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Les lectures d'Antigone ...

Ardoise magique

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Ben oui, à mon tour, j'ai craqué !

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26 août 2008

Chaos calme, Sandro Veronesi

CHAOS_CALMENous sommes au mois d'août en Italie, Pietro Paladini, la quarantaine, vient de perdre la femme qu'il allait épouser, quelques jours plus tard, Lara.
Coïncidence troublante, au moment même où elle mourrait sous les yeux de leur fille, il tentait de sauver une autre femme - une inconnue - de la noyade, à quelque distance de là.
Entre deuil et culpabilité, il s'attend à ce qu'une souffrance insupportable vienne les submerger, lui et son enfant, après ce décès inattendu, mais rien ne se passe, tout reste dans un "calme chaos" étrange.
Le jour de la rentrée, il décide alors sur un coup de tête de rester près de l'école de Claudia, dans sa voiture, jusqu'à ce qu'elle sorte de ses cours.
Il répétera ce scénario les jours suivants, travaillant derrière son volant, créant un noyau incongru de rencontres et de conversations...

Chaos calme est un roman infiniment sympathique, qui commence dès le premier chapitre sur un tempo soutenu, suivant le récit du sauvetage périlleux d'une inconnue (remarquablement conté), qui augure le meilleur pour les pages suivantes. Et en effet, voici un roman moderne au scénario original et aux personnages attachants et complets. Pietro Paladini attire dans sa voiture une foule de personnalités hétéroclites que nous suivons avec intérêt et curiosité.
De plus, quelle idée attendrissante que de positionner un père, cadre d'entreprise, au pied d'une école de quartier !! Malheureusement, le rythme du récit, entre excitations et longues plages atones, m'a parfois déçu et laissé sur le carreau. Quelques "trouvailles" m'ont également semblées bien anecdotiques et ont gâchées mon plaisir de lecture : le long mail d'un auteur ami de Lara aux prises avec un chien noir terrifiant, et cette histoire de portable, par exemple, avec porte-canettes intégré qui s'avère être un lecteur de CD/DVD (blague très connue des internautes)... Bien entendu, ce roman est un mélange d'humour et de romanesque assez réussi mais il m'a semblé que le ramage ne s'accordait pas avec le contenu, ce qui est un peu dommage...

Un extrait...
"Je reviens à la voiture et j'appelle Annalisa, au bureau. Annalisa aujourd'hui aussi, je reste devant l'école. Pause. Annule mes rendez-vous, bascule les appels sur mon portable, viens ici m'apporter les papiers à signer car il fait un temps magnifique. Pause. Je lui donne l'adresse. A tout à l'heure. Stop. Histoire de la déstabiliser un peu ; qu'elle s'approche d'Emmanuela, la secrétaire de Piquet qui occupe le bureau voisin, derrière la demi-cloisondemi-cloison, dans cette espèce de plateau ouvert du pauvre voulu par les Australiens quand ils ont acheté notre entreprise il y a des années, et que les Français, l'année dernière ont décidé de démanteler sans être encore passés à l'acte ; qu'elle aille lui dire, à voix basse, "Paladini reste aujourd'hui aussi devant l'école de sa fille" ; qu'elle arbore ses expressions incrédules : je peux le faire, nom de nom. Je suis directeur, je ne dois pas pointer. Tant qu'on ne me licenciera pas, c'est moi qui déciderai où je travaille, et si l'on me licencie, ce sera à cause de la fusion, et pas du tout parce que j'ai passé deux journées ici."

bouton3 Note de lecture : 3.5/5
Un titre lu dans le cadre du Grand Prix des Lectrices BOOKPAGES 2009
Catégorie Romans

ISBN 978 2 246 72431 5 - 21.90 € - Avril 2008

Bellesahi l'a lu et l'a trouvé ennuyeux, Kathel "pas désagréable", Cuné a aimé.

Ce roman a été porté à l'écran par Antonello Grimaldi, avec Nanni Moretti dans le rôle de Pietro. Vous trouverez la bande annonce, en italien, ci-dessous : 

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25 août 2008

Souvenirs...

...de vacances.

