RESTER

Ici, pas là-bas
Parce qu'ici c'est chez moi
Et qu'il fait bon

Pas bête la bête
Aucune idée du transport
De l'ailleurs

Seuls comptent les murs
Eventuellement la porte
Allez, le jardin, pourquoi pas

Mais pas le monde, jamais
Cet inconnu
Ce grand tout qui fait peur

Même si je le sais
Le trou de la porte était là
Bien avant le mur
Bien avant les fondations
Bien avant l'herbe coupée

Quand les ronces avaient champ libre
Et le ciel pour plafond

© Les écrits d'Antigone - 2010

Troisième extrait du travail effectué lors de l'atelier d'écriture déroulé le week-end dernier. Il s'agissait encore une fois, et après avoir choisi un verbe (ici Rester), d'utiliser une citation extraite d'un recueil et de laisser, rapidement, l'imagination faire le reste.

"Le trou de la porte était là avant le mur" Remarques, Nathalie Quintane

Comments

[antigone]

Pascale : oui, c'était un atelier intéressant !
Lili bohème : oh je ne sais plus, car le temps était compté pour l'ensemble...peut-être cinq minutes par poème ?

[lili boheme]

Mais tu as combien de temps pour écrire ça ? j'ai l'impression que le temps compté me paralyserait ! Bises

[Pascale]

la magie de l'imagination, l'achimie de la création et de la passion, des mots bruts qui deviennent poème... sur un thème, un verbe, l'achimie du verbe sans doute... bel atelier en lisant tes textes qui nous résonnent...
bonne soirée,

[antigone]

Gambadou : c'est étrange ce qui vient lorsque le temps est compté et qu'on laisse la plume décider.

[gambadou]

Magique de réussir à si bien écrire sur un verbe