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Les lectures d'Antigone ...
Ardoise magique

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Ben oui, à mon tour, j'ai craqué !

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6 octobre 2008

Seule Venise, Claudie Gallay

seule_venise"A quarante ans, quittée par son compagnon, elle vide son compte en banque et part à Venise, pour ne pas sombrer. C'est l'hiver, les touristes ont déserté la ville et seuls les locataires de la pension où elle loge l'arrachent à sa solitude. Il y a là un aristocrate russe en fauteuil roulant, une jeune danseuse et son amant. Il y a aussi, dans la ville, un libraire amoureux des mots et de sa cité qui, peu à peu, fera renaître en elle l'attente du désir et de l'autre." (extrait de la quatrième de couverture)

Ce roman, écrit par l'auteur des Déferlantes (qui est toujours dans ma PAL), est "presque" un coup de coeur de lecture pour moi !! Il m'a manqué quelques petites choses ici et là, des émotions plus fortes, des concrétisations peut-être...mais ne vous laissez pas influencer car je parie que vous serez séduits !! J'ai aimé l'ambiance d'une Venise en hiver, et cette pension brinquebalante, en huis clos, qui serre en son sein des personnages hauts en couleur et denses (j'y ai retrouvé quelques éléments de "Ensemble, c'est tout" d'Anna Gavalda...). J'ai aimé ce libraire vers lequel notre héroïne se sent attirée, séduite par son sourire, ses silences et sa voix... Oui, j'ai aimé ce livre... Il m'a laissé une sensation de douceur bien agréable !

Un extrait...
"Toujours, des hommes et des femmes se sont rencontrés à Venise. Toujours, des hommes et des femmes se sont aimés. Ont bravé le vent.
Je vous regarde.
Je ne vous connais pas. Je vous rencontre.
- Vous rougissez.
Je détourne la tête.
Vous souriez.
C'est à cause de ça.
Votre sourire. Et votre voix. J'ai aimé votre voix comme on aime un corps.
On regarde ailleurs. L'eau découvre les marches, le bois pourissant des pieux.
Avec les lumières, on voit à l'intérieur des palais. Les lustres éclairés.
- Les vénitiens sont là. Ils seront là jusqu'à la fin.
Vous aussi vous êtes là, je dis, mais pas suffisamment fort. Vous n'entendez pas."

bouton3  Note de lecture : 4.5/5

ISBN : 2 7427 5573 X - 8.20 € - janvier 2006

Un grand merci "à qui me l'a conseillé" !!
Une lecture enthousiaste chez Gambadou.

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5 octobre 2008

Simon's cat

Vu, et chipé, chez Alexandre Kha il y a quelques jours... J'aime !

4 octobre 2008

Le chemin parcouru, Ishmael Beah

le_chemin_parcouruC'est son histoire qu'Ishmael Beah raconte dans ce livre, l'histoire d'un enfant de douze ans qui part dans une ville voisine pour participer à un spectacle de jeunes talents, et qui se fait rattraper brutalement par la guerre. Il ne reverra jamais ses parents.
Nous sommes en Sierra Leone, en 1993, des groupes rebelles ont saccagés des villages, obligeant leurs habitants à fuir. Les familles sont séparées, massacrées, des bandes de jeunes gens errent de village en village, la peur et la faim au ventre. Capturés par l'armée gouvernementale ou par les troupes rebelles, enrôlés, ils deviendront des instruments de guerre, des machines à tuer...

Ce livre est un témoignage. Etrangement, je redoutais de le lire, j'imaginais trop bien ce que j'allais y trouver, sans doute. Effectivement, les horreurs de la guerre sont là, le sang, la violence, et puis l'enrôlement de ces enfants, l'abrutissement. Ishmael Beah raconte et énumère les faits avec un détachement compréhensible, attentif à n'omettre aucun détail, cela m'a pourtant empêchée au départ de m'attacher au récit, d'y accrocher mon émotion. Et puis, lorsque les évènements se sont apaisés en fin d'ouvrage, que l'enfant soldat est pris en charge par l'Unicef, rééduqué, j'ai senti affleurer quelque chose au fond de moi qui ressemblait à de l'horreur et à du soulagement. J'ai refermé ce livre, très mitigée quant à sa qualité littéraire, mais certaine de ne pas oublier son contenu.

Un extrait...
"Nous devions marcher depuis des jours, je ne me souviens pas vraiment, quand deux hommes ont soudain surgi devant nous et nous ont fait signe, du canon de leur arme, de nous approcher. Nous sommes passés entre deux rangées de soldats portant des mitraillettes, des AK-47, des G3 et des lance-roquettes. Ils avaient le visage noirci comme s'il avaient pris un bain de charbon de bois, et nous fixaient de leurs yeux rouges. Au bout de la double haie, quatre hommes gisaient sur le sol, l'uniforme trempé de sang. L'un d'eux, étendu sur le dos, les yeux grands ouverts et fixes, déversait ses entrailles par terre. J'ai détourné la tête et mon regard est tombé sur le crâne fracassé d'un autre homme. Il respirait encore et un endroit de son cerveau palpitait. J'avais envie de vomir, tout tournait autour de moi. L'un des soldats, qui mastiquait quelque chose, m'a regardé et a souri. Il a bu une gorgée à sa gourde et m'a jeté le reste de l'eau à la figure.
- Tu t'y feras, tout le monde finit par s'habituer."

bouton3 Note de lecture : 3/5

Un livre lu dans le cadre du grand prix des lectrices de BOOKPAGES 2009
Catégorie Document

ISBN 978-2-258-07447-7 - 18.70€ - 01/2008

Anna Blume a eu une lecture similaire
Annie a été bouleversée...
Amanda l'a trouvé efficace et fort

Au terme de cette sélection, celle du jury de septembre, mon palmarès reste inchangé. Vous le trouverez de nouveau ici.

