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Les lectures d'Antigone ...
Ardoise magique

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Ben oui, à mon tour, j'ai craqué !

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18 juin 2009

Le vice de la lecture

levicedelalecture"Se forcer à lire - "lire par volonté", en quelque sorte - n'est pas plus lire que l'érudition n'est la culture. Lire vraiment est un réflexe ; le lecteur-né lit aussi inconsciemment qu'il respire ; et pour pousser l'analogie plus avant, lire n'est pas plus une vertu que respirer. Plus on confère à l'acte du mérite, plus il en devient stérile. Qu'est-ce que lire, en dernière instance, si ce n'est un échange de pensée entre écrivain et lecteur ? Si le livre entre dans l'esprit du lecteur tel qu'il a quitté celui de l'écrivain - sans aucune des additions et modifications inévitablement produites par l'irruption de nouveaux corps de pensées-, alors il a été lu en vain. Dans ce cas-là, il va sans dire que le lecteur n'est pas toujours à blâmer. Il y a des livres qui restent de marbre - incapables de transformer ou d'être transformés-, mais ceux-là ne comptent pas en littérature. La valeur des livres est proportionnelle à ce que l'on pourrait appeler leur plasticité - leur capacité à représenter toutes choses pour tous, à être diversement modelés par l'impact de nouvelles formes de pensées. Là où, pour une raison ou une autre, cette adaptabilité réciproque manque, il ne peut y avoir de réelle relation entre le livre et le lecteur. En cela, on pourrait dire qu'il n'y a pas de critère de valeur abstrait en littérature : les plus grands livres jamais écrits valent pour chaque lecteur uniquement par ce qu'il peut en retirer." (extrait)

Quatrième de couverture : "Dans ce texte paru en 1903 dans une revue littéraire américaine, la romancière Edith Wharton (1862-1937) dénonce l’obligation sociale de la lecture, nuisible à la littérature et fatale à l’écrivain."

ISBN 978 2 916136 17 2 - 5€ - mars 2009

www.editionsdusonneur.com

NB ce soir : attention , ne vous y méprenez pas, (hors de l'extrait que je vous donne au dessus) ce livre peut aussi irriter, déranger les blogueuses littéraires que nous sommes...voir mon avis dans mes réponses à vos commentaires juste en dessous ! - Vous trouverez ici l'avis de Levraoueg que je rejoins complètement... (merci Aifelle !) et dont l'article s'intitule "Edith Warthon n'aimerait pas les blogs de lecture".

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17 juin 2009

Un coup de coeur !

l_opoldLéopold s'ennuie parce que son maître, dessinateur de BD, ne sort jamais. Lui qui aurait aimé faire tellement de choses...
En attendant, Léopold passe ses journées sur le canapé et chaque journée ressemble à la précédente.
Sauf le jeudi, le jeudi, le maître de Léopold va manger chez sa mère. En chemin, il passe au centre commercial lui choisir un magnet pour mettre sur son frigo. Elle fait la collection.
Léopold en profite pour flâner un peu.
Mais, ce jeudi là, rien ne se déroule comme d'habitude. En revenant au stand des magnets, il s'aperçoit que son maître a disparu. Léopold n'a plus qu'à attendre que son maître revienne le chercher. Oui, mais...s'il ne revient pas ?

Après avoir eu bien peur, vous vous en doutez, tout rentre dans l'ordre dans l'existence du chien Léopold... Les vies trépidantes dont il rêvait sur son divan se sont avérées moins attirantes que prévu, alors qu'il se demandait si un autre client allait l'adopter...

"Qui sait comment j'aurais pu finir...chien policier ou pire, chien de motard !"

[Un album à l'humour sarcastique et aux dessins joyeux qui m'a bien fait sourire... Je ne suis pas très "chiens" d'ordinaire, mais j'ai aimé la personnalité de celui-ci, doté de contradictions humaines assez sympathiques.]

ISBN 978 2 84865 215 3 - 14.90€ - 2008

www.editions-sarbacane.com - Clarabel en avait parlé ici

16 juin 2009

Un dieu un animal, Jérôme Ferrari

undieuunanimalDe retour par ici avec ce titre, qui vient d'obtenir le prix Landerneau,...
Il a été encensé par la blogosphère, et j'avais, moi aussi, très envie de bien l'aimer, toute contente que j'étais de l'avoir trouvé en bibliothèque.

