Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Les lectures d'Antigone ...
Ardoise magique

Ce blog a dorénavant une page Facebook...
https://www.facebook.com
/antigone.lectures

Ben oui, à mon tour, j'ai craqué !

Newsletter
90 abonnés
11 janvier 2017

La Fin du monde, Tirabosco et Wazem

lafindumonde

Parfois les lectures se parlent et se répondent... alors tu n'as pas été vraiment étonnée de retrouver dans cet album un univers ésotérique (déjà côtoyé ici) qui mène une jeune fille trentenaire vers une vieille femme, puis vers son père, et permet aux personnages de se libérer de leur passé. Il pleut beaucoup dans cet album en bleu foncé et blanc. Les cases sont sombres, resserrées, l'univers inquiétant. C'est d'ailleurs un peu la fin du monde. Il faut dire que le père de notre jeune héroïne est dans le coma, et que cette jeune femme qui passe habituellement tout son temps au ras du sol pour fuir dans ses pensées, éprouve tout à coup le besoin de se rendre dans sa maison d'enfance, pour nourrir un chat. Là-bas, il y a une pièce interdite, un chat donc, une vieille femme un peu bizarre qui s'invite, et beaucoup de secrets... Et toi tu ne sais pas pourquoi tu as particulièrement aimé cet album là dans le tas emprunté en bibliothèque, mais tu sais que tu as été émue, malgré toi, par cette belle histoire... qu'elle t'a rappelée quelques films d'animation japonais connus (Ponyo sur la falaise par exemple)... et que parfois la magie tient à peu de choses, à une case qui te fait monter les larmes aux yeux... à une ombre, à une phrase, à une image. 

Editions Futuropolis - Août 2008

Ceci est ta BD du mercredi... tous les autres liens sont aujourd'hui chez Noukette [clic]

lafindumonde1 

Publicité
10 janvier 2017

La Rivière des doutes, Emmanuelle Becker-Papin

L’image contient peut-être : bougies

Tu savais que ce livre serait particulier... quelque chose dans le choix du bandeau, dans ce que raconte la quatrième de couverture, dans ce que t'en a dit ton conjoint qui l'a lu avant toi... Et quoi de mieux alors que de l'ouvrir dans cette atmosphère si particulière (et un peu magique) du réveillon du jour de l'an ? Tu apprends, dès les premières pages, que Jeanne est réveillée toutes les nuits par des cauchemars, qu'une voix l'appelle à l'aide... Aide-moi, je t'en prie, aide-moi ! Jeanne vit avec Tom, et mène la carrière active d'une jeune trentenaire moderne, et ce nouveau manque de sommeil l'interroge. Que signifie-t-il donc ? Mais si ses rêves la perturbent beaucoup, ce n'est rien à côté du message que lui transmet un soir sa libraire. Une vieille femme cherche à la joindre, c'est urgent, chaque heure compte. Jeanne doit absolument l'appeler. Célia (c'est la vieille femme), est en réalité médium et permet à Jeanne de parler avec sa grand-mère décédée en prenant soudainement son apparence... Ouah ! La scène est assez impressionnante. Et l'auteure s'avère très forte, sur ce moment là, sur l'apparition de cette grand-mère et sur tout le discours qui suit... Il faut sans doute qu'à cet instant précis le lecteur accepte (comme Jeanne d'ailleurs) ce principe étonnant, pour poursuivre sereinement sa lecture, que le père juste décédé de Jeanne a effectivement besoin de l'aide de sa fille pour que la flèche de son avenir éternel bascule vers le paradis plutôt que vers l'enfer. Et si le principe est accepté, il s'embarque alors vers une aventure pleine de rebondissements, de suspens, d'affection et d'émotions... Tu avais besoin que l'on te raconte des histoires, que l'on t'emporte ailleurs, loin de la réalité. Tu avais besoin d'amour et de câlins, te voilà servie !! Mais tu savais déjà, par les quelques propos échangés sur Facebook avec Emmanuelle Becker-Papin, qu'il y aurait de la douceur et de la légèreté dans ce livre, et qu'il te prendrait chaleureusement dans ses bras... c'est d'ailleurs tout ce que tu lui demandais... et il l'a fait, il l'a fait.

