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Les lectures d'Antigone ...

Ardoise magique

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Ben oui, à mon tour, j'ai craqué !

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18 mai 2015

Une belle histoire (atelier d'écriture)

ateliermai

 J'avais envie de te raconter une belle histoire, pour changer. Parce que le soleil écrase tout à l'extérieur, qu'il s'appuie sur les murs, sur le sol, qu'il entre même dans mes pores, et qu'il ravive brutalement les couleurs. Et que quand les couleurs dansent comme ça, comme aujourd'hui, ce n'est pas de tristesse dont on a envie, mais de joie. 
Je ne t'avais jamais raconté l'amitié et l'amour, et combien elle pouvait creuser d'entailles en moi, autrefois, là-bas. Des rigoles d'attachement, souvent gonflées de larmes. Cela tenait sans doute du manque de confiance, cette blessure. Le manque de confiance n'est pas séduisant. Mais aussi de mon mal être. Le quotidien lourd, matériel, peu satisfaisant. Et j'ai évidemment trop tardé à le laisser sur place, à tout quitter, à me réfugier ici. 
Ma belle histoire tient en quelques mots. Sache que depuis que je suis arrivée ici justement, dans ce lieu où la magie règne, et où de petits bonzes dansent et prient, ta présence m'est devenue assez vite familière, et que tu m'as rappelé que j'avais laissé quelqu'un ailleurs. Le souvenir de cette personne se ravive en moi à chaque fois que je te vois. Tu lui ressembles peu, mais notre complicité me renvoie à lui. L'entaille que l'autre avait creusé en moi se pare à ton contact de fleurs. Je ne pensais pas que l'on puisse emporter ainsi en voyage la tendresse que l'on conservait pour quelqu'un, juste l'amour que l'on ressentait pour lui, rien d'autre, vivant en soi. La rancoeur est restée dans l'avion, elle n'a pas atterri. Et c'est l'histoire que je voulais te raconter à présent, ce souvenir qui se transforme, mais aussi cette lettre que je lui ai envoyé, nos échanges depuis, et la reconstruction. C'est le cadeau que j'ai envie de te donner, cette quiétude qui m'est revenue grâce à toi, cette réconciliation avec mon passé.
Je savais que les voyages formaient la jeunesse, je ne savais pas qu'ils formaient aussi le corps et le coeur, et que l'on pouvait créer à travers eux une chaîne de bienveillance, étrange et inattendue. J'aimerais tellement t'apporter à mon tour l'apaisement, que tu sois touché par la grâce du moment suspendu qui s'agite devant nous. D'ailleurs, je viens de prendre le jeune moine en photo, pour que tu en conserves l'image. Et puis je te confie cette jolie histoire, fais en bon usage.


Une photo (de Sabine), une inspiration, beaucoup d'imagination, et au final un texte... tout ça pour l'atelier d'écriture de Leiloona [clic].  C'est aussi une sorte de petite référence à ce film, ci-dessous, que j'ai aimé revoir cette semaine... et qui m'a fait du bien.

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17 mai 2015

Keep your lips sealed

[J'adore The do] Sinon, pendant ce temps, je lis et m'apprête à entamer Je vous écris dans le noir de Jean-Luc Seigle... tandis que je change un ou deux mots, l'ordre des phrases, de mon texte pour demain (l'atelier d'écriture de Leiloona). Bon dimanche !

16 mai 2015

Guérir de ses blessures affectives, John Gray

guerirdesesblessures

 John Gray est l'auteur à succès des Hommes viennent de Mars et (des) femmes viennent de Vénus. Mais ce n'est pas ce qui m'a attiré vers le titre dont je vous parle aujourd'hui. J'ai en fait été très tentée par la perspective d'en savoir un peu plus sur la notion d'écriture émotionnelle abordée dans ce livre, l'écriture étant vue comme un type de soin.

En quatrième de couverture, John Gray nous propose de lutter contre l'auto-dépréciation, de gérer nos tensions quotidiennes, et d'éviter de nous laisser dévorer par la rancoeur. Il nous propose également de nous expliquer l'origine de nos difficultés relationnelles et de nous offrir des moyens simples et efficaces pour y remédier.