Malheureusement, et c'est étrange, je suis restée complètement hermétique à ce roman.
Le personnage masculin, un jeune homme devenu mercenaire, à présent sorte de mort-vivant qui part en quête d'un amour passé pour tenter de continuer à vivre, m'a laissé complètement froide. Seule Magali, la jeune-fille phantasmée, a su m'intéresser un tant soit peu à ses tribulations, petites hontes et arrangements quotidiens.

Je met tout cela sur le compte de la saturation que je ressens un peu en ce moment et me dit que cette lecture maussade n'est qu'une rencontre qui n'a pas eu lieu...voilà tout.

Un petit passage m'a touché, malgré tout, celui où Magali reçoit la "bénédicition" de son père...
"Dès qu'elle a décroché son poste et qu'elle a été installée dans son appartement, son père est venu la voir. Ils ont mangé au restaurant et il lui a laissé le plaisir de payer le repas. Elle lui a fait découvrir le peu qu'elle connaissait du centre-ville et il l'a longuement interrogée sur son travail et ses perspectives de salaire. Ils sont rentrés prendre un thé chez elle et il lui a dit qu'elle avait du goût. Avant de partir, il l'a serré dans ses bras et il lui a dit, ma petite fille, je suis si fier, je suis si fier de ce que tu as fait de ta vie. Elle sentait qu'il avait les larmes aux yeux et elle a failli pleurer de joie contre lui. Plus tard, elle a pensé qu'il avait dû préparer cette phrase dès le matin et que, même s'il avait trouvé sa fille en train de faire le trottoir, il aurait eu du mal à s'empêcher de la prononcer. Mais ce n'était pas grave, au contraire, ce n'était pas seulement de la sensiblerie, c'était aussi une preuve d'amour. Il était prêt à être fier d'elle, même si sa vie ne ressemblait pas à ce qu'il avait peut-être rêvé pour elle."

bouton3 Note de lecture : 2.5/5

ISBN 978 2 7427 8108 9 - 12€ - janv 2009

Quelques lectures : Sylire, Papillon, Lily, Cathulu, ...

11 juin 2009

Denise Jallais ~ Les couleurs de la mer (extraits)

lescouleursdelamer"L'hiver est comme une orange ouverte
Et je suis assise au fond de l'hiver
A manger des pépins
Toi, tu lis le journal
Et son ombre sur le mur
Est comme une feuille de Yucca
Dans un jardin"

"Assise sur la dune
Je regarde les feux du carrefour

Rouges pour arrêter ton coeur
Jaunes pour t'ensoleiller
Verts pour te permettre

Et les voitures roulent sous la pluie
Comme dans une brume jaillissante
Vers l'odeur mêlée de la plage et des chênes verts

Je regarde les feux du carrefour
Sages comme des phares de mer
Et ton ombre changeante
Qui grandit lentement
Du fond de la route"

"Mon corps dans tes yeux
Allume de petits poignards verts
Tu aimes mes cheveux et mes jambes
Mon coeur et ma bouche
Mais moi je n'aime plus t'aimer"                     
          

(Seghers, 1956)

10 juin 2009

Claude Ponti...Les chaussures neuves, les montres molles, etc...

claudeponti

On m'a dit un jour, il n'y a pas si longtemps... "Quoi, tu ne connais pas Claude Ponti ?", et bien non je ne le connaissais pas...(j'ai de grandes lacunes à combler en littérature jeunesse, je dois l'avouer) mais voilà qui est fait avec ce dernier album de l'année du programme Kilimax, celui de juin !
Ce petit livre regroupe trois histoires de l'auteur : "Les chaussures neuves" (qui n'en font vraiment qu'à leur tête, et qu'il faut bien élever, non mais c'est normal, elles sont si jeunes !), "Les montres molles" (qu'il ne faut pas trop regarder au risque de se métamorphoser en de drôles de trucs bizarres, mais ouf quand l'amoureuse est là on se retrouve soi-même !) et "Bizarre...Bizarre..." (où quand l'amour, justement, nous fait perdre le bras, enfin la tête, enfin les jambes...).emmalit

Vous ne serez pas très surpris de savoir que toute la petite famille a complètement craqué sur ce cher Monsieur Monsieur et sur cette charmante Mademoiselle Moiselle ! De la loufoquerie, des jeux de mots, de la bonne humeur, de la tendresse, tous les ingrédients sont là pour une lecture enthousiasmante...et un bien joli bouquet final pour ce périple Kilimax que je ne regrette pas d'avoir entamé avec ma grande fille !

Enfin... petit dernier, mon Théo né si tôt, a aujourd'hui 4 ans et j'ai envie de dire, quel gaillard, quelle andouille, quel charmeur, qu'il me ressemble, ça promet !

