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Les lectures d'Antigone ...

Ardoise magique

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Ben oui, à mon tour, j'ai craqué !

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7 janvier 2008

Les adolescents troglodytes, Emmanuelle Pagano

    heart  Livre de la sélection de l'"Eté des Libraires" 2007

Résumé (extrait de "Page des libraires" de juin-juillet 2007) : "Adèle est conductrice de bus scolaire dans une région perdue du côté de l'Ardèche. Contre vents et congères, elle conduit son bus et prend soin des enfants. Le temps d'une moitié d'année scolaire, elle raconte. Elle se raconte. Adèle est comme la nature de cette région retirée, tourmentée, oubliée mais forte et combative. Petit à petit, nous faisons connaissance avec "ses" enfants, du plus petit aux plus grands, leurs tracas, leurs premières amours... Petit à petit, nous apprenons à comprendre Adèle en découvrant son secret, bien caché dans son corps de femme. Adèle est revenue dans cette région dans laquelle elle est née mais où personne ne la reconnaît parce qu'elle était alors un autre, parce qu'elle était alors un petit garçon. Elle est née dans un corps d'homme, dans un corps qui n'était pas fait pour elle. Le combat d'Adèle et de sa navette scolaire contre la nature hostile, est à l'image du combat d'Adèle contre cette erreur de la nature qui l'a fait naître femme dans un corps d'homme"

Avis d'Antigone : Quel roman magnifique ! J'ai été surprise, étonnée, chamboulée par ce récit étonnant et subtil. Car malgré l'aspect un peu "téléréalité" du secret de l'héroine, ce livre n'a rien d'indécent ou de voyeur, il n'est que finesse et grandeur. Le personnage principal, Adèle, est tout de suite sympathique, forte et touchante. Nous la suivons avec plaisir dans ses déplacements quotidiens. Nous craignons, avec elle, que la neige entrave la route et que les enfants arrivent en retard à l'école. La montagne devient belle, sous les mots d'Emmanuelle Pagano, dure et inquiétante, comme ses habitants, et puis, tout à coup, douce et enveloppante, rassurante. Je vous recommande ce livre, chaudement, vous y trouverez beaucoup de force, et de respect !

Extrait : "La navette qui fait ma vie depuis dix ans, c'est un petit fourgon, portes coulissantes, quatre roues motrices, neuf places. C'est la première année que toutes les places sont prises. Huit enfants, huit ados, matin et soir.

Avec eux un trajet - parfois des écarts l'hiver, le détour des congères. Le trajet des grands n'est pas tout à fait celui des petits. Si beaucoup de grands ont des petits frères et soeurs, certains grands sont les petits derniers. Et certains petits sont les tous premiers, mais ne seront pas, sûrement pas fils uniques, ici je n'en connais pas, même dans les familles rapportées.

Quand j'étais petit, y'en avait bien une, mais ses parents l'avaient eu très en retard, c'est pour ça. Elle sentait mauvais.

Les derniers et premiers des nouvelles familles, il faut les prendre à d'autres hameaux, d'autres fermes. Mon circuit change à chaque fin de fratrie, à chaque début.

Aujourd'hui pas d'engueulade. C'est la rentrée, c'est normal."

La lecture enthousiaste de Clarabel

Le blog d'Emmanuelle Pagano

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6 janvier 2008

Jean-Paul Toulet (Les contrerimes)

fireToute allégresse a son défaut

Et se brise elle-même.

Si vous voulez que je vous aime.

Ne riez pas trop haut.

C'est à voix basse qu'on enchante

Sous la cendre d'hiver

Ce coeur, pareil au feu couvert,

Qui se consume et chante.

5 janvier 2008

Janvier, le mois des cartes...

CRIM0026

Merci !!!!!!!!!

En janvier, vient également...le mois des galettes, des couronnes et des fèves (qui font des jaloux,...ou pas), des décorations de Noël rangées,...jusqu'à la fin de l'année, et de cette impression étrange, de vide.

Pour nous, plus particulièrement, c'est le mois des réaménagements nécessaires, du classement de la bibliothèque (ouf, enfin, je vais retrouver mes livres !) et des bonnes résolutions...

Allez, 2008 commence en fanfare !!