En fait, cet ouvrage ludique et simple ne nous guérit pas vraiment de nos blessures affectives de manière magique, vous vous en doutiez, mais donne des pistes intéressantes, qui ouvrent la réflexion. J'ai par exemple été très intriguée par cette notion de "vases communiquants" dans une relation, par cette passivité affectée chez l'un qui peut entraîner des émotions douloureuses chez l'autre (l'autre étant à ce moment là le miroir de son interlocuteur silencieux, sa face visible, son médium émotionnel, forcément exagéré). John Gray est convaincu de la nécessité d'exprimer ses émotions et ses vérités, de la nécessité aussi de s'éloigner des principes éducatifs qui consistent à masquer ce que l'on ressent par politesse. Car loin de nous permettre de mieux vivre en société, en famille, en couple, le détachement affecté crée un disfonctionnement et un déséquilibre dans nos relations, la colère inquiète de l'autre, et peut nous contraindre à la solitude.

Le passage qui traite de l'écriture émotionnelle met lui en avant le bienfait de poser sur le papier ses émotions. Et j'ai pu moi même constater combien écrire permettait parfois d'avancer, et ce sur des points précis. John Gray parle des blessures affectives, il traite donc ici des émotions que l'on ressent envers une autre personne, et que l'on peut avoir à coeur de regarder en face. Il préconise la forme d'une lettre, comme biais d'écriture, que son destinataire n'est pas obligé de recevoir, et conseille de passer par ces cinq niveaux d'émotions : colère reproche rancoeur, souffrance tristesse déception, peur insécurité, culpabilité regrets ("je suis désolé(e)", amour pardon compréhension intentions.

Un ouvrage intéressant, léger, intergénérationnel (il peut se lire dès l'adolescence), qui a le mérite d'ouvrir des perspectives, et de mettre en avant le bienfait thérapeutique de l'écriture avec des conseils simples et concrets.

Les éditions de l'Eveil - 14.95€ - Mai 2015

 

14 mai 2015

Premier amour, Joyce Carol Oates

premieramour

 "Jared se met à rire, c'est la première fois que tu l'entends rire, d'un rire aigu de jeune garçon qui s'évanouit presque aussitôt. Un rire que tu ne peux qu'imiter, aussi irrépressible que si l'on te chatouillait, mais l'instant d'après il a cessé. Tu t'aperçois que Jared a refermé ses doigts sur ton poignet gauche. Par réflexe, ton bras se contracte, tu veux te dégager, détaler comme un chat affolé et rentrer en courant à la maison. Mais tu ne peux pas. Paralysée, agenouillée, tremblante, à l'ombre menaçante de ton cousin Jared, également à genoux. Sa tête qui oscille, le cheveu dru couleur de fumée, les yeux embrasés. Il parle d'un ton calme, autoritaire. "Tu ne te rappelles pas la première fois où tu m'as vu, Josie. Mais moi, je me rappelle la première fois où je t'ai vue.""

Suite à la séparation de ses parents, Josie s'est réfugiée, avec sa mère, chez sa grand tante Esther. Dans cette maison austère, baignée de la chaleur et de l'humidité de l'été, Josie tombe sous le charme de Jared, son cousin de vingt-cinq ans. Mais le jeune homme, étudiant en théologie, est aussi fascinant et prédateur que le serpent noir qui hante les cauchemars de la petite fille de onze ans, d'une cruauté aussi attirante qu'effrayante. La mère de Josie, occupée à séduire son nouveau patron, et sa grande tante Esther, qui préfère se voiler la face devant les défaillances de son petit fils, ne sauront la sauver d'une première histoire d'amour sordide.

C'est un premier amour que l'on ne souhaite à personne que vit la pauvre et solitaire petite Josie. Les première pages de ce livre court, presque une nouvelle, mettent d'ailleurs tout de suite le lecteur dans l'ambiance d'une terreur sourde et omniprésente. Joyce Carol Oates excelle visiblement à installer des ambiances suffoquantes et désagréables. J'avais aimé Mudwoman, dans la même veine. J'ai également aimé ce roman. J'ai abandonné d'autres titres. Plus je la lis plus j'ai le sentiment que chaque oeuvre de cette auteure prolixe mérite à chaque fois une tentative. Tentative ici réussie.

Editions Philippe Rey - 7.50€ - Mars 2015

Ce titre est une réédition, Choco l'avait lu en version Actes Sud [clic]

10 mai 2015

L'épuisement, Christian Bobin

christianbobin

 "Nous avons deux corps greffés l'un sur l'autre, le corps de chair et le corps de langue. Quand de la douleur ou de la joie arrive à l'un, l'autre en ressent les ondes. Quand le mensonge vient dans la langue, la mort pousse dans les chairs. C'est bien parce que certaines paroles nous tuent que d'autres paroles peuvent nous ressuciter."

