Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité

Les lectures d'Antigone ...

Ardoise magique

Ce blog a dorénavant une page Facebook...
https://www.facebook.com
/antigone.lectures

Ben oui, à mon tour, j'ai craqué !

Newsletter
90 abonnés
5 septembre 2009

Envie

ENVIE2De simplicité,
De caresses d'enfants,
De beauté
Et de temps.

De poursuivre la course du soleil,
Sur n'importe quel carré d'herbe,
Parce qu'il est là, parce qu'il m'attend,
Violement éphémère.

Ignorer exigences et priorités,
Prendre un livre et caler ma tête,
Juste avant de plonger
Vers l'ailleurs.

Fuir les soubresauts du monde.
En lisant, faire l'autruche.
Le savoir et l'assumer,
Tous complexes au placard.

Ne désirer finalement que ta présence,
Tes pages contre les miennes,
Ta lecture.

Envie de t'aimer mieux.

© Les écrits d'Antigone - 2009

Publicité
4 septembre 2009

Ce que pensent les hommes - DVD

ce_que_pensent_les_hommes

"Ce que pensent les hommes" ...
Souhaite-t-on vraiment réellement le savoir, ou préfère-t-on continuer à se bercer d'illusions ?
Pourquoi ne rappelle-t-il pas ? Comment interprêter les signes, les paroles échangées, les silences ? Il y a toujours une bonne copine pour nous citer en exemple un couple de ses amis pour lequel cela a marché, pour lequel existe cette exception à une règle si évidente : si après une première rencontre un homme ne vous rappelle pas, c'est qu'il n'est pas intéressé, un point c'est tout.
Les personnages féminins de ce film choral au casting impressionnant, recherchent l'amour ou essayent de le retenir, les personnages masculins affirment leur différence et se cassent le nez sur leurs principes. C'est drôle, émouvant et enlevé.
J'ai vraiment beaucoup apprécié cette petite comédie sans prétention qui nous parle encore et toujours des sentiments amoureux (mais comment s'en lasser ?!) et de tout ce qui sépare les deux sexes, et cela d'une manière pas aussi légère qu'il n'y paraît.
La morale de l'histoire : dans la vie -et surtout dans le domaine amoureux - rien n'est figé, acquis, tout reste toujours possible... Ah, l'amour ! ;o)

Plus d'infos sur ce film

2 septembre 2009

Perla, Frédéric Brun

perla"Après la mort de ma mère, j'ai perdu la plupart de mes repères. Etrangement, au même moment, je me sens attiré par le roman d'apprentissage allemand, le Bildungsroman et tous ces héros qui portent des noms d'un autre temps : Wilhem Meister, Henri d'Ofterdingen, Andreas Hartknopf... Il y a deux Allemagne. Celle des camps et des barbelés contraste avec celle des plaines embrumées, des couchers de soleil orangés, des poètes idéalistes, Novalis, Hölderlin, qui ont attrapé l'âme du monde (Weltseele). Pourquoi suis-je si fasciné par ce pays écartelé entre le lied et la voix sèche, le raffinement et la barbarie ? Je m'étonne de vouloir trouver en lui ma littérature préférée et les traces d'un passé qui ont brisé Perla."

Le narrateur, fils de Perla, raconte sa mère, alors qu'elle vient de décéder, son passage dans les camps, la dépression qui la tenaillait, le silence qu'elle gardait sur son histoire. Il cherche à la connaître mieux, tout en partant -parallèlement - à la découverte des romantiques allemands, de ce que l'Allemagne a fait de plus beau, de plus délicat, puis de plus monstrueux aussi. Il a besoin de ce périple pour veiller sur la grossesse de la femme qu'il aime, et se préparer ainsi à la venue de son fils, Julien.

Ce livre était dans ma PAL car j'en avais entendu dire le plus grand bien. Il s'agit effectivement d'un très beau portrait de femme, un hymne à la mère, écrit par un fils qui ressent le besoin de tourner une page de son histoire afin de pouvoir "faire son deuil" et accueillir son enfant nouveau-né. Il y a beaucoup d'amour dans ce texte ; quelques images illustrent les propos de l'auteur : des tableaux, photos, couvertures de livres, plans... Une belle suite à ma lecture de Une année étrangère de Brigitte Giraud, je trouve.

