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Les lectures d'Antigone ...
Ardoise magique

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Ben oui, à mon tour, j'ai craqué !

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29 mai 2016

Un dimanche de fête des mères

... aller voir Julieta. Quelle drôle d'idée me direz-vous ! Tant ici les mères ont un rôle spécial. Sauf qu'il y a tellement de façons d'être mère, d'être femme, et que personne n'aime autant les femmes qu'Almodovar. De plus, il s'agissait ici d'une adaptation partielle et respectueuse des Fugitives d'Alice Munro, recueil de nouvelles lu en 2010 et profondément aimé [clic ici]. J'ai retrouvé le souvenir qu'il me restait de ses nouvelles dans ce film, certains passages, mais j'ai surtout aimé ce film pour sa pudeur, son originalité, ses couleurs... et tout ce qui fait toujours chez Almodovar vibrer et palpiter le coeur. L'histoire est rude, semée de pertes et de séparations. En effet, Julieta perd en mer son mari Xoan. La jeune femme est terrassée. Sa fille, Antia, adolescente, prend soin d'elle. Mais alors qu'elle n'a que dix-huit ans, elle décide de s'éloigner, et ne donne plus de nouvelles pendant les douze années suivantes...

almodovar-julieta

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28 mai 2016

Albédo, Sébastien Fritsch

albedo

 Une fois n'est pas coutume, je vous parle de la sortie d'un livre avant sa sortie. Il faut dire que Sébastien Fritsch est devenu depuis notre rencontre à Bordeaux en 2008 (fichtre ça date !) un ami sur la blogosphère, un ami écrivain, qui a créé sa propre maison d'édition pour publier et distribuer ses livres... Je suis très admirative de sa démarche, de sa pugnacité et de son talent pour raconter des histoires. 

Dans Albédo, son nouvel opus qui sort le 11 juin, il excelle encore à distiller une ambiance tendue et pleine de suspens. Ici, il est question surtout d'amitié. Mock a disparu, après avoir laissé Nil tout seul à Ti-Gwern dans cette grande maison qui a abritée autrefois leur jeunesse, et des fêtes inoubliables. Lorsqu'ils étaient encore des jeunes gens insouciants, Nil était alors amoureux de Maud, la soeur de Mock. Mais la présence du groupe à Ti-Gwern était tout juste tolérée par le propriétaire des lieux, Richard, qui un matin les a tous chassés. Depuis, Nil a épousé Belem, a eu des enfants, a divorcé, et chacun a fait sa vie de son côté. Ils étaient venus tous les deux, Mock et lui, après des années sans se voir, épandre les cendres de Richard sur la plage. Nil rentre chez lui, désappointé et un peu agacé par le départ inexplicable de son ami pendant la nuit. Mais quand Maud vient chercher Nil pour retrouver son frère, inquiète d'une absence qui se prolonge étrangement, Nil laisse tout tomber pour rechercher Mock à ses côtés.

Albédo se révèle au fil des pages un véritable page turner, qui n'oublie pas de semer ici et là de belles plages de tendresse. Merci Sébastien !

Editions Fin mars début avril - 18€ - 11 juin 2016 (précommande possible)

Toutes les infos sur le blog de l'auteur ici [clic] Mes autres lectures de Sébastien Fritsch sur ce blog !

27 mai 2016

Atteindre le week-end

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... et bien le commencer avec la lecture du dernier Flow... sous le regard vigilant de Virginia Woolf et du groupe Bloomsbury, caché dans ses pages. Une chambre à soi. Savoir depuis ces derniers jours qu'il faut dorénavant privilégier la détente, le confort, soi... pour être mieux, aussi, avec les autres. Tout un art qui tient dans un équilibre fragile. Bouger doucement. Fuir le déni qui laisse croire que tout va bien. Avoir ouvert la porte de la maladie, s'être confiée sur facebook, et avoir reçu tellement d'amour en retour que le coeur en a été gros d'un chagrin qui ne fait pas de peine. Vous dire merci de tant de réconfort. Depuis quelques temps, il y a la méditation, la voix de Christophe André qui apaise chaque soir les tensions. Parcourir Flow et se rendre compte que Frédéric Lopez la pratique, ça et la bienveillance. Etre un peu amoureuse. Et être comme ça, depuis quelques temps également, tous les jours, pleine d'éclats de rire, d'humour joyeux, de fantaisie, et de découragements. Embrasser sa famille comme on s'accroche à une bouée qui nous maintient à flot. Serrer ses amis virtuellement dans ses bras, envoyer des coeurs qui palpitent. Avoir envie de dire je t'aime. Retrouver le soir venu les mots des autres, sentir sur son dos pousser des ailes de papillon. Assumer son rôle à jouer. Lire

