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Les lectures d'Antigone ...

Ardoise magique

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Ben oui, à mon tour, j'ai craqué !

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10 mai 2008

Deux vies plus une

deux_vies_plus_une_imagesfilmEmmanuelle Devos incarne dans "Deux vies plus une" une femme encore jeune, institutrice, mariée et mère d'une grande fille adolescente. Elle étouffe entre les siens et sa mère, très possessive, qui l'appelle sans cesse au téléphone. Et puis, il y a les déjeuners familiaux, les obligations, son métier qui ne la passionne plus, ce sentiment de ne jamais pouvoir être tranquille, seule, même un moment, pour pouvoir écrire ou rêver. Elle note depuis toujours des petites choses insignifiantes, des histoires, dans des carnets ; elle décide un beau jour de s'acheter un  ordinateur, et de les mettre au propre. Sa rencontre avec un jeune éditeur et une auteure qu'elle admire l'encourage à changer de vie...

Voici un DVD, choisi bien au hasard, sans doute un peu pour Emmanuelle Devos, dont j'apprécie souvent la présence... Et bien, je n'ai pas été déçue car voici un film qui parle de nous, enfin de moi, en bref je crois que vous allez vous y retrouver également... Il s'agit donc de l'histoire d'une jeune femme, enfermée dans une vie d'habitude, qui décide un beau jour de penser un peu plus à elle-même, et qui passe tout à coup beaucoup de temps sur son ordinateur à tapoter, devant un mari (Darmon étonnament excellent) bien éberlué par sa transformation et sa soudaine confiance en elle !! Beaucoup de scènes sont très drôles et tendres, presque cultes (j'adore particulièrement la scène de la découverte de l'objet ordinateur - comment ça marche ce truc là ? On appuie sur un bouton et rien ne se passe. ) !!! Un film à voir ! Vous allez aimer ! Une véritable belle surprise.

cinéma image_imagesphoto.jpg Pour voir une bande-annonce, cliquez ici.

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9 mai 2008

Un petit morceau de fiction...

bookosierT’étreindre plus que tu ne le voudrais - mais seulement en surface – être maligne, éviter le faux-pas qui te rendrait méfiant, réussir à t’embrasser sur les deux joues, bruyamment, esquiver cette main que tu me tends, te rétorquer que nous nous connaissons déjà, depuis tant de temps, que ce serait dommage. Faire semblant.

Apercevoir le sourire réjoui de nos fils sur nos têtes qui se rejoignent, brièvement.

De mon cœur qui bat, de mes doutes, de mes vains espoirs, tu ne sauras rien.

Je me le suis jurée hier au soir. Les choses resteront ainsi, bancales. Tu accompagneras Jules chez moi, ils joueront ensemble. Toi debout sur le seuil de ma maison, tu seras là pour quelques secondes, pour une conversation impersonnelle. Le souvenir de la chaleur de tes joues sur ma peau. Mon regard profitera de ces quelques moments, tendus sur ton départ, pour capter tes yeux, en garder l’empreinte.

Profiter de ta présence, malgré toi, à ton insu. Avoir depuis longtemps maintenant dépassé la honte de cela, de ces émotions que je grappille.

N’être plus qu’attente.

Je referme la porte, doucement, sur ton ombre qui se perd dans le tournant de l’allée. Tu reviendras, tout à l’heure. Je goûte avec délice le plaisir de cette répétition, toi et moi face à face, deux fois dans la même journée.

Pour alibi, une rencontre d’enfants.

Tom et Jules s’amusent bruyamment dans la chambre du fond, leurs rires me parviennent, éclats de peinture colorés qui réchauffent soudain notre maison, bien souvent silencieuse. Ils ont renversé des caisses de jeux, en un sourd grondement profond, écho de tonnerre d’amusements à venir.

Les voitures et Lego ont certainement glissé jusque sous les meubles.

J’imagine facilement le ruissellement des petites pièces, feu d’artifice fracassant, interrompu par des plinthes, couleur terre.