Editions Anne Carrière - Novembre 2016

L'irrégulière l'a lu aussi

8 janvier 2017

Mon dernier continent, Midge Raymond

monderniercontinent

Tu avais envie que l'on continue à te raconter des histoires... alors quoi de mieux que d'ouvrir ce Dernier continent, roman écologique, et aussi de catastrophe, qui nous annonce dès le début le drame à venir... (Une semaine avant le naufrage) Pendant des pages, tu vis alors avec cette femme, Deb, une américaine, passionnée par les manchots, l'Antarctique, mais également prise de passion pour cet homme, Keller, qui ne cesse de lui échapper (pfffff)... Elle est à la fois une scientifique chargée d'observer l'impact du tourisme sur les animaux rencontrés, mais également une guide pour touristes en mal de sensations fortes. Paradoxe de la vie... très bien rendu dans ce livre où les personnages ne cessent de peser le pour et le contre de leurs engagements. Heureusement, Deb travaille sur le Cormoran, un vaisseau amiral respectueux de l'environnement, et non pas sur ce monstre de paquebot, l'Australis, qui s'engage dangereusement dans les mers du Sud. Encore cette fois, tu trouves la chronologie bizarre. Toi qui saute d'habitude allègrement le nom des chapitres, tu t'efforces là de te concentrer dessus, puisqu'ils sont marqueurs de temps, et que ça change tout le temps le temps dans ce roman, en désordre, entre des années ou quelques jours avant le drame. Et puis, malgré ce va et vient, et un style d'écriture qui au départ ne te prenait pas vraiment (trop léger ?), tu t'attaches au personnage principal, à cette femme qui cache un coeur tendre sous ses couches de vêtements superposés et sa solitude. Avec elle, tu as froid, tu doutes de tes choix, tu attends (parfois des années), tu t'énerves en silence, tu persévères, tu as peur, tu aimes... et tu espères. Tu as lu ce livre cachée sous des couvertures, bien au chaud, dans le confort douillet d'un pré réveillon tranquille... et pourtant il te semble avoir entendu le sifflement du vent sur la glace, ce silence si particulier sous les cris des oiseaux marins, et avoir senti tout près de toi la force des icebergs... mais sans doute as-tu rêvé ? 

Editions Stock la cosmopolite - Novembre 2016

Nicole l'a lu aussi

7 janvier 2017

Ce Coeur changeant, Agnès Desarthe

desarthe

Tu as entendu deux fois la même histoire... Agnès Desarthe qui prépare les bagages de sa famille avec difficulté, son mari qui débarque au milieu des pulls et des chaussettes, et qui au lieu de lui apporter son aide lui demande quel livre elle va écrire bientôt... Tu vas être surpris... Et Agnès Desarthe invente alors un prochain livre, qui sera historique, et dans lequel deux femmes s'aimeront... Tu as entendu deux fois la même histoire, puis des anecdotes différentes, tout d'abord à La Roche sur Yon l'an dernier puis là à Fontenay Le Comte, dans cette sublime et étrangement figée dans le temps Salle des mariages... qui donne si bien en photo. Si bien que tu l'as acheté ce livre, dont le thème a effectivement surpris le mari, Ce coeur changeant, pour satisfaire à ton tour ta curiosité. Et tu as aimé ce petit échange avec l'auteure qui a suivi (sous l'oeil sérieux de Marianne), et cette dédicace qui dit... au plaisir de partager la lecture avec vous, et l'écriture aussi... Là, après ta monstrueuse panne de lecture, ce livre te semble donc un enchaînement évident, puisque tu as passé une très bonne journée à Fontenay le Comte et qu'il conte les aventures tumultueuses d'une jeune naïve au début du XXème siècle. Rose débarque à Paris, elle a vingt ans. Elle vient de quitter le Danemark. Mais toi lectrice, avant de suivre ses pas, tu avais déjà assisté en préambule à la rencontre de ses parents et à la description assez impressionnante de sa grand-mère, déformée physiquement par une trop grande absorption de sucre (plus jamais tu ne mangeras de sucre c'est promis). Agnès Desarthe a avoué avoir tenté de tremper son personnage (Rose) dans plusieurs bains (situations) pour voir comment elle réagissait. Et il est peu de dire que Rose ne réagit pas très bien. Elle se laisse ballotter par les évènements et les rencontres, met sa vie en danger, mais elle vit également de merveilleuses aventures humaines, sensuelles et littéraires. Lire Ce coeur changeant est une expérience romanesque qui s'avère au fil des pages de plus en plus intéressante, burlesque et dépaysante. Bien entendu, lors de ta lecture, tu as entendu la voix de l'auteure, raccordé quelques éléments, mais surtout surtout tu as eu envie que l'on continue à te raconter des histoires... Chiche.

Editions de l'Olivier - Août 2015

Festival littéraire La mer est loin - Fontenay le Comte - 24 25 26 27 novembre 2016

