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Les lectures d'Antigone ...
Ardoise magique

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Ben oui, à mon tour, j'ai craqué !

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14 avril 2016

Up For Sale

[Cocoon] Ben oui mais non, si on me prend par les sentiments aussi... Sortie de l'album le 27 mai. On parie que je vais craquer ?

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13 avril 2016

Rien ne résiste à Romica, Valérie Rodrigue

rienneresistearomica

 "Du jour où je suis devenue son Angelash, son Angel, Romica ne m'a plus vue comme une très grande personne ni elle en tout petit, au bas de la feuille."

Ce livre est un récit, celui d'une amitié (qui a véritablement vue le jour), entre Valérie Rodrigue et Romica, cette jeune femme roumaine, rom, enceinte, mendiant près du bureau de poste du quartier où habite la journaliste parisienne avec sa petite fille. A partir du moment où la journaliste prend Romica sous son aile, s'intéresse à ses conditions de vie, à sa grossesse, tout va être fait pour que la mendicité, la cabane dans le camp, ne soient plus une fatalité. Les deux femmes se disputent, se réconcilient, sont parfois dans l'incompréhension l'une de l'autre, mais dans l'affection aussi. La journaliste ouvre largement les portes de sa maison, se donne sans compter, pour celle qui si elle avait pu aurait voulu être médecin. Et Romica prend peu à peu confiance en elle, déploie son corps, grâce à l'aide de son ange gardien, fait valoir ses droits, trouve un logement pour sa petite famille, des heures de ménage, et rêve tout à coup qu'elle puisse devenir, peut-être un jour, à force de travail et de persévérance, aide soignante.

Ce livre a une force très intéressante, vive et attachante. J'ai beaucoup aimé avec lui mieux connaître tout ce que l'on ne nous dit pas sur les roms, l'actualité préférant leur attribuer des qualificatifs peu amènes, montrer les camps que l'on démonte, la nuisance, la mendicité, la peur de l'autre. Valérie Rodrigue apporte un point de vue différent, de l'intérieur, un point de vue de bénévole qui s'implique et croit en certaines personnalités, tout en ne cachant pas ce qui parfois ne fonctionne pas, les désillusions. C'est, il me semble, un livre utile que celui-ci, éclairant. En le refermant, on a envie qu'il soit lu plus largement et aussi de poser un autre regard sur ces femmes assises sur les trottoirs dans nos villes, parce qu'il y a les campements, les codes, la Roumanie au loin, tout ce que nous ignorons. Et puis l'histoire est belle, elle donne envie de croire en l'être humain, et c'est assez rare pour le souligner.

Editions Plein Jour - 17€ - Mars 2016 

Une interview très intéressante de l'auteure sur L'Express - Un très beau billet à fleur de peau et de lecture chez Mirontaine - Une lecture plus que nécessaire aux yeux de Clara !

12 avril 2016

Vacances

lileaumoines

Vingt ans que je n'avais pas mis les pieds sur l'Ile aux moines (hier... journée paradisiaque), un an que je suis sur Instagram, le ciel fête un peu tout ça, et les vacances aussi, en rivalisant de bleu et de soleil. J'en profite un peu.

11 avril 2016

Très vite ou jamais, Rita Falk

tresviteoujamais

 "Dis donc Nils, ce serait cool que tu te remues un peu les fesses !"

Jan et Nils ont 21 ans, la jeunesse pour eux, l'amitié. Et puis, un jour, alors qu'ils sortent en moto, Nils rate un virage. Après la chute vient le coma profond. Jan décide alors d'écrire des lettres à son ami, et de les lui lire lors de ses longues visites à l'hôpital. Il croit au retour de Nils parmi eux, très vite. Par ailleurs, Jan travaille au "Nid de coucous", une clinique psychiatrique où il effectue son service civil, l'occasion de belles rencontres, inattendues. Mais le retour de Nils à la vie se fait attendre, et malgré quelques progrès, ses amis, ses parents, son amoureuse, commencent à vivre ailleurs leur vie. Seul Jan veut y croire encore, ne lâcher aucun espoir !