Ce soir, plus tard, j’aiderai Tom à  récupérer les plus récalcitrantes, celles coincées sous la grande armoire aux pieds épais. La joue contre le parquet, le rire au ventre.
Tu seras venu, chez moi, je serai heureuse, soulagée, d’avoir réussi cela, simplement, ta présence.

Depuis le temps que je t’espère.

8 mai 2008

TS, Fabrice Vigne

tsLe jeune héros de TS, Luc, se trouve contraint à l'écriture par le psychologue qu'on lui a désigné, suite à sa TS justement, comprenez "Tentative de Suicide".

"Monsieur Bernardini me dit que ce serait bien si j'écrivais l'histoire, que ça "m'aiderait"."

Alors, se déroulent devant nous, dans un journal improvisé, les préoccupations d'un jeune garçon de troisième, les groupes, les cours, les copains, les différences, l'isolement.
Et ces parents qui ne s'aiment plus, engoncés dans leur appartement et dans leurs disputes. L'adolescent est toujours habillé de noir. Son objet fétiche : un dictionnaire qui date de 1940. Il puise dedans des mots, aux hasard, des mots qui l'aident à écrire, et qui donnent étrangement un sens à sa vie... A la fin du livre, l'écriture est devenue un plaisir !

Mon avis...
C'est la première fois que je lis un roman aussi bien illustré par sa couverture, pourtant d'apparence bien énigmatique. Et ce serait faux de croire que l'on va seulement nous raconter une histoire de T-shirt !! Et pourtant...
J'ai pris beaucoup de plaisir à lire le récit riche et touffu de cet écrivain, qui part dans tous les sens et qui n'est pas complètement un roman pour adultes, au vu du ton, et sans doute pas vraiment un livre pour adolescents non plus, au vu de la collection dans laquelle il s'inscrit. Pourtant, il ne parle vraiment que d'eux, et plutôt bien, il me semble.

En tous les cas, il est certain que je lirai avec plaisir un autre titre de M Vigne. Merci Sylire pour cette découverte !!

Un extrait (suite à un état des lieux des diverses bandes qui sévissent dans son collège) : "[...]certes je dois les détester un petit peu tous les bavards et les rhéteurs, les chefs de bande et les spécialistes tous sujets, mais aussi je les jalouse et même je les admire. Ca alors, c'est bien la première fois que je l'avoue, avant de l'écrire à l'instant dans ce cahier je l'aurais même nié jusqu'en enfer, pourtant c'est vrai, j'ai un peu d'admiration pour les acrobates de la conversation, les meneurs de débats, ceux qui ont toujours raison, ceux qui concluent. Ceux qu'on écoute, je les écoute aussi. Je ne suis pas dupe pour autant, je ne crois pas un mot de ce qu'ils peuvent dégoiser, mais enfin ils m'épatent, c'est un fait."

bouton3 Note de lecture : 3.5/5

7 mai 2008

Des livres pour...couver un oeuf, naviguer avec des crocodiles et se moquer des loups

bonjourUne oie trouve un oeuf. "Tiens, un gros oeuf. Qu'y a-t-il à l'intérieur ?" Elle le cajole, le réchauffe, appelle ses copines, lui prépare un spectacle, le bouscule.
Et "Si on essayait la grosse caisse ? Aaaah ! Ca y est ! Ca y est ! Enfin ça se fendille ! Que va-t-il en sortir ?"...

[...et c'est là que cet album, outre d'être très beau, est original, car c'était nous, lecteur, qui étions dans cet oeuf, voilà donc pourquoi il était si gros !!]

"Cric... crac... crac !" Il fait sombre.

"Bonjour !" nous dit l'oie à travers la fente de notre coquille !!

Bonjour !, Nozomi Ishikawa

"joli_bateauMon joli bateau navigue sur la rivière. Oh un gros crocodile !"
Dans l'imagination de notre petit matelot improvisé (un carton tient lieu d'embarcation), les crocodiles ne sont pas dangereux, il sont simplement un peu maladroits, font chavirer les navires et risquent de se noyer.

