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Les lectures d'Antigone ...
Ardoise magique

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Ben oui, à mon tour, j'ai craqué !

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8 février 2017

Le Quatrième mur, Sorj Chalandon & Corbeyran & Horne

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Tandis qu'une pile de romans t'attendent, toi tu lis et empruntes des BD... Mais comment résister à cette adaptation du roman éponyme de Sorj Chalandon, déjà lu et adoré, et qui met en scène la pièce d'Antigone par Anouilh ? Hein, comment ?... Raisonnable est un mot que ton blog ne connaît pas, et certainement pas ton pseudo... Tu ouvres donc cet album d'un rouge flamboyant en sachant déjà que l'histoire t'est connue. Et tu ne t'attends pas forcément à rencontrer du noir et blanc, et non plus Anouilh en personne dès les premières pages, qui déclame les paroles du choeur... (Voilà. Ces personnages vont vous jouer l'histoire d'Antigone. Antigone, c'est la petite maigre, qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. Elle pense qu'elle va être Antigone tout à l'heure...) Tu dois avouer que le dessin ne te séduit pas d'emblée, non plus que ce gris lavé, et la physionomie des personnages. (Tu confondras d'ailleurs quelques visages au cours de ta lecture.) Mais l'histoire reste la même, aussi étonnante et sensible, forte que dans le roman. Tu salues d'ailleurs la dextérité de cette transposition d'un roman foisonnant en dialogues brefs et percutants. L'histoire ? Samuel veut monter l'Antigone d'Anouilh à Beyrouth, en prélevant dans chaque camp un des personnages, pour un message de paix et d'espoir. Mais Samuel est malade, alité à Paris. Nous sommes en 1982. Il envoie alors son ami à sa place, ce jeune père de famille, Georges, qui va rencontrer là-bas, des difficultés à rassembler tout le monde, mais surtout la guerre et la mort... Et que les images de la fin de cet album sont ingénieuses, visuellement réussies ! Tu restes d'ailleurs un peu figée devant ces cases montrant Georges tenant Imane indéfiniment dans ses bras..Il y a 73 ans, le 4 février 1944, avait lieu la première représentation de l'Antigone de Jean Anouilh, au Théâtre de l'Atelier. «L'Antigone de Sophocle, lue et relue et que je connaissais par cœur depuis toujours, a été un choc soudain pour moi pendant la guerre, le jour des petites affiches rouges. Je l'ai réécrite à ma façon, avec la résonance de la tragédie que nous étions alors en train de vivre.» Et c'est ce message que véhicule le roman de Sorj Chalandon, un message de candeur, de lutte têtue et de paix. Je dirais que l'album, lui, semble plutôt démontrer combien vivre pour ses idéaux est à la fois beau et périlleux... mais essentiel, tellement essentiel, et il fait de Georges une figure d'Antigone, masculine et bouleversante. 

Editions Marabulles - Octobre 2016

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En Lecture Commune avec Mo' du Bar à BD.
Lu aussi par Noukette et Jérôme !!

Ceci est ta BD de la semaine, tous les autres liens sont chez Stephie

 

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4 février 2017

N'oublie pas les oiseaux, Murielle Magellan

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Tu reconnais souvent tes coups de coeur à ce frémissement particulier qui accompagne la fin de ta lecture... ce sentiment profond d'avoir lu un livre essentiel pour toi, dont tu garderas la trace, l'écho, un souvenir marquant. Et voilà que tu viens justement de terminer un récit, avec cette sensation là, et quelques larmes au bord des yeux... Tu avais acheté N'oublie pas les oiseaux l'an dernier, lors de ton passage au Printemps du livre de Montaigu. On parlait alors partout des Indociles, cet autre titre de Murielle Magellan qui rencontrait un grand succès. Sur le stand blanc, on ne pouvait manquer sa couverture rose, et son titre intrigant. Toi tu avais choisi plutôt ce poche bleu, pour essayer la plume de l'auteure... et ne pas revenir à la maison en ayant trop dépensé... Rencontre brève et souriante, dédicace. Et puis tu as pris du retard dans tes lectures, et la semaine dernière tu avais besoin de glisser un format poche dans ton sac, tu devais aussi bientôt participer au comptage des oiseaux de ton jardin (voilà parfois comment on choisit un livre dans sa pile) et tu n'as ainsi ouvert ce titre qu'un an après... la semaine dernière, donc. Dès les premières pages, tu fais la connaissance de Murielle, 17 ans. Elle vient d'intégrer une Ecole artistique, elle est montée sur Paris pour ça, car elle aime écrire et interpréter ses chansons. Elle rencontre alors un de ses professeurs, dit le russe, ou l'homme slave, dont elle tombera petit à petit follement amoureuse, dont elle acceptera tout, qu'elle attendra avec effervescence, patience et impatience, jusqu'à partager enfin sa vie et avoir un enfant de lui. Autobiographique et revendiqué comme tel, lis-tu en quatrième de couverture... et toi tu as effectivement le sentiment de rencontrer quelqu'un, et de lire un récit qui tient de l'Amant de Duras... un récit sincère, troublant, qui ne cache rien de l'infidélité de l'un et de ce que l'autre peut donner par amour et certitude. Il y a pourtant une exigence particulière à lire ce récit qui fouille longuement les sentiments, les crises de manque, entrecoupe sa narration de morceaux de journal intime, parcourt les années, une exigence de proximité dont on ressort essouflée et vaincue... mais aussi profondément séduite.