24 mai 2016

Bellevue, Claire Berest

bellevue

"C'est donc cela, la trentaine. Une fêlure sans éclair, un empoisonnement discret, un meurtre sans préméditation."

C'est le jour de son anniversaire, Alma a trente ans, et elle a rendez-vous avec un auteur à succès au café de Flore. Elle ne sait pas vraiment pourquoi tout est trouble comme cela en elle aujourd'hui, elle a fait il y a quelques jours une crise de panique à la maison et ce matin cela l'a contrariée que Paul ne descence pas la poubelle, encore une fois. Avant de sortir, elle détruit précautionneusement l'ordinateur de l'homme avec lequel elle partage sa vie, qui lui semble tout à coup un parfait inconnu, puis se rend à son rendez-vous. Sensualité, sexualité, alcool, auto-mutilation, Alma rentre dans un tunnel dont elle se réveillera quarante huit heures plus tard dans une chambre du service psychiatrique de Bellevue. 

D'emblée, je dois dire que j'aime beaucoup l'écriture de Claire Berest, je ne l'avais encore jamais lue. J'avais été très séduite par sa prestation d'une grande intelligence lors d'une émission de La Grande Librairie il y a peu de temps, ce qui m'avait donné envie de découvrir son livre sans tarder. Pour autant, et même si je reconnais à ce récit, plein de sidération et de folie, halluciné, de grandes qualités, j'ai été un peu déçue... Je crois que je n'ai pas cru à la sincérité du personnage, à son mal être de trentenaire, et puis le parisianisme, la chambre au Lutétia, le café de Flore, la crudité de certaines scènes, m'ont tenue éloignée plus qu'autre chose de la poésie du texte. J'espère cependant lire Claire Berest de nouveau bientôt parce que malgré tout j'ai tourné les pages de ce livre avec une avidité mêlée de malaise qui m'indique assez que seul le thème de ce roman m'a réellement déplu.

Editions Stock - 17.50€ - Janvier 2016

Badge Lecteur professionnel "Bizarre, dérangeant, cruel, addictif" pour Une comète !

23 mai 2016

Max et les poissons, Sophie Adriansen

maxetlespoissons

 "A mon avis, la mère de Lisa et Sophie se trompe. Demain, il ne va rien se passer d'autre que mon anniversaire.
Et j'ai hâte d'y être. Il fait nuit, plus qu'un sommeil et j'y suis."

Max a reçu un poisson en récompense à l'école, il a eu le prix d'excellence, un poisson rouge auquel il s'attache tout de suite et prénomme Auguste. Il a aussi une étoile jaune sur sa poitrine, ses camarades disent qu'elle pue. Nous sommes à Paris, à la veille d'une rafle mémorable, celle du Vel' d'Hiv, le jour qui précède le 16 juillet 1942. Mais demain, c'est surtout l'anniversaire de Max, et il ne peut rien arriver de grave un jour d'anniversaire... n'est-ce pas ? Pour autant, rien ne se passe comme prévu le jour J, les adultes ont de drôles de mines toutes tristes, il faut quitter la maison, laisser Auguste, le stade où ils passent la nuit n'est pas vraiment confortable, sans parler de ce bâtiment en forme de U à Drancy...

