Des vies d'oiseaux, Véronique Ovaldé
"Le bonheur privé ordonnait et conférait du sens à sa vie, Paloma était son seul système de repères et sa balise, elle se rendait compte du danger de cette unique lorgnette, et elle en ressentait une étrange douleur amoureuse (une sorte de chagrin qui opresse la poitrine, mais un chagrin délicieux parce que exclusif, un chagrin qui vous dit combien vous êtes vivante et combien ce que vous aimez vous est précieux) [...]."
Le lieutenant Taïbo est appelé sur les lieux d'étranges cambriolages.
Tels de dignes héritiers de Boucles d'Or, des jeunes gens semblent squatter les villas de la région pendant l'absence des propriétaires, se contentant d'occuper leurs lits et de vider leurs réserves de nourriture. Mais rien n'est dérobé.
Vida, une des victimes de ces occupations clandestines, comprend très vite qu'il s'agit de sa fille Paloma et de son jeune amant Adolfo. A la recherche de la vérité, et d'une part d'elle-même oubliée, elle se rendra vers les recoins dissimulés de son enfance, à Irigoy, loin de la vie figée qu'elle mène depuis son mariage avec le brillant Gustavo...
Voici un joli roman de Véronique Ovaldé. Les premières lignes de cette lecture m'ont plutôt étonnées, me donnant le sentiment d'être entrée de plein fouet dans une intrigue policière. Et puis non. Parce que Véronique Ovaldé ne peut se contenter de poursuivre les principes d'un genre, nous voici ensuite propulsés dans le quotidien d'une desperate housewife qui se morfond depuis que sa fille adolescente a quitté le nid. Pour enfin se laisser bercer par une fable qui donne à l'amour un A majuscule, aventureux et imprudent.
"Si tu voulais des garanties, ma douce, il fallait acheter un toaster"
Une lecture vivifiante et lumineuse. J'ai beaucoup aimé.
Editions de l'Olivier - 19.30€ - Août 2011
Quelques avis parmi vos nombreuses lectures ... Un roman ovaldien pour Amanda "Même si Des vies d'oiseaux manque - un peu - de contenu, il n'en reste pas moins un joli conte où les mots ont la part belle et les images continuent de flotter bien après la dernière page tournée." - C'est un coup de coeur pour Liliba qui a adoré - Tout simplement beau pour Clara - Theoma est plus mitigée mais n'a pas résisté au charme de l'écriture - Pour Cathulu, on ne peut qu'être fasciné par ce roman chatoyant - Une petite déception pour Gambadou -