J'ai peu à dire de ce titre de Christian Bobin, seulement que c'est un intime et précieux coup de coeur, et qu'il est dans la veine de ceux que j'ai terriblement aimés autrefois, et qui ont une place de choix dans ma bibliothèque aujourd'hui, tels que La part manquante, Une petite robe de fête, La folle allure, Ressuciter, etc... Ce livre se veut décousu, mal coiffé, mais surtout un recueil de pensées éparses. L'auteur prend cette liberté d'écrivain là, comme d'autres libertés dans sa vie, celle de ne pas savoir ce que sera son livre, mais seulement la certitude d'avoir un livre à faire pour la lumière qu'il lui donnera, et parce qu'il s'est passé quelque chose.

J'espère, comme Christian Bobin le souligne en pensant à la musique de Glenn Gould, que "ce qui contrarie notre vie ne fait à terme que la fortifier". Je suis de celles, comme l'écrivain qu'il est, qui s'aperçoivent un beau jour, qu'elles sont venues au "monde sans peau et que le plus léger contact entraîne des résonnances du songe et brûle un nerf obscur. Le monde bat du tam tam sur la chair à cru". Alors il reste l'écriture, et les livres, et l'amour autour de soi, en soi, et au bouleversement premier s'ajoute le bouleversement de constater combien il y a du monde. 

Cathulu m'a envoyé ce livre en me disant Le Bobin est un cadeau ! Oui, ce Bobin est un véritable cadeau, il est arrivé au bon moment, merci. [clic]

Editions Folio - 5.80€ - Mars 2015

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6 mai 2015

Pause

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A très bientôt !

4 mai 2015

De la terreur (atelier d'écriture)

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 Je profite du calme qui règne autour de toi, de la douce lumière apaisante de ton atelier, du sentiment de sécurité qui m'étreint et me prend dans ses bras dès que je suis là, assise à te regarder travailler le bois, pour te parler. Je sens qu'il est plus que temps de partager cela avec toi, la terreur. Tu m'écoutes. A peine as-tu suspendu ton geste sur mes premiers mots. Et puis les copeaux se sont de nouveau jetés dans l'air, avec leur odeur poussiéreuse et sucrée rassurante. J'ai pris ton mutisme pour une invitation à poursuivre mon histoire. J'ai vu à ton sourire, au geste doux de ta main pour nettoyer les scories de ta pièce, que j'avais bien fait. Alors, j'ai ravalé les sanglots qui remontaient dans ma gorge. Parce qu'il fallait d'abord que je te dise que la terreur était revenue. Comme la première fois. Même belle allure, même silhouette, même doigt pointé sur moi. Parce que la terreur a un corps, un visage, et des mots. Mais que sa grande force est de rester floue, vague, insinuante et fuyante. Comme la première fois. Je passe très vite sur la cause, ces petites enveloppes rectangulaires, blanches, que je trouvais autrefois en rentrant chez moi, le soir dans ma boîte aux lettres, et qui me promettaient l'enfer. La répétition de leur apparition, d'une régularité de plus en plus effrayante, la reconnaissance immédiate de l'écriture, ces lettres qui dansaient devant mes yeux à l'ouverture, le choc, la spirale, le gouffre qui s'ouvrait devant moi. Combien de fois me suis-je tenue ainsi, le souffle coupé, chancelante, dans le hall d'entrée de notre immeuble, la main crispée sur la rambarde de l'escalier ? A attendre que le sol m'engloutisse. Il y a des milliers de façon de disparaître, de fuir la douleur. Moi je disparaissais sur pieds. Mon corps prenait peu à peu de moins en moins de place. Peut-être qu'à force la terreur allait m'oublier ? Je me souviens de notre première rencontre, du regard sur mes hanches pointues, mes épaules et mes genoux. Nous avons tous les deux fait semblant de croire que tu n'aimais effectivement pas manger seul, pour instaurer nos rendez-vous, ce rituel qui consiste à descendre chez toi à l'heure du dîner, pour partager tes repas. Depuis des mois, tu me nourris, tu m'engraisses, tu prends soin de moi en silence, tu prends la place d'un père, ou celle d'un grand-père. L'amitié avec toi est si simple. Comment te remercier ? Je ne t'apporte que ma pauvre présence. Mais revenons à la terreur. Parce qu'elle est revenue. Et j'ai de nouveau revu le gouffre, la spirale, ressenti l'angoisse que le sol cette fois-ci réussisse à m'engloutir. Je me croyais guérie, à l'abri depuis la disparition subite des enveloppes. Mais la terreur a appris. Elle ne craint plus de me regarder aujourd'hui droit dans les yeux, elle envoie même des e-mails. Elle est apparue l'autre jour près de moi dans la librairie dans laquelle je travaille, a pris son temps pour choisir un titre, a semblé renoncer, m'a jeté quelques phrases avant de disparaître. Une collègue m'a soutenue alors que je vacillais. Tout le monde s'est inquiété pour moi. Puis, je l'ai vue hier devant une devanture, son regard me suivait dans son reflet alors que je longeais les vitrines. J'ai retrouvé sa folie, son désir de destruction, et j'ai reconnu la peur. Depuis mes dernières paroles, j'entends ton souffle s'accélerer. Tu attrapes finalement un couteau sur l'établi et le plante violemment dans le bois strié et profond. Et tu lèves ton visage doux vers moi. A présent nous sommes deux pour l'affronter, me dis-tu. Et j'imagine même que nous pourrions être plusieurs, puisque les gens t'aiment. Je n'y avais pas pensé. Et les sanglots retenus affluent alors que je te serre maladroitement contre moi. Je n'y avais pas pensé que l'amour pouvait vaincre la terreur, que je n'étais pas seule, et que déjà sa puissance s'éteignait un peu dans la pression de ta tempe contre la mienne. Parce que dans la quiétude profonde de ton atelier ce soir, dans la rivière de mes larmes qui ne tarissent plus, j'endosse la cuirasse invisible d'une guerrière désarmée, je prends la mesure de cette force que tu m'accordes, de celle qui existe déjà au creux de moi, et sens claquer autour de mon poignet droit le bracelet invisible qui me lie désormais à notre amitié. Merci.