Je connaissais surtout Sophie via son blog [clic], je la découvre écrivain. Ce petit livre, conseillé à partir de 9 ans, est très émouvant, mais surtout très sobre et respectueux. Il se met à la hauteur d'un enfant de huit ans. Il permet je pense une approche en douceur de ces évènements de la seconde guerre mondiale auprès des plus jeunes, et peut être l'objet d'une foule de questionnements sur le port de l'étoile jaune, les rafles, le départ vers l'inconnu, ces enfants sauvés et cachés pendant la guerre, ceux qui ne sont pas revenus... Je vais le déposer sur la petite étagère que je destine à mes enfants, en espérant qu'ils aient la curiosité de l'ouvrir. Ma fille avait déjà été très impressionnée par sa lecture du Journal d'Anne Frank. La couverture est magnifique. C'est un petit livre essentiel à partager largement.

Editions Nathan - 5€ - Février 2015

Poignant et nécessaire pour Noukette - Un témoignage à hauteur d’enfant, tout en douceur et en délicatesse, qui se révèle bouleversant pour Jérome - Pour George c'est un livre pédagogique qui peut éclairer à la fois le passé et le présent - Une réussite pour Hélène - Un indispensable pour l'irrégulière !

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22 mai 2016

Dimanche

[La douceur de Cocoon] Et pendant ce temps, je lis en avant première le prochain roman de Sébastien Fritsch [clic] qui sort le 11 juin, tandis que ma PAL ne cesse de monter... Des billets en perspective donc, sur ce blog. Bon dimanche à tous !

19 mai 2016

L'enjoliveur, Robert Goolrick

lenjoliveur

 "C'est alors que la voiture avait bougé."

L'enjoliveur est un tout petit livre, minuscule même, dirais-je... dont on n'a guère envie de dévoiler l'intrigue de peur de trop en dire. Personnellement, il m'a suffit de savoir que l'auteur en était Robert Goolrick, celui qui avait écrit La chute des princes, que j'avais beaucoup aimé lors de la rentrée littéraire 2014, pour avoir envie de l'ouvrir sitôt reçu. Robert Goolrick est également l'auteur de Arrive un vagabond, que je n'ai pas lu, mais qui est un roman connu pour avoir eu Le Grand Prix des lectrices de ELLE en 2013.

A l'intérieur, vous trouverez des enjoliveurs, des garçons (très jeunes) qui font des expériences dangereuses, une Buick 1943, une maison coupée en deux, une grand-mère qui fume, la présence de Tom Barrett et les deux yeux de Betty Boop. Et ah j'oubliais... de bien jolis dessins de Jean-François Martin.

L'enjoliveur est une grosse nouvelle dont on a fait un livre. Mon petit doigt m'a dit que Robert Goolrick l'aurait écrit spécialement pour ses lecteurs français. Même si j'ai pris beaucoup de plaisir à lire cette nouvelle, et que l'objet livre est très soigné, il ne m'aurait pas déplu de lire un roman plus long. Je lirai de nouveau l'auteur avec enthousiasme. En attendant, il me reste à découvrir son Arrive un vagabond.

Editions Anne Carrière - 12€ - 19 mai 2016

 

18 mai 2016

Les Gens heureux n'ont pas d'histoire, Eloïse Lièvre

lesgensheureuxnontpasdhistoire

 "Rousse, cela voulait dire rebelle, singulière, irréductible, libre, sauvage. Antigone, rencontrée et incarnée un peu plus tard en classe de quatrième, l'était sans aucun doute. 
Même si la couleur de mes cheveux avait foncé, je l'étais, rousse, du moins à l'intérieur. Je n'ai jamais cessé de l'être."

