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Les lectures d'Antigone ...
Ardoise magique

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Ben oui, à mon tour, j'ai craqué !

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31 août 2016

J'ai tué papa, Mélanie richoz ~ Rentrée littéraire 2016

jaituepapa"Je tue papa tous les lundis au petit déjeuner"

Antoine est un enfant autiste. Ses parents ont l'habitude de gérer ses crises, d'aller le chercher en catastrophe à l'école, de ses questions bizarres et pourtant si naturelles. Antoine est passionné par les dinosaures, cherche à comprendre malgré son handicap le monde qui l'entoure, fait des fiches pour tout ce qu'il est utile de se rappeler, notamment le second degré, les métaphores, les règles d'usage et de politesse pour vivre en société. Malheureusement, et malgré ses progrès, ses nouveaux amis, Antoine est perturbé. Sa mère semble triste, et son père est allongé sans bouger dans cet hôpital où il lui rend régulièrement visite. Il faudra du temps à l'enfant pour qu'il comprenne pourquoi son père est ainsi muet, et du temps pour s'enhardir à le toucher...

Ce roman de Mélanie Richoz est un très beau texte, écrit de manière poétique et pudique. Le lecteur vit l'autisme d'Antoine de l'intérieur, intégrant ainsi une bulle ouateuse assez proche de l'image de couverture. On comprend alors très bien combien la communication est difficile entre ceux qui naviguent hors de cette bulle et celui qui y vit tout désorienté par leurs agissements, à l'intérieur. Le lecteur vit aussi l'autisme d'Antoine de l'extérieur, via le regard aimant de ses deux parents. Ce texte a été édité en 2015 en Suisse. Il a reçu un très bel accueil. Je suis peut-être restée personnellement un peu en dehors, mise à distance par le ton enfantin et la brièveté du texte, mais voici un roman indubitablement touchant et à découvrir !!

Mélanie Richoz est ergothérapeuthe en pédiatrie. Elle est spécialisée dans la prise en charge d'enfants autistes. J'ai tué papa est son troisième roman.

Editions Slaktine et Cie - 12€ - 25 août 2016

Un petit roman d'une beauté enfantine lu à hauteur d'adulte pour Sabine qui l'a lu sous sa version Suisse ! 

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30 août 2016

Mustang

J'ai regardé ce film en DVD il y a quelques jours et depuis il me hante un peu... 

29 août 2016

Bianca, Loulou Robert

bianca

 "Ici, j'ai compris que ma sensibilité avait dilaté les pores de ma peau et laissé rentrer tout un tas de saletés. Je ne m'en suis pas rendue compte, mais les maux ont pénétré. Ceux de ma famille, de la terre entière. J'ai tout pris. [...] Peut-être qu'un jour je me réveillerai à la lumière du jour et qu'il aura arrêté de cracher sur mon coeur."

Bianca a tenté de se suicider, et puis elle est trop maigre, elle ne mange pas. Alors elle a intégré cette unité psychiatrique pour adolescents où elle séjourne longuement afin de guérir et de pouvoir retourner chez elle bientôt, quand elle sera prête. Dans l'enfermement de l'hôpital des liens se créent, qui bouleversent et attachent. Bianca reste calme et observe, avance petit à petit sur le chemin qui mène à elle, et tombe amoureuse. Elle tente d'oublier qu'à la maison son père est absent, sa mère alcoolique, et que parfois ses parents crient trop fort. Et pourtant ils l'aiment, avec tendresse, et il y a ce petit frère si affectueux qui lui manque beaucoup aussi depuis qu'elle ne vit plus à la maison. Plus le temps passe, plus Bianca constate avec philosophie et maturité que le chaos existe également à l'intérieur de l'hôpital, finalement partout où il y a de la vie, rien n'est sûr, rien ne protège, sauf parvenir à s'aimer soi, un peu mieux.

Ce livre, qui circule parmi les lecteurs du challenge des premiers romans, n'était pas celui que j'attendais le plus. Le passage de Loulou Robert dans l'émission de La Grande Librairie avait mis en effet en avant une jolie jeune fille, mannequin, fille d'un journaliste connu. Et je n'avais pas été séduite, il faut le dire, par sa prestation, sa moue boudeuse, et ses propos à fois timides et brusques. Et puis je crois que je n'avais pas compris alors l'intérêt de lire ce roman.  Quelle erreur ! Mon souvenir est aujourd'hui transformé par ma lecture récente de son livre. Car en effet, il est devenu pour moi au fil de sa lecture un gros coup de coeur !! Il met en scène un groupe d'adolescents, parle un langage jeune et direct, mais sait aussi distiller de grandes pages de réflexions, ne pas être unilatéral, être complexe, narrativement parlant très réussi et sensible. J'ai pensé au très bon Dieu me déteste et à toute cette collection si riche de La Belle colère. Une lecture enthousiasmante !

