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Les lectures d'Antigone ...
Ardoise magique

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Ben oui, à mon tour, j'ai craqué !

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10 mars 2012

Amour, Hanne Orstavik

amourhanneorstavik"Le bruit de la voiture. Quand il l'attend, il n'arrive pas à s'en souvenir dans sa tête. Je l'ai oublié, se dit-il. Puis il vient, souvent quand il s'interrompt dans son attente et n'y pense plus. Alors, elle arrive et il reconnaît le bruit, il l'entend, dans son ventre, c'est mon ventre qui se souvient du bruit, pas moi, et juste après avoir entendu la voiture, il la voit, dans un coin de la fenêtre, sa voiture bleue débouche du virage derrière la congénère en contrebas, elle la fait tourner vers la maison et remonte la petite côte jusqu'à l'entrée."

Vibeke s'est installée depuis quelques temps avec son fils Jon dans cette ville du nord de la Norvège où elle occupe désormais un poste qui la contente enfin, elle est conseillère à la culture. Demain, Jon aura neuf ans. Elle rentre chez elle, prépare à manger, songe à l'homme qu'elle pourrait rencontrer, l'homme de sa vie, et se fait une joie d'aller en soirée à la bibliothèque. Car Vibeke aime lire. Alors qu'elle est toute à ses pensées, son fils Jon sort dans le quartier vendre des billets de tombola. Puis Vibeke sort à son tour, persuadée que son fils est au lit ou occupé dans sa chambre. Elle se heurte aux portes fermées de la bibliothèque municipale et se laisse finalement attirer par le bruit du cirque ambulant installé non loin.
Vibeke et Jon passeront la nuit à suivre des inconnus, à se croiser et à se perdre...

Voici un petit roman acheté à l'occasion de la rencontre organisée par ma bibliothèque avec Sophie Divry. Les derniers titres des Allusifs étaient présentés à la vente... Comment résister ? Il y avait trop longtemps que je n'en avais ouvert un. J'ai été attirée inexorablement vers cette couverture rose bonbon, et gourmande.
Hanne Orstavik est d'après la quatrième de couverture une des voix les plus importantes de la littérature norvégienne et ce titre est apparemment reconnu là-bas comme un classique parmi les romans contemporains.
J'ai ressenti pour ma part en refermant ce livre un sentiment très fort d'opression, et en cela la tension de l'écriture est véritablement une réussite. Cependant, malgré sa qualité littéraire évidente, ma lecture n'a jamais été réellement plaisante. J'ai eu en effet beaucoup de mal à adhérer à la désinvolture de cette mère qui ne laisse pratiquement aucune place à son fils dans ses pensées et j'ai eu bien trop peur pour le petit Jon... De plus, l'écriture passe sans prévenir d'un narrateur à l'autre (Jon et Vibeke) au fil d'un paragraphe ou au cours d'un chpitre, ce qui rend le tout assez désagréable. Ames sensibles s'abstenir. ;)

Editions Les allusifs - 14€ - 14 février 2011

Canel a trouvé cette lecture très fastidieuse - Yves est plus enthousiaste

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8 mars 2012

Horus le petit roi, Lilioum A. L'Amoulen & Félix Moureau

horuslepetitroi"Il y a très longtemps en Egypte, vivaient des dieux. Ils avaient des pouvoirs extraordinaires et il leur arrivait plein d'histoires."

Horus, fils d'Isis et d'Osiris, jeune prince gâté, habite un grand palais doré. Mais son avenir étant d'héritier du trône, sa place est convoitée, surtout par son effrayant oncle Seth qui ne trouve rien de mieux que de monter son demi-frère Anubis contre lui... Heureusement, fraternité et amitié seront là pour déjouer les plans les plus machiavéliques !

Cela ne vous a pas échappé que nos enfants, suivant un chemin tracé par les Pokemon, sont assez collectionneurs de tout ce qui est petit, mignon (ou méchant d'ailleurs ça marche aussi) et avec de gros yeux. La collection Les égyptoudous de chez Ankama est dans cette veine. Les auteurs ont pris le parti de s'adresser aux jeunes enfants via ce biais, et de les intéresser ainsi à l'univers des dieux égyptiens.

Je ne savais pas comment réagiraient les miens, et bien je dois dire que cet album a remporté un gros succès à la maison. J'ai entendu des "trop bien" et des "ce qu'il est mignon l'oiseau"... Le petit Horus a beaucoup plu. Les gros points positifs pour mes enfants ce sont ces dessins très stylisés qui leur sont assez familiers (dans l'image ci-dessous il y a des jeux zoobles et des gogos relativement dans le même genre placés juste à côté par eux), l'histoire (il y a de la bagarre dans cette histoire, et petit dernier aime la bagarre !!) et les bonus de fin d'ouvrage (jeux et pages documentaires) qui à long terme ont surtout retenu l'attention de mes petits curieux.