3 octobre 2008

La graine et le mulet

lagraineetlemuletSlimane vit une situation précaire. Licencié du chantier où il travaillait depuis 35 ans et séparé de sa femme, il vivote dans une chambre meublée. La responsable de l'hôtel, sa compagne depuis quelques années, ne semble pas pouvoir combler sa solitude. Encouragé par sa belle-fille, et aidé par ses enfants, il finira par s'attacher à un rêve, créer son restaurant flottant, proposant pour plat principal un couscous au poisson (le mulet). Mais les démarches administratives ne s'avèrent pas si simples...

Que dire de ce film ? Qu'il mérite ses césars, oui. Que les acteurs sont excellents, oui. Qu'il est original et assez proche d'un documentaire, à la façon de l'émission strip-tease, oui. Que vous allez stresser, et que vous n'avez jamais attendu avec autant de ferveur des graines de couscous, oui. Que la fin nous laisse un peu sur notre faim (au propre, comme au figuré, pour une fois), mais que finalement c'est bien, oui. Alors ? Alors, il ne vous reste plus qu'à le voir, puisque il est enfin sorti en DVD !! Je vous prédis un moment intime, original, un peu stressant (si si), et émouvant...


La graine et le mulet d'Abdellatif Kechiche

2 octobre 2008

Mon traître, Sorj Chalandon

mon_tra_treAntoine, jeune maître luthier, s'est pris de passion pour l'Irlande. Il quitte régulièrement Paris, et son atelier tranquille, pour se rendre au coeur de Belfast, là où règne les combats, entre l'IRA et les britanniques, la aussi où la bière coule à flots et scelle les amitiés... Cependant, la trahison et l'Histoire viendront mettre leur grain de sable dans les désirs de "bien faire" du "petit français"...

Je me suis un peu ennuyée à la lecture de ce livre. J'aurais aimé, sans doute, être emportée par la flamme d'Antoine, par son désir de se faire adopter par une Irlande dure et dangereuse. J'aurais aimé m'attacher aux personnages, aux faits minutieusement décrits, à cette trahison étonnante (qui seule m'a véritablement intéressée, en fin de roman) d'un membre influent de l'organisation. J'aurais aimé, en fait, suivre plus longuement notre jeune luthier dans son travail, réparer avec lui les violons abîmés, sentir sur mes épaules la douce lumière de son atelier. J'ai été déçue lorsque le récit m'a obligée à courir derrière lui dans les rues de Belfast.  Je crois que je suis un peu passée à côté de cette histoire, qui ne m'a pas véritablement touchée.

Un extrait...
"Jim était mort, Cathy était folle, Tyrone avait trahi, Sheila était trahie. C'était eux, Belfast. Eux quatre et personne d'autre. Je connaissais tout le monde à Belfast. C'est-à-dire personne. Un clin d'oeil ici, un salut là, une poignée de main parfois. Des regards croisés, des visages connus, mais quoi ? Jim et Tyrone étaient mes Irlandais. Je ne dormais pas à Belfast, je dormais chez Jim O'Leary. Je ne défilais pas dans la rue avec les républicains, je marchais avec Tyrone Meehan. C'étaient eux. C'était tout. Mon Irlande était construite sur deux amitiés. Mon Irlande était du sable. J'étais un luthier parisien."

bouton3 Note de lecture : 2.5/5

Un livre lu dans le cadre du grand prix des lectrices de BOOKPAGES 2009
Catégorie Roman

ISBN 978-2-246-72611-1 - 17.90 € - 01/2008

Anna Blume a aimé.
Amanda est un peu du même avis que moi.
Pour Sylire, une lecture intéressante !!

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1 octobre 2008

Une dernière citation...

manguel

"Les vieux truismes restent valables : la violence engendre la violence, tout pouvoir est abusif, le fanatisme quel qu'il soit est ennemi de la raison, la propagande est propagande même lorsqu'elle nous propose de nous mobiliser contre l'iniquité, la guerre n'est jamais glorieuse sauf aux yeux des vainqueurs qui croient que Dieu assiste les grandes armées.
Sans doute est-ce pour cela que dans les périodes de ténèbres nous revenons aux livres : afin de trouver des mots pour ce que nous savons déjà."

Alberto Manguel, Journal d'un lecteur

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  • "Tu vois, moi, j'ai des passions, les livres, ça me sauve... J'ai traversé mes temps morts avec des gens qui ont oeuvré pour ça, ceux qui ont écrit... J'ai le livre en main et c'est du carburant pour ma vie à moi..." Jeanne Benameur
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