Tu, Sandrine Soimaud... Rentrée littéraire 2011
"Lisa de plomb, tu aurais tout donné pour leur ressembler. Qu'elles soient blondes et raffinées, ou brunes et négligées, leur seule présence prouvait qu'à l'évidence ni toi ni ta mère n'étiez suffisantes."
Une jeune femme harcelée par sa mémoire dans le cadre cotonneux d'un univers médical aseptisé. Le Je qui ne cesse de se dire Tu. Un passé qui se dévoile par bribes...
Ce livre est une grosse déception. J'ai été emballée par le thème, au tout départ, moi qui aime tant cette utilisation du Tu dans mes propres petits poèmes. Mais ici l'on arrive très vite, trop, aux limites du jeu littéraire, ce moment où le lecteur est définitivement perdu... Je n'ai pas eu envie d'aller au-delà de la page 30.
L'utilisation du Tu de manière systématique est véritablement lassante, elle semble de plus concerner étrangement deux personnages. Je ne saurai sans doute jamais de quelle révélation il était question en quatrième de couverture, tant pis.
L'écriture ne m'a pas convaincue non plus, cette image si conventionnelle du "grand lit froid" par exemple ou cette expression de "jappements de chiots" attribuée à un être humain m'ont rebutée... Un univers qui n'est à l'évidence pas pour moi. Dommage.
Abandon - Editions Buchet-Chastel - 17€ - Sortie le 18 Août 2011
Lu en juin pour le Prix Fnac
(Autre abandon de ma sélection... Les anciens dieux blancs de la brousse de Jean Billeter qui sort chez Fayard le 24 Août, une atmosphère dans laquelle je n'ai pas réussi à trouver ma place de lectrice, donc pas de billet. Me reste Black Mamba Boy de Nadifa Mohamed à chroniquer, ce sera pour sa sortie en septembre.)
Une lecture du Challenge 1% rentrée littéraire
Mené cette année par Hérisson 3/7