"A quelques jours près, elle ne serait jamais partie en Silésie. Elle aurait sûrement vécu autrement, l'esprit allégé, la chair apaisée. Elle aurait rencontré un autre homme et je ne serais pas né."

objectif_palbouton3 Note de lecture : 4/5

ISBN 978 2 253 12353 8 - 4.50€ - 02/08

Perla a obtenu la Bourse Goncourt du premier roman 2007

Clarabel a été touchée - Pour Florinette, il est à lire sans hésiter - Pour Anne, c'est un joyaux - Je me rends compte que je suis plus mitigée...

Défi Objectif Pal : 2/50

1 septembre 2009

La tournée d'automne, Jacques Poulin - Blogoclub

la_tourn_e_d_automne"Il ouvrit la fenêtre pour mieux entendre la musique. C'était une petite musique de fanfare avec des cuivres et des tambours. Il se pencha au dehors, mais elle venait de l'autre bout de la terrasse Dufferin. Comme le temps était beau, il décida d'aller voir."

Voici un roman dont la couverture sent bon la rentrée... Elle est la lecture commune du Blogoclub pour ce 1er septembre, rendez-vous que je ne voulais cette fois-ci pas manquer.

Nous sommes au Québec, le chauffeur d'un bibliobus "pas comme les autres" prépare sa tournée d'été. Un peu morose, désabusé, craignant la vieillesse, il pense que ce sera la dernière. Une rencontre inattendue avec un groupe de musicien, et notamment avec Marie, l'organisatrice, va changer le goût de son voyage. Le groupe décide effectivement de le suivre dans son périple, à la recherche des beaux paysages et des petits villages de la Côte Nord québécoise.

Comment ne pas succomber au charme de ce petit roman qui nous parle avec tant de ferveur des livres, des chats et de la lecture ? Il y a également beaucoup de douceur, de pudeur et de lenteur dans ces pages. Et un peu de mécanique aussi. Car je me suis demandée parfois, au fil de ma lecture, comment cette petite camionnette idéale pouvait contenir tellement d'objets : des livres, une cuisine, un lit, tout cela démontable et transformable à souhait. J'ai aimé l'esprit qui animait ce bibliothécaire taiseux au caractère doux, sa manière de s'intéresser aux personnes, à l'organisation de son réseau de lecteurs, sa manière de ne jamais considérer les livres non retournés comme perdus.
Mais La tournée d'automne est avant tout le récit d'une rencontre tendre, évidente, entre un homme et une femme.
Une "pause/lecture tranquille" bienvenue dans l'effervescence de cette rentrée...

bouton3  Note de lecture : 4/5

Babel 219 - 6.50€ - NOV 96 
Un livre lu dans le cadre du blogoclub ... Les autres lectures du jour sont chez Sylire ou Lisa.

Par ailleurs...
Sylire l'avait déjà lu et c'est un coup de coeur - La lecture de Papillon - Celle d'Alice La lecture de Catherine sur Biblioblog - Il a fait du bien à Anne - Il est également passé chez Florinette - Lily le classe dans la catégorie des livres qui aident à se tenir debout - Cathe a été conquise - Laure a été moins charmée mais en parle très bien tout de même...

30 août 2009

Une année étrangère, Brigitte Giraud (Rentrée littéraire 2009)

une_ann_e__trang_re"Il faut que j'aie des antennes, que je sois double en permanence, à l'affût du moindre signe, du moindre indice.
Mais ce qui complique la donne est que la fille au pair n'est pas une fille dans une simple situation de travail. On attend d'elle un service rendu mais aussi une présence particulière, une façon d'être, la construction d'un lien, on attend d'elle qu'elle donne de son temps, de sa patience, de son énergie, comme le ferait une grande soeur éternellement bien disposée. On attend d'elle qu'elle mette en scène la touche d'exotisme qui fait la différence, celle pour quoi on l'a choisie et qui valorise la famille par sa présence "si particulière", par son style français inimitable, qu'elle même ignore évidemment."

heart Nous sommes dans les années 80, à l'ère de Cure, des cassettes audio, du Mark fort et des mobylettes. Laura a dix-sept ans, et pour fuir une ambiance familiale tendue, la jeune française décide de partir en Allemagne comme jeune-fille au pair. Elle arrive chez les Bergen, un couple et deux enfants, qui semblent vivre sans se soucier du temps qui passe, des tâches à accomplir, ou de lui signifier quel est véritablement son rôle...

