Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité

Les lectures d'Antigone ...

Ardoise magique

Ce blog a dorénavant une page Facebook...
https://www.facebook.com
/antigone.lectures

Ben oui, à mon tour, j'ai craqué !

Newsletter
90 abonnés
22 juillet 2009

Tout d'un blog

toutd_unblog"Un jour, c'est arrivé d'un coup, j'ai créé un blog ! Contaminée par l'air du temps, je me suis surprise à rêver que, moi aussi, je pourrais écrire sur l'écran du monde. Ecrire et être lue dans un même élan, je n'osais l'espérer, moi qui jusqu'alors n'avait confié mes textes qu'à mes tiroirs. J'avais envie de parler et j'espérais qu'on m'écoute, j'avais envie d'écrire et je me prenais à rêver qu'on me lise..." Extrait de la quatrième de couverture

Ce livre nous conte la véritable histoire de la création et de la tenue au quotidien d'un blog, dit "personnel", et ce grâce à l'expérience d'une véritable blogueuse nommée Coumarine.
Coumarine, je l'ai rencontrée au travers du blog collectif d'écriture Paroles Plurielles, blog dont j'ai aimé suivre les consignes, sur lequel j'ai eu du plaisir à déposer des textes, blog dont j'ai regretté assez rapidement la mise en sommeil compréhensive (La blogosphère est chronophage, tout le monde le sait, surtout pour qui tente d'écrire...).

Nous retrouvons dans son recueil les diverses étapes par lesquelles nous sommes tous passés, inévitablement. Cet élan inattendu qui un jour nous a donné l'impulsion de créer son "chez soi" virtuel. Cette inquiétude de n'avoir rien d'intéressant, rien d'attirant à dire, pour des lecteurs de passage, qui ne font effectivement au début que "passer". Cette exaltation quand la fréquentation dépasse soudain les dix visites par jour, quand quelqu'un un jour nous laisse enfin un commentaire, le premier... La vie d'un blogueur ou d'une blogueuse c'est cela aussi, de l'enthousiasme, de la saturation, de l'euphorie, de la jalousie, des questionnements, des retours sur soi...du bonheur également (rencontres, échanges, rires, papotages, encouragements, etc...), mais pas que. Que dire, n'est-ce pas, de toutes ces inventions diaboliques que sont les statistiques, les classements et autres agréagateurs, ou encore de ces "netvibes" ou de ces "google reader" censés nous faciliter la vie...!! (Je vous vois sourire derrière votre écran, si si). Que dire de la tentation d'être dans la lumière, au risque de se perdre, des mesquineries, des fâcheries jetées sur la toile (parce que derrière chaque écran, c'est la vie qui poursuit sa route), désagréments dont la blogosphère littéraire semble fort heureusement préservée...
Que dire de l'anonymat ? Coumarine s'est retrouvée un jour confrontée à sa réalité d'animatrice d'ateliers d'écriture, de mère de famille. Elle était démasquée. Alors ensuite, comment parler librement ?

"Tout d'un blog raconte l'expérience qui a transformé ma vie et qui me renvoie aux questions des relations entre les espaces intimes et publics. Et si nous étions aujourd'hui surexposés pour résister à l'effacement des individus ? Le blog est une piste, une aventure, une position."

Ce livre m'a permis de retrouver mes attentes du début, de me rapprocher de mes premières envies...de prendre du recul. Un grand merci, donc, à Coumarine !! 

http://coumarine.canalblog.com/

ISBN 978 2 87003 489 7 -12€ - 2008

Publicité
20 juillet 2009

"Je lui ai dit :

"Je t'aime", les yeu_clabousserx dans les yeux, on rêve... Je rêve !... Mais qu'est-ce qui me prend ?
Je ne lui ferai pas porter les valises qu'il n'aura pas à porter. Je voyage léger. J'ai fait le tri. Mes demandes ne seront pas celles d'une petite fille. Non pas parce que je ne l'écoute plus, mais parce qu'après lui avoir rendu la parole à cette petite fille, après l'avoir longuement écoutée, après avoir dialogué avec elle, nous sommes tombés d'accord elle et moi pour laisser vivre à l'adulte que je suis devenue une jolie histoire d'amour sans l'ombre des blessures, des carences survenues pendant l'enfance.
Ensemble, nous avons repéré les coups reçus et établi une sorte de carte. Je l'ai consolée et j'ai poursuivi le chemin après lui avoir certifié qu'elle n'avait pas résisté pour rien, promis que ma vie de grande personne serait à la hauteur de l'ambition et du courage dont elle avait fait preuve.
C'est ainsi que, depuis un certain temps, je marche dans la vie, façon poupées russes, avec, à l'intérieur de moi, de petits personnages qui changent de taille et quelquefois de couleur, animée de l'exigence d'une petite fille formidable à qui j'ai fait une promesse."

