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Les lectures d'Antigone ...

Ardoise magique

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Ben oui, à mon tour, j'ai craqué !

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18 novembre 2010

Piscine

Picture_40

Des peintures de Samantha French - une découverte de La Marelle

Moi, ça me fait du bien à voir...tout simplement.
(cette fois-ci, spéciale dédicace pour ma grande fille qui a passé ses dernières vacances à barbotter)

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17 novembre 2010

American Express, James Salter

james_salter"Gloria ne pouvait admettre que Truus, maintenant plus mince, était invitée à des soirées, s'asseyait dans l'éclat de restaurants bondés avec son teint toujours aussi laid sous son maquillage et sa morale de mouche. L'idée qu'il pût y avoir un bonheur immérité auquel certaines personnes pouvaient accéder la rendait presque malade."

James Salter est pour moi personae incognita. J'ai choisi ce livre barriolé exclusivement pour l'attrait de sa couverture et sa référence vague - en résumé - d'une ressemblance éventuelle avec l'univers de Nabokov (après lecture, rien n'est certain, une certaine mise en lumière de la dépravation peut-être).
Ici, se cotoient onze nouvelles, onze univers parfois glauques, souvent confus, de temps en temps opressants qui donnent de l'humanité une image un peu désespérante et froide. Je n'ai jamais eu auparavant une telle sensation, qu'un être humain pouvait être un ou un autre peu importe, qu'il pouvait être interchangeable, un produit consommable. J'ai aimé la nouvelle Autres rivages (titre emprunté sans doute à un des beaux romans russes de Nabokov) qui met en scène une baby sitter, son amoureux sulfureux, un petit garçon tendre et sa mère dépassée. Les autres nouvelles sont une déception. Quelle dommage ! Malgré une très belle écriture et des fulgurances de phrases, magnifiques, le tout ne m'a pas semblé une découverte à la hauteur de mes espérances.

Pour remettre les choses à leur place, James Salter a tout de même reçu pour ce titre le Prix Pen Faulkner en 1988.

bouton3 Note de lecture : 2/5 - Editions Points - 6€ - Août 2010

15 novembre 2010

Portrait collant

portrait_collantAujourd’hui, je me couvre la tête sous la pluie, de peur d’être en sucre. Les cheveux au vent en toutes saisons, très peu pour moi. Friser le nez sous les gouttes, cacher mes boucles en pagaille sous une capuche, cela me suffit. J’ai laissé derrière moi l’enfance, le printemps qui amène l’herbe sucrée, le temps où je me prenais pour Panpan, le lapin de Bambi. Pourtant, il n’est pas si loin le craquant des œufs de Pâques sous ma langue d’enfant, le goût des glaces pop en carton au bord de la piscine municipale, le rouge brun des mûres arrachées aux buissons piquants, les heures à lire au soleil un caramel collé au palais. Je déconne, je mens, je sais que j’ai oublié d’être vieille. Je ris avec eux, je suis comme eux. Même quand le cœur pleure, surtout quand il pleure. Dans un nougat craquant, dans un réglisse en spirale, dans leurs baisers collants, cachée derrière la maison en biscuit d’Hansel et Gretel, je fuis la pluie, l’hiver, mes détresses.

© Les écrits d'Antigone - 2010

Voici le texte que je propose en participation au concours de Myrtille sur son site Petits Secrets Sucrés . Pour voter pour moi il suffit de cliquer sur ce lien [clic] et de noter mon texte. N'hésitez pas à participer à votre tour ! .

13 novembre 2010

Nos secrets gourmands

safe_imageMyrtille du site Petits secrets sucrés, vous propose un concours mariant littérature et gourmandise. En voici la teneur ci-dessous...  Toutes les infos sont également sur son site . A vos plumes !!

"Gourmands et bibliovores,

La célèbre madeleine de Proust, les tartelettes amandines de Raguenau, le cuisinier du Cyrano de Bergerac d’Edmond Rostand, les banquets de Vatel racontés par Madame de Sévigné… Même nos auteurs favoris ou les personnages de nos romans préférés ont une histoire avec le sucré !

