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Les lectures d'Antigone ...
Ardoise magique

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Ben oui, à mon tour, j'ai craqué !

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28 février 2009

Un week-end d'écriture...

...en compagnie cette fois-ci les_mots

d'Olivia Rosenthal.

Vous saurez tout dans quelques jours...

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27 février 2009

Derrière toute chose exquise, Sébastien Fritsch

derri_renouveau2

Jonas Burkel est photographe. Lors d'un voyage en train, de retour de Meaux, il rencontre une très belle jeune femme absorbée dans sa lecture du Portrait de Dorian Gray. Intrigué, déjà amoureux, il l'aborde et lui tend sa carte. La jeune femme, perdue dans Paris, lui demandera son aide plus tard, au cours de la soirée ; il ne sera que trop heureux de l'héberger, et de rompre ainsi le quotidien monotone de son appartement confortable...

Même si la quatrième de couverture du nouveau roman de Sébastien Fritsch est beaucoup plus bavarde que moi, je ne dévoilerai rien de plus de l'intrigue de ce "policier" bien particulier, qui ne découvre ses cadavres que dans une pirouette romanesque intrigante. Comme dans Sixième crime, on se laisse bercer doucement et en préambule par le récit du narrateur, et puis les étaux se resserrent, les personnages - des femmes et un homme - se mettent à courir, à s'inquiéter, à trépigner, et c'est là que tout commence et que tout finit aussi, les poches remplies d'indices. Ensuite, une fois le livre refermé, il ne reste plus qu'à refaire en pensée le chemin inverse, à suivre le fil d'Ariane qui nous avait été tissé en silence, et à se dire "tiens mais à quel moment ai-je été inattentive, quels détails m'ont donc échappés ?" J'ai beaucoup aimé les personnages de ce roman, son héros séducteur et toutes ces belles femmes brunes, délaissées mais présentes. Encore une fois, des livres sont au centre de l'affaire, un surtout en particulier, vous devinez lequel ?

Une voix singulière et reconnaissable se fait jour au terme de cette seconde lecture, et il est toujours agréable de se faire mener ainsi en bateau par un auteur.
Chapeau Sébastien, et merci !

Un extrait...
"Elle garde son regard suspendu au mien, sa main serrée sur la mienne, retardant son départ, dans l'espoir, sans doute, que je lui parle enfin. Mais je ne peux rien lui dire. Et elle pourra garder pendant des heures cette posture attentive et patiente, je ne lui dirai rien. Elle ne peut pas comprendre, personne ne peut comprendre ce sentiment d'absence qui me ronge. Je ne le comprends pas moi-même. Je ne peux que constater ce paradoxe : depuis dix-neuf ans, je collectionne les départs de femmes sans broncher, et c'est une fille avec laquelle je n'ai rien vécu, sinon un trajet en train et un petit-déjeuner, qui me plonge dans un vide glacial."

ISBN : 978-2-35291-028-2 -19€-02/09

 

26 février 2009

Une chanson dans la tête - DVD

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Dans les années 70, Bruno Caprice a connu un succès éphémère avec Quand tu t'en vas, son premier et unique 45 tours. Aujourd'hui oublié, il gagne sa vie comme réceptionniste dans un grand hôtel parisien. Suite à une rupture sentimentale, Bruno a le blues. Mais un coup de fil inattendu va changer le cours de sa vie : un riche industriel libanais lui propose de venir chanter à Beyrouth. Car au Liban, sa chanson est toujours dans la tête des gens. (pitch par allociné).

... Cependant, la femme de l'industriel libanais se fait kidnapper, le chanteur ne sait plus chanter et l'esthéticienne chargée de l'occuper déteste sa chanson...