Extrait de Vue sur mer, Annie Lemoine

19 juillet 2009

Vue sur mer ~ La vie d'avant, Annie Lemoine

vue_sur_mer"Comment sait-on qu'une histoire d'amour est morte ? Quand l'un est mort. Ou avant. Pas toujours lorsqu'on le dit. Lorsque l'un le dit. Pas toujours lorsqu'il y en a une autre. Seulement, quand il n'y a plus d'amour, d'amour fait à deux, fait de deux amours mêlés.
Je vais t'aimer longtemps. J'espère qu'il me reste un long temps de vie. J'ai une ambition d'immortalité pour cet amour tout neuf." (Vue sur mer)

Un homme, une femme, un hôtel. Une histoire qui commence sans amour puis qui se termine avec.
Un homme dont l'épouse l'attend, chez lui, avec son enfant. Une femme, peut-être incapable de vivre l'amour, ou pas. On ne sait pas, on devine que cette fois-ci, pourquoi pas...

Annie Lemoine écrit avec son ventre, ou semble en tous les cas le faire. Difficile - donc - de rester insensible au charme de son récit malgré les quelques étrangetés stylistiques qu'elle se permet (une focalisation externe, un choeur, commente les faits et gestes des protagonistes, comme si l'on était au théâtre). J'ai aimé découvrir son univers littéraire par le biais de ce court roman. Il m'a semblé y déceler l'influence de Marguerite Duras, ou en tous les cas une similitude d'ambiance et d'effet recherché...

lavied_avant

"Pamela, je me demande si je ne joue pas contre moi, si je ne roule pas vitres ouvertes, insouciant et gai, vers la souffrance. [...]
Pamela, je suis comme tout le monde. L'amour provoque les mêmes effets secondaires à tous.
L'euphorie, la légèreté et, très vite, le manque quand on n'a plus sa dose. Quand l'image a disparu. Quand les sens ne sont plus repus. Quand on ne peut plus tendre la main et serrer une cuisse, un bras ou déposer un baiser au coin des lèvres.
Pamela, je ne t'ai jamais vraiment embrassée mais je sais exactement comment nous nous embrasserions et le souvenir de ce baiser qui n'a pas encore eu lieu m'anéantit." (La vie d'avant)

Elle, elle est fidèle. Elle s'appelle Pamela. Lui, il lui envoie des messages, des coups de téléphone, des propositions, il l'attend. Il n'attend qu'elle. Elle, elle tente de mettre fin à ses jours, pourquoi ? Lui, il est là, pour elle, il sera toujours la pour elle, il le sait, il l'aime. L'autre, celui avec qui elle vit lui a demandé, comme un service - à lui - de passer du temps avec elle. Comment refuser ?

L'écriture de ce roman-ci m'a beaucoup touchée, plus que celle du précédent. Annie Lemoine se met ici dans la peau d'un homme, un homme qui aime, avec une certitude absolue, qui a toutes les patiences, et les impatiences, d'un amoureux transi. Et la manière de l'auteure de lisser le récit dans ce texte, de le faire avancer, est assez émouvante et forte. Un joli récit.

bouton3 Note de lecture : 3.5/5

Ces deux romans sont également disponibles dans une version poche, unique, la version dans laquelle je les ai lus, pour tout vous dire, mais la couverture est tellement moins belle que j'ai lui ai préféré celles-ci pour illsutrer mon propos aujourd'hui... Mon exemplaire a été dédicacé lors de cette journée là - un excellent souvenir ;o) - et nous y avions rencontré, Anne et moi, une Annie Lemoine agréable et souriante, sensible, toute à l'image de son écriture...finalement.

ISBN 978 2 290 00157 8 - 5.60€ - 2007

Ce qu'Annie Lemoine dit de La vie d'Avant

19 juillet 2009

De retour...

a2emmaAujourd'hui, ma grande fille a 8 ans, et je m'aperçois qu'elle est déjà une jeune-fille... Je le vois dans cette manière qu'elle a à présent de se tenir, dans sa volonté - nouvelle - de s'attacher les cheveux, d'être belle, de jeter, parfois l'air de rien, un regard en biais au garçons qui croisent son chemin.
La bouille de bébé qu'elle avait encore à 6 ans (voir la photo de gauche) a disparue lentement au cours de son année de CE1...ainsi ils grandissent, sans doute.
Je crois que j'ai hérité d'un sacré petit bout de femme, volontaire, fragile et sensible...toute en explosions et mouvements, pas vraiment sage. Je crois que je suis, indubitablement pourtant et pour toujours, fière d'elle.