Je suis (du verbe suivre) Brigitte Giraud depuis quelques temps déjà, fascinée par mes précédentes lectures (La Chambre des parents, J'apprends ou L'amour est très surestimé). Ce titre là, dont je n'attendais pas grand chose, m'a d'emblée séduite et ce dès les premières pages. Je suis donc heureuse de mon choix en cette rentrée littéraire, et de ma lecture !!

Qui s'est déjà retrouvée dans cette situation là, intégrer un foyer pour s'occuper d'enfants, dormir chez cette famille, y passer tout son temps, saura que l'auteure a su trouver les mots qu'il faut pour décrire au mieux la gêne, l'adaptation nécessaire, l'extrême acuité que cela suppose dans les premiers temps, barrage de la langue existant - ou pas, et la transformation de soi que cela implique aussi, inévitablement.

J'ai beaucoup aimé ici l'écriture, la description de journées longues comme un puits sans fond, ce petit rythme qui se met doucement en place, les rapprochements affectifs qui se nouent et se dénouent. J'ai aimé le personnage de Laura, terriblement attachante avec sa coiffure en pétard, ses découvertes littéraires tendancieuses et sa manière d'être si mûre et si fragile à la fois.

Dans une ambiance qui peut sembler morose, mais qui permet à Laura de comprendre qui elle est, ce roman poursuit une route "en quête de soi" au charme certain. Et j'ai été charmée.

"Mon empressement et mon application n'apportent rien à cette famille hors du commun. J'ai voulu être irréprochable, disponible et parfaite, toujours prête à me charger d'une corvée, à me rendre utile, malgré la sensation que j'avais de m'éloigner de moi. Je préférais nettoyer le four ou promener le chien plutôt que me confronter à ma vacuité. A vrai dire, je ne sais ce que je préfère, me rapprocher de moi avec le risque de me trouver, de supporter le vrai visage de ma solitude, ou m'inventer un double, brave soldat toujours prêt à exécuter les ordres, soumis et vigilant, un être qu'on utilise, qu'on épuise et qu'on oublie."

bouton3 Note de lecture : 5/5

ISBN 978 2 234 06346 4 - 17€ - Août 09

Clarabel l'a lu aussi - Un autre billet par ici et un blog à découvrir, au passage

Défi 1% littéraire 2009 : 3/7

Publicité
29 août 2009

Lire 7 livres de la rentrée littéraire, je peux y arriver...

..., enfin je crois, j'ai donc décidé de participer au Challenge 1% littéraire de Levraoueg.

challenge_du_1_litteraire_20091

Les titres déjà lus :

Olivier Sebban, Le Jour de votre Nom

Isabelle Condou, La Perrita

A suivre... ;o)

Pour info, Ouest France parlait de ce défi et de quelques unes d'entre nous hier par ici, et ça m'a fait tout drôle...

29 août 2009

Sept vies - DVD

sept_vies

Ben Thomas est agent du fisc. Vivant seul dans une grande maison en bord de mer, il semble hanté par des secrets, mais aussi par la mort d'une femme, sa femme. Que cherche-t-il à réparer ? Pourquoi harcèle-t-il certaines personnes, sept au total, toutes victimes d'un handicap, d'une maladie ?
A priori, suivant un plan bien précis, il n'avait pas prévu de tomber amoureux, mais qui le prévoit...

Avec ce film, vous vous poserez des questions, vous serez émus, chamboulés... En bref, aucune raison de s'en priver. Les acteurs, beaux et excellents, donnent à cette intrigue à énigmes toute sa force...et pour tout vous dire, j'ai pleuré comme une madeleine.

La bande-annonce...

