L'océan au bout du chemin, Neil Gaiman
"Où était-elle partie ? En Amérique ? Non, en Australie. Voilà. Quelque part très, très loin.
Et ce n'était pas la mer. C'était l'océan.
L'océan de Lettie Hempstock.
Je me suis souvenu de ça et, me souvenant de ça, je me suis souvenu de tout."
De retour dans les lieux de son enfance pour un enterrement, un homme se rappelle tout à coup enfin ses sept ans, son amitié avec Lettie, une jeune-fille du voisinage, et de tout ce qu'il leur était arrivé d'extraordinaire ensemble cet été-là. Mais qu'est-elle donc devenue ? Tout avait commencé avec le suicide d'un locataire de ses parents, d'un rêve duquel le garçon s'était réveillé muni d'une pièce étrange coincée au fond de sa gorge, de son idée d'en parler à la famille Hempstock si douce et accueillante, de la promenade des deux enfants à travers bois, et puis aussi d'une main lâchée... Défier ce quelque chose qui fait des histoires, donne de l'argent aux gens dans leur rêves, les rend fous, était à la portée de Lettie, même à seulement treize ans, mais emmener un si jeune-garçon avec elle, était sans doute l'erreur à ne pas commettre...
Ce roman - que je vais passer ensuite à ma fille - est un beau roman fantastique, qui a su assez subtilement et étonnamment me provoquer beaucoup d'émotions. Vous rentrez en tant que lecteur dans un univers dont il faut accepter d'emblée l'étrangeté, la violence supposée, mais également la douceur, et l'ambiance enfantine et candide. Le mélange est plutôt détonnant, déroutant et bourré de charme. Les scènes sont très visuelles et parfois impressionnantes. Je ne suis pas très familière de ce type de lectures mais j'ai vraiment apprécié le voyage, j'en redemande. Voilà, j'ai aimé avec ce titre découvrir Neil Gaiman, et vais m'empresser de le lire de nouveau, c'était bien. De plus, je trouve la couverture sublime, ce qui ne gâche rien.
Editions du Diable Vauvert - 18€ - 22 octobre 2014