5 janvier 2008

La rêveuse d'Ostende, Eric-Emmanuel Schmitt

Résumé : Ce volume contient cinq histoires : La rêveuse d'Ostende, Crime parfait, La guérison, Les mauvaises lectures et la femme au bouquet. Dans La rêveuse d'Ostende, un homme se réfugie dans une ville du Nord pour se remettre d'une rupture sentimentale et se laisse happer par le récit de vie de sa logeuse où se mêlent érotisme, pouvoir et amour passionné. Dans Crime parfait, une femme tue son mari sur un malentendu. Dans La guérison, une infirmière se découvre belle dans les mots d'un malade et se révèle enfin à elle-même. Dans Les mauvaises lectures, un homme qui ne lisait pas de romans se laisse engloutir par un roman policier à l'occasion de vacances, entorse à sa règle qui lui sera fatale ! Dans La femme au bouquet, le narrateur remarque une femme sur la quai d'une gare, elle y attend depuis quinze ans quelqu'un, mais qui ?

Avis d'Antigone : J'ai découvert Eric-Emmanuel Schmitt avec son film, Odette Toulemonde, film que j'ai beaucoup apprécié. Voici donc le premier livre que je lis de cet auteur et je suis un peu mitigée. En effet, je dois dire que ces histoires là m'ont bien embarquée, et que je me suis laissée piéger avec plaisir dans les fausses pistes aménagées. Par contre, il y a ce style qui ne me nourrit pas, et cette impression de "pas assez" que je ne saurais expliquer. Pourtant, ces mots simples sont plutôt efficaces...le décor, les personnages sont là, bien vivants. Alors, je ne sais pas, voilà une lecture que je qualifierais de récréative ! A essayer bien sûr !

Extrait (Les Mauvaises lectures): "-Ne bouge plus, je vais prendre un livre ! s'exclama Sylvie.

Maurice maîtrisa son irritation car il voulait réussir ses vacances ; cependant, en pensée, il fusilla la malheureuse. Se procurer un livre dans un supermarché ! Avait-il, une seule fois en sa vie, acquis un livre, un seul, dans un supermarché ? Un livre, c'était un objet sacré, précieux, dont on découvrait d'abord l'existence au sein d'une liste bibliographique, sur lequel on se renseignait, puis, le cas échéant, qu'on convoitait, dont on écrivait les références sur un papier, qu'on allait chercher ou commander chez un libraire digne de ce nom. En aucun cas, un livre ne se cueillait au milieu des saucisses, des légumes et des lessives.

- Triste époque, murmura-t-il entre ses lèvres."

Le site de l'auteur

Lire l'excellent billet de Laurence sur Biblioblog, et celui de Nicolas, qui m'a donné envie de lire ce livre !!

4 janvier 2008

Chat suffit !

chatsuffit

Mon chat m’énerve…

Ce soir, il a décidé, pour des raisons que j’ignore, de faire de moi sa proie. Je n’y couperai pas.

Mon chat est un acrobate. Il s’étire avec grâce, agrippe mon jean de ses griffes, et hésite à enfoncer, sans ménagements, ses petits clous dans ma cuisse. Je le vois bien tenter d’attirer, par tous les moyens, mon attention défaillante. Mais, je résiste. Si il le pouvait, si je le laissais faire, il poserait son derrière proéminent et velu sur le cahier que je griffonne, là, juste devant son nez. Tout est bon, dans sa petite tête de félin têtu, pour obtenir un câlin, même les positions les plus inconfortables.

Je suis assise sur le canapé, les jambes repliées. Je tente de me lover dans mon inspiration, sans grand succès. Du plat de la main, je repousse, loin de moi, le corps chaud et ronronnant de cet animal-sparadra, à la tendresse débordante, qui m’envahit petit à petit. Il roule lourdement sur le côté, avec affectation.

Mon chat est un comédien. Le voilà qui me boude, à présent, les oreilles aux aguets. Il guette de ma part, une faute d’inattention, qui lui permettrait de, subrepticement, se glisser sous mon bras, pour quelques minutes, avant que je ne le chasse de nouveau. Ce chat est un fin limier, il connaît son heure, celle des enfants et du mari endormis.

Sortant finalement de sa bouderie, aussi vaine que feinte, il lève enfin la tête et jette un œil sur les lignes raturées qui remplissent ma page, et parlent de lui, à son insu. Il pointe son fin museau en avant, semble vaguement contrarié et dégage, à mon grand étonnement, une sourde, mais évidente, désapprobation.

Mon chat m’énerve...

Pour un peu, il me ferait croire… qu’il a appris à lire.

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3 janvier 2008

La chenille qui fait des trous, Eric Carle

Voici le coup de coeur de Théo (2 ans...et demi !)

Dans la lumière de la lune, un petit oeuf repose sur une feuille. Un beau dimanche matin, le soleil se lève et POP ! une minuscule chenille sort de l'oeuf. Elle a très faim.

Vous me direz, encore une histoire de chenille qui devient un beau papillon ! Et vous aurez raison.

Oui, mais voilà, cette chenille est bien gourmande et fait de véritables trous dans ce bel album (si si !), la coquine. Elle nous apprend même les jours de la semaine, et à compter jusqu'à 5 ! Vous ne me croyez pas ? Et bien, allez voir !!