PetitsSecretsSucrés célèbre aujourd’hui ces liens entre la littérature et la gastronomie en lançant un concours de secrets. Jusqu’au 28 novembre inclus, vous pouvez partager avec nous vos anecdotes sucrées tirées de vos livres favoris, ou réaliser un portrait gourmand du/de la lecteur/lectrice que vous êtes.

A l’issue du concours, les 10 secrets arrivés en tête des votes (les petites étoiles sous la photo !) remporteront le livret de recettes Desserts de chefs, comportant 22 recettes inédites réalisées par des grands chefs étoilés (notamment, Michel Roth, du Ritz).

Pour participer, c’est très simple : il vous suffit de cliquer sur « Je veux contribuer » dans la colonne de droite et de remplir le formulaire pour publier votre secret (n’oubliez pas de sélectionner la catégorie « Concours » !)."

13 novembre 2010

Sous le sable

Jean a disparu. Chaque été, lui et sa femme Marie se rendent dans leur propriété familiale des Landes. Et là, tout à coup, sur une plage sauvage, alors qu'elle s'est endormie et se retourne vers le large, plus rien, aucune trace de l'homme qu'elle aime. S'est-il noyé, suicidé, enfui ? De retour sur Paris, Marie ne peut se résoudre à l'absence, elle imagine sa présence continuelle auprès d'elle, elle survit en état second.

Un film troublant de françois Ozon, vu hier soir (sorti en DVD en 2004)

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12 novembre 2010

Quinze auteurs ... Quinze

Anne, de Des mots et des notes, m'a gentiment taguée...et comme il s'agit de continuer ce petit jeu qui court sur la blogosphère en ce moment, je m'exécute avec plaisir.

quinze

Voici donc les quinze auteurs qui me viennent à l'esprit, très vite, sans réfléchir (enfin un peu quand même)...tandis que mes enfants regardent en fond sonore Gang de requins ;o).

J'aime...

... Emmanuelle Pagano - Jean Anouilh, bien sûr - Laurence Tardieu, dans ses bons jours - Brigitte Giraud - Christian Bobin, autrefois - Henry Bauchau, pour son Antigone - Virginia Woolf, depuis trop peu - Alice Munro, aussi - Annie Ernaux - Duras - Carver - Claudie Gallay, pour ses déferlantes - Olivia Rosenthal, parce qu'elle cherche - Balzac, parce qu'il a trouvé - et Rilke, parce qu'il n'est rien d'autre qu'essentiel.

Voili voilou. Bon week-end !

11 novembre 2010

Un amour, Dino Buzzati

un_amour"Il s'aperçoit désormais, pour autant qu'il tente de se révolter, qu'elle le persécute en pensée jusque dans les plus minuscules moments de la journée, chaque chose personne situation lecture souvenir le reconduit vers elle de façon foudroyante par de tortueux et méchants détours. Une sorte de feu intérieur, en pleine poitrine, au plexus solaire, une tension immobile et douloureuse de tout son être, comme lorsque d'un moment à l'autre peut arriver une chose épouvantable et que l'on reste courbé par le spasme, l'angoisse, l'humiliation, le besoin impérieux et désespéré, la faiblesse, le désir, la maladie tout cela ensemble mêlé, agglutiné, une souffrance compacte et totale."

Antonio Dorigo est un intellectuel aisé d'une cinquantaine d'années. Par faiblesse ou vice, gêné peut-être aussi par la laideur de son apparence, il fréquente un appartement où on lui propose en toute discrétion des femmes contre de l'argent. C'est là qu'il rencontre une toute jeune fille, Laïde, brune, vulgaire, impertinente, insupportable, dont il tombe contre toutes attentes complètement amoureux. S'ensuit une relation folle et perfide entre cet homme, jaloux et réservé, qui pense en toute impunité posséder une femme et cette demoiselle, fourbe et sensuelle, qui le mène par le bout du nez...

