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Les lectures d'Antigone ...
Ardoise magique

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Ben oui, à mon tour, j'ai craqué !

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9 juillet 2009

Une pause

brin_d_herbeBeaucoup de mal à tenir le rythme du blog en ce moment, quelques soucis d'ordre privé, un souffle à reprendre... La vie parfois nous oblige à faire un break.
J'espère revenir parmi vous très vite...je ne sais pas vraiment quand.
Je vous tiens au courant. Bises.

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8 juillet 2009

Concours !

J'aime bien suivre les actualités du joli site marchand La Marelle aux canards...
Ils organisent, pour fêter les vacances, un concours de coloriage ! Idéal pour les petits loups, non ?

CONCOURS

Le principe : Pour participer, il suffit de télécharger et d'imprimer votre coloriage préféré parmi les 5 planches proposées issues des cahiers de coloriage La Marelle, de le colorier (pinceaux, feutres, crayons de couleurs...) et de l'envoyer à La Marelle, 2 rue Jules Simon 35000 Rennes avant le 31 juillet 2009.

Pour jouer, c'est par ici.

L'équipe de La Marelle en choisira 10 et les heureux élus remporteront chacun un cahier de coloriage et une boite de crayons de couleur La Marelle.

Crédit photo : http://lamarelle.typepad.fr/la_marelle_aux_canards/

Ma grande fille s'est déjà penchée sur de jolis oisillons... Mais attention, il y a quelques problèmes de téléchargement, il vaut mieux enregistrer le coloriage sur votre PC avant d'ouvrir le document.

PS : en ce moment, j'ai peu le temps de fureter sur le net, chez moi et chez vous,...tout rentrera sans doute dans l'ordre assez vite, je l'espère. Je ne vous oublie pas.

7 juillet 2009

De l'enfance et de la violence

banc_cole"Nell était isolée. Personne n'osait marcher à ses côtés pour aller à l'école ou rentrer. Bien trop risqué. Sa trousse était régulièrement pillée. On épinglait des mots sur le dos de son cardigan d'école. On brisait si souvent son thermos qu'Agnès a fini par lui donner une bouteille de lait en plastique tous les matins. On ne perdait pas une occasion de lui enfoncer la tête dans les toilettes infectes de la cour. [...]
Les élèves étaient grisées par leur propre cruauté, à la fois révoltées et fascinées de découvrir jusqu'où elles étaient prêtes à aller. Nell était la victime parfaite : elle se plaignait rarement, endurait tout tête baissée, acceptait leurs excès comme s'ils n'étaient que son dû. Elle a appris à pleurer juste au bon moment, quand leur soif était assez étanchée pour se calmer quelques temps. Elle a appris à se fondre dans les murs de la cour pour ne pas se faire remarquer ni attirer de vexations. Elle a appris des jeux auxquels elle pouvait jouer dans sa tête tout en gardant en permanence un visage de marbre. Elle a appris à se faufiler comme un animal apeuré, à se glisser dans et hors de l'ombre, à tirer les heures interminables de la récréation en marchant à grands pas silencieux derrière la tôle ondulée rouillée de l'abri.[...]
Durant toutes ces années de brimades, Nell n'a rien dit à sa mère. Agnès avait des soupçons, bien sûr. Comment n'en aurait-elle pas eu quand sa fille rentrait tous les jours couvertes de bleus, mais sans camarade qui puisse en être l'auteur ? Nell a hésité une ou deux fois, mais n'a pas pu se résoudre à se confier à sa mère. C'était comme une peau sombre et palpitante sous son épiderme. Elle sentait qu'elle serait physiquement malade si elle tentait d'en parler. Comment aurait-elle pu dire à une mère dévastée par la perte de son enfant de lumière que tout le monde haïssait le terne petit oiseau qui lui restait ? Non, cette pensée était trop proche de son coeur, trop proche pour être formulée ou, même, pour lui tirer des larmes."

Extrait de Pierres de mémoire de Kate O'Riordan

6 juillet 2009

Pierres de mémoire, Kate O'Riordan

pierres_de_m_moire"Nell passe ses mains sur son visage. C'est ça, songe-t-elle -le commerce quotidien, les transactions quotidiennes entre les humains, les peurs non formulées, les coups involontaires que l'on porte et que l'on reçoit-, c'est ça qui est réellement épuisant. Ca qui est sans fin."

Nell, parisienne depuis de longues années, irlandaise d'origine, a une vie bien réglée. Oenologue de profession, reconnue par ses pairs, affublée d'un caniche envahissant, d'un appartement propret et d'un amant occasionnel, elle "maîtrise". Bien entendu, elle n'est pas rentrée chez elle, en Irlande, depuis plus de trente ans, bien entendu, mais rien ne semble lui manquer, même pas sa fille Ali (qui lui rend visite de temps en temps), ni ses souvenirs. Un coup de fil au milieu de la nuit fera basculer l'équilibre précaire de sa vie, la forçant à ouvrir les portes de son passé. Un voisin s'inquiète pour Ali. Un mystérieux inconnu s'est immiscé dans la famille de la jeune femme et semble la faire chanter. Nell se lancera donc au secours de son enfant malgré ses craintes, franchissant pour cela enfin la frontière irlandaise, les grilles de son enfance et les émotions qu'elle parvenait jusque là à conserver à distance. 