                        SOUVENIR_DE_VACANCES

[Tableau de Nicole Sully - exposition Benodet (29) près de la place du marché]

24 août 2008

Les années, Annie Ernaux

LES_ANNEES"Au travers de photos et de souvenirs laissés par les évènements, les mots et les choses, Annie Ernaux donne à ressentir le passage des années, de l'après-guerre à aujourd'hui. En même temps, elle inscrit l'existence dans une forme nouvelle d'autobiographie, impersonnelle et collective." (extrait de quatrième de couverture)

heart Voici peut-être le travail d'une vie, le résultat de notes amoncelées au fil des années, la réalisation d'un projet qui semblerait gargantuesque à n'importe qui et un récit qu'Annie Ernaux nous livre ici pourtant sans faute de rythme, comme un cadeau, d'une douceur et d'une légèreté surprenante. Le "nous" devient "on", nous englobe, et le "je" est mis en retrait dans un "elle" derrière lequel on devine aisément l'auteure, dont on connaissait déjà des fragments de vie (ici et ici aussi). Des années 50 à nos jours, Annie Ernaux parle d'elle, de son histoire personnelle, de ses parents, de ses enfants, de ses amants, et du monde, un monde vu par le petit bout de la lorgnette, mais un monde réel dans lequel nous avons vécu nous aussi. On se dit sans cesse, au fil de notre lecture "Ah oui c'est vrai", et on se surprend à sourire de nos paroles, à se souvenir des objets à présent délaissés du quotidien, à adhérer (ou pas) aux réflexions de la romancière sur les évènements de l'actualité. Un exercice de style magistral, un défi relevé avec talent et un moment de lecture dont j'aimerais goûter la saveur plus souvent !!!

"Elle voudrait réunir ces multiples images d'elle, séparées, désacordées, par le fil d'un récit, celui de son existence, depuis sa naissance pendant la Seconde Guerre mondiale jusqu'à aujourd'hui. Une existence singulière donc mais fondue aussi dans le mouvement d'une génération."

"La forme de son livre ne peut donc surgir que d'une immersion dans les images de sa mémoire pour détailler les signes spécifiques de l'époque, l'année, plus ou moins certaine, dans laquelle elles se situent - les raccorder de proche en proche à d'autres, s'efforcer de réentendre les paroles des gens, les commentaires sur les évènements et les objets, prélevés dans la masse des discours flottants, cette rumeur qui apporte sans relâche les formulations incessantes de ce que nous sommes et devons être, penser, croire, craindre, espérer. Ce que ce monde a imprimé en elle et ses contemporains, elle s'en servira pour reconstituer un temps commun, celui qui a glissé d'il y a si longtemps à aujourd'hui - pour, en retrouvant la mémoire de la mémoire collective dans une mémoire individuelle, rendre la dimension vécue de l'Histoire."

bouton3 Note de lecture : 5/5

ISBN 978 2 07 077922 2 - 17€ - Mars 2008

Une lecture intéressante chez Le blog des livres, celle de Cathulu

L'article de C Sauvage pour LivresHebdo

Et un grand merci à ma perspicace prêteuse !!

23 août 2008

F comme...

...Faulkner
et cette rencontre, forcément inoubliable, avec Le bruit et la fureur.

                       

Juste un extrait...
"C'est ici que, ce matin, j'avais vu la rivière pour la dernière fois. Ici, à peu près. J'avais la sensation que l'eau était la-bas, au-delà du crépuscule, et que je la sentais. Quand il fleurissait au printemps et qu'il pleuvait l'odeur était partout en temps ordinaire on le remarquait moins mais dès qu'il pleuvait l'odeur s'infiltrait dans toute la maison soit qu'il plût davantage à la tombée du jour soit qu'il y eût quelque chose dans la lumière même mais à cette heure là l'odeur était toujours plus forte si bien que je pensais étendu dans mon lit ça ne cessera donc pas ça ne cessera donc pas. Le courant d'air de la porte sentait l'eau, un souffle humide, continu. Parfois je me faisais dormir en répétant indéfiniment cette phrase et après que le chèvrefeuille y fut intimement mêlé le tout sympbolisa pour moi la nuit et la nervosité il me semblait être étendu ni endormi ni éveillé les regards plongés dans un long corridor où dans le clair-obscur gris toutes les choses stables devenaient paradoxalement imprécises tout ce que j'avais fait n'était plus que des ombres tout ce que j'avais senti souffert affectait des formes étranges et perverses moqueuses sans rapports inhérentes elles-mêmes à ce refus de significations qu'elles eussent dû affirmer pensant que j'étais n'étais pas qui n'était pas n'était pas qui."

Je possède chez moi une très ancienne version poche datée de 1969 dont je vous épargne ici la couverture voyante.

lettre_f Toujours à la poursuite de mon abécédaire admiratif, je vous pose encore une fois cette question essentielle : et vous, à quel auteur pensez-vous ? Les réponses en dessous, en images et en commentaires. Merci et bon samedi !!!

(un article de Sylire en cliquant sur la dernière photo)
 

...

23 août 2008

Notre Bretagne

collage65

...et quelques photographies ajoutées dans mon album photo !!