Alors, bon anniversaire, ma puce ! Ta maman.

...

Par ailleurs...un petit mot à propos de ma pause...
Me tenir loin des blogs cette semaine m'a été profitable, je ne vous le cache pas...
Cela fait quatre ans que je blogue à présent...et je ne suis pas prête d'arrêter, je vous rassure. Je pense que j'ai trouvé encore une fois un second souffle, vers encore plus de douceur, de mots et de littérature...si cela vous convient ;o). 
Merci mille fois pour tous les gentils mots que vous avez déposé ici en m'attendant...et trêve de retour sur soi à présent, allez, continuons de parler sur ce blog de livres et d'écriture, c'est mieux !

9 juillet 2009

Une pause

brin_d_herbeBeaucoup de mal à tenir le rythme du blog en ce moment, quelques soucis d'ordre privé, un souffle à reprendre... La vie parfois nous oblige à faire un break.
J'espère revenir parmi vous très vite...je ne sais pas vraiment quand.
Je vous tiens au courant. Bises.

Publicité
8 juillet 2009

Concours !

J'aime bien suivre les actualités du joli site marchand La Marelle aux canards...
Ils organisent, pour fêter les vacances, un concours de coloriage ! Idéal pour les petits loups, non ?

CONCOURS

Le principe : Pour participer, il suffit de télécharger et d'imprimer votre coloriage préféré parmi les 5 planches proposées issues des cahiers de coloriage La Marelle, de le colorier (pinceaux, feutres, crayons de couleurs...) et de l'envoyer à La Marelle, 2 rue Jules Simon 35000 Rennes avant le 31 juillet 2009.

Pour jouer, c'est par ici.

L'équipe de La Marelle en choisira 10 et les heureux élus remporteront chacun un cahier de coloriage et une boite de crayons de couleur La Marelle.

Crédit photo : http://lamarelle.typepad.fr/la_marelle_aux_canards/

Ma grande fille s'est déjà penchée sur de jolis oisillons... Mais attention, il y a quelques problèmes de téléchargement, il vaut mieux enregistrer le coloriage sur votre PC avant d'ouvrir le document.

PS : en ce moment, j'ai peu le temps de fureter sur le net, chez moi et chez vous,...tout rentrera sans doute dans l'ordre assez vite, je l'espère. Je ne vous oublie pas.

7 juillet 2009

De l'enfance et de la violence

banc_cole"Nell était isolée. Personne n'osait marcher à ses côtés pour aller à l'école ou rentrer. Bien trop risqué. Sa trousse était régulièrement pillée. On épinglait des mots sur le dos de son cardigan d'école. On brisait si souvent son thermos qu'Agnès a fini par lui donner une bouteille de lait en plastique tous les matins. On ne perdait pas une occasion de lui enfoncer la tête dans les toilettes infectes de la cour. [...]
Les élèves étaient grisées par leur propre cruauté, à la fois révoltées et fascinées de découvrir jusqu'où elles étaient prêtes à aller. Nell était la victime parfaite : elle se plaignait rarement, endurait tout tête baissée, acceptait leurs excès comme s'ils n'étaient que son dû. Elle a appris à pleurer juste au bon moment, quand leur soif était assez étanchée pour se calmer quelques temps. Elle a appris à se fondre dans les murs de la cour pour ne pas se faire remarquer ni attirer de vexations. Elle a appris des jeux auxquels elle pouvait jouer dans sa tête tout en gardant en permanence un visage de marbre. Elle a appris à se faufiler comme un animal apeuré, à se glisser dans et hors de l'ombre, à tirer les heures interminables de la récréation en marchant à grands pas silencieux derrière la tôle ondulée rouillée de l'abri.[...]
Durant toutes ces années de brimades, Nell n'a rien dit à sa mère. Agnès avait des soupçons, bien sûr. Comment n'en aurait-elle pas eu quand sa fille rentrait tous les jours couvertes de bleus, mais sans camarade qui puisse en être l'auteur ? Nell a hésité une ou deux fois, mais n'a pas pu se résoudre à se confier à sa mère. C'était comme une peau sombre et palpitante sous son épiderme. Elle sentait qu'elle serait physiquement malade si elle tentait d'en parler. Comment aurait-elle pu dire à une mère dévastée par la perte de son enfant de lumière que tout le monde haïssait le terne petit oiseau qui lui restait ? Non, cette pensée était trop proche de son coeur, trop proche pour être formulée ou, même, pour lui tirer des larmes."

