28 septembre 2008

Olivia Rosenthal...

...est l'invitée auteure associée de la nouvelle saison du Grand R 2008/2009 (Maison Gueffier - La Roche sur Yon). J'avais beaucoup aimé son "roman" On n'est pas là pour disparaître et la lecture qu'elle en avait faite en public, je suis donc ravie.

ROSENTHAL

Olivia Rosenthal s'intéresse également au Théâtre. J'ai donc pu assister jeudi soir dernier à la représentation d'une de ses pièces, sous forme de lecture scénarisée, interprêtée magnifiquement par Denis Lavant : Des cochons et des Hommes.

Un brin loufoque et surréaliste, cette pièce est difficile à résumer. En très gros, je dirais que nous contemplons des adultes occupés à jouer aux cochons et que, dans le fond, ils en profitent pour nous parler de la maternité, de la paternité, du couple, de l'humanité et de son avenir ! En plus précis, je dirais que l'écriture truculente d'Olivia Rosenthal est une belle surprise, revigorante, qui m'a donné envie de relire son texte version papier.

         

D'autres auteurs sont invités cette saison, dont je parlerai certainement ici, entre autres Richard Morgiève, Didier Daeninckx et Emmanuelle Pagano, ... Quelle chance ! (Toute la programmation ici)

Enfin, Olivia Rosenthal, interviewée par AuteursTV, juste ci-dessous :


Olivia Rosenthal
par auteursTV

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27 septembre 2008

Adolie Day

Je transmets cette information avec plaisir... Une expo, pour les nantais, et pour les autres, une artiste à découvrir, sur son blog !!

invitado

http://adolieday.blogspot.com/

*EXPOSITION chez "INSPIRATIONS"
Rue de la Paix-Nantes du 2 au 29 Octobre
Vernissage le 2 Octobre à partir de 18h
(plus d'infos sur son blog)

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26 septembre 2008

L'amour au temps du choléra

amour_aux_temps_du_cholera_cinefr

Nous sommes à la fin du XIXe siècle à Cartagena en Colombie. Un jeune télégraphiste pauvre et poète, Florentino, tombe amoureux fou de Fermina, une jeune fille, orpheline de mère, élevée d'une main de fer par son père. Sous les amandiers d'un parc, il lui jure un amour éternel et elle promet de l'épouser. Mais le père de Fermina, furieux, sépare les jeunes amants.
Quelques années plus tard, devenue une jeune femme, elle épouse Juvenal Urbino, un jeune et riche médecin, l'homme qui a réussi à endiguer l'épidémie de choléra de la ville, et  part s'installer avec son époux à Paris. Lorsqu'ils reviennent à Cartagena plusieurs années après, Fermina a tout oublié de son premier amour et attend son premier enfant...
Florentino, lui, ne l'a pas oubliée. Devenu un riche armateur, il collectionne les liaisons féminines mais brûle toujours d'amour pour la belle Fermina...

Adapté du roman éponyme de Gabriel Garcia Marquez , ce film se regarde avec plaisir. Pourtant, ayant déjà lu le roman auparavant, j'ai eu quelques déceptions... Il m'a manqué la force du récit. La beauté de Fermina m'a semblée un peu fade pour provoquer tant d'ardeurs (le choix du casting est étrange !), et Florentino est joué sur un registre benet étonnant (l'acteur excellent, là, par contre !). Alors, si vous devez faire un choix, comme souvent, privilégiez le livre, un émouvant souvenir de lecture !

Quelques images, et la chanson du film Hay Amores, interprêtée par Shakira...


Shakira - Hay Amores [New - Official Video]

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25 septembre 2008

Page 123

bauchauJe n'avais pas encore fait ce tag qui circule depuis un moment sur les blogs...et puis me voici taguée par George Sand et moi. Alors, allons-y !

1) Citer la personne qui vous a "taggué" :
Vous trouverez l'information juste au-dessus.

2) Indiquer le règlement :
On ouvre un livre, celui qui nous tombe sous la main ou que l'on choisit, on l'ouvre à la page 123, on descend ensuite à la 5ème ligne et on recopie les 5 lignes qui suivent, puis on indique, le titre (souligné ou en italique), le nom de l'auteur, l'éditeur et l'année d'édition...

3) Choisir un livre, l'ouvrir à la page 123 :
L'Antigone d'Henry Bauchau trône sur mon bureau...étrange, non ?

4) Recopier à la 5ème ligne, les 5 lignes :
"- en moi ?
- Pas seulement, Antigone, ils le sont aussi dans la matière que tu as travaillée."
Jusqu'ici je n'ai pas pu montrer mes sculptures à Hémon, quand il vient à la fin de la journée je lui fais voir la Jocaste d'Etéocle."

5) Indiquer le titre, l'auteur, la maison d'édition, etc... :
Je vous ai déjà donné le titre et l'auteur, en voici les références complètes :

Antigone, Henry Bauchau, Actes Sud (ISBN 2 7427 1338 7 - Août 1997 (pour mon édition) - 23€ prix d'aujourd'hui)

Je ne tague personne à mon tour, ce tag ayant déjà pas mal circulé parmi vous... Juste une belle occasion de parler à nouveau de ce titre là.