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22 août 2008

Je Tu

rivi_re

Je te l’ai dit pour le parfum de la pluie.

Pour la douceur de l’herbe sur mes orteils.

Pour le vent dans les arbres.

Pour le calme de l’endroit.

Je te l’ai dit pour la paix.

Pour cette eau qui s’arrête,

Se rejoint et s’écoule.

Pour la rivière.

Je t’ai donné mes secrets.

Je t’ai donné plus que tu me demandais.

Je te l’ai dit pour l’enfance.

Pour les colères.

Pour mes doutes.

Tu m’as répondu par ton silence.

Je me mets à nue.

Et toi, tu te tais.

Pourtant, je le sais,

Malgré la fuite de tes regards,

Au fond,

Tu m’écoutes.

21 août 2008

Ils sortent lundi en librairie

johnnyJohnny par Catherine Soullard - ISBN 978 2 268 06619 6 - 13 €

Un conseil ? Plongez vous dans Johnny Guitar, le western de Nicholas Ray (1954), puis entrez dans ce roman baigné des personnages du film. Vous goûterez ainsi plus complètement la belle écriture de Catherine Soullard qui nous raconte, par le biais de figures universelles, une histoire d'amour de jeunesse, perdue puis retrouvée, de son enfance et de sa mère. Ecrit comme une balade, un peu triste, ce récit dresse avant tout un portrait de femme, ayant peut-être les traits de Vienna, devenue dure et adulte, hantée par le souvenir d'une silhouette d'homme.

Un extrait...
"là où tu es parti, comment est-il le ciel, y a-t-il du vent aussi, est-ce qu'il souffle plus fort qu'au camp de la Gineste, est-ce que tu m'as aimée ou as-tu fait semblant et en ai-je été dupe, savais-tu que tu ne resterais pas, le savais-tu déjà au début de l'été, qu'étais-je vraiment pour toi, comment fais-tu sans moi, ai-je rêvé tout cela, ai-je tout inventé, cet amour, mon amour et cette vie à deux, je t'attends, je te hais et je t'aime, je te guette, je te cherche, je n'ai que toi en tête et je m'en veux de ça, je m'applique, je m'active, je fais semblant aussi, j'adopte des attitudes et ça marche parfois et je suis convaincue, je travaille tout le jour et j'ai de grands projets, oui je veux oublier, c'est ce que je proclame, ce que j'essaie de croire, je fais de gros efforts, rien n'est plus difficile que de cesser d'aimer, l'amour a la vie dure, et je rêve à ce jour où tu ne seras ni Claude, ni Johnny, où j'entendrai ces noms sans être blessée, où tu auras perdu ce pouvoir monstrueux que je t'ai laissé prendre, où tu pourras tout faire, où je ne souffrirai plus et plus jamais par toi, je n'aspire qu'à ça, je serai libre enfin, je n'étoufferai plus, tu m'as donné les clés, t'en es-tu rendu compte, je suis ce que je suis, c'est toi qui m'as armée."

Quelques images du film en chanson...

bouton3 Note de lecture : 3/5

Un grand merci à Mélanie Fouqué pour l'envoi !! La fiche éditeur

la_fausse_veuve

La fausse veuve par Florence Ben Sadoum
ISBN 978 2 20726073 9 - 13 €

Comment l'amour survit-il à l'absence ? Une femme, dix ans après le drame, raconte comment elle a aimé un homme, l'a accompagné pendant son coma, à l'hôpital après un grave accident cérébral, comment ils se sont parlés entre battements de paupières et frôlements. Elle est celle qu'il a choisi, quelques semaines avant l'accident, pour qui il a quitté femme et enfants. Pourtant, au seuil de la mort elle n'est plus rien face à celle, légitime, qui reste la "seule et unique" veuve de l'homme dont elle connaît si intensément chaque creux de peau.

Ce roman est une belle surprise, malgré le pathos évident du thème. La narratrice conte avec beaucoup de délicatesse, de force et de pudeur cet amour inachevé qui s'accroche et se perd dans la maladie puis la mort mais ne meurt jamais réellement dans les souvenirs. Entre religion, vie sociale, passé et présent, Florence Ben Sadoum nous raconte ici l'histoire d'une femme d'aujourd'hui, ni plus forte ni meilleure qu'une autre, mais seule et digne face au deuil et à la douleur.