Que vous dire de ce petit film-ovni dont personne n'a jamais entendu parler, sauf étrangement mon vidéo club si peu pointu d'ordinaire ? Et bien, qu'il est bien, et même très bien. En effet, outre l'aspect anecdotique du scénario - cette histoire d'un vieux chanteur sur le retour - on nous parle ici du liban, comme peu souvent, d'un liban qui aurait croisé "Vénus beauté institut", Pedro Almodovar et Pretty Woman.
Je vous recommande chaudement ce petit film sympathique, parfois grotesque, romantique et très curieux...une jolie découverte vidéo.

    unechansondansla_t_te

25 février 2009

Monologue

ukalo...les gosses là, ils croyaient que c'était rien...une blague...ils avaient tout fait pour piéger leur mère...même qu'ils auraient pas dû, c'était pas drôle...se cacher, comme ça...plusieurs nuits, dans le refuge, là-haut...faire croire qu'ils étaient perdus...morts peut-être...tout ça pour la faire blêmir de peur la pauvre femme, lui faire tourner ses sangs...tout ça parce qu'ils étaient furieux contre elle...tout ça parce qu'elle ne les lâchait pas...pas le droit de faire ci ou ça...le droit de rien...c'est pas comme ça qu'on élève de grands gaillards de quinze ans...mais elle ne le savait pas, la mère...que ça se retournerait contre elle un jour, cette manie de leur coller aux basques... toujours...de vouloir tout savoir...Et t'étais où ? Et pourquoi tu rentres si tard ? Et avec qui tu parlais, dis, tout à l'heure ? Et as-tu pensé à la nettoyer l'étable ?...et patati et patata...jamais en paix...à croire que le manque d'homme ça avait fini par la rendre hargneuse, la mère...ils ont eu marre, les gosses, de l'avoir sur leur dos tout le temps...ils se sont dit, on va lui faire une blague...sûrement...on va se cacher...ils pouvaient pas savoir...ils ont pas pu la voir courir dans la montagne, ses jupes dans les ronces, les pierres...se pencher au dessus des failles...mais moi je l'ai vu...on aurait dit une folle...vrai, une hystérique qu'elle était...ça a duré dix jours...elle mangeait plus, elle se lavait plus, elle courait dans la montagne, elle cherchait leur corps...sûr que si les gosses ils étaient rentrés deux jours avant, on aurait évité des drames...c'était pas drôle, cette idée, juste pour faire bouillir le sang de leur mère, de se cacher...quand on les a vu sur le chemin, avec leurs têtes de grands gamins pris en faute...y'en a certains qu'on eu envie de leur donner des calottes, aux gosses..des vrais...à leur démonter la tête...mais y'avait un truc de sûr aussi, c'est qu'à ce moment là, personne n'avait envie d'être à leur place...alors les mains, elles sont restées où elles étaient...la baffe, ils allaient l'avoir quand même, bientôt, et celle-ci elle allait leur faire mal...vraiment...bien plus que de ramener du sang dans leur cerveau de gamins sans cervelle...ils auraient pas dû les gosses...c'était pas drôle...

...pas plus drôle que la fois où l'autre gamine, là, elle a éparpillé son corps aux quatre coins du champ, coincé dans la machine de son père...pas drôle du tout...ces gosses, ils pensent à rien...ils pensent que la vie, ça s'arrête pas...pourtant, y'en a plein les journaux de leurs conneries...mais non...il faut qu'ils continuent de jouer avec...bon, la gamine elle savait pas lire...mais ça explique pas tout...on leur dit "il faut pas faire, mais écoute, écoute donc !" et ils font...juste le truc qu'on leur a dit de pas faire...et après, y'a plus qu'à leur répondre "j'te l'avais bien dit"...mais ça sert à quoi, ça...combien ils ont été à se casser une jambe, tiens, sur le gros rocher là-bas derrière, le rocher en forme de cheval...combien...allez, des dizaines ?...et ça les calme...quoi...un mois ?...oh, à peine...et après ils recommencent, et ils sont encore plus nombreux...et ça rigole, fort...je les entends d'ici...ça rigole...et paf...y'en a un autre qui tombe, un qui voulait montrer aux filles, j'suppose, qu'il sait sauter lui aussi, le plus loin possible...les gosses, ils croient pas que les jambes ça casse...c'est comme ça...ils sont tout neufs...enfin, si c'est juste une jambe, ça va...on en fait pas un drame, hein...mais y'en a un, une fois, c'est la tête qu'a cogné...les parents, ils ont voulu mettre un panneau après, près du rocher du cheval...un panneau avec des signes dessus...pour que les gosses, savez, qu'ils sachent lire ou pas, ils comprennent...le panneau, je sais pas...je ne l'ai jamais vu...pas sûr qu'il y soit.

