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Les lectures d'Antigone ...

Ardoise magique

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Ben oui, à mon tour, j'ai craqué !

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20 août 2015

Camille, mon envolée, Sophie Daull ... Rentrée littéraire 2015

camillemonenvolee

 "Depuis mon coeur crevé je vais faire ça, raconter ta mort, ta maladie, ton agonie. Du jeudi 19 au lundi 23 décembre ; quatre jours, trois p'tit tours et puis s'en vont. Je vais relater dans le détail ta lutte, ton combat, blitzkrieg, parce que, putain, qu'est-ce que tu as été forte dans cette traversée de la fièvre et de la douleur. Médaillée, croix de guerre."

Comment parler d'un évènement aussi absurde et terrible que celui de la perte de son enfant ? A la veille de Noël. A la veille de ses 16 ans. Après trois jours d'une fièvre implacable, que le corps médical tentait de soigner négligemment avec quelques aspirines, le coeur de Camille cesse de battre. Sophie Daull réussit ce pari, sans trop de pathos, avec juste la bonne dose de délicatesse, de pudeur, de tristesse, d'humour qui permet à ses phrases de dresser le portrait en creux d'une jeune fille adolescente, qui ressemblait à toutes les autres filles de son âge, mais qui était unique pour ceux qui l'aimaient.

Récit d'un deuil, d'un enterrement, ce roman enveloppe, apaise, tente de trouver du baume au coeur. Il envoie tout de même des petits coups dans le ventre qui font brutalement monter les larmes aux yeux. J'ai aimé pour ma part qu'il soit si réaliste, si proche du quotidien, piqueté d'ironie, et que rien ne nous soit épargné de la crudité de ces moments, pendant lesquels, malgré la douleur, la vie ne cesse d'avancer. Un très beau roman, qui n'est pas seulement le témoignage d'une mère endeuillé, mais également le journal d'une survie. 

Editions Philippe Rey - 16€ - 20 août 2015

logo2015

Je participe au challenge 1% rentrée littéraire qui consiste à lire au moins 6 livres de la rentrée littéraire (clic sur l'image pour plus de détails). Challenge : 1/6.

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16 août 2015

Claude Ponti, Nantes... et des lectures

Il n'y a plus de billets sur ce blog depuis le 8 août. Mais que se passe-t-il ? Rien de grave, seulement la reprise de la vie matérielle, de la fatigue parfois, mais aussi quelques occupations. Je dépose ici quelques photos postées sur mon compte #Facebook et #Instagram. Parce que pendant la pause, les activités continuent.

claudeponti

Claude Ponti a de nouveau déposé ses petites merveilles dans le Jardin Des Plantes de Nantes. Ci-dessus, un poussin au repos. J'ai visité ce parc un mercredi de grosse chaleur et en bonne compagnie. [Plus de photos par ici - clic]

flamandsethollandais

Le même mercredi de grosse chaleur, il semblait bienvenu de visiter cette expo, au sein du Château des Ducs de Bretagne, toujours à Nantes. Salles climatisées, peintures magnifiques, légendes riches et intéressantes. J'ai aimé. Exposition ouverte jusqu'au 30 août. [Plus de détails ici - clic]

autrerentreelitteraire

Sinon pendant ce temps, je lis quand même... un peu pour la rentrée littéraire grand format (des billets à venir sur ce blog à partir du 20 août) mais aussi pour la rentrée poche (quelques lectures à venir aussi de ce côté). Les Editions Points ont décidé de mettre en avant ce qu'ils appellent L'autre rentrée littéraire, et j'aime assez leurs bandeaux, leur démarche éditoriale en général, ainsi que leurs publications. Cette rentrée (effective le 20 août aussi) est une bonne alternative pour les petits budgets. J'ai décidé de lire trois titres de la sélection ci-dessus. [Crédit photo facebook Points - clic ici]

amorostasiat2

Enfin, j'ai eu de belles lectures BD cet été dont le prenant Amorostasia [Clic ici]. J'ai lu le tome 2 ce week-end, qui loin de me décevoir m'a plu tout autant [Contrairement à Noukette qui avait tellement aimé le premier tome - clic ici]. L'épidémie de maladie d'amour est toujours d'actualité dans ce deuxième opus, elle sévit maintenant depuis plus de trois ans, et a pris des proportions mondiales. Les gens continuent de se figer. La prise d'un médicament qui bride les émotions a été rendu obligatoire dans les lieux publics. Des groupes de résistance se sont constitués. Les recherches continuent. Kiran est le cobaye idéal. Les expériences réveillent Olga, réfugiée dans la maison de ses parents. La jeune femme souhaite retrouver Kiran, pour pouvoir se figer de nouveau avec lui, mais en attendant elle doit fuir et se cacher, traquée par les autorités. 