Editions Julliard - 19€ - Février 2016

Lu dans le cadre du challenge des premiers romans...

68premieresfois

 La liste des 23 romans du challenge du début de 2016 est disponible ici sur Babelio [clic]

 Les autres lectures sur ce titre disponibles sur la page du livre [clic]

28 août 2016

Cocoon

Le nouvel album est sorti, ça y est, je l'ai. Welcome Home est génial. Ecrit sans Morgane, et principalement pour le fils de Mark Daumail né avec une malformation cardiaque. Mais je n'ai appris cela qu'hier, il n'en fallait pas plus pour faire fondre mon petit coeur tout mou, déjà séduite par un album joyeux, léger, qui donne la pêche !! Et bientôt le concert. ;)

(Quelques petits problèmes de publication avec Canalblog rendent les commentaires difficiles - merci pour votre compréhension. J'ai pour l'instant retiré mon billet de rentrée littéraire punaisé en tête de liste.)

27 août 2016

A la fin le silence, Laurence Tardieu ~ Rentrée littéraire 2016

alafinlesilence

"il m'a fallu tant de temps pour apprendre à vivre avec mon corps combien va-t-il m'en falloir pour apprendre à vivre avec un corps poreux"

Alors que la narratrice s'apprête à se séparer de sa maison d'enfance et à écrire sur elle des pages qui lui permettront d'en commencer le deuil, l'attentat du 7 janvier 2015 est perpétré contre Charlie Hebdo. Comme tout le monde, elle ressent une immense sidération, de la peur, du chagrin, mais surtout l'impression que le monde a pris possession de son corps devenu poreux. Que faire d'autre qu'écrire sur ça, sur la succession des attentats, cette impression que cela ne cessera dorénavant jamais, que le quotidien a soudain changé de visage ? Et puis elle est enceinte, de son troisième enfant, et l'intérieur et l'extérieur se répondent pour chercher un sens au chaos.

Je suis Laurence Tardieu depuis longtemps. Ses mots ont toujours été une source d'interrogation, d'inspiration et d'émotion particulière. J'ai eu la chance de la rencontrer, de l'écouter, et de lui parler. Elle est une personne sensible, lumineuse, impressionnante de douceur naturelle, que l'on a envie de cotoyer plus longuement. J'aime suivre son parcours, être le témoin de son histoire, j'ai aimé la découvrir là dans un moment de tension inhabituel. J'ai été prise par son récit pour ça, pour son regard personnel sur ces évènements dont nous avons tous le souvenir aigu, et pour son désir d'en décortiquer les faits, et l'impact. Il n'est pas toujours facile de trouver le ton juste lorsque l'on a été touché, mais seulement en tant que spectateur impuissant. Le sentiment d'imposture, d'indécence, affleure à chaque mot, et pourtant la douleur est là, réelle, elle est entrée avec la sidération et ne lâchera pas prise si facilement. Mais j'ai surtout été emportée plus loin, comme à chaque fois, par la magie de certaines pages, très belles, qui parlent d'elle et de cette sensibilité particulière que je partage avec elle, celle là même qui nous donne le sentiment d'avancer dans la vie la peau à nue. Combien sommes-nous donc à vivre ainsi ? Ce livre est le récit à la fois intime et universel d'une quête de sérénité, mais également un précieux hymne à la vie.

Editions du Seuil - 16€ - 18 août 2016

laviedevantsoi

La très belle lecture de Leiloona

Un livre acheté chez La Vie devant soi, la très belle librairie indépendante et Nantaise de Charlotte Desmousseaux 76 rue Maréchal Joffre à Nantes. http://www.librairie-laviedevantsoi.fr/ Allez lui rendre une petite visite si vous passez par là.

