Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Les lectures d'Antigone ...
Ardoise magique

Ce blog a dorénavant une page Facebook...
https://www.facebook.com
/antigone.lectures

Ben oui, à mon tour, j'ai craqué !

Newsletter
90 abonnés
20 janvier 2008

Pitiés, Philippe Raulet

Hier au soir, je suis allée ici, au Grand R, à une soirée "hommage" à Philippe Raulet, décédé le 22 mai 2006.

      

(fiche auteur sur le site Verticales)

La soirée a commencé avec une conversation entre Dominique Bondu (un des fondateurs du site remue.net) et Gérard Potier (acteur et conteur né en Vendée), au sujet de la personnalité de cet auteur, que je ne connaissais pas, et dont la vie tournait autour de l'écriture, et de la liberté de l'écriture (beaucoup d'éléments à retenir et de conseils à suivre...).

Puis, elle s'est enchaînée avec la lecture complète de Pitiés, édité aux éditions Verticales en 2003, lecture effectuée par quatre acteurs/lecteurs.

Début du roman : "Une femme rêvait de voir la mer, pas n'importe où, et c'est le drame, ou presque, on va comprendre

elle est mariée, ils manquent d'argent, ça se paie cher, pitié, c'est déjà commencé

à cette heure-ci on ne trouvera chez eux que l'homme, prénom Louis, assis en bout de table et immobile - le temps peut s'égoutter - on croit voir une image

cuisine peinte en jaune, murs et plafond que barre un long néon, mais éteint pour l'instant, l'après-midi débute à peine..."

L'histoire : Une famille, modeste, deux enfants adolescents, un désir de voyage, une affiche sur le frigo, un désir de mer de la mère, de la désespérance, du désir d'ailleurs, de l'amour, de l'espoir...

Je vous l'avoue d'emblée, je ne suis pas restée jusqu'à la fin de la lecture, pourtant elle était de qualité et le texte de Pitiés est intéressant (je pense que je vais le lire), très théâtral finalement...mais la soirée avait commencé à 18h et se terminait à 23h30... Malgré les pauses, c'était un peu long pour moi, et je m'étais levée bien tôt (les enfants !) et la journée avait été fatigante (euh, encore les enfants...!).

En bref, voici un auteur, peu connu, dont l'écriture est à découvrir !

Publicité
20 janvier 2008

Pensées iconoclastes

Absorber le silence.

Décider de ne pas sauter dans ce train,

qui file, à toute allure,

vers un idéal commun, un ailleurs auquel

je ne suis plus sûre de croire.

Fuir.

Préférer les chemins doux, et tortueux de l’enfance,

Au fracas des machines.

Faire tinter dans les rayons de ma bicyclette, les cailloux des souvenirs.

Ne garder que les meilleurs,

Trier les moins bons.

Et puis.

S’asperger d’affection.

En acheter des tubes entiers, à la superette du coin.

Se dire que rien ne vaut un torse,

serré contre soi.

Alors.

Tenir ses enfants dans ses bras, le plus souvent possible,

à la moindre occasion,

l’air de rien, en profiter.

Et se nourrir de leurs fossettes,

de la blancheur de leurs dents, des sonorités aigues de leurs voix.

Aimer.

Essayer d’être femme, enfin,

comme on enfile un costume, un peu trop petit.

Et tailler secrètement dans les plis,

de fines et larges ouvertures,

invisibles à l’œil nu.

Ainsi accoutrée,

S’exposer en plein vent.

Et se sentir vivante.

19 janvier 2008

Quand Antigone inspire...

...je ne peux faire autrement que de vous en parler.

JEANNE_MOREAUExtrait d'un article de Ouest-France du 18/01/2008 :

Enfant, [Jeanne Moreau], parisienne de naissance se voyait bien faire des ronds de jambe, comme sa mère, danseuse aux Folies Bergères qui a privilégié sa carrière. Son oncle lui paie des cours de théâtre, à l'insu de son père, un restaurateur « élevé à la campagne par des gens du XIXe siècle ».

À cette époque, « les acteurs étaient considérés comme des sorciers, des magiciens. Les jeunes filles ne lisaient pas les journaux ». Et avaient encore moins le droit de traîner dans les salles obscures ou les théâtres.

Antigone, de Jean Anouilh, vue en douce, est une révélation : « Cette jeune fille qui refuse l'autorité politique, ça m'a bouleversée. Je ne me voyais que dans des héroïnes dramatiques, ce qui me plaisait, c'était la passion. »

Le festival Premiers Plans d'Angers fête, du 18 au 27 janvier 2008, les 60 ans de carrière de la comédienne, plus de 130 films et presque autant de pièces de théâtre.