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9 juin 2009

L'argent, l'urgence, Louise Desbrusses

l_argent_l_urgence"On est ce qu'on fait. On le fait. Puis on le devient. Vous allez chercher ce travail. Vous acceptez ce travail (vous détestez ce travail). Quand il s'agit d'être raisonnable, jamais vous n'hésitez. (N'hésitez-vous pas ?) Non. Tenir. L'argent, l'urgence. Vous tiendrez, croyez-vous  (croire, vous aimez). Tiendrez-vous ? Vraiment : tiendrez-vous ? Tenir. Ne pas tenir. N'existe-t-il pas autre(s) chose(s). Pensez-y. (Y pensez-vous ?) Vos rêves, égoïstes, fantaisistes, irréalistes (qu'ils disent. Tous). Vos rêves. Laisserez-vous vos rêves. Agir."

Anne, qui commence à me connaître assez bien...m'a prêté ce livre, qu'elle avait elle-même beaucoup aimé, en se disant qu'il pourrait me plaire ! Et elle n'a pas eu tort. Je ne vais pas vous raconter ma vie ici (cela manque de discrétion) mais ce roman, qui déroule son écriture de la manière dont l'extrait ci-dessus est fait, a en effet fait largement écho à mon propre vécu, m'a ému. Il entre de plein pied dans la catégorie des livres "qui font avancer", "réfléchir" et "se poser les bonnes questions". Merci beaucoup Anne, encore une fois !!

L'histoire ? Elle est toute bête. Une femme, affublée d'un "homme-à-élever" (ce qui n'est pas le cas de M Antigone, je précise), propriétaire d'un atelier (lieu de tous les rêves, et de toutes les créations) se voit contrainte de chercher et d'accepter un poste (bien payé) afin de subvenir aux besoins matériels du couple (l'argent-l'urgence). Mais accepter ce travail, l'habiter un tant soit peu, exister plusieurs heures par jour dans une tour de verre (au nom de fleur), obéir à des codes qui lui étaient jusque-là étrangers, acquérir ce fichu badge qui donne le sourire à la fille de l'entrée (près du pot de fleur), c'est aussi se renier petit à petit, glisser vers quelque chose qui ressemble un peu à la mort. Alors, viennent les choix, entre résister ou continuer de glisser...

Ne vous fiez pas au pessimisme sous-jacent de mon petit résumé car il y a une sacrée dose d'espoir et de force dans ce livre, que je vous recommande à mon tour !

bouton3 Note de lecture : 4.5/5

ISBN 2 84682 124 0 - 16€ - 01/2006

La lecture très enthousiaste d'Anne - Laure a lâché le livre avant la fin - Un très bel article de Sylvie (passion des livres) qui a beaucoup aimé aussi...

8 juin 2009

Il pleut, Jean-Philippe Peyraud

ilpleutEt oui, dans ce livre là "il pleut" mais "chut" que le ciel ne nous entende pas ! Trop tard, me direz-vous peut-être, car ce matin, il pleut aussi dans mon jardin...

Autour de la pluie, des averses et de cette atmosphère particulière que procure ce moment où des gouttes fouettent notre visage, les vitres de notre appartement, nos corps vite frigorifiés...Jean-Philippe Peyraud esquisse des petites saynettes comme prises sur le vif, effleurées.

Il y a ce garçon qui aurait pû abriter sa voisine sous son parapluie, ce couple qui se dispute, ce groupe que les gouttes de pluie disperse, ces amoureux qui s'abritent sous leur couette...
Et il y a nous qui nous retrouvons si facilement dans un geste esquissé, des actes manqués, une attente.ilpleut0_pla

J'ai aimé cette lecture touchante, mine de rien, son humour, et la finesse du regard de l'auteur.

A découvrir !

ISBN 978 2 7459 2774 3 - 10€ - Milan 2007

Une lecture sur le site bédéthèque - Et une autre sur planète BD

7 juin 2009

Le doux murmure du silence, Paul Charles

ledouxmurmuredusilence"Un soir d'hiver, dans le quartier de Camden Town à Londres, une large foule s'est rassemblée pour la "nuit de Guy Fawkes", fête traditionnelle célébrée par un grand feu de joie. Mais un mouvement de panique secoue la foule lorsque apparaît, parmi les bûches rougeoyantes, le corps d'un homme." (Quatrième de couverture)

Il est bon d'entrer de temps en temps dans un livre policier, comme on entre en terrain conquis, balisé... On sait que l'on nous tendra des pièges, que l'inspecteur chargé de l'enquête est affublé de manies attendrissantes mais qu'il est un fin limier à qui aucun mensonge ne résiste, que le coupable sera démasqué à la fin, et que c'est justement celui ou celle auquel personne ne s'attendait, surtout pas le lecteur. Et on referme le livre, avec un brin de satisfaction, le coupable arrêté, l'enquêteur en quête d'un repos mérité félicité, la boucle bien bouclée, le noeud bien dénoué...