Bon dimanche !!

8 août 2015

L'idée ridicule de ne plus jamais te revoir, Rosa Montero

lideeridicule

 "Il faut faire quelque chose avec tout ça pour que ça ne nous détruise pas, avec ce grondement de désespoir, avec ce gâchis interminable, avec ce furieux mal de vivre quand la vie est cruelle. Les êtres humains se défendent de la douleur insensée en l'ornant de la sagesse de la beauté. Nous écrasons du charbon à mains nues et nous réussissons parfois à faire ressembler ça à des diamants."

Rosa Montero vient de perdre l'homme qu'elle aimait et la voilà chargée de rédiger la préface d'une prochaine publication, celle du journal que Marie Curie a tenu juste après l'accident qui a coûté la vie à son époux, Pierre. Hasard, coïncidence, ou acte bienveillant, ce projet est une opportunité, celle de raconter Marie Curie, Pierre, mais aussi Pablo, et son propre deuil. A travers l'histoire d'une femme extraordinaire, Rosa Montero aborde également la question de l'amour, de la féminité, de la place des femmes dans l'histoire de la science, de la ténacité, du courage et de la légèreté.

Ce livre est un récit que l'on choisit d'abord pour la beauté indéniable de son titre, qui provoque à lui seul un petit effondrement intérieur. Et puis, en parcourant ses premières pages, on se demande comment survivre à la perte de l'être que l'on aime, comment il est possible à Rosa Montero de ne plus revoir Pablo, à Marie Curie de ne plus revoir Pierre. C'est par le biais d'une douleur terrible que l'on fait connaissance avec cette femme exceptionnelle qui a découvert le radium, sans se méfier au demeurant de son pouvoir destructeur, mortel. Et j'ai aimé apprendre beaucoup sur Marie Curie. J'ai aimé l'écriture de Rosa Montero, moderne (un peu étonnée quand même de cette utilisation constante du #hashtag, utilisation auquelle on s'habitue tout de même), précise, documentée et sincère. J'ai aimé ce livre.

Editions Métailié - 17€ - janvier 2015 - Merci ma bibli !!

Sur le blog de MicMelo, et en commentaire, l'explication de l'utilisation des hashtags par la traductrice Myriam Chirousse - Passionnant, vivant et audacieux pour Clara ! - Aifelle a quelques réserves sur la forme - Cuné s'est sentie furieusement proche de Rosa Montero - Keisha aime de toutes façons Rosa Montero - #GrandMomentDeLecture pour Marilyne !!

5 août 2015

La Théorie de la tartine, Titiou Lecoq

latheoriedelatartine  "Si on n'avait pas de problème avec la réalité, avec le monde extérieur, on n'avait aucune raison de passer ses soirées enfermé devant son écran. Il fallait être un handicapé social et trimballer une grosse dose de mal-être pour trouver toute sa beauté à internet. Il fallait ne pas se satisfaire du monde tel qu'il était pour partir s'installer à mi-temps dans un univers peuplé d'autres migrants boiteux. Le web avait été les Amériques des handicapés sociaux."

Nous sommes en 2006 et à l'ère des frémissements d'internet en France. Christophe est un jeune Webmaster qui croit en l'avenir de ce média, surtout en matière d'information. Marianne est une blogueuse connue. Paul est un adolescent incompris, asocial, mais un génie en informatique. Ces trois là n'ont aucun point commun mis à part leur addiction à leur ordinateur. La diffusion d'une sex tape compromettante va cependant les réunir. Marianne a besoin d'aide, Christophe prend fait et cause pour elle, quitte à mettre sa carrière en jeu, Paul sera le chevalier servant. Un lien indéfectible se met en place, toujours vivant dix ans plus tard.