(pour voir l'article en entier cliquer sur la première phrase de l'article)

19 janvier 2008

Le livre impossible, Marc Vilrouge

Le sujet ... Un récit en deux actes pour ce court roman qui se termine avec une pirouette, ouf, en Post-scriptum ! Flavien est un écrivain trentenaire en mal d'inspiration, anéanti face à sa page blanche. Petit à petit, nous apprenons également qu'il vient de quitter son travail, qu'il s'adonne aux drogues et au sexe sans modération pour s'oublier, tout cela parce qu'il est avant tout un fils perdu face aux attentes de ses parents et qu'il craint de les décevoir.

Mon avis ... Flavien est une sorte d'anti-héros littéraire. Ecrivain édité, il n'obtient pourtant pas la reconnaissance de sa famille qui préfèrerait qu'il écrive un livre que "mémé" puisse lire, le "livre impossible". Ses parents sont fiers de son poste de conseiller à l'assemblée nationale, comment leur dire qu'il vient de claquer la porte de son travail et qu'il est à présent au chômage ? Alors, il y a la drogue, et le reste, pour se donner du courage, ou se perdre. J'ai bien aimé lire ce petit livre aux chapitres courts et concis, vifs. Quelques tournures de phrases m'ont un peu gênées, ça et là, mais ce roman est une petite curiosité assez sympathique, une réflexion sur l'écriture et le poids familial, un roman à découvrir !

Un extrait... "Vient le moment des retrouvailles sur le quai.

- Comme il est beau, notre fils, lance-t-elle au père.

La coke fait son effet, Flavien est pétillant à souhait, bavard. Comme si tout allait bien, comme s'il était heureux et croquait la vie à pleines dents.

Un Dorian Gray en puissance, oui c'est ça, c'est ce visage et cette assurance que Flavien donnait en cadeau à ses parents tandis que l'autre face, le portrait s'enlaidissait à Paris."

En cherchant des liens vers d'autres articles, je viens de m'apercevoir que cet auteur était mort en janvier 2007, bien jeune. Je l'ai appris ici en un bel hommage.

18 janvier 2008

Lecture du chat, Helga Sermat

Lecture_du_chat_de_Helga_Sermat

Ils prenaient déjà nos fauteuils, voici qu'ils nous empruntent nos livres, à présent !

Il a l'air bienheureux ce chat, non ? Gageons qu'il va vous faire sourire, un peu.

Bonne soirée, ouf voici le week-end, bienvenu !

Publicité
18 janvier 2008

Adolescence

(Conversation imaginaire...)

adolescente

Sois sage. Assied toi.

Tu t’agites. Tu t’affoles.

Tu fais du désordre.

Tu fais n’importe quoi.

Regarde autour de toi.

Allez, prends ce temps-là.

Non, ce n’est pas du temps perdu !

Rien ne l’est jamais.

Crois moi.

C’est une histoire de confiance.

De confiance, et d’abandon.

Alors ?

Où en es-tu ?

De toi, de ta vie, tout ça.

Bien sûr, que cela m’intéresse.

Qu’est-ce que tu crois ?

Je t’écoute.

Je vois bien que tu n’es pas à l’aise.

Que tu te dandines, d’une fesse sur l’autre,

Sur ce canapé.

Que tu voudrais être ailleurs.

Tu ne sais pas quoi faire de tes bras,

De tes jambes,

De tes pieds.

Je vois bien que tu n’oses lever les yeux sur moi.

Je vois bien que depuis quelques temps,

Tu m’évites.

Tes cils brillent.

Allez, prends mes doigts.

Oui, comme ça.

Serre les.

Fort.

Tu sais, j’ai été jeune,

Avant toi.

Je sais les larmes, la désespérance de ton âge,

La déception.

Oui, je sais que tu ne me crois pas,

Je connais ta révolte.

Tu me regardes à présent.

Tu hésites.

Allez, sois un tourbillon,

Si tu le souhaites,

Si cela te rend heureuse.

Car tu l’es, n’est-ce pas ?

Sois toi.

Sache seulement

Que je serai toujours là.

Qu’à chaque instant de ta vie,

Tu pourras venir,

Et serrer mes doigts,

Comme tu le fais à présent,

Si fort.

17 janvier 2008

Le bal, Irène Némirovsky

le_bal

Voici une nouvelle lecture, effectuée dans le cadre de l'

Atelier livres en poche

(Maison Gueffier, La Roche sur Yon)

Résumé (quatrième de couverture) : "Récemment passés de la gêne à l'opulence, M. et Mme Kampf décident de donner un bal. Leur fille Antoinette, qui vient d'avoir quatorze ans, rêverait d'y assister. Mais Mme Kampf, peu soucieuse de présenter à ses admirateurs une fille déjà si grande, oppose un refus formel.

Antoinette ne préméditera pas sa vengeance : elle l'accomplira d'un geste, dans un état second...Elle sera terrible."