Il est un peu dommage de ne rentrer dans un livre qu'un peu tardivement, en fait presque à la moitié d'une intrigue, car on en garde toujours un goût de dépit en fin de lecture. Et pourtant, Pierres de mémoire est un roman fort, à côté duquel il aurait été bien dommage de passer, aussi. Je m'explique. J'ai, en fait, assez peu adhéré à la période parisienne de Nell, à ses tribulations de quarantenaire aux prises avec un chien gâté, à son égoïsme de femme célibataire tenant l'homme qui l'aime hors de son quotidien. Heureusement, une fois l'Irlande inscrite au programme, les portes du pub familial ouvertes, la famille d'Ali (au bord de la déchéance) découverte, tout est enfin devenu intéressant. Nell, en tant que personnage, prend une dimension sympathique et les sensations sont omniprésentes. Je me suis surprise finalement à glisser quelques marque-pages au fil de ma lecture afin de conserver en mémoire quelques passages, ce qui est plutôt bon signe, pour le coup.
Pierres de mémoire est donc au final un roman à découvrir, indubitablement. Il nous parle avec énergie d'amour filial, des femmes, de la culpabilité, de ces choix de vie qui jalonnent sans cesse notre destin, des drames qui en marquent les détours, de tout ce qui fait notre imperfection, en bref de tout ce qui fait notre richesse humaine...et ce n'est pas rien.

"Elle prend une pierre entre ses doigts et la retourne. Surgit alors l'écriture familière de sa mère, avec ses caractères tracés à la hâte et ses grandes boucles penchant vers la droite. Le trait de feutre presque effacé maintenant, dissous dans la chaux. Elle soulève une autre pierre, puis une troisième. Certaines sont encore lisibles, d'autres n'ont plus qu'un texte flou. Mais toutes portent une date et un lieu. Pour se souvenir, expliquait Agnes. De moment particuliers."

bouton3 Note de lecture : 4/5

ISBN 978 2 07 078999 3 - 22.50€ - AVRIL 2009

Un grand merci à Cathulu !

La lecture d'Amanda, touchée - C'est un coup de coeur pour Aifelle -

4 juillet 2009

Un simple petit plaisir ici peut faire beaucoup là-bas


Max Havelaar- la Robe avec Mademoiselle Agnès

logo_fairtrade                                       http://www.cestmeilleur.fr/

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3 juillet 2009

La semaine dernière...

...j'ai passé une journée entière sur l'Ile d'Yeu, en bonne compagnie. Malheureusement, je n'avais pas mon numérique sur moi. Vous n'avez donc ci-dessous de cette journée là réellement que mes bras. Pour le reste, j'ai chipé des photos ici.
Tout cela pour vous dire que c'était une journée magnifique, et que je crois que j'y suis toujours un peu... Bon week-end !

Mes_images5

2 juillet 2009

Lune captive dans un oeil mort, Pascal Garnier

lunecaptive"Oui, c'était comme de vivre en vacances, à la différence près que les vacances avaient une fin alors qu'ici il n'y en avait pas. C'était un peu comme s'ils s'étaient payé l'éternité, ils n'avaient plus d'avenir. Preuve qu'on pouvait s'en passer."

Ils sont deux couples et une femme, seuls au milieu d'autres maisons toutes semblables -mais vides-, à s'être installés dans une résidence paradisiaque pour retraités aisés, en recherche de tranquillité, de confort, de sécurité, au sud de la France.
Seulement, l'euphorie de l'arrivée cède très vite à l'ennui et à un huis clos tendu qui trouvera son apogée un soir de pleine lune...

Je découvre Pascal Garnier avec ce petit livre savoureux à l'humour noir, doté également d'une causticité raffinée plutôt agréable.
Difficile d'en dire plus long au risque d'en dire "de trop", difficile également de ne pas vous le conseiller.
L'écriture de ce monsieur là a su retenir mon attention défaillante avec talent. Il était compliqué pour moi d'enchaîner d'autres lectures suite à une "lecture coup de coeur" telle que "L'année brouillard". Voilà qui est fait. Un régal !

bouton3 Note de lecture : 4.5/5

ISBN 978 2 84304 465 6 - 16.5€ - JANV 2009

Incoldblog en parle bien plus longuement -Lu par Cathulu - Amanda l'a trouvé presque trop court - Elfe adore Pascal Garnier et je la comprends Pour Véro c'est également une bonne surprise -

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  • "Tu vois, moi, j'ai des passions, les livres, ça me sauve... J'ai traversé mes temps morts avec des gens qui ont oeuvré pour ça, ceux qui ont écrit... J'ai le livre en main et c'est du carburant pour ma vie à moi..." Jeanne Benameur
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