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Les lectures d'Antigone ...

Ardoise magique

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Ben oui, à mon tour, j'ai craqué !

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13 juin 2010

RESTER

resterIci, pas là-bas
Parce qu'ici c'est chez moi
Et qu'il fait bon

Pas bête la bête
Aucune idée du transport
De l'ailleurs

Seuls comptent les murs
Eventuellement la porte
Allez, le jardin, pourquoi pas

Mais pas le monde, jamais
Cet inconnu
Ce grand tout qui fait peur

Même si je le sais
Le trou de la porte était là
Bien avant le mur
Bien avant les fondations
Bien avant l'herbe coupée

Quand les ronces avaient champ libre
Et le ciel pour plafond

© Les écrits d'Antigone - 2010

Troisième extrait du travail effectué lors de l'atelier d'écriture déroulé le week-end dernier. Il s'agissait encore une fois, et après avoir choisi un verbe (ici Rester), d'utiliser une citation extraite d'un recueil et de laisser, rapidement, l'imagination faire le reste.

"Le trou de la porte était là avant le mur" Remarques, Nathalie Quintane

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12 juin 2010

Carnets intimes, Sylvia Plath

carnets_intimes"David avait compris. Ce serait exactement comme dans Alice au pays des merveilles, seulement Susan serait Alice et lui... eh bien, lui, il serait toujours David."

Dans ces Carnets intimes, ce sont en fait neuf nouvelles que nous présentent les éditions de la Table Ronde, des nouvelles qui complètent et mettent en perspective l'oeuvre en prose connue de la poétesse américaine Sylvia Plath.
J'avais tenté il y a quelques années la lecture de La Cloche de détresse, son unique roman, et je n'avais pas accroché. C'est avec l'autobiographie romanesque de Claude Pujade-Renaud, Les femmes du braconnier, que j'ai renoué en beauté avec elle.
Je dois vous avouer que je connais peu ses poèmes, et le peu que j'en ai lu ne m'a pas forcément touché. Ici, c'est à nouveau son univers quotidien que l'on retrouve, les épisodes de sa vie qui l'ont marquée, sa rencontre notamment avec le poète Ted Hugues, leur lune de miel littéraire en espagne, sa maison du Devon et leurs relations avec le voisinage...mais aussi des oeuvres de fiction, parfois déroutantes et dérangeantes de désespoir où l'on semble découvrir des traces de ce qui en 1963 lui donnera l'impulsion fatale.

J'ai beaucoup aimé plonger dans cette écriture d'une intimité troublante et généreuse. J'ai retrouvé avec ce livre du plaisir de lecture, celui-là même qui m'avait échappé quelques semaines plus tôt. Ces nouvelles sont d'un intérêt variable. Je retiendrai Le Rocher vert dont est extraite la citation plus haut qui conte un après-midi de plage nostalgique que vivent en osmose le frère et la soeur, tout en creusant un trou dans le sable, à la recherche de leur prime enfance... mais ce sont de nombreuses pépites que l'on peut piocher dans ce recueil, à lire et à relire.

Une lecture attachante et essentielle.

bouton3  Note de lecture : 4.5/5 - 16.77€ - 1991

Une lecture fascinante pour Cathulu (merci !!) - Lilly est ravie - Une très belle découverte pour Clara - Edea est également enthousiaste - L'avis de Dominique ?

10 juin 2010

Il a cinq ans aujourd'hui...

...mon petit garçon blond, mon trésor d'amour et de douceur, celui dont la venue si brutale m'a remise sur le chemin de l'écriture. Je me souviens de ce premier texte écrit un soir de 2006, en larmes.
Gros bisous mon petit bonhomme. Tu m'as fait si peur, et maintenant tu es si grand.

Je suis fière de tous les premiers pas que tu fais depuis lors poings serrés ou le rire dans la gorge, le regard vers demain.

Bon anniversaire !!

5ans

9 juin 2010

TISSER

tisserApprendre la patience
Le fil qui croise l'autre

Négliger l'alentour

Etre concentration sur l'ouvrage
Devenir le geste
Répétitif, scandé, rassurant
De l'aiguille qui chevauche la laine
Du tasseau qui serre le travail
De ce qui se crée
Rond, coloré, chaud
Comme un roudoudou
De ce qui sort du métier

Vous savez déjà le coquillage pansu
Le sucre d'orge coloré
Enroulé autour de votre corps cet hiver

Vous connaissez la toison

© Les écrits d'Antigone - 2010

Deuxième extrait du travail effectué lors de l'atelier d'écriture déroulé le week-end dernier. Il s'agissait encore une fois, et après avoir choisi un verbe (ici Tisser), d'utiliser une citation extraite d'un recueil et de laisser, rapidement, l'imagination faire le reste.

