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Les lectures d'Antigone ...

Ardoise magique

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Ben oui, à mon tour, j'ai craqué !

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2 avril 2008

Lise Benincà

"benincalise9747Il y a des lieux dont on ne se défait pas. Il y a des évènements indissociables du lieu où ils se sont produits. Il y a des lieux qui font resurgir des souvenirs et des souvenirs qui font resurgir des lieux. Il y a des maisons, des chambres, des escaliers qui me reviennent en rêve. Il y a des rêves qui se déroulent toujours dans le même lieu. Il y a des lieux dont je ne me souviens qu'en rêvant. Il y a des lieux que j'ai seulement rêvés."

Extrait de la postface de son premier roman Balayer, fermer, partir dont j'ai déjà parlé ici.

Lise Bénincà a eu la gentillesse de me laisser un petit message sur mon article, vous le retrouverez dans les commentaires.

balayer_fermer_partir


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1 avril 2008

Paul Eluard

merbateauxLa courbe de tes yeux fait le tour de mon coeur,
Un rond de danse et de douceur,
Auréole du temps, berceau nocturne et sûr,
Et si je ne sais plus tout ce que j'ai vécu
C'est que tes yeux ne m'ont pas toujours vu.

Feuilles de jour et mousse de rosée,
Roseaux du vent, sourires parfumés,
Ailes couvrant le monde de lumière,
Bateaux chargés du ciel et de la mer,
Chasseurs des bruits et sources des couleurs,

Parfums éclos d'une couvée d'aurores
Qui gît toujours sur la paille des astres,
Comme le jour dépend de l'innocence
Le monde entier dépend de tes yeux purs
Et tout mon sang coule dans leurs regards.

Extrait de Capitale de la douleur

31 mars 2008

Privée, Véronique Olmi

                                     "olmiA bonne école !" : vivre à travers les yeux d'une enfant la tension d'une salle de classe... "Privée" : retrouver sa grand-mère, perdue dans l'enfer d'une chambre commune d'hôpital... "Paris-prestige" : le métro dans sa crudité quotidienne... "Cernée" : les états-d'âme d'une actrice en mal de rôles... etc...

Je découvre Véronique Olmi avec ce recueil de nouvelles, et je pense qu'on ne peut être qu'étonné par sa vision sans concessions des êtres. Cela donne à son écriture - de qualité - et à ces courtes nouvelles une force surprenante. Chaque récit est un petit coup de poing contre les certitudes et contre le bien-penser. Nous accompagnons donc ses personnages dans leurs cris, leurs douleurs et leurs dégoûts. Voici donc une lecture qui loin d'être apaisante, ne laisse pas indifférente !

Un extrait de "A tout jamais"...

"Ce soir là, Pierre était devenu un assassin et il le hurla dans la lumière des phares, dans l'ambulance, dans sa chambre d'hôpital, il le hurla toute sa vie mais son cri n'expulsa jamais sa douleur, elle demeura en lui comme un court-circuit, tout son corps brûlé par ce cri : "Assassin". Et Pierre était devenu ce cri, ce cri était devenu sa bouche, une bouche démesurée qu'aucune main jamais ne pourrait baîllonner.
S'il avait été une larme il aurait coulé et se serait écrasé sur le parquet, mais il était un cri et ce cri tendait son être comme un arc, c'était un cri infini qui jamais ne se déviderait, comme un supplice envoyé par les dieux."

bouton3Note de lecture : 4/5

30 mars 2008

Prix Biblioblog 2008...

...c'est parti !

(Pour plus d'informations, et participer, cliquer sur le logo ci-dessous)

Prix Biblioblog
Recommandé par des Influenceurs

30 mars 2008

Un nuage d'écritures...

...à explorer,

Plum' Youlia Guelum

Co Erranteles_mots  Flaneuse Lali

Caro Carito  Gballand

Kloelle   Lilou Wictoria

en ce dimanche tranquille.

Je me remets d'un gros rhume/fatigue/pas la pêche ! Sniff !!
Tout ira mieux demain...