2 janvier 2008

Lotobook

pagaille_livresJe me suis inscrite à un jeu intéressant chez Stéphanie !

En septembre 2007, elle avait lancé une loterie de livres inspirée de celles des bookcrossers. Suite à un tirage au sort, Tamara, la gagnante, a reçu 78 livres, un marque-page personnalisé et quelques autres surprises.

Le principe de cette seconde édition reste le même ( je n'avais pas participé à la première) :
Chaque participant s'engage à envoyer un livre de poche (d'occasion ou pas) au gagnant (c'est donc le "prix" de son ticket de participation). A partir du tirage au sort, il aura 15 jours pour envoyer le livre.

Un tirage au sort aura lieu afin de désigner 2 gagnants :
- Le gagnant en or qui sera l'heureux destinataire de tous les livres des autres participants
- Le gagnant cactus qui recevra le livre du gagnant en or.
Le gagnant en or ne saura donc pas qu'il a gagné jusqu'à ce qu'il reçoive plusieurs colis :)
Le gagnant cactus aura la consolation de recevoir tout de même un livre.

Inscriptions jusqu'au 16 février. Le tirage au sort aura lieu le 24 février 2008.

Tous les renseignements sont ici : lotobook.

2 janvier 2008

Mon beau miroir

monbeaumiroir

Essaye de te concentrer.

Je ferme les yeux très forts, les mains sur l’émail froid du lavabo de la salle de bain. En face de moi, le miroir. Je ne le vois pas. Pour l’instant, les paupières closes, des lumières doucement orangées valsent devant mes yeux.

Ouvre-les à présent.

La clarté éblouissante de l’après-midi, tout ce blanc, m’aveugle un moment. Mon reflet dans le miroir n’a pas changé. Toujours ce visage que je ne reconnais pas, pourtant le mien, si éloigné du visage gracile et pâle dont je m’attends parfois à croiser le regard.

A l’intérieur, je suis belle.

J’ai quinze ans. Mon corps ne me ressemble pas. Combien d’années me faudra-t-il attendre encore pour que quelqu’un pose un regard tendre sur ma bouche, y dépose un baiser, caresse mes cheveux ?

La semaine dernière, une lointaine connaissance a dit à ma mère : « Vous avez vraiment une belle fille, Madame. » Cet homme-là ne parlait pas de moi... J’étais là, transparente, même pas laide, ordinaire.

A l’intérieur, je suis belle.

Qui le verra ?

1 janvier 2008

La Vierge froide et autres racontars, Jorn Riel

club

Voici le roman lu pendant les fêtes, pour le Club de lecture des blogueuses, qui m'a fait passer un très bon moment...mais n'anticipons pas !

Au fait, je vous souhaite encore une fois une bonne année 2008 !!

Résumé - Quatrième de couverture (critique de Michèle Gazier pour Télérama) : "Cap sur le Groenland avec Jorn Riel, écrivain baroudeur et conteur malicieux. De son long séjour en Arctique il a rapporté des anecdotes, des récits, des "racontars". En un mot, des histoires d'hommes seuls sur une terre glacée où le soleil, l'hiver, se couche très longtemps. Ces rudes chasseurs ont d'étranges faiblesses, des tendresses insoupçonnées, des pudeurs de jeunes filles et des rêves d'enfants. Les solitaires s'emplissent de mots tus et , ivres de silence forcé, ils quittent parfois leur refuge pour aller "se vider" chez un ami. Ces nouvelles de l'Arctique ont la rudesse et la beauté du climat qui les suscite. Souvent râpeuses, toujours viriles, parfois brutales, saupoudrées de magie et de mystère, elles nous racontent un monde où la littérature ne se lit pas mais se dit, où l'épopée se confond avec le quotidien, où la parole a encore le pouvoir d'abolir le présent et de faire naître des légendes."

heart  Avis d'Antigone : Je ne pensais pas ressentir autant de plaisir à lire ces "chroniques du froid" car la couverture de ce livre ne m'inspirait guère et je ne suis pas friande, d'ordinaire, de ce type d'univers. Mais quelle surprise délicieuse que cette lecture ! Ces racontars "cocasses" et drôles, souvent gravement profonds, toujours décalés et philosophiques, ont été un régal ! Dans la solitude de l'hiver arctique, la parole a un pouvoir énorme, celle de sauver les hommes, et un prix, comme n'importe quel bien précieux. Alors, le dire s'échange, se vend, se troque et son absence peut se vivre comme un drame car dans cette solitude du Groenland elle a autant de poids que l'air que l'on respire. A lire !!