Un autre passage... :
"J'ai couru ensuite en aveugle le temps de quelques foulées et Hémon ne m'a pas suivie. J'ai réussi, je suis toute seule, la triste pleureuse que personne ne comprend. Sur la route il n'y a plus que moi, il n'y a plus que rien, tandis que je marche en trébuchant dans les ruelles interminables. Que je patauge et voudrais me laisser tomber dans les flaques abandonnées par l'orage qui vient de finir, dont je n'ai même pas entendu le tumulte.
Je suis fatiguée, bien trop fatiguée, je m'arrête, une petite fille saisit mon genou et l'embrasse. Naturellement, je pleure de nouveau car c'est ce que je faisais, moi aussi, quand j'étais petite et que le genou d'Oedipe était un second visage plus accessible que l'autre. Tout a toujours été trop haut, beaucoup trop haut dans ma vie."

Bonne journée !!!

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24 septembre 2008

C'est quoi ce machin ?

le_machin"Un jour, près du grand lac, Bobo l'éléphant ramasse un drôle de machin. Bobo le tourne et le retourne et le retourne dans tous les sens. C'est sûrement un bonnet, dit Bobo...et hop, il le met sur sa tête. Oh quel beau bonnet !"

Le "machin", étrange morceau de tissu rayé, passe d'un animal à un autre, et chacun lui trouve une utilité. Il devient cape, puis jupe, puis écharpe, couverture...jusqu'à ce qu'un petit homme tout nu, qui se baignait, apparaisse et s'interroge, mais "Où est ma culotte ?".

[Des illustrations en tissus collés, colorés, de l'humour...voici un album bien adorable ! En plus, il contient des insultes à se pouffer dessus : "grosse patate", "grand cornichon", "grosse nouille", "grosse banane"... Un régal !]

ISBN / 978 2 278 05711 5 - 11.90€ - 2007

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23 septembre 2008

Fred Calleri

All_I_See_is_You_Fred_Calleri

...un artiste découvert chez Ptitlapin (merci !!). Vous pouvez voir quelques oeuvres ici. Le titre de ce tableau ? All I See is You. J'adore !!

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22 septembre 2008

Les Mains gamines, Emmanuelle Pagano

lesmainsgaminesL'épouse d'un propriétaire de domaine viticole, une femme de ménage, de vieilles femmes, une enfant...toutes ont dans le creux de leur corps des blessures, des transformations, des faiblesses (douleurs d'oreille, puberté, sénilité), qui ont lieu, qui se préparent, ou qui sont là depuis bien longtemps...depuis surtout, une certaine classe de CM2.

Difficile de parler de ce nouveau roman d'Emmanuelle Pagano sans en dévoiler l'essence, l'intrigue principale. Donc, que dire ? Et bien, que son écriture m'a prise aux tripes dès le départ et que, il faut bien l'avouer, j'aime ça. Mais attention, ces "mains gamines" ne sont pas à mettre entre toutes les mains, surtout les plus sensibles ! Car ce récit n'est ni un lieu de tendresse, ni un repère de mièvreries. Loin de là. En tant que lecteurs, nous ne sommes pas épargnés, mais peu importe, car ce n'est ni le sujet ni le but, ici ce sont les personnages qui souffrent, qui sont malmenés, qui se souviennent, se resserrent jusqu'à trouver un apaisement relatif, final, douloureux. Cela suinte de partout dans une langue âpre qui ne laisse pas en repos, et tant mieux, dirais-je... A découvrir, parmi les nombreux titres de cette rentrée littéraire !!

Un extrait...
"Je me souviens d'elle à dix ans.
J'y ai pensé, tout à l'heure, quand elle est venue me lever de la sieste. Elle avait encore sur la main l'odeur du basilic effrité la veille sur la salade de ses patrons, et tout ce que j'ai trouvé à penser, c'était à son corps de dix ans, à cause de cette odeur persistante.
Elle en rapportait toujours en classe, des odeurs de restes. Ses parents étaient des hippies, des poilus. Ils se lavaient pas tous les jours.
Elle pourtant, elle sentait pas mauvais, non, elle sentait juste des odeurs de cuisine et de jardinage. Je suppose qu'elle devait aider sa maman, puisqu'elle était l'aînée et que des petits frères et soeurs, y'en avait une floppée. Elle sentait la soupe du soir, les tartines du matin. Elle avait déjà des seins, aussi. Des seins de lait bien droits. Elle sentait le lait des petits.
Les odeurs, c'est quelque chose qui me reste très bien en mémoire."

ISBN : 978 2 84682 273 2 - 15€ - Août 2008

bouton3 Note de lecture : 4/5

Du même auteur, j'ai lu Les adolescents Troglodytes heart et Le guide automatique

Le blog d'Emmanuelle Pagano, actuellement en sommeil : http://lescorpsempeches.net/corps et pour en savoir plus (d'autres liens)...