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29 mars 2008

Ceux qui restent

ceux_qui_restent_Affiche_1_Bertrand et Lorraine se croisent dans un couloir d'hôpital, se retrouvent à la cafétaria près du marchand de journaux, sympathisent, s'entraident. Ils sont "ceux qui restent", ceux qui ne sont pas malades. Bertrand vient tous les jours depuis cinq ans voir sa femme, atteinte d'un cancer du sein, Lorraine, elle, est nouvelle dans ce lieu dans lequel elle ne se sent pas à l'aise, trop pétillante peut-être, trop légère, son ami est hospitalisé pour un cancer du colon. Ils prennent l'habitude de s'attendre - Lorraine accompagne Bertrand en voiture jusqu'à son RER - ils prennent l'habitude d'être ensemble, entre culpabilité et attirance...

Mon avis...
D'une manière sobre et émouvante, sans en faire de trop, ce film nous parle de ceux qui restent, de ceux qui arpentent les couloirs, viennent à heure fixe, connaissent par coeur les mécanismes de ce microcosme qu'est un hôpital, de ceux qui restent en dehors, continuent de vivre, parce qu'il le faut bien. Nous ne pénétrons jamais dans les chambres, nous ne voyons pas les malades, leur présence est symbolisée par une porte numérotée, derrière laquelle on ne fait que deviner une présence. J'ai beaucoup aimé ce film, doux, triste et gai malgré tout, d'une écriture presque littéraire. A voir !

La bande-annonce :

ceux qui restent bande annonce

Une très belle critique ici et un très beau site à visiter par la même occasion !!

28 mars 2008

Impact

impactJe lui ai dit de se taire. Il ne m’a pas écoutée. Il continuait de suivre le rythme de ses phrases, le souffle de son agressivité, sa parole balbutiante, emplie de reproches.

Il avait encore trop bu, son haleine empestait. Les mouvements de ses mains avaient perdu leur grâce sobre. Son regard était loin, perdu pour moi, au moins pour le reste de la journée.

Les cadavres des bouteilles vides, privées de leur substance, gisaient par terre, sur le carrelage froid de la cuisine. Elle attendaient là, prêtes à être recyclées.

Malgré le désordre manifeste de notre vie, les choses continuaient de vivre la leur, sagement. Les bouteilles partaient au recyclage, les papiers étaient rangés, les factures payées.

Je lui ai dit de se taire, une seconde fois, pour entendre dans ma voix cette force que je ne connaissais pas, nouvelle, qui me grisait et me troublait.

Je me tenais en retrait, appuyée légèrement contre le chambranle de la porte vitrée, le regard rivé sur les bocaux transparents, posés négligemment sur le rebord de la fenêtre. « Il faudra que je les lave », me dis-je, laissant ma pensée divaguer, s’extraire de la scène un moment, rêver d’une maison propre, belle, où j’aurais le temps de donner aux objets leur place, et à ses habitants une vie sur laquelle se reposer.

Je lui ai dit de se taire, une dernière fois, pour essayer encore, sans succès.

Il ne m’entendait plus.

Alors, j’ai laissé mon esprit libre d’imaginer ce qu’il souhaitait.

J’ai senti mes doigts agripper un bocal, mes yeux admirer la lumière se reflétant sur le verre, l’habillant d’une parure de fête, brillante et aveuglante.

Je me suis regardée, dans mon rêve, lancer cet objet contre le carrelage, à côté de l’évier, attendre le fracas de l’impact et le ruissellement des morceaux sur le sol.

Puis, comme une délivrance, son étonnement et son silence.

.

.

.

(Paroles Plurielles)

27 mars 2008

Duffy, Mercy

Ah, ce que j'aime cette musique là !!

La voix est belle...mais cette blondeur, ce look, cette allure, presque étrange sur cette chanson, non ?

