Les Petites mères, Sandrine Roudeix
"Il faut avoir été beaucoup aimé lorsqu'on était enfant pour tomber follement amoureuse plus tard sans se faire mal. Pour oser le grand saut de sentiments. Pour que ça rembourre et amortisse la chute. Pour que ça empêche la transformation aussi."
Rose a décidé de présenter son fiancé à sa mère. Martin a tout du gendre idéal ; la jeune-fille est confiante. Le moment est enfin venu de braver le regard des femmes de sa famille. Sa mère, sa grand-mère et son arrière grand-mère, toutes trois ont été abandonnées par l'homme qu'elles aimaient. Cela fait longtemps que Rose retardait ce retour chez elle, et il s'avère lourd de souvenirs et de questionnements. De leurs côtés, les "petites mères" se préparent à l'accueillir, tout en souhaitant que la petite dernière échappe, elle, à la fatalité familiale...
J'ai lu ce roman de manière hachée (on ne choisit pas toujours les conditions dans lesquelles on lit un livre), je n'en ai donc pas goûté au mieux tout le sel. Voici pourtant une lecture à la belle ambiance dont j'ai quand même su apprécier la teneur. Car il est très agréable de faire connaissance avec les quatre femmes de ce récit aux vies difficiles et pour lesquelles on aurait aimé des histoires d'amour plus heureuses. Rose est le personnage auquel je me suis attachée le plus et que j'ai suivi avec intérêt. Il m'a peut-être manqué une envergure supplémentaire pour vraiment trouver à ce livre un charme indéniable. Pourtant, je sais que j'ai puisé quelque chose dans les relations - pas toujours tendres - qu'entretiennent ces femmes entre elles et qu'il m'en reste d'ailleurs encore des bribes quelques heures après ma lecture. Et puis, oui, j'ai été sensible au fait que la simplicité soit là mise en valeur, et les parcours atypiques aussi.
Merci à Sandrine Roudeix et aux éditions Flammarion ! - 16 € - Février 2012