De Titiou Lecoq j'ai lu dernièrement Chroniques de la débrouille (sorti aux éditions Fayard sous le titre Sans télé, on ressent davantage le froid), qui sont la retranscription retravaillée des chroniques de son blog, et sans doute pour l'instant mon opus préféré de l'auteure, car me semble-t-il plus intime et plus sincère. La Théorie de la tartine ressemble plus à son premier succès de librairie Les Morues, il s'agit d'un roman, aussi tonique et moderne que le précédent. Et il est en effet également question ici de mener l'enquête, d'amitié, et de mettre à jour les malveillances d'un système. Tous les ingrédients sont réunis pour faire de cette lecture une lecture divertissante, et assez légère. J'ai plus été intéressée cependant par l'analyse qui est faite dans ce livre sur l'évolution d'internet, ayant moi-même commencé à mettre les pieds dedans en 2006. Titiou Lecoq délivre un constat plutôt négatif, entre la normalisation d'un outil au départ synonyme de liberté, et la manipulation organisée d'un système tendant de plus en plus vers le profit et la traque de nos profils et informations individuelles.

Editions Au Diable Vauvert - 22€ - 19 mars 2015

Un roman agréable pour blablabla mia Panorama de l'évolution de nos relations avec internet pour Cathulu ! - Keisha a également été intéressée par ces réflexions - Fanny a adoré !

Je vous invite chaudement à suivre le blog de Titiou Lecoq : Girls and geeks

2 août 2015

Au chat lent... librairie salon de thé

Pendant ma longue pause de juin, je suis allée rendre visite à Clémentine. Elle vient d'ouvrir un très joli lieu à Challans (85). Je n'avais pas encore posté ces photos sur mon blog. N'hésitez pas à lui rendre une petite visite si vous passez en Vendée cet été, notamment à Saint Jean de Monts, c'est à deux pas...

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1 août 2015

La Silencieuse, Ariane Schréder

lasilencieuse

 "La maison, vue du portail, pouvait sembler petite, noyée dans un fouillis de verdure, de printemps frais. Il avait plu, le ciel était encore gris mais le soleil perçait, comme exprès pour faire tout briller. J'ai senti tout de suite que j'allais l'aimer."

Clara et Barnabé ont partagé quelques années un spectacle de marionettes. Puis, Barnabé a voulu expérimenter autre chose dans sa vie de comédien, et a laissé tomber la jeune femme qui s'est repliée vers ses sculptures et son atelier parisien. La rupture amoureuse a suivi très vite la rupture professionnelle. Il fallait sans doute s'y attendre. Le jeune homme s'est laissé prendre par son nouveau milieu, a fait une rencontre. Lors de leur séparation, il reproche à la jeune femme son vide et ses silences. Clara cherche un lieu où se reconstruire, travailler ses sculptures aériennes. Elle trouve cette maison près du fleuve, à plus d'une heure de Paris, spartiate mais pourvue d'un bel espace pour créer. Petit à petit, Clara apprivoise l'endroit, les habitants du village proche, tisse des liens, adopte un chaton... mais l'exercice du bonheur est un équilibre fragile.

J'ai choisi ce titre sur ma PAL (Pile A Lire) urgente de manière tout à fait hasardeuse, sans me douter que les premières lignes de ce livre m'attraperaient comme un hamecon, et que je le finirai en fin de journée, la larme à l'oeil. J'ai ressenti beaucoup d'empathie pour le personnage féminin du roman, ses émotions, son envie de se terrer dans le silence puis de s'ouvrir irrésistiblement aux autres. Mais j'ai surtout aimé comment Ariane Schreider décrit son environnement, le fleuve, la nature foisonnante de détails, le bienfait que le temps, le passage des saisons, fait en passant sur toute peine. Il y a plein de passages très beaux et très doux dans ce livre, qui est une lecture délicate, et un véritable baume au coeur !!

Editions Philippe Rey - 8.50€ - Mars 2015

Un baume pour Charlotte Une très jolie parenthèse pour Mirontaine - Un très joli premier roman pour Marilyne - Aifelle a été charmée par cette parenthèse discrète - Un grand bonheur de lecture pour George

31 juillet 2015

Un coeur en silence, Blanca Busquets

uncoeurensilence

 "Anna, cette même Anna qui joue là, maintenant, avec moi, la même qui me balance un regard de haine chaque fois qu'elle le peut, une haine qui a une odeur, qu'on remarque, qui se perçoit, une haine qui brille dans ses yeux et qu'elle n'essaye même pas de dissimuler, une haine qu'elle met dans la musique alors que nous jouons ensemble, eh bien cette même Anna fut la meilleure élève que j'aie jamais eue."