Plus d'infos sur ce film

28 août 2009

Le Jour de Votre Nom, Olivier Sebban (Rentrée littéraire 2009)

lejourdevotre_nomLe jour de votre Nom, Olivier Sebban

« Il pensa à sa maison incendiée, son précédent départ, ses deux fils abandonnés. Une coïncidence monstrueuse. Il ne voulait pas comparer. Pas au moment de prendre la fuite. Il y avait quelque chose d’indélébile inscrit au fond de chaque homme, une peur plutôt qu’une lâcheté qui les rendait calamiteux. Son père, avant lui, s’était débattu par inquiétude. Crainte de devoir endurer la contrariété du changement. Il fixa la lisière des fougères sous les arbres. Il plongea sa main droite dans la poche de son pantalon et rencontra la présence familière d’un carnet, le journal de sa sœur qu’il transportait avec lui depuis le Cabo de Ajo. Main droite, main de l’amour. »

Alvaro fuit l’Espagne fasciste, contraint par la colère d'un beau-père envers un beau-fils qu'il considère comme ingrat et rebelle, abandonnant pour cela sa femme et ses deux fils. Dans sa poche, est précieusement enfoui un carnet dont les pages ont été remplies de l’écriture de sa sœur Esther. Au creux de ces lignes, des révélations sur leur père, sur son passé, sur leur nom de famille, Diaz, un nom qui ne leur appartient pas, emprunté, faux, dissimulant une autre histoire, un autre pays, une autre vie.
Les mots d’Esther réveillent dans le cœur d’Alvaro des démons et des questionnements qui le poursuivront jusque sur les routes de France, en ce début de deuxième guerre mondiale. Il connaîtra au cours de son errance les camps, le travail silencieux et abrutissant des fermes, la résistance, et l’obligation constance de se cacher toujours, de fuir, de survivre et de réparer.

Le jour de votre Nom est un roman intéressant, mêlant de manière originale la Guerre d’Espagne, période toujours restée un peu obscure pour moi, et ce que l’on connaît de mieux des années 39/45, les camps, les exodes, la résistance. A l’aide d’un immense flash-back, et tout en s’appuyant sur le fil du récit d’Esther qui révèle les secrets de leur père, ce livre nous raconte principalement le périple d’Alvaro, emblème des réfugiés que les guerres ont jeté sur les routes d’Europe en cette époque troublée.
Les divers points de vue et sauts dans le temps que l’intrigue recèle m’ont demandé à la lecture quelques efforts de concentration, surtout au tout début du récit, le temps de faire connaissance. Ils m’ont semblé positionner  le lecteur dans un état de confusion assez inutile. Cela dit, j’ai apprécié l’écriture d’Olivier Sebban. J’ai appris beaucoup en lisant ce roman et quelques pans de l’Histoire avec un grand H se sont soudain éclairés devant moi. J’ai malgré tout de plus en plus de mal à apprécier scènes de tortures et détails sanglants qui parsèment bon nombres d’intrigues aujourd’hui…dommage.

bouton3Note de lecture  : 3/5

ISBN 978 2 02 099963 2 -21,50€- 08/2009

« Ce blog a décidé de s'associer à un projet ambitieux : chroniquer l'ensemble des romans de la rentrée littéraire ! "
Merci à Babélio !

         et au site   chronique_de_la_rentree_litteraire

26 août 2009

La Perrita, Isabelle Condou (Rentrée littéraire 2009)

laperritaheart Plon – 294 pages

La Perrita (en espagnol) signifie « petite chienne » ou « chienne bien aimée ». La Perrita dans le roman d’Isabelle Condou est une femme, une prisonnière, celle qui va donner naissance à l’enfant tant attendue, celle qui va hanter les pensées de Violetta (bourgeoise gâtée à qui rien ne doit manquer, surtout pas la possibilité d’être mère, au risque de s’arranger avec une conscience de toutes manières versatile).

Mais reprenons le fil du récit là où il commence…

Nous sommes en Argentine, en 1996, deux femmes préparent une fête. Elles attendent toutes les deux une jeune-fille, la même. Celle-ci va avoir 18 ans. Pour l’une, Violetta, la jeune-fille se nomme Malvina, elle est l’enfant qu’elle s’est appropriée, qu’elle a volée à cette femme, La Perrita , allongée sur son lit d’hôpital, le visage boursouflé de coups et d’ecchymoses. Pour la seconde, Ernestina, cette enfant est Rose, la petite-fille dont elle n’espérait plus l’existence, née de son fils disparu, enlevé, séquestré, tué, et d’une belle-fille au regard si bleu, si pénétrant, si doux, qu’elle ne verra plus jamais, elle non plus. Les deux femmes, au fil de leur préparations, se remémorent leur jeunesse, leurs attentes, leurs désillusions, leurs drames. Tout les oppose. Seule une enfant perdue dans son histoire réunit ces deux univers, symbolisant chacun une Argentine coupée en deux, blessée, malmenée par son passé.