Ce roman est le premier roman ado de la collection M de chez Magnard. Pour moi, Magnard est un éditeur de livres scolaires, j'ai donc trouvé cela plutôt sympathique qu'ils se lancent dans la littérature pour adolescents et j'ai découvert à l'occasion tout un catalogue de livres jeunesse, qui va sans doute s'étoffer [clic ici]. Ce roman, traduit de l'allemand par Florence Quillet, est apparemment un best seller en Allemagne. J'ai retrouvé dans ce livre la lenteur et l'attention aux détails que j'aime retrouver dans la littérature allemande en général, ce quelque chose d'assez indéfinissable mais de particulier, et de reconnaissable, qui mêle étrangement froideur et passion. Le quotidien a beaucoup d'importance dans Très vite ou jamais, un quotidien ponctué de visites à l'hôpital, de jours de garde au "Nid de coucous", une vie pleine de responsabilités pour un jeune homme comme Jan. Heureusement, il est entouré d'une galerie de personnages qui vont l'aider à aller de l'avant et à grandir. J'ai beaucoup aimé ce petit roman épistolaire, à ranger dans la catégorie Young adults. Ma fille de 14 ans peut sans soucis le lire, d'ailleurs je le dépose juste après mon billet sur l'étagère Ado que j'ai commencé à remplir pour elle, pour quand elle aura envie, le temps, etc....

Editions Magnard - 13.90€ - Avril 2016

10 avril 2016

Dimanche

Pictures8

Envie de faire quelque chose de ces pages cartonnées insérées dans le magazine Flow... et pourquoi pas les transformer en petites balles de papier [clic ici pour le modèle] ? En faisant cela retrouver un peu les couleurs de mon enfance. Sinon, pendant ce temps je lis beaucoup (deux billets sont à venir sur le blog). Et je suis notamment en pleine lecture de Moi et François Mitterrand d'Hervé Le Tellier... un tout petit livre d'une trentaine de pages de cet auteur, membre de l'Oulipo, que j'avais déjà lu avec bonheur [Assez parlé d'amour]. Je rigole à chaque page (je ne m'attendais pas à ce que ce soit si drôle)... ça fait du bien ! Je suis en vacances quelques jours, je vais en profiter pour oublier tout le reste, couper (sauf avec vous), lire lire lire... et sans doute aussi bricoler.

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9 avril 2016

Le Grand méchant Renard, Benjamin Renner

legrandmechantremard

"Mais j'ai du faire une fausse manipulation ! Ils me prennent pour leur mère !"

Longtemps que je n'avais autant ri avec une BD qui a eu à raison Le Prix Fauve jeunesse 2016 à Angoulème. Benjamin Renner a en effet dans ce Grand Méchant Renard le talent de surfer sur les codes bien connus de notre enfance, sur ces histoires de loups et de renards, de poules et de lapins, pour en faire une gentille farce alerte et guillerette. Parce que vous l'aurez compris en jetant un oeil rapide à la couverture que rien ne se passe comme prévu dans cette histoire... Le Renard a bien essayé pourtant, lassé de ne faire peur à personne dans la ferme d'à côté, de s'associer au terrible Loup, son ami, afin de pouvoir enfin croquer quelques poules. Quelle bonne idée de chiper des oeufs, de les couver, d'élever quelques semaines les poussins ! Oui, mais les trois petites poules prennent dès la naissance Renard pour leur mère, l'affection s'en mêle, et bref tout part un peu en cacahuète !

Un gros coup de coeur pour ce titre qui à la fois fait fondre de tendresse, et rire. Il est sans conteste à partager allègrement en famille, succès garanti.

Editions Shampooing - 16.95€ - Janvier 2015 - Merci ma bibli !!

Saxaoul a adoré - Un coup de coeur pour Enna - A mourir de rire pour Sophie - Noukette est tombée dingue de ce grand couillon de Renard - C'est LA bonne surprise de 2015 pour Leiloona - Un album génial pour Jerome, ni plus ni moins - Une BD anti-morosité à lire en famille pour Sylire - Stephie avait envie de rire toutes les trois vignettes - Grosse déception pour Sandrine (ah bon ?) - "C'est drôle, c'est intelligent ! Un régal ! Lisez-le !" chez Hélène... bref cet album a été beaucoup lu sur la blogosphère dans un enthousiasme quasi général !! (je n'ai pas trouvé ton billet Keisha ?!)

J'ai lu cet album dans le cadre du Prix Cezam BD 2016 (vous avez peut-être remarqué que je lisais également la sélection de romans grâce à ma bibliothèque). C'est ma troisième lecture. Dans la sélection, j'ai déjà lu Zaï Zaï Zaï de Fabacaro dont j'ai aimé l'absurdité absolue, un peu folle, mais cette lecture m'a finalement un peu laissée de marbre. J'ai lu également Petit de Gatignol et Hubert, une histoire d'ogres, aux dessins époustouflants, mais à l'univers trop gore et grotesque pour vraiment m'accrocher... suite aux prochains épisodes.

prixcezam

6 avril 2016

Printemps du livre de Montaigu - 22-23-24 avril 2016... qui vient ?