Alors qu'un concert se tient à Berlin, en hommage à un chef d'orchestre réputé, dix ans après son décès, des tensions règnent en coulisses. Anna, Teresa, Maria et Mark sont tous liés à Barcelone et à la musique. Ils prennent chacun à leur tour la parole dans ce roman pour raconter leur version de l'histoire, pour expliquer ce qui les a amenés jusqu'ici dans cette ville, loin de chez eux, leurs liens. Au milieu de tout cela, au fil des années, se promène de main en main un Stainer précieux au son et aux pouvoirs magiques. Qui du fils, de la servante, de l'amie, de l'amante, en héritera ?

J'ai fait avec ce livre une petite incursion assez inattendue dans la littérature hispano-portugaise. L'histoire m'a semblé au départ assez classique, le tout facile à lire, mais j'ai été ensuite littéralement happée par les histoires individuelles des personnages, auxquels on s'attache rapidement. Il y a tout d'abord le mystère de ce violon qu'une petite fille trouve dans une décharge, et qui lui donnera sa vocation de violoniste, et puis Maria, qui se révèle pleine de talent sous sa condition d'employée de maison, et Anna la petite fille riche à l'âme perdue. Tout un tas de hasards et coïncidences, petites duretés de la vie qui éraflent, finissent par retenir l'attention, ou ce sont sans doute ces petites phrases en fin de chapitres qui promettent des réponses aux questions. Un roman qui se joue du lecteur, comme un doux thriller, lu d'une traite, sur une journée, autant dire... dévoré.

Editions Les Escales - 19.90€ - Avril 2015

Un livre gagné sur la page Facebook des éditions Les Escales ! [clic ici] - Grand merci à eux !

lesescales

Un autre avis sur le blog de blablablamia

Un coup de coeur pour Camilla 

30 juillet 2015

Le Caillou, Sigolène Vinson

lecaillou "Monsieur Bernard voulait tout connement mourir. Il préparait sa mort en la doublant d'une création : une statue du commandeur qui aurait mes traits. Je me dis que c'est à cause de la tête que je me trimballe."

La quatrième de couverture de ce roman résume l'intrigue comme suit : C'est l'histoire d'une femme qui voulait devenir un caillou. Alors, en ouvrant ce titre, on s'attend à un peu d'étrangeté (on sera servi) mais pas vraiment à tout ce panel de tendresse et de poésie que l'on y découvre. 

En fait, Le caillou, c'est au départ l'histoire d'une jeune femme qui se terre dans son appartement parisien, et ne sort que pour descendre ses poubelles et aller travailler dans un bar comme serveuse. Là-bas, elle y a rencontré un client, dont elle est tombée amoureuse. Mais leur amour, après une nuit d'ivresse, restera lettre morte. Le voisin de pallier de la jeune femme est un étrange vieux monsieur, qui traîne dans son sac une serpillière à l'odeur nauséabonde et aime l'art. Suite à un incident, ces deux solitaires deviennent très proches. Monsieur Bernard révèle ses ambitions de sculpteur acharné, il aimerait tant réussir le portrait de sa jeune voisine. Tout naturellement, à la mort du vieil homme, la demoiselle voudra aller à la rencontre de La Corse et du village où il séjournait régulièrement. Une manière de redonner un nouveau sens à sa vie, un élan. 

J'ai beaucoup aimé me perdre dans ce roman tout particulier à la gouaille tonique mais à l'univers assez onirique, et presque fantastique, minéral. Le caillou est un roman avec beaucoup de charme à l'intérieur, et de belles rencontres, avec des gestes doux et de la rudesse tendre. A lire pour sa beauté et sa singularité.

Editions Le Tripode - 17€ - Mai 2015 - Merci ma bibli !!

