Et mon coeur transparent, Véronique Ovaldé
L'histoire (quatrième de couverture) : Sait-on jamais avec qui l'on vit ? Lancelot ne cesse de se heurter à cette question depuis que sa femme, Irina, a été victime d'un accident qui l'a précipitée au fond de la rivière Omoko. Déjà ébranlé par sa mort, il va vivre un "Très Grand Choc Supplémentaire" en découvrant que des mystères entourent cette disparition. Un à un se dévoilent les secrets que sa femme a pri soin de lui cacher. Dès lors, il ne lui reste qu'à mener l'enquête et élucider cette énigme : que faisait Irina, ce jour-là, à Catano, au volant d'une voiture qui ne leur appartenait pas et dont le coffre contenait des objets pour le moins suspects...
Mon avis : Ce roman a un charme fou... Déjà, le personnage principal, notre pauvre héros, veuf en perdition shooté aux anxiolitiques, se prénomme Lancelot, ce qui est définitivement romantique et joliment décalé. Et bien, ce prénom ressemble au roman tout entier, romantique, décalé et fantaisiste. Submergé par sa peine, Lancelot trouve tout de même la force de se poser des questions sur les incohérences qui entourent le décès de celle qu'il aime par dessus tout. Il va donc partir à la recherche du passé de sa femme. Etonnamment, résoudre l'énigme d'Irina va s'avérer plus facile qu'il n'y paraît. Pourtant, cette enquête, menée un peu malgré lui, est conduite dans l'atmosphère nébuleuse des médicaments ingurgités, de revenants venus frapper à sa porte et de la disparition étonnante des objets qui l'entoure... Pour tout vous dire, je suis heureuse d'avoir lu ce livre car l'univers de Véronique Ovaldé est une véritable belle découverte !!
Extrait : "Il y a dans la rivière Omoko une voiture que ne connaît pas Lancelot.
Il fait nuit, une nuit noire et glacée qui transperce les sinus quand on la respire, mais la police a installé sur les rives des projecteurs ultrapuissants qui éclairent la rivière. Ca grouille de monde dans l'obscurité. Lancelot se dit, C'est bizarre tous ces gens pour une voiture tombée à l'eau. Il est sorti de la sienne, et il avance maintenant très lentement avec l'impression que son corps devient alternativement mou et raide, ce qui l'empêche d'avoir une démarche normale. On veut l'arrêter mais il dit, Je suis le mari de la victime, il ajoute, Je crois, pour lui-même, et il ne sait plus s'il croit être son mari ou s'il croit qu'elle est la victime. Des gyrophares clignotent autour de lui et tout se fait dans un silence étrange. Il aurait imaginé que dans ce type de situation un grand brouhaha régnerait, une intense agitation sonore, à moins que tout à coup, en marchant vers la rive, il ne soit devenu sourd."
Note de lecture : 4/5 (parce qu'il m'a peut-être manqué quelques battements de coeur !!)
Merci à Bel Gazou qui m'a transmis ce livre, appartenant à La môme poison.
Il devrait arriver bientôt chez Bellesahi...
La lecture de Clarabel.