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21 septembre 2008

Serpentin

serpentinCa commence par la fin.
Et ça ne s'arrête plus, de remonter le temps, de tout embrouiller, de me montrer ce qui ne se vit pas, ce qui n'a même jamais eu la chance d'exister, encore.

Ca commence par demain, par des mots qui se taisent, des gestes empesés, maladroits, des regards qui savent.

Ca commence par des bruits de pas, précipités, dans les escaliers, par ta fuite.
Par des journées, lourdes de soleil et d'absence.

Ca commence par rien.
Et c'est reparti, ça reprend le flambeau, de l'espoir, ce sale espoir, qui guérit les attentes, et fatigue le présent.

Ca n'a pas de saveur.
Pas plus que ce plat, refroidi, laissé là sur le bord de l'évier, et que ce téléphone qui sonne, sans fin, dans une pièce vide.

Ca commence par la fin.

Ca n'a jamais commencé.

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20 septembre 2008

Mari et femme, Régis De Sà Moreira

mari_et_femme"L'appartement se calme, ta femme fait semblant d'être dans son corps, tu fais semblant d'être dans le tien.
Ses longs cheveux et ta grosse barbe ne vous facilitent pas la tâche mais vous vous mettez exceptionnellement d'accord pour nier la réalité, oublier cette journée, décider que les choses vont revenir dans l'ordre après une bonne nuit de sommeil.

Vous vous déplacez dans l'appartement en évitant les reflets, vous vous laissez passer poliment, vous prétendez que tout va bien, qu'il n'y a aucun problème, ce qui vous change un peu de votre quotidien.

Ta femme allonge ton corps sur votre lit en compagnie du futur best-seller, tu assois le sien dans le salon pour contempler votre bibliothèque vide.

Ton chat sort de sous le canapé, te regarde de ses yeux verts à travers ceux de ta femme, s'approche de toi et s'enroule petit à petit à ses pieds.

Vous hésitez un peu au moment de vous coucher, ta femme te propose délicatement la chambre, tu insistes gentiment pour rester dans le canapé.

Tout ce que vous demandez c'est de vous rendormir et de vous réveiller normalement.
Chacun en soi et pour soi."

Le libraire a été un de mes gros coup de coeur de lecture de ces dernières années. J'avais donc très envie de découvrir ce nouvel opus de Régis De Sà Moreira ! Le moins que l'on puisse dire est que l'auteur a du talent, car tout au long du roman il évite avec maestria le piège du grotesque. Je redoutais en effet une déception que le résumé du scénario tendait à annoncer : un homme se retrouve dans le corps de sa femme et vice-versa, regardons les vivre... Nous conservons toutes et tous le souvenir de mauvais films de série B reprenant cette idée un brin loufoque.  Mais rien de tout cela, pas de loufoqueries ici, ce petit livre, qui est également un bel objet, est encore une fois une petite merveille poétique !! On croit à cette substitution, on est touché... Alors, même si ce n'est pas un énorme "coup de coeur" pour moi, laissez vous tenter, au moins par curiosité !!

bouton3 Note de lecture : 4/5

ISBN 978 2 84626 165 4 - 15 € - août 2008

Lily l'a lu avant tout le monde
Cuné s'est rêvée en homme, quelques instants seulement...
Laure a trouvé qu'il lui manquait "une je-ne-sais-quoi d'ambitieux", je suis d'accord
Pour Amanda : "C’est concis, c’est sec, ça claque et ça fait rire."

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19 septembre 2008

Into the wild

into_the_wild

"Tout juste diplômé de l'université, Christopher McCandless, 22 ans, est promis à un brillant avenir. Pourtant, tournant le dos à l'existence confortable et sans surprise qui l'attend, le jeune homme décide de prendre la route en laissant tout derrière lui.
Des champs de blé du Dakota aux flots tumultueux du Colorado, en passant par les communautés hippies de Californie, Christopher va rencontrer des personnages hauts en couleur. Chacun, à sa manière, va façonner sa vision de la vie et des autres.
Au bout de son voyage, Christopher atteindra son but ultime en s'aventurant seul dans les étendues sauvages de l'Alaska pour vivre en totale communion avec la nature." (Allociné)

J'ai donc enfin pu voir ce film, réalisé par Sean Penn, sorti en DVD courant Août, et très emprunté dans mon vidéo club.
Le scénario est inspiré d'une histoire réelle, et du livre éponyme de Jon Krakaeur, celle d'un jeune homme cultivé ayant décidé de quitter la société de consommation, une famille qu'il rejette, pour faire corps avec la nature au milieu de l'Alaska.
Les images sont magnifiques, dures, Emile Hirsch très crédible, les autres acteurs excellents. Un petit bémol cependant, j'aurais peut-être aimé ressentir plus d'empathie pour le personnage de Christopher, qui se fait appeler ironiquement Alexander Supertramp (super vagabond). Il est en effet par moments difficile de comprendre le cheminement du jeune homme et son idéal. Voici, tout de même, une histoire tragique, digne des meilleurs romans de Jack London, à ne pas rater !!

La bande-annonce...


Bande annonce Into The Wild

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