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26 août 2016

Tandis que je lisais...

tricot2

...ma dernière commande We are knitters est arrivée, et les deux gagnantes de mon concours anniversaire ont ouvert leurs colis. Pour mémoire, Célina avait gagné la boîte littéraire (sa découverte ici [clic]) et Gambadou la boîte brico/détente (sa découverte ici [clic]). Merci encore pour votre enthousiasme !! Je vous prépare en coulisses pour le mois de Novembre quelque chose de très différent mais avec peut-être aussi une petite surprise à la clé [un indice ici]. 

24 août 2016

Police, Hugo Boris ~ Rentrée littéraire 2016

police

 "La voiture avance comme un cauchemar dans le silence retombé, à peine froissé par le battement du clignotant."

Virginie et son équipe ont ordre de reconduire à la frontière un migrant, afin qu'il retourne dans son pays d'origine, le Tadjikstan. Ils prennent donc la direction de l'aéroport Roissy-Charles de Gaulle tous les quatre, elle, le migrant, et Erik et Aristide, ses collègues. L'interpellation a eu lieu un peu plus tôt dans l'après-midi, à la suite d'un incendie dans un centre de rétention. Ce n'est pas la procédure habituelle, ils sont des flics en tenue peu habitués à ce genre de mission. Le trajet en voiture réveille tout d'abord les doutes de Virginie qui compulse sans autorisation le dossier du Tadjik. Elle se rend compte très vite qu'il risquera sa vie dès son arrivée chez lui. Elle est déjà elle-même chamboulée par l'acte qu'elle va accomplir demain, avorter de l'enfant qu'elle attend depuis peu de sa relation adultère avec Aristide. Mais comment renverser le cours de la journée ? Permettre la fuite ? Convaincre ses collègues masculins ? Prendre le risque d'enfreindre les ordres ? Un contre la montre tendu et bouleversant se met alors en place.

Quelle excellente surprise que de tomber sur une telle écriture inventive et un petit livre qui suscite des émotions de toutes sortes ! Police tient à la fois du roman policier et du roman intimiste, il est très très bien fait, et il m'a personnellement bouleversée. Il faut dire qu'Hugo Boris n'en est pas à son premier opus, il a déjà remporté quelques prix ou a été dans leurs sélections finales pour ses précédents romans. Pour moi, c'est une très belle découverte. Je vous engage à lire ce titre qui ouvre quelques portes, et surtout celles de l'empathie, et qui vous surprendra. Je l'ai aimé dès ses premières lignes, et du début à la fin. Un coup de coeur inattendu de cette rentrée !

Editions Grasset - 17.50€ - 24 août 2016

Badge Lecteur professionnelLu sur ma liseuse grâce à NetGalley... 

22 août 2016

Vie prolongée d'Arthur Rimbaud, Thierry Beinstingel ~ Rentrée littéraire 2016

vieprolongeedarthurrimbaud "L'orgueil que Nicolas éprouve est tonique, intact. Pour la première fois depuis longtemps, il est en accord avec Arthur."

Et si, en Novembre 1891, ce n'était pas la dépouille d'Arthur Rimbaud que sa soeur Isabelle avait ramenée à Charleville, mais celle d'un inconnu, un voisin de chambre de cet hôpital de Marseille où son frère est hospitalisé ? Et si il y avait eu confusion ? Si Arthur Rimbaud avait finalement survécu, amputé d'une jambe, malgré la douleur, le cancer, les délires, l'agonie ? C'est le parti pris de Thierry Beinstingel dans ce livre, prolonger la vie d'Arthur Rimbaud au-delà de cette mort prématurée à l'âge de 37 ans. Il imagine alors un homme, plus proche de celui qui a vécu en Afrique, que de celui qui fuguait loin de sa mère et a un temps eu une aventure tumultueuse avec Paul Verlaine. Thierry Beinstingel imagine un Arthur Rimbaud, rebaptisé Nicolas, avide d'oublier son passé de poète, d'entreprendre, de fonder une famille, témoin muet et parfois agacé des efforts du monde littéraire, de sa soeur, de porter ses écrits de jeunesse et son oeuvre à la postérité.