Jusqu'où peut donc transporter l'addiction amoureuse ? Telle est la question que se pose sans cesse Antonio et c'est dans une langue tourmentée et parfois extrêmement belle que tente de nous répondre Dino Buzzati. Nous sommes bien loin apparemment du Désert des Tartares, et pourtant. Dans Un amour, nous retrouvons la même attente, le même désert, la même solitude, le même ennui de ce quelque chose qui ne semble jamais s'arrêter, évoluer, exploser. J'ai failli abandonner ma lecture en cours de route, le propos en est parfois tellement laborieux, et l'impression tenace que rien ne se passe et ne va se passer tellement forte. J'aurais eu tort.
Dino Buzatti m'a cueillie par ces quelques phrases finales auxquelles je ne m'attendais pas (quel talent!)...

"Comment avait-il pu oublier une chose à ce point importante, la plus importante de toutes les choses ? [...] Oui l'amour lui avait fait oublier que la mort existait. Pendant presque deux ans il n'y avait même pas pensé une seule fois, cela lui semblait une légende, lui qui justement en avait toujours ressenti l'obsession dans son sang. Telle était la force de l'amour."

bouton3 Note de lecture : 4/5 - Editions Laffont - 8.90€ - Octobre 2010

La lecture de Clara, conquisebob

Un grand merci aux édtions Laffont et à BoB pour l'envoi et le partenariat... !!

10 novembre 2010

Bientôt Noël !!

stickers_sapin_noel_argentEt oui, ou à moins de ne jamais ouvrir en ce moment une boîte aux lettres pleine de catalogues tentateurs, vous n'êtes pas sans vous rendre compte que nous sommes de plus en plus précocément sollicités pour cette fête qui illumine l'hiver. Parfois, cela m'agace. Parfois, j'aime. J'ai une tendresse particulière pour les calendriers de l'avent qui ne contiennent pas de chocolat (je sais je suis bizarre).

J'en profite donc pour relayer un petit concours à l'initiative des Contemplatives dont j'aime les créations et dont je suis le blog (http://stickers-muraux.lescontemplatives.com/) avec assiduité. Je suis très déco ;o). Il s'agit de cliquer sur le lien suivant : http://www.mumisgeek.com/portail/content/free-giveaway-les-contemplatives, de choisir le calendrier qui a votre préférence, de laisser un commentaire et c'est peut-être gagné.

calendrierdel_aventN'hésitez pas à tenter votre chance !

Ils sont à recomposer à la manière d'un puzzle, ils sont repositionnables, statiques et réutilisables, et puis vraiment beaux !!

Vous avez jusqu'au 14 novembre minuit. Les résultats sont pour le 15.

Un petit avant goût de scintillement...

(Bientôt je reviens avec du plus sérieux, peut-être même de la lecture ...)

6 novembre 2010

Cocoon c'est toujours bien...

...et en plus, c'est nouveau. Where the Oceans End, leur dernier album, est sorti en octobre.
(petite dédicace pour mon fils, baleine oblige)

5 novembre 2010

Ce silence

ce_silence(un petit morceau de rien...juste pour écrire...une mini-nouvelle ? A améliorer, certainement. Je vous le livre brut.)