En 2016, j'ai plein de projets fous fous fous... et l'envie de vous rencontrer. Et comme promis, ce billet déjà posté en février revient, un peu remanié !

bernard-werber-president-dhonneur-du-printemps-du-livre-de-montaigu

Le Printemps du livre de Montaigu aura lieu cette année les 22-23 et 24 avril 2016. Bernard Werber sera le président d'honneur. L'an passé, j'avais passé un super salon, plein de belles rencontres avec des auteurs, notamment Frédérique Martin, Anne-Véronique Herter, Clara Dupont-Monod et Catherine Leblanc [le résumé ici]. Mais j'avais à priori manqué les blogueuses Canel et Sandrine. Cependant, rien n'a été perdu, puisque depuis nous nous visitons mutuellement avec Sandrine sur nos blogs respectifs, et grâce à elle j'ai pu découvrir la librairie de Clémentine à Challans (Le Chat lent), et puis j'ai rencontré Canel à Rennes dernièrement [clic]. La liste des auteurs disponible sur le site [clic ici] est un peu moins alléchante que l'an dernier peut-être, quoique, mais je pense que l'on peut passer tout de même un super moment. En effet, j'ai par exemple déjà pris rendez-vous avec Sophie Lit (Sophie Adriansen) qui est aussi auteure [clic ici] et que je suis ravie de connaître à cette occasion !! Sera présent l'auteur jeunesse déjà rencontré à Rennes, Hubert Ben Kemoun [clic ici] et aussi Caroline Vermalle [clic ici]. Il y aura Alexandre Seurat, l'auteur de La Maladroite. Et puis d'expérience, je sais qu'il y a parfois des surprises (auteurs bizarrement non présents sur la liste et /ou heureuses découvertes). Je vous propose donc au final de se voir le samedi après-midi, vers 14h. N'hésitez pas à m'envoyer un petit message via Contactez l'auteur (en haut à droite du blog, sous les bottes rouges) afin que je puisse avoir votre adresse mail et préciser les choses en privé.

Alors, qui vient ? Sandrine a déjà dit oui - Et il y aura peut-être aussi Miss C - ...

4 avril 2016

Mémoire de fille, Annie Ernaux

memoiredefille

 "Cette fille là de 1958, qui est capable à cinquante ans de distance de surgir et de provoquer une débâcle intérieure, a donc une présence cachée, irréductible en moi. Si le réel c'est ce qui agit, produit des effets, selon la définition du dictionnaire, cette fille n'est pas moi mais elle est réelle en moi. Une sorte de présence réelle."

Il a fallu tout ce temps pour qu'Annie Ernaux puisse enfin ouvrir la page de la fille de 1958, celle qui a eu son premier amant, lors de la colonie de S. dans l'Orne où elle débarque cet été là en tant que monitrice. Cette fille là, qu'elle traite à la fois d'idiote et de naïve, sort d'une éducation religieuse assez stricte, de la surveillance constante de sa mère, cette fille là a envie de croquer la vie, de faire l'amour, la fête, d'être comme les autres, comme la fille blonde qui retiendra finalement l'attention de H. Elle ne mesure pas la violence des rapports entre les adultes de cette colonie, la raillerie, puisqu'elle ne connaît rien, imagine qu'il faut être comme ça, ne sait pas être autrement, tellement la vague du désir et de la découverte l'emporte, être enfin libre, libérée et amoureuse. Mais ce moment aura un impact sur ses deux années à venir, ses choix d'avenir, son obsession alimentaire, la métamorphose de son physique, le sang qui ne vient plus. Annie Ernaux oscille entre honte et compréhension et garde un regard distancié sur cette Annie D. qui était elle sans être elle, et qu'elle a tout fait depuis pour oublier sans jamais y parvenir.