Extrait de Pierres de mémoire de Kate O'Riordan

6 juillet 2009

Pierres de mémoire, Kate O'Riordan

pierres_de_m_moire"Nell passe ses mains sur son visage. C'est ça, songe-t-elle -le commerce quotidien, les transactions quotidiennes entre les humains, les peurs non formulées, les coups involontaires que l'on porte et que l'on reçoit-, c'est ça qui est réellement épuisant. Ca qui est sans fin."

Nell, parisienne depuis de longues années, irlandaise d'origine, a une vie bien réglée. Oenologue de profession, reconnue par ses pairs, affublée d'un caniche envahissant, d'un appartement propret et d'un amant occasionnel, elle "maîtrise". Bien entendu, elle n'est pas rentrée chez elle, en Irlande, depuis plus de trente ans, bien entendu, mais rien ne semble lui manquer, même pas sa fille Ali (qui lui rend visite de temps en temps), ni ses souvenirs. Un coup de fil au milieu de la nuit fera basculer l'équilibre précaire de sa vie, la forçant à ouvrir les portes de son passé. Un voisin s'inquiète pour Ali. Un mystérieux inconnu s'est immiscé dans la famille de la jeune femme et semble la faire chanter. Nell se lancera donc au secours de son enfant malgré ses craintes, franchissant pour cela enfin la frontière irlandaise, les grilles de son enfance et les émotions qu'elle parvenait jusque là à conserver à distance. 

Il est un peu dommage de ne rentrer dans un livre qu'un peu tardivement, en fait presque à la moitié d'une intrigue, car on en garde toujours un goût de dépit en fin de lecture. Et pourtant, Pierres de mémoire est un roman fort, à côté duquel il aurait été bien dommage de passer, aussi. Je m'explique. J'ai, en fait, assez peu adhéré à la période parisienne de Nell, à ses tribulations de quarantenaire aux prises avec un chien gâté, à son égoïsme de femme célibataire tenant l'homme qui l'aime hors de son quotidien. Heureusement, une fois l'Irlande inscrite au programme, les portes du pub familial ouvertes, la famille d'Ali (au bord de la déchéance) découverte, tout est enfin devenu intéressant. Nell, en tant que personnage, prend une dimension sympathique et les sensations sont omniprésentes. Je me suis surprise finalement à glisser quelques marque-pages au fil de ma lecture afin de conserver en mémoire quelques passages, ce qui est plutôt bon signe, pour le coup.
Pierres de mémoire est donc au final un roman à découvrir, indubitablement. Il nous parle avec énergie d'amour filial, des femmes, de la culpabilité, de ces choix de vie qui jalonnent sans cesse notre destin, des drames qui en marquent les détours, de tout ce qui fait notre imperfection, en bref de tout ce qui fait notre richesse humaine...et ce n'est pas rien.

"Elle prend une pierre entre ses doigts et la retourne. Surgit alors l'écriture familière de sa mère, avec ses caractères tracés à la hâte et ses grandes boucles penchant vers la droite. Le trait de feutre presque effacé maintenant, dissous dans la chaux. Elle soulève une autre pierre, puis une troisième. Certaines sont encore lisibles, d'autres n'ont plus qu'un texte flou. Mais toutes portent une date et un lieu. Pour se souvenir, expliquait Agnes. De moment particuliers."

bouton3 Note de lecture : 4/5

ISBN 978 2 07 078999 3 - 22.50€ - AVRIL 2009

Un grand merci à Cathulu !

La lecture d'Amanda, touchée - C'est un coup de coeur pour Aifelle -

4 juillet 2009

Un simple petit plaisir ici peut faire beaucoup là-bas


Max Havelaar- la Robe avec Mademoiselle Agnès

logo_fairtrade                                       http://www.cestmeilleur.fr/

3 juillet 2009

La semaine dernière...

...j'ai passé une journée entière sur l'Ile d'Yeu, en bonne compagnie. Malheureusement, je n'avais pas mon numérique sur moi. Vous n'avez donc ci-dessous de cette journée là réellement que mes bras. Pour le reste, j'ai chipé des photos ici.
Tout cela pour vous dire que c'était une journée magnifique, et que je crois que j'y suis toujours un peu... Bon week-end !

Mes_images5

Publicité
Les lectures d'Antigone ...
Publicité
Les lectures d'Antigone ...
  • "Tu vois, moi, j'ai des passions, les livres, ça me sauve... J'ai traversé mes temps morts avec des gens qui ont oeuvré pour ça, ceux qui ont écrit... J'ai le livre en main et c'est du carburant pour ma vie à moi..." Jeanne Benameur
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Visiteurs
Depuis la création 694 683
Derniers commentaires
Publicité