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Ben oui, à mon tour, j'ai craqué !

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1 novembre 2008

Brooklyn follies, Paul Auster

brooklyn_folliesNathan Glass emménage à Brooklyn. Après une carrière dans les assurances, un cancer (aujourd'hui en rémission), un divorce, il s'apprête à vivre une nouvelle page de sa vie, mais il ne le sait pas encore. Il tombe un jour sur son neveu Tom, dans une bouquinerie. Ce dernier ne ressemble plus tellement au jeune homme prometteur qu'il avait connu autrefois, et pourtant... cette rencontre marquera le début d'une kyrielle d'autres rencontres étonnantes et chaleureuses, et la naissance d'un rêve, celui de "l'hôtel Existence".

J'ai commencé ce roman de Paul Auster avec le sentiment "étrange" de l'avoir déjà lu, quelques bribes retrouvées de "Brooklyn Boogie" sans doute, et puis j'ai vite oublié ce sentiment car non je n'avais jamais lu "Brooklyn follies".
J'ai aimé les personnages de ce récit, de bien jolis caractères que l'auteur sait brosser avec sa tendresse et son respect habituels, j'ai aimé l'ambiance de ce quartier, qu'il décrit comme un "village", j'ai aimé son héros, ce soixantenaire de Nathan Glass bousculé par des péripéties qui l'aident à revivre, j'ai aimé les belles rencontres, hasards et heureux dénouements du récit.
Pourtant, mon avis reste mitigé sur ce livre, car il me semble avoir lu du bien meilleur chez Paul Auster, le style adopté ici peut-être. Le narrateur ne cesse de nous dire "vous allez voir ce qui va se passer, après" et j'ai eu le sentiment que l'écrivain n'avait lui même aucune idée de ce qui allait se passer après, que le roman s'écrivait au fur et à mesure des pages, sans fil conducteur, au hasard des idées, sans plan préconçu et que les évènements annoncés n'étaient en général pas si fantastiques que l'on voulait bien nous le faire croire. Je crois, en fait, détester prodigieusement ce procédé d'écriture là !!
Sans faire ma fine bouche, voici tout de même de l'agréable Paul Auster, et si vous avez aimé "Brooklyn boogie" et "Smoke", vous serez ravis d'y retrouver toute l'ambiance de ces excellents opus.

Un titre lu dans le cadre du blogoclub

bouton3 Note de lecture : 4/5

Un extrait...un monologue de Tom (là où le projet prend forme)
"Je voudrais vivre autrement, c'est tout. Si je ne peux changer le monde, je voudrais au moins essayer de me changer, moi. Mais je n'ai pas envie de faire ça seul. Je suis déjà bien assez seul comme ça et, que ce soit de ma faute ou non, Nathan a raison, j'ai le cafard. Depuis que nous avons parlé d'Aurora l'autre jour, je n'ai pas arrêté de penser à elle. Elle me manque. Ma mère me manque. Tous ceux que j'ai perdus me manquent. Je suis d'une telle tristesse parfois, qu'il me paraît incroyable de ne pas mourir écrasé sous tout ce poids. Mon hôtel Existence à moi, Harry ? Je ne sais pas ce que c'est, ça aurait sans doute à voir avec le fait de vivre avec d'autres, de foutre le camp de cette saleté de ville et de partager la vie de gens que j'aime et que je respecte."

Pour le plaisir...le trailer de Smoke.

Les autres avis du Blogoclub : Papillon a lu Mr Vertigo (de même que Chimère), Sylire a lu La nuit de l'oracle (et nous parle aussi de Brooklyn follies), Katell s'est retrouvée dans son Scriptorium,
Anjelica s'est plongée dans Broolyn follies, ainsi que Alice, Clochette, Florinette, Karine, GSM et Cathe,
Amanda, pour sa part, s'est perdue avec bonheur dans les méandres de Moon Palace.

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Commentaires
L
Ce blog littéraire est passionnant, merci! L'univers de Paul Auster m'est sympathique, fort, décalé. Avec ses personnages jamais accomplis (qui de nous pense l'être?), qui ne savent ni qui ils sont, ni où ils vont, mais avancent, errent, aiment, quittent, désertent, réfléchissent, filent et ne se prennent pas trop au sérieux, ce qui adoucit leur manque-à-être, leur solitude, je me sens avec des frères.<br /> J'ai fait un long travail de master lettres sur les processus créateurs chez Auster et chez le peintre Anselm Kiefer, en regard avec le mythe de babel. Ces deux grandes pointures de notre monde contemporain ont bcp de points communs, me semble-t-il. Qu'en pensez-vous?<br /> le nègre
A
Alors tu en liras certainement d'autres arlette !
A
J'ai aimé ma promenade dans ce brooklyn et j'ai apprécié certains passages .<br /> En conclusion , j'ai aimé ce 1er Auster
A
Alors que moi, il m'a énervé ;o)) Quand un auteur a du talent, comme Paul Auster, je deviens exigeante et chipoteuse, je l'admets... Oui, j'aime beaucoup ce principe du blogoclub !!!!
K
J'ai un avis plus positif que toi... en fait, j'ai beaucoup aimé cette lecture et le procédé d'écriture dont tu parles ne m'a pas déplu, au contraire! C'est ce qu'il y a de bien dans les blogs, tous ces ressentis différents!
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