4 janvier 2017

La poupée de Kafka, Fabrice Colin

lapoupeedekafka

Tu as failli ne pas aimer ce livre... (et cela aurait été dommage). Il faut dire, qu'au tout début, il t'a bien embrouillé dans sa chronologie, et qu'au sortir d'une belle panne de lecture tu n'avais pas forcément envie de poursuivre ta reconquête du plaisir de lire avec un roman compliqué. Pour autant, tu as été intriguée, dès les premières pages, par cette coïncidence étrange, ces similitudes entre le film vu il y a peu (La voleuse de livres) et cette nouvelle lecture. Vous avez remarqué vous aussi ces enchaînements parfois très curieux, ces hasards ? Et puis, tu avais promis à quelqu'un de le lire, et surtout de le finir... Le décor est planté. Nous sommes à Berlin, en 1923, auprès d'un Franz Kafka souffrant de tuberculose, incapable d'écrire... Sa compagne lui parle d'une petite fille ayant perdu sa poupée. L'écrivain écrit alors pour elle des lettres, pour la consoler il imagine une correspondance, une poupée partie en voyage racontant ses aventures. Et tout à coup nous sommes en 1980, à Paris, auprès d'un homme érudit, obnubilé par l'écrivain, et par l'existence effective ou non de ces lettres inédites... Puis, Fabrice Colin nous propulse sans ménagement dans un wagon avec l'urine, la peur, les haltes sans fin, le froid, le froid, la soif, le froid. Quoi ? Là, tu dois avouer que l'auteur a failli te perdre. Et pourtant, tu avais bien compris de quel train il s'agissait, et de quel voyage monstrueux... Et tandis que tu lisais une scène d'embrasement de livres jetés au feu dans un Berlin d'autrefois ravagé par la haine, répondant à une même scène vue il y a peu dans ce fameux film, un camion s'élançait dans la vraie vie sur un marché de Noël à Berlin, avec l'impression très forte que l'Histoire percutait le présent et cherchait à nous dire quelque chose, quelque chose de bouleversant et de fort. Alors tu as poursuivi ta lecture, rencontré une jeune fille déterminée (la fille de l'érudit), Julie, qui permet de lier les différentes époques, les différents personnages, et de comprendre que l'humain est fait de ça, de bonnes intentions maladroites, de mauvaises intentions réfléchies, de mensonges, d'amour, de peur, de haine et de trahisons. Et il te reste, à la fin de cette lecture, comme une sorte d'état de sidération, un pré, la mort, le beuglement de quelques vaches, l'image d'un chalet de montagne trônant dans le silence d'une vallée, le Mont Blanc au loin, imposant et froid, observateur immobile et implacable... et sur la route ce fantôme de Kafka.

Edtions Actes Sud - Janvier 2016

Leiloona l'a lu aussi

Publicité
2 janvier 2017

Je suis une fille de l'hiver, Laurie Halse Anderson

jesuisunefilledelhiver

Tu as aimé ce livre... parce que quand tu rentres dans ses premières pages tu sais déjà que tu vas retrouver l'univers adolescent un peu rude de Laurie Halse Anderson (que tu avais déjà apprécié précédemment dans Vous parler de ça). Et que quand tu démarres ta lecture, c'est de ça, et de seulement de ça dont tu as envie, d'adolescence (et tu penses que c'est seulement ainsi que tu pourras enfin sortir de ton affreuse panne de lecture, via l'adolescence)... Tu ouvres alors les portes du roman, et tu découvres Lia, jeune fille de 18 ans. Et puis, tout de suite, à peine le temps de faire connaissance, il y a un décès, il est question d'une tragédie. Cassie, une autre adolescente, est morte, seule, dans une chambre d'hôtel. Lia et elle avaient été proches autrefois, mais en réalité elles ne se parlaient plus depuis longtemps. La veille de la tragédie, pourtant, Cassie avait appelé Lia à de nombreuses reprises, 33 fois, et Lia n'avait pas répondu... Comment gérer alors la culpabilité ? Comment gérer ce fantôme qui vient hanter ses nuits ? Comment continuer ce combat contre la faim que Lia mène en secret alors que ses parents la croient guérie ? Et que sa petite soeur Emma lui fait confiance ? Parce que Lia et Cassie partageaient ça avant (on l'apprend peu à peu au fil des paragraphes), cette course effrénée vers la maigreur, cette manière de disparaître de son vivant, en allant inexorablement vers la mort, et toutes les astuces et cachotteries pour y parvenir. En tournant les pages de ce livre, toi lectrice, ancienne jeune fille de 46 kilos, qui a connu la maigreur mais pas le fait de s'affamer, tu frémis de plus en plus, sur cette nourriture qui pèse, ce mécanisme mental qu'est l'anorexie. Tu n'as pas très envie de confier ce roman à ta fille adolescente, pas encore... On ne ressort pas indemne d'une telle lecture, des tentatives désespérées d'une jeune adulte pour trouver des raisons d'exister. Et puis tu refermes ce livre sur ces mots... je suis là, carresse sa couverture en relief, si soignée, et tu te dis que cette collection de La belle colère, c'est vraiment quelque chose... et que Je suis une fille de l'hiver t'a bien chahutée, mais qu'il t'a remise aussi mine de rien sur le chemin un peu perdu de la lecture (ouf).

Editions Anne Carrière - Octobre 2016

Publicité
<< < 1 2 3 4 5
Les lectures d'Antigone ...
Publicité
Les lectures d'Antigone ...
  • "Tu vois, moi, j'ai des passions, les livres, ça me sauve... J'ai traversé mes temps morts avec des gens qui ont oeuvré pour ça, ceux qui ont écrit... J'ai le livre en main et c'est du carburant pour ma vie à moi..." Jeanne Benameur
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Visiteurs
Depuis la création 694 719
Derniers commentaires
Publicité