26 mars 2008

La petite poule qui voulait voir la mer

de Christian Jolibois et Christian Heinrich

petite_poule"Pondre, toujours pondre ! Il n'y a pas que ça dans la vie ! Moi, je veux voir la mer !" s'écrie Carméla, la petite poule blanche. Son père, le coq, n'a jamais rien entendu d'aussi fou. "File au nid", ordonne-t-il à la poulettte. Mais Carméla n'arrive pas à s'endormir..."(quatrième de couverture)

Voici un album poche que l'on a offert à ma grande fille de 6 ans, et que je me suis régalée à lire à mes deux enfants.
Forcément, j'ai adoré le caractère de cette petite poule rebelle qui décide de vivre sa vie telle qu'elle l'entend. Carméla refuse de pondre, elle veut voir du pays, ou plus exactement la mer... Elle rencontre Christophe Colomb, découvre le nouveau monde,  tombe sur un groupe de poules rouges et trouve l'amour !! Ouah !

Un petit album plein d'humour, joliment illustré, qui ouvre des horizons insoupçonnés aux jeunes lecteurs...

Une Interview de Christian Jolibois, l'auteur... (il a l'air d'avoir bien froid !!)


Interview de Christian Jolibois Sauve qui poule
par confidentielles

Et pour en savoir plus sur Christian Heinrich, l'illustrateur, c'est par ici.

25 mars 2008

Page 94...

...du numéro d'avril de MuzeMUZE, il y a ça :

(petit texte déjà publié sur ce blog)

Point presse

Mon regard.
Planté dans le sien.
Ses yeux qui s’affolent.
Notre conversation, anodine.
Gestes du quotidien.

Elle vient, presque tous les jours, parfois seule, parfois accompagnée de ses deux enfants. Elle achète le journal. J’aime faire tinter les pièces de sa monnaie dans sa main tendue, contempler son visage paisible. J’aime la retenir, pour quelques mots, à peine une conversation. Je déteste quand un fâcheux m’empêche de la servir, quand un autre que moi lui rend son sourire.

Elle vient, presque tous les jours, et je me suis habitué à sa présence, à ce quelque chose qui traverse, en filigrane, la texture de nos phrases. Hier, il pleuvait. Elle était là, avec une amie. Elles discutaient dans la file d’attente. Je voyais ses mains s’agiter au rythme de ses lèvres. Le point presse était bondé, les badauds étant venus chercher refuge entre nos murs. Leurs manteaux dégoulinaient sur les couvertures glacées des magazines TV.

Elle vient, presque tous les jours. Hier, j’ai tenu son regard, un peu plus longtemps que d’habitude. Elle a tenu le mien, tout en souriant à son amie. J’ai entendu tous les mots qui sortaient de sa bouche : « Demain, nous partons. Le camion sera plein. Les enfants sont ravis de déménager. » Je lui ai rendu son journal, affreusement froissé, mon numéro de téléphone inscrit en bas de la première page. Elle n’avait rien vu. J’ai regardé son imperméable disparaître au coin de la rue.

(Rubrique Post-scriptum - Ecrits et chuchotements...)

Le texte ci-dessus a donc été publié dans la rubrique "lecteurs" de cette revue que j'affectionne particulièrement. Quelle n'a pas été ma surprise en ouvrant mon numéro d'avril ce soir, en rentrant du travail !! Je l'avais reçu ce matin au courrier. Je savais depuis octobre ou novembre dernier que mon texte était retenu mais je dois vous avouer que je n'y croyais plus... Ce n'est pas grand chose, mais je suis plutôt contente !!

Pour être publié(e) dans Muze : adressez vos courriers à Muze/Rubrique Courrier,3-5, rue Bayard/75008 Paris ou adressez un courrier électronique à l'adresse suivante : muze@bayard-presse.com

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  • "Tu vois, moi, j'ai des passions, les livres, ça me sauve... J'ai traversé mes temps morts avec des gens qui ont oeuvré pour ça, ceux qui ont écrit... J'ai le livre en main et c'est du carburant pour ma vie à moi..." Jeanne Benameur
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