"Un roudoudou
On achète chez l'épicière un coquillage pansu plein de sucre d'orge et de couleur vive."
Le Bec de la plume, Daniel Biga

8 juin 2010

Quand les loups avaient des plumes, Isabelle Cousteil

quand_les_loups_avaient_des_plumesMémoires en chrysalide

"Ils ont peur du froid, c'est une chose. Mais ils ont aussi peur du chaud. Ils ont peur des trous, des bosses, du vide, des marches qui glissent, des portes qui coincent, des voitures qui écrasent. Ils ont aussi peur qu'on salisse, qu'on recrache, qu'on s'indigestionne, qu'on se ballonne, qu'on se noie, qu'on se déssèche, qu'on perde notre doudou, qu'on s'habitue à la tétine, qu'on ne parle pas assez tôt, pas assez bien, qu'on parle trop, qu'on ne fasse pas pipi quand il faut où il faut... et puis qu'on ne réussisse pas à l'école, qu'on reste trop longtemps à la maison, qu'on en parte trop tôt, qu'on prenne goût aux sports dangereux et aux substances illicites, qu'on ne fasse pas d'études ou qu'on en fasse de trop longues, qu'on tombe sur une greluche, une intrigante, une feignante, une méchante."

Un petit bonhomme de 1501 jours prend la plume pour revenir sur son passé, pour refaire ce voyage du premier jour (le jour J) à celui de ces quelques quatre ans et des poussières qu'il atteint aujourd'hui.
Le regard sur sa mère est tendre, presque protecteur, celui sur le père est plus distant, périphérique. De sa petite voix de grande personne, Loulou scrute le monde, les alentours, d'un regard lucide et un brin inquiet.

Il m'est bien difficile de m'exprimer sur ce livre, lu dans une période de fatigue livresque peu propice... Mais allons-y, voici donc ce que j'en ai pensé...
J'ai grandement aimé l'écriture de ce mince livre vert, le style, mais un peu moins le principe. Moi même maman d'un petit garçon de quatre ans et des poussières (presque cinq jeudi) il m'a été difficile d'adhérer au mécanisme langage supérieur/âge réel. Quelquefois, cela fonctionne, le décalage mental se fait très bien, et quelquefois cela ne fonctionne pas. Ici, j'ai été emportée pendant les premières pages puis petit à petit débarquée sur le côté.
Cependant, j'ai apprécié de nombreux passages de ce récit déroulé comme un journal de bord - dont celui que je cite plus haut - et le souvenir de la naissance du petit garçon, décrit avec un humour parfait, est irrésistible.

A vous donc, peut-être, de tenter à votre tour la découverte !

bouton3 Note de lecture : 3/5 - Editions Triartis - 15€ - Février 2010

Une belle surprise pour Anne !! (merci !) - La découverte de Sylire

Gwenaelle est également emballée

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7 juin 2010

LISTER

listerApprocher ce qui vient
Noter fébrilement

A l'occasion renoter

Et puis attendre
Que le sens vienne

Qu'il apure

Qu'il transpire

Sinon, tenter l'impossible
Juste patienter la pluie

Le vent

Fixer le nuage noir
Qui se traîne au loin

Egrener les minutes
Les accumuler

Les minutes pleines
De mots, de pensées

Serrer Fort

Et puis égoutter

© Les écrits d'Antigone - 2010

Voici donc le premier extrait que je vous livre du travail effectué lors de l'atelier d'écriture déroulé le week-end dernier. Il s'agissait ici, après avoir listé des verbes, d'utiliser une citation extraite d'un recueil et de laisser, rapidement, l'imagination faire le reste.

"Qu'il vente et qu'il pleuve et qu'il se fixe le nuage noir [...]" Jean-Pascal Dubost

3 juin 2010

Le Fou de l'autre, Sophie Képès

lefoudel_autre"C'est en observant le bref vacillement dans ton regard que j'ai entrevu une issue : ne jamais te donner ce que tu attendais, ne jamais jouer le rôle que tu me dictais. Etre ailleurs. Etre une autre. Je ne me le suis pas formulé clairement à ce moment-là. C'était intuitif, inarticulé. J'ai foncé dans le noir..."

Des nouvelles ou des extraits de vie, on ne le saura jamais vraiment. Il s'agit ici de raconter des histoires de femmes, d'une femme en particulier peut-être, de parler de ses passions, des hommes de sa vie, de ses choix amoureux.
Rien de toujours très reluisant, rien de toujours très assumé non plus, rien de bien abouti dans ces histoires de coeur que l'on nous sert, à part des raisons de s'enflammer, de se passionner ou de regretter.
Les époux deviennent des ex. Les hommes sont alcooliques, infidèles, séducteurs. Parfois ils font bien l'amour, on s'en étonne alors, mais souvent ils déçoivent. Parfois aussi, les hommes sont des pères.

"Stendhal dit quelque part que l'amour s'empare de nous par deux voies : les sens et l'imagination. Je ne sais plus où, mais qu'importe ? Ce salaud de Stendhal a tout écrit sur les états et les nuances infinies du sentiment amoureux."

