Les examens de conscience, Stephen Grosz
Tu as déniché ce titre dans ta pile de livres à lire... sans vraiment savoir de quoi il retournait (en fait tu avais oublié), mais peut-être seulement en raison de cette peinture en couverture, celle de Magritte, de ce clair obscur improbable qui t'intrigue toujours et qui signifie qu'il ne faut pas se fier aux apparences mais lever un peu les yeux, et chercher au-delà du premier regard... En réalité, tu apprends rapidement par la quatrième de couverture, et l'avant propos, que Stephen Grosz est psychanalyste. Il exerce à Londres depuis plus de vingt-cinq ans. Et ce livre est un recueil de quelques unes des séances qu'il a conduites avec ses patients. Il parle ici de quelques cas significatifs, avec bienveillance... sans chercher le sensationnel. Ce livre parle... [...] de notre désir de parler, de comprendre et d'être compris. Ce livre dit aussi comment on s'écoute les uns les autres, et pas seulement par les mots qu'on se dit, mais aussi par les vides entre les mots. C'est quelque chose qui habite notre quotidien : on frappe contre un mur, et on écoute. Tu pensais, en tant que lectrice, t'ennuyer un peu dans cet exercice, mais au contraire... comme il est intéressant de constater que la solution des angoisses se tient parfois dans les détails innocents d'un rêve, d'un souvenir, d'une parole, d'une habitude. Et le praticien mène l'enquête, conjointement avec son patient, tous les deux avides du même désir de changement et de guérison... Tu as beaucoup aimé parcourir ces tranches de vie, tu as souri souvent... Ce titre fait étrangement du bien, il apporte, il donne quelques clés pour qui aurait par hasard des serrures à ouvrir... Comme The Guardian, tu l'as trouvé doux, intense et croustillant. Et comme The New Yorker, haletant comme un polar... pour une fois que tu es en accord avec des citations dithyrambiques, profitons-en.
Editions Slaktine et Cie - Mars 2016