Extrait : "Tournée de visites

...où Herbert en viendrait presque à préférer Lodvig quand il fait la gueule...

Une violente envie d'entreprendre une tournée de visites envahit Herbert. Ce genre de chose peut vous tomber dessus n'importe quand dans l'année, mais choisit le plus souvent l'hiver, quand l'obscurité bloque toute perspective aussi bien dans la tête des bonhommes que dehors. Assumer seul l'absence d'Alexandre lui était pénible. Herbert trouvait que la solitude était totale après le décès du coq, même s'il lui restait encore la compagnie du chien Pjosker. Il s'abandonnait à de sombres méditations et commençait à avoir des palpitations en entendant des bruits qu'il ne pouvait pas immédiatement identifier. C'est à ce moment-là qu'il commença à entrevoir des formes là où, de toute évidence, il n epouvait rien y avoir. Il avait l'impression qu'on l'observait, qu'il était sous surveillance dès qu'il mettait le nez dehors. Une nuit qu'il était couché sous la tente, il entendit chuchoter. La situation était grave. A cela un seul remède une tournée de visites."

Merci aux "blogueuses" pour cette découverte !!

1 janvier 2008

La vierge froide et autres racontars, Jorn Riel

club

Voici le roman lu pendant les fêtes, pour le Club de lecture des blogueuses, qui m'a fait passer un très bon moment...mais n'anticipons pas !

Au fait, je vous souhaite encore une fois une bonne année 2008 !!

Résumé - Quatrième de couverture (critique de Michèle Gazier pour Télérama) : "Cap sur le Groenland avec Jorn Riel, écrivain baroudeur et conteur malicieux. De son long séjour en Arctique il a rapporté des anecdotes, des récits, des "racontars". En un mot, des histoires d'hommes seuls sur une terre glacée où le soleil, l'hiver, se couche très longtemps. Ces rudes chasseurs ont d'étranges faiblesses, des tendresses insoupçonnées, des pudeurs de jeunes filles et des rêves d'enfants. Les solitaires s'emplissent de mots tus et , ivres de silence forcé, ils quittent parfois leur refuge pour aller "se vider" chez un ami. Ces nouvelles de l'Arctique ont la rudesse et la beauté du climat qui les suscite. Souvent râpeuses, toujours viriles, parfois brutales, saupoudrées de magie et de mystère, elles nous racontent un monde où la littérature ne se lit pas mais se dit, où l'épopée se confond avec le quotidien, où la parole a encore le pouvoir d'abolir le présent et de faire naître des légendes."

heart  Avis d'Antigone : Je ne pensais pas ressentir autant de plaisir à lire ces "chroniques du froid" car la couverture de ce livre ne m'inspirait guère et je ne suis pas friande, d'ordinaire, de ce type d'univers. Mais quelle surprise délicieuse que cette lecture ! Ces racontars "cocasses" et drôles, souvent gravement profonds, toujours décalés et philosophiques, ont été un régal ! Dans la solitude de l'hiver arctique, la parole a un pouvoir énorme, celle de sauver les hommes, et un prix, comme n'importe quel bien précieux. Alors, le dire s'échange, se vend, se troque et son absence peut se vivre comme un drame car dans cette solitude du Groenland elle a autant de poids que l'air que l'on respire. A lire !!

Extrait : "Tournée de visites

...où Herbert en viendrait presque à préférer Lodvig quand il fait la gueule...

Une violente envie d'entreprendre une tournée de visites envahit Herbert. Ce genre de chose peut vous tomber dessus n'importe quand dans l'année, mais choisit le plus souvent l'hiver, quand l'obscurité bloque toute perspective aussi bien dans la tête des bonhommes que dehors. Assumer seul l'absence d'Alexandre lui était pénible. Herbert trouvait que la solitude était totale après le décès du coq, même s'il lui restait encore la compagnie du chien Pjosker. Il s'abandonnait à de sombres méditations et commençait à avoir des palpitations en entendant des bruits qu'il ne pouvait pas immédiatement identifier. C'est à ce moment-là qu'il commença à entrevoir des formes là où, de toute évidence, il n epouvait rien y avoir. Il avait l'impression qu'on l'observait, qu'il était sous surveillance dès qu'il mettait le nez dehors. Une nuit qu'il était couché sous la tente, il entendit chuchoter. La situation était grave. A cela un seul remède une tournée de visites."

Merci aux "blogueuses" pour cette découverte !!

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  • "Tu vois, moi, j'ai des passions, les livres, ça me sauve... J'ai traversé mes temps morts avec des gens qui ont oeuvré pour ça, ceux qui ont écrit... J'ai le livre en main et c'est du carburant pour ma vie à moi..." Jeanne Benameur
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