Avis d'Antigone : Ce court roman est efficace, et terrifiant. Il m'a fait penser à cette nouvelle de Maupassant "La parure", même si l'intrigue ne se déroule ici, dans le récit de Irène Némirovsky, que sur quelques jours. On y retrouve ce même enchaînement implacable et cet abîme dans laquelle les héros se retrouvent piégés suite à un excès d'orgueil. Ce "bal" a la dimension d'un classique, c'est certain, et il me donne envie de poursuivre ma quête dans les autres titres de cet auteur, que je ne connaissais pas encore !

Extrait"Un bal... Mon dieu, mon dieu, ce serait possible qu'il y eût là, à deux pas d'elle, cette chose splendide qu'elle se représentait vaguement comme un mélange confus de folle musique, de parfums enivrants, de toilettes éclatantes...de paroles amoureuses chuchotées dans un boudoir écarté, obscur et frais comme une alcôve...et qu'elle fût couchée ce soir-là, comme tous les soirs, à neuf heures comme un bébé... Peut-être des hommes qui savaient que les Kampf avaient une fille demanderaient-ils où elle était ; et sa mère répondrait avec son petit rire détestable : "Oh, mais elle dort depuis longtemps, voyons..." Et pourtant qu'est-ce que ça pouvait lui faire qu'Antoinette, elle aussi, eût sa part de bonheur sur cette terre ?... Oh ! mon Dieu, danser une fois, une seule fois, avec une jolie robe, comme une vraie jeune fille, serrée dans des bras d'homme... Elle répéta avec une sorte de hardiesse désespérée en fermant les yeux, comme si elle appuyait sur sa poitrine un revolver chargé :

- Seulement un petit quart d'heure, dis, maman ?"

Avis des autres participants à l'"atelier" (réunion d'hier au soir) : Je n'ai malheureusement pu me rendre à cette réunion, mais parions que les participants n'en ont dit que du bien !

16 janvier 2008

Vous faites quoi le 22 janvier ?

Si vous aimez la BD et que vous habitez sur Paris, ce jeu concours peut vous interesser...

Du 5 au 18 janvier, sur le site du Parisien, vous pouvez élire la meilleure Bd de l'année, et gagner des BD bien sûr !!

Toutes les informations sont sur le site :

A vous de jouer !

Si comme moi, vous vivez en province, ou plus loin, vous pouvez en profiter pour découvrir des titres que vous ne connaissiez pas !!

16 janvier 2008

Une histoire (pirouette)

cali_rezo

C’est l’histoire d’une fille,

Qui se prenait pour une ampoule,

A incandescence,

Ou une princesse,

Et qui n’était qu’une fille,

Toute simple,

Même pas une lumière.

.

C’est l’histoire d’une fille,

Qui passait sa vie

A tenter de se fondre dans le décor.

Elle était devenue,

Avec le temps,

Experte dans l’art du camouflage,

Façon caméléon.

.

C’est l’histoire d’une fille,

Devenue mère,

Par conviction et par amour,

Un soir de juillet,

Mais elle portait au bout de ses bras,

Constamment,

Des valises d’incertitudes.

.

C’est l’histoire d’une fille…

C’est peut-être la vôtre,

Celle qui gît au fond de votre cœur.

C’est sans doute un peu la mienne, aussi,

Une histoire toute bête,

De féminité et d’attentes,

De désir d’absolu.

.

C’est l’histoire d’une fille,

C’est une histoire perdue.

.

Je ne vous la raconterai pas.

16 janvier 2008

Toutes les maisons, Bisinski-Sanders

  Maison gruyère... Maison maman... Maisons de fourmis... Maison de lapins... Maison champignon... Maison glaçon... etc...

Ce livre cartonné, épais, appartient à une collection, apparemment très bien fournie de l'"Ecole des Loisirs" (collection Loulou et Cie). Du tas de livres empruntés à la bibliothèque, celui-ci a tout de suite fait grande impression chez moi, car ces maisons sont bien particulières, et étranges, et rigolotes, et colorées. Petit dernier a été très impressionné par la "Maison qui fait peur" (toute noire) et grande fille a adoré la "maison des poissons" (immeuble du fond des mers). Maman (moi !) a bien aimé la "maison très cochon" (bien sale), et aussi la "maison des cadeaux" (en forme de sapin), parce que Noël, c'était hier, non ?

D'autres titres :

   

   

Publicité
<< < 1 2 3 4 5 6 > >>
Les lectures d'Antigone ...
Publicité
Les lectures d'Antigone ...
  • "Tu vois, moi, j'ai des passions, les livres, ça me sauve... J'ai traversé mes temps morts avec des gens qui ont oeuvré pour ça, ceux qui ont écrit... J'ai le livre en main et c'est du carburant pour ma vie à moi..." Jeanne Benameur
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Visiteurs
Depuis la création 694 706
Derniers commentaires
Publicité