J'ai été pour ma part un peu déstabilisée par les représentations, mais une fois le parti pris intégré j'ai reconnu les dieux évoqués (bon d'accord ils ont un peu changé), et puis mis à part quelques détails de l'intrigue, tout est vrai dans cet album, et comme toujours j'aime ce qui a trait à l'Antique.

A prendre, pour nous adultes, comme une introduction ludique à l'Egypte ancienne. A prendre pour nos enfants, pour une nouvelle tribu à adopter, mais pas que... J'ai aimé que petit dernier lève les yeux de l'ordi, quelques jours après sa découverte, et m'interpelle "Dis maman, Seth, c'est bien un dieu ?". Il était sur un site pour enfants et avait cliqué apparemment sur un jeu basé sur le même thème... Il avait fait le lien entre une représentation plus traditionnelle et ce qu'il avait vu dans le livre. L'idée fait son chemin. Chapeau donc aux auteurs, ça marche !

Conseillé à partir de 6 ans (l'âge de petit dernier, et cela me semble effectivement correct).

Editions Ankama - 14.90€ - 8 mars 2012

 num_rique13

Tout sur les égyptdoudous, et justement des doudous, sur leur blog http://egyptoudous.over-blog.com/
Ils seront entre autres au Printemps du livre de Montaigu du 30 mars au 1er avril, chouette !

5 mars 2012

L'étrange disparition d'Esme Lennox, Maggie O'Farrell

l'étrangedisparition"Le début se situe peut-être plus tôt, avant le bal, avant que les deux jeunes filles aient revêtu leurs nouveaux atours, avant qu'on ait allumé les bougies et parsemé du sable sur le parquet, bien avant l'année dont elles fêtent la fin. Qui sait ? Quoi qu'il en soit, les choses se terminent devant une fenêtre grillagée dont les carrées font deux ongles de pouce de côté, très exactement."

Nous sommes à Edimbourg, de nos jours, et Iris navigue entre le magasin de vêtements anciens qu'elle gère, un amant marié et un presque frère, Alex, dont elle se sent un peu trop proche. Un jour, le téléphone sonne, et elle apprend coup sur coup l'existence d'une grand tante inconnue et le fardeau qui lui est assigné de s'occuper désormais de son sort. L'asile où la vieille femme était recluse depuis soixante ans va en effet fermer ses portes...

Dans ce roman de Maggie O'Farrell, il est beaucoup question de mémoire et de démence, la grand-mère d'Iris, Kitty, est d'ailleurs atteinte de la maladie d'Alzheimer. Mais j'y ai trouvé également une critique très fine et acerbe des bons usages qui brimaient la société de l'époque pendant laquelle Esme était enfant, et de leurs déviences. Le personnage moderne et libre d'Iris est horrifiée de constater ce que pouvaient être les critères d'internement un siècle plus tôt (adultère, frivolité, fugues...) et à quel point les femmes en étaient victimes.
Voici un livre essentiellement féminin donc, poétique et cruel, dont j'ai véritablement apprécié l'acidité, même si il ne restera pas mon préféré de l'auteure. J'avais eu un plus grand coup de coeur pour Cette main qui a pris la mienne (2011) ou Quand tu es partie.
Je l'ai pour autant lu avec une grande avidité, pressée de savoir pourquoi Esme avait été internée et quel secret dissimulait depuis tout ce temps sa soeur Kitty, enfermée depuis quelques années elle dans une maladie implacable.

Editions 10/18 - 8.10€ - Novembre 2009 - Merci ma bibli !!

Parmi vos nombreuses lectures, quelques avis... Anne, l'insatiable lectrice -  Aifelle - Cathulu - Elfique -KarineClara.

4 mars 2012

Sophie Divry et La cote 400

J'ai assisté vendredi dernier à une rencontre avec Sophie Divry, auteure de La cote 400, au sein de ma bibliothèque... Il était intéressant d'entendre cette jeune femme profonde et intelligente - très différente de son personnage de roman - parler de sa démarche d'écriture, de ses doutes sur sa légitimité, avec cette voix un peu brusque et hachée que vous pouvez retrouver dans l'interview enregistrée au salon du livre de Paris (ci-dessous), assez représentative de la rencontre.
La cote 400 avait été prévue au départ pour le théâtre, voilà sans doute ce qui m'avait plu aussi dans ce texte.
Actuellement, Sophie Divry est en pleine écriture, j'ai hâte de la relire...

Il est à signaler que Sophie Divry est la seule auteure française des éditions Allusifs, petite maison d'édition de grande qualité, canadienne, qui se consacre surtout à la littérature étrangère.

http://www.lesallusifs.com/

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