[Encore un petit livre que "petit dernier", bientôt 3 ans, a très vite adopté !!]

Joli bateau, Hirotaka Nakagawa/100%Orange

CRIM0011

"C'est l'histoire d'1 loup affamé." qui attrappe 2 lapins bien malins. "Dommage, disent les lapins, à 3 on aurait pu faire une fête plutôt qu'un repas !"...

[Tout en énumérant les chiffres, jusqu'à 10, cette histoire permet de s'offrir une bonne tranche de rigolade, idéale pour apaiser les peurs enfantines du loup. Et je suis pour ma part très fan du graphisme.]

Le repas, Corinne Chalmeau

6 mai 2008

Paul Eluard

OMBREA haute voix
L'amour agile se leva
Avec de si brillants éclats
Que dans son grenier le cerveau
Eut peur de tout avouer.

A haute voix
Tous les corbeaux du sang couvrirent
La mémoire d'autres naissances
Puis renversés dans la lumière
L'avenir roué de baisers.

Injustice impossible un seul être est au monde
L'amour choisit l'amour sans changer de visage.

Extrait de L'amour la poésie

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5 mai 2008

La mémoire des murs, Tatiana de Rosnay

LA_MEMOIRE_DES_MURS

Fraîchement divorcée, Pascaline, informaticienne de quarante ans, vient de trouver l'appartement de ses rêves. A peine installée, elle apprend que ces murs ont été témoins d'un crime. Lentement, par touches infimes, ce drame fait surgir en elle une ancienne douleur, une fragilité restée longtemps enfouie. Pour en finir avec son passé, elle se lance alors sur les traces d'un tueur en série. Une quête obsessionnelle qui ravive ses blessures et l'amène à la lisière de la folie. (Extrait de la quatrième de couverture)

Alors que Pascaline s'installe dans son nouvel appartement, on espère, avec elle, que tout va s'arranger - ainsi qu'elle le souhaite - qu'elle va se remettre de son divorce, enfin penser à elle, vivre un tournant heureux de sa vie. Mais les nausées la prennent dès qu'elle monte les marches qui mènent à son logement. Les insomnies l'empêchent de dormir. Quelque chose ne tourne pas rond dans ce lieu qu'elle a pourtant choisi, malgré les meubles neufs et l'envie de changement.
L'agent immobilier avait omis de lui dire que dans sa chambre, un crime avait été commis.
Il est étonnant alors, et terrifiant, de suivre les pérégrinations de Pascaline dans un Paris, quadrillé autrefois par un sérial killer. L'héroïne du roman s'attache en effet, sans raisons, au souvenir des victimes du meurtrier, et tente d'oublier Frédéric, son ex-mari, et tout ce qu'ils n'ont pas réussi à vivre, ensemble ...
J'ai frémi avec Pascaline, et j'ai eu envie d'arrêter le fil de sa folie... Vous ne refermerez pas ce roman avec sérénité, je vous le prédis !

Extrait (début du roman): "L'appartement correspondait exactement à ce que je cherchais. Quarante-huit mètres carrés, quatrième étage, chambre sur cour, salon sur rue. Pierre de taille, lumière, calme. Quartier vivant, bien desservi par le métro, marché le samedi. Le loyer n'était pas donné, mais ça n'avait pas d'importance. J'aimais cet endroit. Je l'ai aimé tout de suite."

Ce roman de Tatiana de Rosnay, La Mémoire des murs, roman déjà publié chez Plon en 2003, réédité aujourd'hui aux éditions Héloïse d'Ormesson, sort demain, 6 mai, en librairie. Je la remercie ici de me l'avoir gentiment fait parvenir en avant-première. Quel plaisir !!
D'après l'auteure, ce récit a ouvert "la porte à Sarah Starzynski et Julia Jarmond, (les) héroïnes de Elle s'appelait Sarah" (La préface du roman sur son blog), qui sort également, et simultanément, demain en version poche. A ne pas râter pour celles et ceux qui ne l'auraient pas encore lu !