J'ai su dès les premières pages de ce livre qu'il allait être un délicieux coup de coeur. En effet, il contient tout ce que j'aime, tout ce qui me fait vibrer en littérature, la recherche de soi, l'introspection et le regard acéré sur le monde qui nous entoure, la sensibilité. Eloïse Lièvre a choisi de nous raconter une histoire, la sienne, via quarante photographies, une pour chaque année qui passe, et quarante petits textes.  J'ai pensé au projet d'Isabelle Monnin dans Les gens dans l'enveloppe, et je n'ai pas été surprise de la retrouver en référence dans les remerciements en fin d'ouvrage. Comment vous dire...? Chaque phrase de ce livre a été un petit cadeau que j'ai reçu personnellement. De plus, la naissance d'Eloïse Lièvre est si proche de la mienne chronologiquement que nos histoires parfois se confondent, ou semblent se confondre, la mode vestimentaire, l'air du temps. Alors, j'ai eu le sentiment de suivre une histoire parallèle à la mienne, d'en comprendre le contexte. La sincérité qui se dégage de ce texte est si forte qu'elle emporte là où on ne pensait pas aller. J'ai été très touchée de suivre la vie d'Eloïse Lièvre, ses premières amitiés, ses premiers amours, mais aussi tout ce qui peut se cacher derrière ces poses, ces sourires de façade que l'on accorde parfois distraitement à l'objectif, la vie particulière, ordinaire - mais pas tant que cela - d'une enfant, qui devient une jeune fille, puis une femme. Cette jeune femme est éprise de littérature, elle laisse parfois sa plume s'envoler, divaguer, presque nous perdre, mais toujours la vie réelle revient, et la mythologie personnelle reprend pied dans le quotidien, tente d'y trouver sa place. Eloïse Lièvre est de celles qui cherchent un sens à leur vie, ce que je respecte profondément.
Les gens heureux n'ont pas d'histoire, certes, mais seulement quand il n'y a personne pour la raconter. Une lecture, bouleversante et intime, sincère, à ne pas laisser de côté.

Editions JC Lattès - 18€ - Avril 2016

Pour Sabine c'est "fort. Véritablement. Et sans éclat ni fadeur." et je partage son coup de coeur ! 

12 mai 2016

Ce blog se met en petite pause musicale

 

... à très très bientôt !

11 mai 2016

Un après-midi d'automne, Mirjam Kristensen

unapresmididautomne

 "Au fait, demande-t-elle en se grattant la joue, comment s'appelle-t-il ?
Hans Olav."

Rakel et son mari sont jeunes mariés. Ils viennent d'arriver à New-York pour des vacances, et logent dans un petit hôtel. Comme les touristes qu'ils sont ils ont prévu plusieurs activités, des restaurants à tester, parcourir Central Park et visiter le Met (Metropolitan Museum of Art). Dans le Musée, Hans Olav semble particulièrement intéressé par une toile dans la salle consacrée à Georges de la Tour. Rakel en profite pour le laisser quelques instants, et se rend aux toilettes. A son retour, son mari a disparu. Rakel le cherche, puis est comme anesthésiée de constater qu'il est nulle part. Plus les jours passent sans nouvelles de lui plus la sidération augmente, se mêlant à l'attente, à l'indifférence. Rakel fait des rencontres, loge chez une amie de sa mère, ne sait plus si elle existe réellement sans Hans Olav, a l'impression de flotter dans une réalité trouble, se demande si elle doit continuer à l'attendre... Que s'est-il donc passé devant ce tableau ?

J'ai beaucoup aimé ce titre, très introspectif, qui commence pourtant comme un thriller. Je ne m'y attendais pas car je dois avouer que j'avais entendu et lu des avis assez mitigés. Mais il m'a plu à moi, beaucoup, de naviguer en eaux troubles avec Rakel, de circuler dans un New York séduisant et mystérieux avec elle, de découvrir la vie sous un autre angle... et de la cotoyer dans sa dérive. Je me suis imaginée à sa place, la terreur et l'inquiétude mêlées, plongée dans le doute, les remises en question, la honte, l'incompréhension, et cette obligation de vivre sans l'autre, sans comprendre. A priori, il arrive régulièrement que des touristes disparaissent à New York. Etonnant. Une lecture originale et un roman réussi.

Editions Phébus - 19€ - Février 2015 - Lu pour le prix Cezam - Merci ma bibli !!

Sandrine a été déçue de ne pas avoir de réponses à ses questions - Un roman très fort et très beau pour le blog tombée du ciel dont je partage l'avis (très beau billet).

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