Le moment du réveil me croque toujours le jour. Il empiète sur lui, le tord de sa volonté enrobante et suave. Et ce moment du réveil, je le redoute et je l'aime à la fois, je l’étire. Je n’en peux plus de l’évider tellement il me rassure.
Les cheveux en auréole, je respire l’odeur de l’oreiller, l’odeur de ma peau au creux du coude, l’odeur du matelas juste là où ton corps pesait tout à l’heure. Je voudrais que tu sois là, encore. Mais il y a, partout, tout autour de moi, pesant et dur, que ce silence.
Les paupières semi-fermées, il y a bien-sûr encore derrière elles des limbes de rêverie, de l’amour, des arbres, des bras bronzés qui m’enserrent et m’embrassent. Derrière mes paupières qui luttent contre l’intrusion du jour, il y a encore de l’innocence, la lumière qui joue avec les volets, un regard par-dessus mon épaule, du plaisir d’enfance.
Depuis que je suis dans une voie sans issue, il m’en faut du temps pour décider que la journée commence. Il m’en faut du temps pour trouver une raison de poser pied à terre.
Depuis quelques semaines, je m’englue, je sens que la tentation de plonger est grande. Alors, j’ai trouvé ce truc, qui en vaut un autre, un son, un déclic dans ma tête que je déclenche à volonté. Cela peut ressembler au bruit d’une arme que l’on amorce, à ce geste que je ne ferai pas, que j’imagine seulement. C'est effrayant et pourtant, l'effet est là, positif, il désamorce le drame, m’empêche de sombrer, me retient au bord du gouffre.
Une fois levée, ne me reste plus qu’à accepter l’évidence, que la journée soit là, le vide aussi, l’insignifiance de mes journées. Une journée qui commence à midi, et dont le long tunnel ne se terminera qu’une heure avant ta venue, ce soir. Alors, je serai habillée, la vaisselle sera faite, tout sera rangé, propre, je serai heureuse. En attendant, je ne vis plus, je ne suis plus que rien, il me semble être sans présent, sans avenir, sans but.
Seule Miaou accueille d'un miaulement doux et d'un étirement de patte compréhensif mon réveil tardif. Avec elle, j'ai droit à tout le bataclan, à des égards de reine.
Parfois le téléphone sonne. Il peut-être 14 ou 15h. Ce peut-être une amie, de longue date. Ce peut-être un des membres de ma famille. On fait mon numéro, on veut ma voix, mon oreille. Miaou me regarde. Je regarde le combiné.
« Allo, c’est Martine, tu vas bien ?
-          Oui, enfin…
-          Bon, parce que moi pas du tout, devine…
Elle me raconte ses drames, je l'écoute. Aucune place pour ma voix, mon tour de parler, ma vie. Cela dit, rien à dire.
- Quelle chance tu as d’être avec Eric, quel homme ? Et puis, tu as du temps pour toi, tu devrais en profiter. Ecrire ? Lire. Moi, je n’ai plus le temps, ma pauv’ Estelle quelle vie, et mes parents, tu vois… Enfin bon, tu comprends. Je raccroche, il faut que j’y aille, on m'attend. Quelle chance tu as d’être en province, ici si tu savais, c’est de la folie pure. Je t’envie."
Je suis assise sur le canapé, seconde pièce de l’appartement. Il y a la table de cuisine derrière, la porte qui donne sur le palier, à droite la porte de la chambre à coucher. Je ne m'envie pas. Tout ici est mon univers, mon refuge, ma prison. J’en fais le tour en trois ou quatre pas, c’est selon. Heureusement, en face, par delà le balcon, il y a le ciel, les nuages. Le spectacle est toujours changeant, il évolue. Cela me rassure que le ciel puisse changer, qu’il y ait au moins cela qui change.
Après le coup de fil de Martine, un grondement prends corps en moi, qui me tétanise. J’essaye ce truc du déclic, de l’arme que l’on amorce et qui désarmorce, ce truc qui fonctionne généralement, mais là rien ne se passe. Cela ne suffit pas. N’y de penser à toi. Tu ne sais rien de toutes manières de ce moi que je te cache. Le grondement est là, la solitude encore plus grande, misérable, sans fards. Oh oui, quelle chanceuse je fais entre mes quatre murs, à ne même plus savoir où aller tellement c’est triste d’y aller seule, à ne plus vivre que pour les heures que je vis en couple. Quelle veine j'ai de tellement de honte, d’avoir tant envie d’être normale, intégrée. A l'heure où les enfants des autres rentrent de l'école en criant, je donnerais ma peau pour une vie sociale.
Le grondement sonore s’intensifie, les clics s’affolent, paniquent de ne servir à rien. Puis, je croise le regard de Miaou qui n'a cessé de me suivre, vigilante, juchée sur le sommet du canapé telle une statue egyptienne. Elle cligne des yeux doucement et la pression dans mon crâne se dissipe. Nous comptons à l'unisson dans un sourire et sur nos doigts le résultat, soulagées, il est 17h, une vie de plus un jour de moins.

© Les écrits d'Antigone - 2010

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  • "Tu vois, moi, j'ai des passions, les livres, ça me sauve... J'ai traversé mes temps morts avec des gens qui ont oeuvré pour ça, ceux qui ont écrit... J'ai le livre en main et c'est du carburant pour ma vie à moi..." Jeanne Benameur
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