Je suis partagée sur cette lecture de rentrée dont j'attendais beaucoup. J'avais été très enthousiasmée par ma lecture de Retour aux mots sauvages et de Ils désertent, par l'inventivité et la force d'écriture de Thierry Beinstingel. L'écriture est dans ce roman-ci bien différente, elle n'est pas là pour se distinguer, pour cela il y a la poésie de Rimbaud, mais pour servir le récit. Petite déception donc. J'ai pour autant accepté assez facilement le subterfuge de l'auteur, ce faux avenir d'un jeune Rimbaud survivant, qui semble vrai, et en ai profité pour apprendre beaucoup sur ce poète que je connaissais finalement assez peu. En cela, ce livre est intéressant. Le personnage d'Isabelle, la seule à connaître le secret de la résurrection de son frère, est touchant, ainsi que les membres de cette nouvelle famille que le poète se crée, loin du tumulte de Paris, et du monde des lettres, insensible au culte qu'on commence à lui vouer. On voyage dans ce livre dans un début de XXème siècle foisonnant, changeant, qui voit se monter la Tour Eiffel, et débarquer la première guerre mondiale. Thierry Beinstingel mélange réalité et fiction avec brio, se joue de son lecteur, qui est tenté constamment de vérifier ses dires... mais c'est une lecture qui reste malgré tout pour moi teintée de déception. 

Editions Fayard - 20.90€ - 17 août 2016

Badge Lecteur professionnel Lu sur ma liseuse grâce à NetGalley
21 août 2016

Juste une respiration

iledyeu

Prendre une profonde goulée d'air. Se souvenir des vacances. Et souhaiter que la vie soit dorénavant toujours comme cela, légère, bienveillante, et faite de petits bonheurs à partager. (Le port de La Meule - L'île d'Yeu - périple fantastique en vélo électrique)

18 août 2016

Voici venir les rêveurs, Imbolo Mbue ~ Rentrée littéraire 2016

voici venir les rêveurs

"Quels étaient ses choix ? Que faire pour rester ? Rien, sauf implorer la clémence du juge, lui avait dit Boubacar."

Jende et Neni sont prêts à pas mal de sacrifices pour pouvoir rester en Amérique. Venus du Cameroun avec un visa pour trois mois, leur rêve est d'obtenir la Green Card et d'offrir à leur fils Liomi un avenir. Jende trouve finalement un travail de chauffeur chez les Edwards, tandis que Neni entreprend des études avec brio et ténacité, son objectif étant de devenir pharmacienne. Les Edwards, les employeurs de Jende, s'avèrent généreux et agréables. Une complicité particulière, mêlée de pudeur et de respect, nait peu à peu entre ces personnes que tout oppose. Jende et Neni gardent leurs distances mais s'attachent au fil du temps aux fils du couple Edwards et entrevoient peu à peu l'avenir sous un jour heureux. Le rêve américain ne serait donc pas un mythe ? New York offre à Jende et Neni ses plus beaux atours. Et puis la crise des subprimes arrive, et Monsieur Edwards, employé chez Lehman Brothers, est touché de plein fouet. Tout s'écroule. C'est la sidération. Mais les prémices étaient déjà là, dans les conversations entendues, dans la fragilité de Madame Edwards, dans les envies de fuite de leur fils Vince et la tendresse désespérée de Mighty. Comment rêver encore d'Amérique alors que le service de l'immigration profite de ce moment tendu pour toquer à la porte de Jende et Neni ?

Ce premier roman, traduit de l'anglais (Cameroun), est une des bonnes suprises de cette rentrée littéraire. L'éditeur l'inscrit dans la lignée d'Americanah de Chimamanda Ngozie Addichie (que je n'ai pas encore lu mais qui a connu un grand succès). C'est un roman qui se lit avec facilité et enthousiasme, le lecteur se sentant galvanisé par la détermination de ce couple qui oeuvre pour son avenir et est persuadé de trouver à New York un destin meilleur que celui qui l'attendait au pays. J'ai aimé qu'Imbolo Mbue sache à la fois accorder une certaine réalité au rêve américain, elle qui a suivi le même chemin que ses personnages et a pu faire ses études aux Etats-Unis, et en montrer avec lucidité les travers et limites. On s'attache aux personnages, à leur tendresse, à leurs défauts, à leurs erreurs. J'ai particulièrement eu de l'empathie pour Neni et sa volonté farouche de ne pas baisser les bras quoiqu'il arrive. Une lecture pleine de richesse !

Editions Belfond - 22€ - 18 août 2016

Un grand merci à Belfond et à Babelio pour l'envoi de ce titre !

tous les livres sur Babelio.com
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  • "Tu vois, moi, j'ai des passions, les livres, ça me sauve... J'ai traversé mes temps morts avec des gens qui ont oeuvré pour ça, ceux qui ont écrit... J'ai le livre en main et c'est du carburant pour ma vie à moi..." Jeanne Benameur
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