© Les écrits d'Antigone - 2009

Un texte écrit dans le cadre d'un stage d'écriture animé par Emmanuelle Pagano, ou comment imaginer les dialogues du vieil Ukalo, personnage de sa nouvelle, Le guide automatique, publiée à la Librairie Olympique en 2008.

24 février 2009

Le 14 février...

...m'avait aussi amené cela ! Bonne idée, non ?

Et juste quelques mots, égrenés comme par mégarde, presque avec facilité.

desrosesetdesorties

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24 février 2009

Cabrel

23 février 2009

L'amateur de poèmes

paul_valerySi je regarde tout à coup ma véritable pensée, je ne me console pas de devoir subir cette parole intérieure sans personne et sans origine ; ces figures éphémères ; et cette infinité d'entreprises interrompues par leur propre facilité, qui se transforment l'une dans l'autre, sans que rien ne change avec elles. Incohérente sans le paraître, nulle instantanément comme elle est spontanée, la pensée, par sa nature, manque de style.

MAIS je n'ai pas tous les jours la puissance de proposer à mon attention quelques êtres nécessaires, ni de feindre les obstacles spirituels qui formeraient une apparence de commencement, de plénitude et de fin, au lieu de mon insupportable fuite.

UN poème est une durée, pendant laquelle, lecteur, je respire une loi qui fut préparée ; je donne mon souffle et les machines de ma voix ; ou seulement leur pouvoir, qui se concilie avec le silence.

JE m'abandonne à l'adorable allure : lire, vivre où mènent les mots. Leur apparition est écrite. Leurs sonorités concertées. Leur ébranlement se compose, d'après une méditation antérieure, et ils se précipiteront en groupes magnifiques ou purs, dans la résonnance. Même mes étonnements sont assurés : ils sont cachés d'avance, et font partie du nombre.

MU par l'écriture fatale, et si le mètre toujours futur enchaîne sans retour ma mémoire, je ressens chaque parole dans toute sa force, pour l'avoir indéfiniment attendue. Cette mesure qui me transporte et que je colore, me garde du vrai et du faux. Ni le doute ne me divise, ni la raison ne me travaille. Nul hasard, mais une chance extraordinaire se fortifie. Je trouve sans effort le langage de ce bonheur ; et je pense par artifice, une pensée toute certaine, merveilleusement prévoyante,- aux lacunes calculées, sans ténèbres involontaires, dont le mouvement me commande et la quantité me comble : une pensée singulièrement achevée.

Paul Valéry

22 février 2009

J'ai été taguée...

...par Aifelle.

Le principe ? aller chercher la sixième photo de notre dossier images sur notre PC, ou la sixième photo du sixième fichier - puis taguer six autres personnes.

Fort heureusement, ma sixième photo de mon dossier images est tout à fait acceptable, voire même complètement synchro avec mes dernières occupations. Il s'agit ici de l'esplanade Mazurelle, à La Roche sur Yon. A gauche, derrière les portes vitrées, la salle de spectacle nommée "Le manège" en référence aux chevaux et à sa forme ronde (la ville abrite en son sein un très bel haras). A droite, au fond derrière les arbres, se cache "La Maison Gueffier", dans laquelle je viens de passer un week-end d'écriture. Derrière moi, hors cadre, se trouve la médiathèque municipale, celle dans laquelle je n'ose plus emprunter de livres, celle dans laquelle nous nous rendons parfois avec petit dernier pour assister à de savoureuses lectures enfantines. J'ai pris cette photo, assez râtée je dois l'avouer, car j'aime les chaises colorées de ce café...mais j'étais bien trop loin, non ?

grandr

Je tague à mon tour Arlette, Leiloona, Cathulu, Florinette, Annie et Nanne.