Un très beau billet enthousiaste chez CharlotteUn roman triste et beau, déstabilisant et viscéralement attachant… pour Noukette - Derrière l'étrangeté, la réflexion est là... pour AifelleUne liberté de ton et une originalité qui font mouche, incontestablement... pour Jérome

25 juillet 2015

Grand Duc

grandduc

Il est assez amusant de redécouvrir sa ville dans des yeux neufs. Les animaux de La Place Napoléon (La Roche sur Yon) enchantent toujours autant ceux qui les découvrent pour la première fois... Sinon pendant ce temps, je ne lis rien. Je n'ai rien ouvert depuis ma dernière lecture. Mes réservations de bibliothèque s'empilent. J'ai décidé de lire quelques titres de ma LAL (Liste A Lire), et tout est arrivé en même temps (mouarf). Je me demande avec quoi enchaîner. En attendant, histoire de prendre de bonnes résolutions, je me suis inscrite chez Sophie Hérisson pour le challenge 1% rentrée littéraire [clic ici pour plus d'informations], parce que j'aime ce challenge de rentrée, et parce que je trouverai bien 6 livres à me mettre sous la dent. Dehors, le temps hésite entre Novembre et Août. Le potager ne sait plus où donner de la tomate (verte ou rouge ?). Il faudra sans doute arroser ce soir. Bon week-end !

24 juillet 2015

Sagan 1954, Anne Berest

sagan1954

  "Je m'installe en elle, comme je m'installe dans des appartements que l'on me prête ces jours-ci. Emprunter des chaussures à mon amie Catherine. M'asperger du parfum d'Esther dans sa salle de bains. Enfiler la pensée de Françoise Sagan comme des bas de soie - me revêtir de sa vie pour oublier la mienne."

En 1954, Françoise Sagan vient de terminer son Bonjour tristesse et s'apprête à le déposer chez des éditeurs. Jeune fille fluette de 18 ans, elle ne se doute pas qu'un succès phénoménal l'attend et que sa vie va basculer. Anne Berest revient sur cette année particulière qui a marqué fortement la vie de l'écrivain. En un jeu subtil qui frôle la biographie et l'auto-fiction, elle cherche surtout à comprendre la jeune fille d'alors, à être plus juste que fidèle aux faits. Pour cela, il faut accepter de se laisser envahir par celle qu'elle finit par appeler familièrement Françoise, de se laisser posséder, ou déposséder, et de laisser la plume décider des rencontres, du hasard et de l'écriture.

J'ai une histoire particulière avec Bonjour Tristesse, une sorte de tendresse, car ce livre me rappelle le temps que je passais adolescente devant le rayon poche de ma librairie, à lorgner les tranches, à tenter de repérer les plus fins, ceux qui pouvaient rentrer dans mon budget d'alors, car moins chers. Ainsi, j'ai lu Bonjour tristesse et Un certain sourire (ainsi j'ai lu aussi La Trilogie New Yorkaise de Paul Auster). Ensuite, j'ai changé de tactique, et acheté les plus gros, car ils duraient plus longtemps. J'ai donc découvert très jeune ce drôle de petit texte qui m'avait laissée autant perplexe que séduite, mais surtout séduite, et pas vraiment troublée. Je ne connaissais rien de l'histoire du livre, ni du scandale qu'il avait suscité, ni de la jeunesse de son auteure. 
Anne Berest a le talent ici de dresser un portrait subtil de Françoise Sagan, avec une impression de facilité assez étonnante. J'ai aimé qu'elle mêle sa vie à celle de cette auteure qu'elle approche au plus près. Malgré peut-être un manque de densité de l'ensemble, j'ai aimé qu'elle y laisse un peu d'elle même, des traces de sa vie d'écriture, de sa vie personnelle, et en profite aussi pour avancer. Les pages 178 et 179, qui parlent du métier d'écrire, m'ont particulièrement touchées et donner envie de reprendre la plume, parce que les livres ont également un impact sur leurs lecteurs, et que c'est certainement pour cela que l'on lit aussi...

Editions Stock - 18€ - Avril 2014 - Merci ma bibli !!!

Disponible en version poche chez Le Livre de Poche

Une énergie contagieuse pour Clara ! - Une jolie réussite pour Nanou qui s'est régalée - Ce texte a littéralement passionné l'Irrégulière !

Lu également de l'auteure La Fille de son père

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Les lectures d'Antigone ...
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  • "Tu vois, moi, j'ai des passions, les livres, ça me sauve... J'ai traversé mes temps morts avec des gens qui ont oeuvré pour ça, ceux qui ont écrit... J'ai le livre en main et c'est du carburant pour ma vie à moi..." Jeanne Benameur
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