Un extrait...
"C'est quoi le coma ? Je l'ai appris au cinéma. Un corps nu et immobile envahi de tuyaux reliés à des machines. Autour, plein de gens qui s'affairent dans un calme qui rassure. Un décrochage, une parenthèse. Koma, c'est une virgule en allemand, une virgule dans le temps de vie des autres et dans la vôtre surtout. Vous êtes soudain là sans être là. Le temps se dilate étrangement autour de ce corps qui monte et qui descend, qui respire presque tout seul. Il s'installe, s'étire et se partage. Le temps avec toi est minuté par l'équipe soignante qui n'octroie qu'une heure par jour à deux personnes dans ton blox. Comme un cheval. Et encore deux personnes récurées au savon bactéricide qui doivent enfiler une blouse, un bonnet et des chaussons bleus en papier tissé. Avec cette tenue ridicule, on ressemble plutôt à des spermatozoïdes sortis d'un film de Woody Allen."

bouton3 Note de lecture : 3/5

Un grand merci, pour ce livre, à Violaine et au site Chez-les-filles.com

D'autres blogueuses se sont penchées avec plus ou moins de bonheur sur ce titre : Lily, Loutarwen, Cathulu, Bluegrey...

20 août 2008

De retour...

...parmi vous !!!

Mariage en pleine campagne, vacances en famille au bord de la mer, et voici déjà la rentrée qui se profile, bien vite.

Alors, ne pas oublier pas les fondamentaux, garder en mémoire les heures différentes, loin du quotidien, des habitudes. Ne pas oublier pas de rester soi-même, encore un peu, le nez au vent...

elle2009

Dans les semaines qui suivent (à partir du 26 août, pour être exacte), vous trouverez ici mes lectures pour le "Grand Prix des lectrices Elle 2009". J'ai en effet appris avec plaisir au printemps que j'avais été sélectionnée pour faire partie du Jury, quelle chance !! J'ai préféré attendre la date limite d'envoi des commentaires avant de vous donner mon avis sur les titres lus, d'où la rareté de mes billets en juillet. Il est en fait assez étrange de lire autant de livres non choisis, de qualités inégales, avec des thèmes si différents, qui ne m'intéressent pas forcément d'odinaire... Enfin, se faire bousculer a du bon. Mais justement dans cette première sélection reçue fin juin, il y a du bon et du moins bon. Vous verrez...

Et puis, vous trouverez encore la déclinaison de l'abécédaire d'admiration commencé au début des vacances d'été, peu de textes malheureusement (serais-je en panne d'écriture ?) et mes bricoles ordinaires (poèmes, citations, musique, DVD, etc...), si cela vous convient... ?!

Ouf ! Je suis heureuse d'être partie, mais heureuse d'être revenue aussi !!!

2 août 2008

Pause vacances

Et oui, voilà, c'est mon tour, enfin !

Le mariage d'une amie, quelques jours en Bretagne, et hop je serai de retour dans une quinzaine, avec plein de lectures, peut-être quelques textes, et de l'énergie à revendre.

En attendant, je vous laisse en musique avec une bien jolie chanteuse.
(si vous souhaitez l'écouter, cliquez sur l'image !! Pas de lecteur exportable pour ce titre ?! Exclusivité oblige. Et non, ce n'est pas "Love song")

Prenez soin de vous et à très bientôt !!

1 août 2008

My Way, Ji Di

myway"Suivez le bonhomme au chapeau...
...dans ses voyages incertains.
Où va-t-il ? Il ne le sait pas vraiment lui-même. Mais chaque endroit qu'il traverse lui donne l'occasion de rencontrer des personnages différents, chacun à la recherche du bonheur, de l'amour ou tout simplement de lui-même."

J'ai aimé cette couverture, j'ai feuilleté quelques pages et hop j'ai embarqué ce livre hors de ma bibliothèque moi qui y étais entrée avec la ferme intention de n'en sortir que les mains vides. Raté. Heureusement, cette délicieuse BD se lit très vite !!

Il s'agit en fait d'un recueil d'histoires, dessinées ou simplement écrites, inventées par une toute jeune artiste chinoise, nommée JI DI sur le net, mais se prénommant en réalité ZU Ya Le. Un album qui oscille entre poésie et BD.

J'ai beaucoup apprécié les dessins de ce premier volet, le thème de la quête, l'aspect évanescent, coloré et original de la mise en page. J'ai trouvé l'ensemble des textes un peu naïf, idéal pour les jeunes filles en fleur, mais voici sans doute une illustratrice à suivre... (quelques images du tome 2)

ISBN 978 2 940380-46-6 - 12€50 - 2007 - Le blog éditeur

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  • "Tu vois, moi, j'ai des passions, les livres, ça me sauve... J'ai traversé mes temps morts avec des gens qui ont oeuvré pour ça, ceux qui ont écrit... J'ai le livre en main et c'est du carburant pour ma vie à moi..." Jeanne Benameur
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