Le doux murmure du silence
ne déroge pas à la règle. Christy Kennedy, l'enquêteur, a la particularité de faire des thés divins, son flair est largement reconnu et son amie, ann rea, outre d'être une très jolie femme, est également une journaliste prisée. De plus, le cadavre retrouvé parmi les cendres du feu de joie n'est autre que celui d'un ancien commissaire du secteur. Voilà de quoi ébranler l'équipe dépêchée sur les lieux et mettre en lumière les méthodes de travail douteuses de l'ex-commissaire !

Moi qui ne suis pas une grande lectrice de littérature policière, loin s'en faut, j'ai pris beaucoup de plaisir à déguster cette enquête rondement menée. Sont parsemées ici et là quelques réflexions sur le temps qui passe, et les attentes amoureuses, qui donnent du relief au personnage de Christy Kennedy... Le tout baigne également dans un univers où la musique tient une place importante (l'auteur travaille dans l'industrie du disque) Cet opus est, semble-t-il, le huitième tome de la série des "Enquêtes de l'inspecteur Kennedy" mais ne pas avoir lu les précédents ne gêne en aucun cas la lecture !

bouton3 Note de lecture : 3/5

ISBN 978 2 35021 179 4 - 22€ - 04/09

Un grand merci aux éditions Naïve et à Ulike... SelectionUlike

La fiche du livre sur Ulike - La fiche du livre sur le site de l'éditeur

6 juin 2009

Alexandre Kha...

...dont je suis depuis un moment déjà les petits dessins, sort un nouvel opus, intitulé "L'attrapeur d'images".

"Une gravure tirée des Voyages extraordinaires de Jules Verne décidera Nemo Lowkat de sa vocation.
À la manière de ces vieux livres dont l'ambition était de donner goût aux voyages à la jeunesse au début du vingtième siècle, ce tour du monde en dessins légendés retrace le périple de cet homme devenu photographe, récoltant des images dans sa boîte noire comme un chasseur de papillons dans son filet."

Toutes les infos sont sur le site de Tanibis, d'autres sur le site DigiBidi... Vous trouverez quelques pages à feuilleter juste en dessous, en cliquant sur la petite flèche grisée...!

5 juin 2009

The Duchess - DVD

theduchess1De retour par ici...
...avec un film, dont j'avais entendu maintes critiques enthousiastes, et que j'avais très envie de connaître à mon tour. Et comme les sorties DVD sont à présent assez promptes, manquer un film au cinéma n'est plus si frustrant...
Keira knightley n'est pourtant pas l'actrice que je préfère regarder jouer. Elle est un peu trop mince, un peu trop figée du bas du visage, un peu trop éthérée pour mon goût. Et pourtant, lors du visionnage de "The Duchess", j'ai du me rendre à l'évidence qu'elle survolait ce film là avec grâce et talent.
Comme par hasard (mais en est-ce vraiment un après tout), voilà encore une histoire bouleversante de femme, et de féminité exigeante, de désir de liberté, et d'amours contrariées, une histoire comme je les aime...avec des coeurs qui saignent, des volontés à faire plier et des portes qui claquent. A essayer, vraiment !theduchess

L'histoire ? "Fin du XVIIIe siècle, en Angleterre. Comme Lady Diana, dont elle est l'ancêtre, Georgiana, Duchesse du Devonshire, est une femme belle, charismatique, et adulée par la population. Mariée au richissime Duc, elle est contrainte d'accepter un ménage à trois avec la maîtresse de celui-ci, Bess, qui est aussi sa meilleure amie... Insatisfaite, elle s'engage dans la vie publique en faisant campagne pour le parti libéral et en luttant pour les droits des femmes. C'est ainsi qu'elle s'éprendra du futur premer ministre Charles Grey..." (Synopsis par allociné)

Plus d'infos sur ce film

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  • "Tu vois, moi, j'ai des passions, les livres, ça me sauve... J'ai traversé mes temps morts avec des gens qui ont oeuvré pour ça, ceux qui ont écrit... J'ai le livre en main et c'est du carburant pour ma vie à moi..." Jeanne Benameur
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