A l'instar de Spéracurel, j'ai entamé cette lecture avec un enthousiasme certain. De plus, l'écriture de Sophie Képès m'a tout de suite beaucoup plu, voilà qui était un point positif. Le ton, la verve frondeuse, tout était là pour me séduire. Cependant, j'ai refermé ce recueil un peu dépitée. Pour moi la plupart des nouvelles ont une chute qui tombe à plat, et l'on sait oh combien cet élément est important. Pour moi, me reste à l'esprit un sentiment désagréable au terme des pages, non que rien ne le soit réellement dans ce livre mais cela reste en suspens au fil des mots et colle de plus en plus aux yeux à la longue ...

Je commence à me demander si je ne traverse pas une phase négative en matière de lecture, car après quelques délicieux récits qui parlaient si tranquillement de campagne, de douceur et de temps, le sentiment qui domine chez moi est celui de ne pas être en osmose avec les derniers volumes que j'ouvre depuis quelques jours. Je le regrette pour eux, et je le regrette pour moi.

Lorsque je m'inscris à Masse critique j'aime cocher plusieurs livres, et laisser le hasard faire ensuite son choix... J'ai rencontré cette fois-ci Sophie Képès, j'aimerais beaucoup découvrir d'autres de ses écrits et m'en faire ainsi une idée plus complète.

bouton3 Note de lecture : 3/5 - Les éditions Noir sur Blanc - 12€ - Avril 2010

Un livre lu dans le cadre de l'opération Masse critique de Babélio - merci à eux !!

Le Fou de l\'autre par Sophie Képès

Sophie Képès

Critiques et infos sur Babelio.com

2 juin 2010

Fables amères, Chabouté

fables_am_resJ'avais déjà lu, et beaucoup aimé, Tout seul, cette histoire de solitude et de mer qui fait fondre le coeur. Je voulais donc enchaîner le plaisir avec cet opus là dont on entend beaucoup parler, mais je ne me doutais pas du goût si amer de ces fables qui ne sont pas tant que cela de tout petits riens...

Il y a cette petite fille qui se fait rabrouer par ses parents un dimanche matin alors qu'elle leur apporte le petit-déjeuner au lit, cette caissière qui se laisse houspiller et humilier sans rien dire gavée de chagrin, ces locataires d'un immeuble qui se parlent avec douceur via internet mais se méprisent dans la réalité, et tous ces laissés pour compte de la vie qui semblent avancer comme des fantômes du quotidien...
Que de raisons de se révolter et de s'indigner.

Une lecture pas si légère donc, un peu plombante même pour mon goût. Peut-être est-il préférable de découvrir tout d'abord Tout seul, pour continuer à croire un peu en l'humanité. Cela dit, Chabouté est un excellent auteur, il a réussi encore une fois à me chambouler.

Vents d'Ouest - 12€ - Mars 2010fablesam_res

L'avis de Choco - Bellesahi l'a lu aussi

31 mai 2010

Spéracurel, Anna Dubosc

sp_racurel"T'es marrante, c'est déjà ça. Bon allez, file. Et demain, viens avec ta tête !"

Ce tout petit livre regroupe des instants de vie, des tranches de quotidien, relevés avec avidité et engouement par une jeune femme que l'on soupçonne maman d'une petite Asia, mais également aussi une fille préoccupée par la fragilité de sa mère. La narratrice est d'origine asiatique, japonaise, une jeune personne remplie d'envie d'écrire, qui ressemblerait sans doute à Anna Dubosc, ou à ce que l'on en présume d'après sa photographie et la courte biographie ajoutée en quatrième de couverture...

De ce recueil, j'ai beaucoup aimé le tout premier passage qui conte une première journée de travail au comptoir d'un restaurant rapide. Cela m'a rappelé quelques grands moments de solitude personnels. J'ai malheureusement peu à peu perdu pied au fil de ma lecture, comme une impression de ne pas tout saisir, de lire des écrits trop intimes qui parleraient d'une famille dont je ne connaissais rien, un manque d'universalité dans l'écriture en somme qui éloigne le lecteur et ne l'accroche pas suffisamment. Et puis, la nouvelle intitulée 28 minutes m'a véritablement scotchée, elle raconte comment la narratrice a assisté à l'accouchement du fils d'une amie, d'une manière à la fois distanciée et réaliste très séduisante. Alors, je me suis faite cette réflexion qu'il y avait quelque chose dans ce tout petit livre, quelque chose à éclore peut-être, quelque chose à ne pas refermer dans le futur...

bouton3 Note de lecture : 2.5/5 - Editions Rue des promenades - 10€ - Mai 2010

Un grand merci aux éditions Rue des promenades pour l'envoi et à Blog-O-Book pour le partenariat !

Et je vous engage à aller jouer aux cadavres exquis sur le site de l'éditeur, c'est amusant.

30 mai 2010

Lussi

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  • "Tu vois, moi, j'ai des passions, les livres, ça me sauve... J'ai traversé mes temps morts avec des gens qui ont oeuvré pour ça, ceux qui ont écrit... J'ai le livre en main et c'est du carburant pour ma vie à moi..." Jeanne Benameur
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