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Ben oui, à mon tour, j'ai craqué !

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9 juillet 2008

Une chambre à soi, Virginia Woolf

UNE_CHAMBRE_A_SOI

Interrogée par des étudiantes de Cambridge sur le sujet suivant, "la femme et le roman", Virginia Woolf tente dans ce pamphlet de répondre à leur attente et laisse s'exprimer son irritation et ses convictions sur le sujet, tout en revenant sur l'histoire féminine de la littérature...

Elle explique ainsi comment les femmes ont été depuis toujours dans l'incapacité d'exprimer un quelconque génie, placées qu'elles étaient sous l'emprise financière et intellectuelle des hommes, et privées de l'essentiel, c'est à dire de quoi vivre, du temps et une "chambre à soi".

Je voulais lire des écrits de Virginia Woolf depuis cette rencontre avec Arnaud Cathrine et Geneviève Brisac durant laquelle avaient été lus des extraits de son journal, et plus particulièrement cet écrit là.
Voilà qui est fait, et je suis heureuse d'avoir partagé pendant quelques pages le fil des pensées de cette auteure.
Toute mesure gardée, sa démonstration rencontre mes propres réflexions du moment. Comment écrire au milieu du salon et des enfants (apparemment Jane Austen y réussissait très bien), sans temps pour le faire et sans une solitude parfois nécessaire pour rêver un peu ?

Un extrait...
" Mais, ce qui me semble déplorable, continuai-je, regardant de nouveau du côté des rayons, c'est qu'on ne sache rien qui concerne les femmes avant le XVIIIè siècle. Rien ne permet de savoir si je dois m'adresser ici ou là. Me voici en train de me demander pourquoi, à l'époque élisabéthaine, les femmes n'écrivaient pas de poésie et je ne suis pas seulement sûre de la façon dont elles étaient élevées. Leur apprenait-on à écrire ? Avaient-elles un salon personnel ? Combien de femmes avaient-elles des enfants avant leur vingt et unième année ? En un mot, que faisaient-elles de huit heures du matin à huit heures du soir ?"

Virginia Woolf est née à Londres le 25 janvier 1882 - Victime de dépression chronique, elle met fin à ses jours le 28 mars 1941. Elle laisse des romans, des nouvelles, des essais et un Journal qui paraît après sa mort.

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Commentaires
A
Bonjour Violaine ! Non, je n'ai pas lu "la femme gelée" d'Annie Ernaux, et pourtant j'en ai lu d'elle. Merci, tous les titres que tu me conseilles sont prévus en lecture...quand j'aurai plus de temps, sans doute. "Les vagues" m'avaient éloignées de Virginia Woolf, je suis heureuse de l'avoir mieux rencontrée en 2008. ;o))
V
Un livre que j'ai terminé tout récemment et qui m'a beaucoup touchée. C'est le genre de lecture qui donne à réfléchir sur la condition des femmes à une époque où les féministes sont bien souvent considéré(e)s comme des rabats-joie. Pour poursuivre cette réflexion, je te conseille "La femme gelée" d'Annie Ernaux qui m'a aussi fait pas mal cogiter sur le sujet. Sinon en ce qui concerne Virginia Wollf, je ne peux, moi aussi, que te conseiller la lecture de "Mrs Dalloway". Je ne sais pas non plus si tu as lu "Les heures" de Michael Cunningham ou vu le très beau film du même titre qui en a été tiré. Ce sont, à mes yeux, de très belles introductions à l'univers de Virginia Woolf.
A
Merci de nous en parler "une page par jour" ! Dès que j'aurai le temps, je compte poursuivre la découverte de cette femme, et de son oeuvre... Déjà, lire "Une chambre à soi" a été important pour moi. Bon week-end !
1
Suite de mon témoignage, car je viens de terminer ma lecture du journal de jeunesse de Virginia, de 1997 à 1909.<br /> <br /> Je referme le journal avec une envie profonde de lire son oeuvre, et j'ai commencé dès ce matin avec Orlando. <br /> <br /> On y suit toute la construction des étapes d'une grande écrivain, les premiers essais de descriptions de paysage, de ses contemporains, de ce londres victorien, de la haute bourgeoisie qu'elle fréquentait un peu malgré elle, qu'elle regarde avec un humour vif, ses vacances à travers l'angleterre, la cornouilles, le pays de galles et d'autres, et ses voyages en europe.<br /> <br /> Des passages poignants, parfois, qui laisse trasparaître sa personnalité à fleur de peau.<br /> <br /> Ses premiers pas de critiques littéraires, comment elle souffle sur la lecture de la Coupe d'Or d'Henry James, qu'elle a mis une semaine à lire (un livre admirable, par ailleurs, qui m'avait accupé un bon mois de juillet d'adolescence), sa fierté d'en faire son gagne pain.<br /> <br /> Sa relation très forte avec sa soeur Vanessa, qui deviendra plus tard la peintre talentueuse Vanessa Bell.<br /> <br /> Je recommande cette lecture, qui se déguste petit à petit, un grand air frais et vivant, qui nous montre à voir ce début de 20ème siècle frémissant, à travers les sens d'une jeune femme de lettres anglaise, assez fière d'être femme et d'être anglaise, du reste.
A
Je n'ai pas encore lu son journal...ni ses autres écrits, finalement, mais je compte bien le faire, il y a beaucoup à apprendre !! Merci pour ce partage !!
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