Je me suis demandée comment j'allais réussir à vous parler de ce livre... car il est un coup de coeur à la fois très intime et dérangeant. On entre en effet avec Annie Ernaux dans une mémoire non édulcorée, qui m'a personnellement semblée à la fois brutale et très réaliste. Annie Ernaux décortique ce qu'elle n'a jusque là pas réussi à décortiquer de sa vie, la découverte des relations physiques, l'acceptation d'un quasi viol par méconnaissance et naïveté, tout ce à quoi une éducation rigoriste ne l'a pas préparée et en même temps lui a donné envie de découvrir, l'envie irrésistible de la transgression, le sentiment de vivre enfin, d'exister parce qu'elle désire. Et il est intéressant de voir comment les lectures lui ont ouvert l'esprit alors, permis de faire des choix et de retrouver sa voie. Une lecture précise et juste, et qui agit presque malgré soi comme un miroir.

Editions Gallimard - 15 € - Avril 2016

Cathulu a mis ce livre sur son étagère des indispensables !  - Un roman qui fait partie des indispensables aussi pour Saxaoul - Une fascinante introspection pour Jerome !!

3 avril 2016

La Chaise numéro 14, Fabienne Juhel

lachaisenumero14

 "Parce qu'il y avait un monde dans la chevelure de Maria Salaün. Lui, il pouvait voir ça. L'automne, les brasiers, les feux sur les talus, les paniers remplis de cèpes, les pommes mûres, les marrons dans la braise, les soleils couchants, les déchirures dans le ciel, au crépuscule, promesses de beau temps."

Nous sommes à la fin de la seconde guerre mondiale. Partout en France, des femmes sont brutalement tondues, principalement pour avoir eu des relations, pendant le conflit, avec l'ennemi. C'est ce qui arrive à Maria Salaün à Saint-Brieuc, devant l'auberge de son père, elle est tondue sur les ordres de son ami d'enfance, Antoine, pour avoir aimé Frantz, un officier allemand. Elle n'oppose aucune résistance à cette humiliation publique, au contraire elle se présente fièrement, drapée de la robe blanche de fiançailles de sa mère, et son apparition, sa chevelure flamboyante, sa dignité, impressionnent les badauds qui assistent à la scène. Elle se laisse tondre, assise sur sa chaise de bistrot, numérotée 14. Mais même si la honte est là, Maria a décidé qu'elle ne restera pas collée à elle, qu'elle va changer de camp, six noms sont sur sa liste. Armée de sa chaise, de son crane nu, de sa robe blanche, la jeune femme entame sa douce et ferme vengeance.

Il existe de nombreux récits sur ces scènes assez intolérables d'humiliations qui ont suivi la libération. J'avais lu sur le même thème le terrible L'échappée de Valentine Goby, par exemple. Dans ce roman de Fabienne Juhel, la perspective est assez différente et surprenante, et pourtant le sujet reste tout aussi difficile. Ce qui surprend ici est la force de caractère du personnage de Maria, sa quête, sa détermination, et les images superbes et évocatrices dont l'auteure pare son histoire. On referme ce livre étonnée d'y avoir trouvé ce que l'on n'y cherchait pas, beaucoup de force, de douceur, de l'amour qui se distribue gratuitement et de la lumière. Une très belle lecture, en lice pour le Prix Cezam.

Editions Le Rouergue - 21€ - Mars 2015 - Merci ma bibli !!!

Les oubliés de la lande avaient été un coup de coeur en 2012 ! Et j'avais papoté avec l'auteure en 2009 (ouh ça date) [clic]

D'autres lectures de La chaise numéro 14... Un enchantement pour les sens pour Alex - Encore une belle lecture forte de l'auteure pour Clara ! - "En commençant "La chaise numéro 14", je me doutais que Fabienne Juhel traiterait le sujet avec tact et intelligence. Je ne me trompais pas." chez SylireUn roman original, qui comme souvent chez Fabienne Juhel, flirte avec les codes du conte pour GwenaelleC'est une belle histoire, émouvante qui fait toucher du doigt ce qu'ont pu vivre de nombreuses femmes à cette époque pour Sandrine !

2 avril 2016

Sur mes épaules

[Parce que depuis que je l'ai vu en représentation avec Brigitte Giraud, je suis devenue fan.] Sinon, demain sans doute ici sur le blog, un billet sur ma lecture de La chaise numéro 14 de Fabienne Juhel... roman d'une belle force. Et puis je pense me plonger ce soir dans Mémoire de fille d'Annie Ernaux que des petits lutins sont en train d'acheter pour moi (parce que je suis un peu fatiguée aujourd'hui). Bientôt, je vous parlerai de nouveau du Printemps du Livre de Montaigu, et des rencontres possibles... Bon week-end !

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