Je suis tombée en amour avec l’écriture d’Isabelle Condou bien avant d’ouvrir ce livre-ci. Tout a commencé en 2007, avec la découverte de son roman la Solitude de l’aube (2006)  où la singularité de son style, sa voix particulière, le talent avec lequel elle semblait construire un univers, se l’approprier, le rendre  réel m’a frappé. J’ai continué mon parcours avec la lecture de Il était disparu (2004),  roman qui m’a également beaucoup plu. Chez Isabelle Condou, il est beaucoup question de disparition, d’attente, d’amour, de groupe, de fêlures et de distances, d’Histoire. La Perrita ne déroge pas à la règle, et ce n’était pas pour me déplaire. Malgré quelques difficultés, dans les première pages, à appréhender d’emblée les personnages – on passe d’une maison à une autre, d’une histoire à une autre –, je me suis glissée avec plaisir, et très rapidement, dans un univers argentin qui nous devient très vite familier, proche, sensible. Isabelle Condou a en effet, cette capacité fine de partir du corps, de la terre, des gestes quotidiens, des salissures et des faiblesses, pour nous raconter des histoires où l’amour règne, mais aussi la beauté, la grâce et l’héroïsme. Elle interroge par la même occasion nos propres faiblesses, nos incertitudes, nos manquements. Voilà donc encore un grand roman d’une auteure qu’il me semble urgent de lire, et de découvrir bien plus largement ! On aime ici Ernestina, Juan, Elena, et tous les personnages fêlés qui hantent le roman, et on voudrait avoir ce pouvoir-là de lecteur de préserver ce qui peut l’être, de les serrer –rien qu’une fois – dans nos bras. Un très beau moment de lecture.

« Rangés dans un placard, il y avait aussi les cadeaux de Noël que Juan et Elena n’avaient jamais ouverts. Et puis au fond d’un tiroir, le plus bas du buffet, se cachait le disque d’une berceuse de grand-mère qu’Ernestina s’était promis d’écouter au repas de baptême, et rien qu’à passer devant le buffet, maintenant, quelque chose à son oreille grinçait. Partout dans l’appartement elle se heurtait au souvenir d’un avenir qui n’avait pas eu lieu. Le vide tenait tant de place qu’elle pouvait le toucher, où qu’elle posât les yeux. Elle le sentait sur sa peau, dans ses oreilles et jusqu’au-dedans de la bouche, que ça ressemblait aux prémices d’un amour à naître. Ni les curés, ni les sorcières ne mentent, il y a bien une vie après la vie puisque l’absence prend corps dans la maison, comme un ventre qui gonfle et que l’on caresse, et qui donne l’envie de s’asseoir à attendre, sa propre mort, sans doute. Mais quelque chose lui interdisait de s’asseoir. Un fol espoir. Celui que peut-être l’avenir n’était pas tout à fait mort, que l’on y attendait son petit-enfant. De cet espoir, elle ne démordait pas. »

bouton3   Note de lecture : 5/5

ISBN 978 2 259 20765 2 - 20€ - 08/09

(Ce blog a décidé  de s'associer à un projet ambitieux : chroniquer l'ensemble des livres de la rentrée littéraire !  Vous retrouverez donc aussi cette chronique sur le site Chroniques de la rentrée littéraire qui regroupe l'ensemble des chroniques réalisées dans le cadre de l'opération. Pour en savoir plus c'est ici.)

En partenariat avec Ulike - Ma chronique sur le site

La lecture de Cathulu - Celle de Cuné -

24 août 2009

Quelques photos...

...du Calvados (un reste de vacances)...pour patienter jusqu'à mon retour, mercredi.
A bientôt !

calvados

Publicité
Les lectures d'Antigone ...
Publicité
Les lectures d'Antigone ...
  • "Tu vois, moi, j'ai des passions, les livres, ça me sauve... J'ai traversé mes temps morts avec des gens qui ont oeuvré pour ça, ceux qui ont écrit... J'ai le livre en main et c'est du carburant pour ma vie à moi..." Jeanne Benameur
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Visiteurs
Depuis la création 694 683
Derniers commentaires
Publicité