Editions Pocket - février 2016

Georges l'a lu - Noukette aussi, qui emmène vers d'autres liens...

3 février 2017

I can hear the voice

[Musique] Sinon, pendant ce temps, tu lis N'oublie pas les oiseaux de Murielle Magellan, tu entasses les BD et comme d'habitude tu es un brin joyeusement débordée par tout ça... Bon week-end !!

2 février 2017

Je dansais, Carole Zalberg

jedansais

Tu ne savais pas qui dansait dans ce livre quand tu as répondu oui... à Carole Zalberg. Mais tu avais lu A défaut d'Amérique, alors tu savais donc déjà (par contre) que tu aimerais l'écriture... Tu ne savais pas non plus que l'on pouvait écrire de nouveau sur l'enfermement, et aussi bien, après le bouleversant et prodigieux Room... mais si. Lorsque tu ouvres les premières pages de Je dansais, tu n'as pas lu la quatrième de couverture, exprès (tu aimes les surprises des premiers mots), et les premières phrases te prennent à la gorge, très vite... Tu reconnais la situation, le duel qui se joue, l'horreur, et cette ambivalence terrible qui lie peu à peu la victime à son bourreau... le vide en soi, la lutte tapie dans le creux du cerveau, l'attente qui s'épuise. Marie, treize ans, a été enlevée et séquestrée. Son ravisseur, brûlé au visage par accident, devenu un monstre, croit avoir reconnu en la petite fille son amour, sa précieuse. Il y a effectivement ce jour où, en le croisant dans la rue, elle n'avait pas baissé son regard devant lui. L'erreur. Il l'a choisie ce jour là, pour ce défi. Avant, Marie dansait, faisait le bonheur de ses parents, un bonheur pourtant si fragile... Lire tout cela, pour toi lectrice, au fur et à mesure des pages, c'est presque laisser couler dans tes veines de l'acide, t'obliger à faire taire la révolte qui sourde en toi, avec le temps qui file, les années qui passent et la résignation... Et Carole Zalberg fait danser sa plume sur cette sensation, te trouble à essayer de comprendre les motivations du bourreau, sa pauvre peine. Elle laisse aussi pénétrer dans son livre les voix de toutes ses jeunes filles qui de par le monde sont en butte à la violence des hommes. Et toi tu as juste envie de crier NON... et lorsque tu fermes ce livre tu sais la trace indélébile, presque la blessure, qu'il a laissée en toi... la force de son frisson.

Editions Grasset - 16 € - Février 2017

Ptitlapin l'a lu aussi

1 février 2017

Monsieur désire ?, Hubert & Augustin

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Présenté en début d'année scolaire dans ta bibliothèque, et plébiscité par ton comité BD... tu avais hâte de lire cet album ! Et tu n'as pas été déçue. Il faut dire que tu l'avais déjà largement feuilleté... et que tu savais que tu y retrouverais une atmosphère tenant à la fois de la série Downtown Abbey et des Liaisons dangereuses. D'ailleurs, Edouard, ce jeune lord axphyxié par les conventions de son époque victorienne regrette une fois tout haut de ne pas être Valmont... Mais tu t'égares, raconte plutôt... Dans la demeure victorienne du jeune lord Edouard, donc, règne un ordre strict. Chacun est à sa place. Les aristocrates profitent de la vie. Une batterie de domestiques est là, dans l'ombre et le silence, pour exécuter tout ce que Monsieur désire. Mais justement, Monsieur désire que ce soit Lisbeth, une jeune servante un peu laide, qui soit chargée chaque matin personnellement de le ramasser à la fin de ses nuits de débauche. Lisbeth s'exécute, s'occupe du jeune homme sans se plaindre, et l'écoute. Et Edouard s'attache à cette oreille inattendue qui ne semble pas être choquée par ses récits sulfureux... Et c'est là que le bât blesse... En donnant à Lisbeth une importance démesurée, en menant un jeu de séduction socialement trouble, Edouard fragilise sa maisonnée et l'avenir de Lisbeth... Ton coeur de lectrice a vibré avec cet album qui n'est pas à mettre entre toutes les mains. Tu y as retrouvé ce que tu aimes aussi dans les albums pour adultes d'Agnès Maupré, ce mélange d'audace, d'impudeur et de fragilité. Tu as trouvé les dessins assez réussis (surtout les clairs obscurs), le document en fin d'ouvrage intéressant mais pas essentiel... et tu apposes au final sur cette lecture ton premier et délicat coup de coeur de l'année !! Ouf il était temps...

Editions Glénat - Septembre 2016

Moka l'a lu aussi - et Sabine également

BD-de-la-semaine-saumon-e1420582997574

Ceci est ta BD de la semaine, tous les autres liens sont chez Moka aujourd'hui !!

monsieurdesire2

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Les lectures d'Antigone ...
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  • "Tu vois, moi, j'ai des passions, les livres, ça me sauve... J'ai traversé mes temps morts avec des gens qui ont oeuvré pour ça, ceux qui ont écrit... J'ai le livre en main et c'est du carburant pour ma vie à moi..." Jeanne Benameur
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