21 février 2009

Mode d'emploi

mode_d_emploiElle tenait le manuel dans ses mains tremblantes, accroupie devant le téléviseur, le lecteur DVD à ses pieds.
Elle tentait depuis dix minutes de comprendre, de brancher, d'installer. Elle le leur avait promis - pour demain matin tout serait prêt - elle leur promettait tant de choses en ce moment, qu'ils auraient tout comme les autres, que ce serait facile, que plus rien -jamais - ne leur manquerait, que forte d'une volonté sans bornes elle ferait en sorte que la vie glisse sur eux sans les blesser, sans les atteindre, indolore.
Elle voulait cela pour eux, et pour elle aussi à présent, une vie indolore, comme ce soir, comme leurs sommeils jumeaux à l'étage, et cette douce lueur de fin de journée qui dessine des ombres tendres sur le tapis. Si seulement, tous les moments à venir pouvaient ressembler à celui-ci. Si elle parvenait à faire fonctionner l'appareil, elle aurait demain leurs sourires, le claquement de leurs mains, leur joie pour récompense. Elle se sentirait alors enfin à la hauteur, capable d'assumer le reste, capable dans leurs yeux.
Ce mode d'emploi, des lettres blanches sur fond noir, semblait psalmodier en préambule une rengaine menaçante, "Important. Attention, très important. Lisez ces instructions avant toute utilisation et conservez-les pour votre référence ultérieure".
Garder. Ne pas jeter. Conserver. L'appareil, le manuel et tout ce qui lui rappelait eux.
"La vie continue", c'est ce que l'on dit, non ? Dans ce genre de circonstances.
On fait entrer des objets chez soi, des objets qu'il n'a pas connu, qu'il ne connaîtra jamais, et le temps, la vie - oui - continue, sans faillir. Il y aura un jour où elle tombera par hasard sur ce manuel, oublié au fond d'un tiroir. L'appareil aura disparu peut-être, elle sera vieille, ses enfants de grands adolescents renfrognés. Il y aura un jour où elle aura l'habitude de cela, le remplacer lui, le disparu, le mort, dans ces tâches là, des tâches qui jusqu'à présent lui étaient dévolues à lui, pas à elle.
Et si rien ne fonctionnait ce soir, si rien ne se passait sur l'écran, si un disque en équilibre sur ses doigts elle tentait à présent de percer le mystère, où la fêlure, d'une surface lisse pourtant neuve, ce n'était pas parce qu'elle avait mal lu la notice, ni qu'une fiche était mal enfoncée ou que le canal vidéo était introuvable. Non, si rien ne fonctionnait ce soir, elle le savait, c'était simplement parce qu'il n'était pas là, que d'ordinaire les mises en route d'appareils électroniques provoquaient chez eux des disputes aussi étonnantes que rituelles, et qu'il n'y avait rien de pire que la douceur ce soir, rien de pire que le silence.

© Les écrits d'Antigone - 2009

Un texte écrit dans le cadre d'un stage d'écriture animé par Emmanuelle Pagano, ou comment utiliser un mode d'emploi dans un texte de fiction. Voilà pourquoi, aussi, elle m'a laissé un commentaire ici, qui a pour titre St Valentin mon oeil...;o))

20 février 2009

L'étrange histoire de Benjamin Button

benjamin_button

Quel étrange film que cette étrange histoire... Quelle étrange idée a eu l'auteur du livre, dont ce film est l'adaptation, que de créer ainsi un enfant né déjà vieux, un monstre, appelé de toutes évidences à mourir, et qui survit et qui rajeunit sans cesse... Quelles étrange impression de malaise que de voir ce personnage vieux, à la limite du repoussant, devenir un homme plus jeune, devenir Brad Pitt...

Cette fresque implacable parle du temps, du temps qui passbenjamin_button2e, qui se joue de nous, celui que l'on perd aussi, irremplacable... Je ne saurais dire si j'ai aimé tant que cela voir ce film de bout en bout, je n'en suis pas si sûre. Et pourtant, je sais que je ne l'oublierai pas, que certaines images resteront gravées dans ma mémoire longtemps. La fin a beaucoup touché mon coeur de mère...
Ah oui, bien sûr, les métamorphoses sont d'un réalisme extraordinaire.

Quelques images...


L'Etrange histoire de Benjamin Button - Teaser / BA [VF]

Des opportunités de cinéma, grâce à une amie, et hop voilà une nouvelle rubrique qui prend forme, car à présent je vais au "cinéma...parfois".

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  • "Tu vois, moi, j'ai des passions, les livres, ça me sauve... J'ai traversé mes temps morts avec des gens qui ont oeuvré pour ça, ceux qui ont écrit... J'ai le livre en main et c'est du carburant pour ma vie à moi..." Jeanne Benameur
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