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Ben oui, à mon tour, j'ai craqué !

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17 septembre 2011

Place de Chine, Roland Hélié... Rentrée littéraire 2011

PLACEDECHINEPlace de Chine se veut réceptacle de listes, celles qu'un auteur aurait imaginé, comme un inventaire de ses propres expériences, de ses fantasmes et de ses jeux littéraires.

On note pour éviter l'oubli, l'accumulation rassure. 

Il faut dire que la naissance de l'auteur, déjà, a été une manière de contourner l'histoire, de tromper l'ennemi, de forcer la mémoire. Alors Roland Hélié cherche quelque chose dans ses textes, dans les phases de vies qu'il invente, c'est évident, et les phrases sont belles et le propos poétique, intéressant.

J'ai cependant trouvé l'ensemble pas assez dense...

"Elle est à la retraite depuis cinq mois et elle s'ennuie. Sa maison de Verrières-le-Buisson, trop grande pour elle toute seule, est néanmoins d'une propreté irréprochable. Pour tromper le temps, elle transforme en jeux les gestes banals, quotidiens. Faire chauffer son lait est celui qu'elle préfère. Le surveillant du coin de l'oeil, elle mime la distraction, fait semblant de l'oublier sur le feu, d'être occupée ailleurs. Au dernier moment, pour l'empêcher de déborder, elle se précipite et arrive parfois trop tard. Elle feint la colère mais au fond elle est ravie. Astiquer sa cuisinière lui fera passer la matinée. Elle se demande en épongeant le lait si elle n'est pas folle. Elle ne s'est jamais mariée."

bouton3 Editions rue Fromentin - 7€ - Septembre 2011 

Les autres lectures de la rentrée sont toujours chez Hérisson

L'avis de Liliba - L'irrégulière, plus conquise - Ainsi que Delphine 

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Commentaires
M
Bonjour,<br /> <br /> La lecture de ce livre (très judicieusement offert) m’a beaucoup touchée et je voulais voir ce que l’on en disait… C’est ainsi que j’arrive dans votre discussion et que sans hésiter davantage, je m’y incruste !<br /> J’ai été surprise par la forme, une étrangeté poétique émane de ce travail de série, de miroir, de rêve, de contraste. Je le trouve, contrairement à certains d’entre vous, d’une densité surprenante. Du reste, je m’y suis prise à plusieurs fois et je ne crois pas en avoir encore vraiment mesuré la richesse. Le texte continue à vivre dans un coin de mon cerveau, j’ai besoin d’y retourner (je l’ai d’abord lu deux fois dans l’ordre, et depuis que j’en connais la structure, je le visite de çi de là ), et les différents points de vue qui sont éclairés par ces fragments me paraissent éclairer la réalité profondément complexe de l’humanité.
L
Comme vous, je viens de découvrir ce petit texte qui, vous l’avez judicieusement souligné, n’est pas très dense… Mais est-ce bien sa vocation ? De quoi s’agit-il au fond ?<br /> Place de Chine est un autoportrait chinois, fait de bric et de broc qui, sans s’appesantir, tente à sa manière de répondre à une ou deux questions à la fois simples et complexes qu’on pourrait peut-être formuler ainsi : comment parler de soi ? Après les formidables aventures littéraires du moi - de Montaigne à Proust en passant par tant d’autres - comment se raconter, dire de quoi est constituée la personne ? Comment procéder formellement d’une part et comment oser le faire de l’autre ? Plus largement enfin, il semble demander : qu’est-ce que c’est la personne, qu’est-ce que c’est “moi” ? Pour tenter à sa manière d’y répondre que chacun d’entre-nous est un ensemble disparate fait d’une histoire, de souvenirs - parfois dérisoires et parfois non - de livres prêtés, donnés ou égarés, d’amis perdus de vue, de fantasmes, d’un certain état de mélancolie, d’un imaginaire constitué, comme le disait Antoine Vitez, « du bruit des autres » lequel s’exprime ici à travers une collection de réminiscences littéraires, de vies ratées en tendres métonymies, d’ambitions déçues, de rêves qui n’ont pas tenu le vent…<br /> Et puis il y a la question de la mémoire et de l’oubli, son inséparable jumeau. Loin d’être homogène, la mémoire est ce tissu plein de trous, de manques et d’absences, d’accrocs, de mailles qui ont filé. En ce sens, le texte sur le père et les origines de l’auteur - qui à mon sens structure ce petit livre - répond au même principe : il s’agit d’une histoire morcelée et pleine de trous, loin d’être homogène elle aussi, qu’il faut s’efforcer de reconstituer. Fondée sur le reniement, quelque chose ne s’est pas opéré dans la transmission entre un père et son fils, le legs est fait d’oublis, de mensonges par omission volontaire, de trous. Finalement, ce petit livre parait plus dense et cohérent qu’on l’imagine sitôt refermé.
A
Clara : quelque chose manque...
C
Je préfère passer mon chemin...
A
L'irrégulière : je suis passée à côté...<br /> Lystig : oui, c'est un peu ça ;)<br /> Tristale : je comprends, mon avis n'est pas très enthousiaste.
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