La lecture de Sylvie

Et la lecture de Anne, dans une ancienne édition.

Si vous souhaitez lire ma fiche sur Elle s'appelait Sarah heart .Tatiana présente ce titre chez Auteur TV

Elle s'appelait Sarah

4 mai 2008

Morcheeba, Enjoy the Ride

En ce moment, dans la voiture, le matin, j'écoute ça...

...et ça me fait planer un peu. Pas vous ?

Bon dimanche à tous et à toutes !!

3 mai 2008

Couleurs

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3 mai 2008

Des gourmandises sur l'étagère, Françoise Moreau

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Un jeudi de pluie, Marie-Gabrielle et sa fille, Berthe, sont ensemble dans la cuisine. Elles préparent des moules, "le beurre grésille avec l'oignon, le thym et le laurier dans la marmitte chauffée à vif. Marie-Gabrielle y jette les moules. Les coques résistent, gémissent, s'ouvrent dans un spasme. Leur chair jaune est nue. Et le cri de la moule sous la brûlure déchire les tympans de Berthe. Elle se bouche les oreilles à deux mains. Elle hurle pour ne plus entendre. Un cri assourdissant, impuissant. Une crise nerveuse impossible à calmer." Berthe, alors, refuse de s'alimenter, devient maigre, aussi maigre que ses parents deviennent gros et gourmets...

heart J'ai été prise par surprise par ce court roman - presque une nouvelle - qui parle du plaisir et du refus de manger. Car en effet, malgré un style que j'ai trouvé trop riche à mon goût au tout début - garni d'adjectifs - je me suis laissée prendre par l'affection maladroite de ce couple, incapables d'enrayer la maigreur de leur fille et son dégoût, impuissants aussi devant son départ. La constance de leur amour fera des miracles, et je vous dirais que tout cela est beau, vraiment beau, et que ce serait dommage de ne pas goûter à ces mots là... vraiment dommage !

Un petit extrait : "C'est là que la fille sur la couverture de Tendance lui décroche le coeur. Une créature de fil de fer. Une forme évanescente à peine épaissie de tissu léger et gris. Les longues jambes nues repliées sous le menton. Cheveux en broussaille. Teint cadavre, blanc vampire. Bouche peinte en noir comme les ongles. Comme les yeux élargis, agrandis de cernes mauves. La mode en habit de parade sur la couverture de Tendance... Dix numéros sur le présentoir du marchand de journaux : Berthe Berthe Berthe Berthe Berthe Berthe Berthe Berthe Berthe Berthe."

Merci Anne pour cette bien jolie découverte !

La lecture de Bel Gazou, de Florinette, de Gawou, d'Anne, de Goelen, ...

bouton3 Note de lecture : 5/5 (parce que j'y pense encore !!)

2 mai 2008

Je vous avais déjà parlé...

...de cela, dont j'étais plutôt fière !

MUZEEt bien, si vous lisez cela vous verrez que j'ai de quoi l'être encore un peu plus.

Manon m'a laissé un petit message via ce blog pour me dire qu'elle avait lu ma mini-nouvelle dans ce numéro de Muze ci-contre, et qu'elle en avait parlé sur son blog.

Je suis plutôt flattée d'avoir été ainsi repérée par une lectrice !

Merci Manon !
Profitez en pour faire un petit tour chez elle !

C'est par ici : http://moonsun.centerblog.net/

La page de Muze : http://profile.myspace.com/magazinemuze

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Les lectures d'Antigone ...
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  • "Tu vois, moi, j'ai des passions, les livres, ça me sauve... J'ai traversé mes temps morts avec des gens qui ont oeuvré pour ça, ceux qui ont écrit... J'ai le livre en main et c'est du carburant pour ma vie à moi..." Jeanne Benameur
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