Une photo (de Julien Ribot), une inspiration, beaucoup d'imagination, et au final un texte... tout ça pour l'atelier d'écriture de Leiloona [clic]. 

3 mai 2015

Diane dans le miroir, Sandrine Roudeix

dianedanslemiroir"Je ne peux rien pour toi.
Je ne vaux rien.
Parce que la roue tourne, tu vois, c'est le jeu. Un jour, tu es une artiste, et un jour tu n'es plus rien. Un jour tu es nourrie par ton travail et c'est lui qui te fait courir danser rire. Et un jour il n'a plus de consistance. Plus de matière. Seul compte ce que tu ressens pour un homme. Seuls comptent le manque, l'attente, la peur qu'il t'oublie ou qu'il t'abandonne, et tous ces fils tordus et paranoïaques que ton angoisse tricote dans ta tête.
Seuls comptent la solitude et la mélancolie qui se dressent entre toi et les autres comme les barreaux d'une prison.
Tu le vois bien dans le miroir qu'on est seules, non ?"

Sandrine Roudeix a inventé dans son texte une nuit, celle où Diane Arbus aurait décidé de faire son autoportrait. Dans sa salle de bains, que la photographe a choisi pour cadre, la chaleur est étouffante, moite. Il faut décider du meilleur angle possible, du décor, pourquoi pas s'immerger dans la baignoire, nue. Mais tandis que l'accomplissement de son projet s'éternise, Diane se repasse le film de sa vie, sa rencontre avec son mari, la naissance de ses filles, ses parents, sa famille. Elle nous révèle comment lui est venu son désir de photographier, et comment elle s'y prenait dans les faits, à quel point en saisissant sur la pellicule les étranges et les bizarres, elle est allée au bout de ce qu'elle voulait faire, insistant pour conserver son format particulier, son grain, son individualité, sa manière de rencontrer ses sujets. Elle se confie à son miroir, à la petite fille qui ricane en elle.

C'est au travers du dernier livre de Laurence Tardieu [clic ici] que j'ai appris le nom de cette photographe dont je connaissais comme tout le monde quelques portraits. Et c'est ce qui m'a amené à avoir envie de lire ce roman là, pour approcher au mieux ce personnage, malgré l'évidente fiction. Tout de suite, l'écriture de Sandrine Roudeix m'a prise à la gorge, et je ne m'y attendais pas. La douceur régnait dans ses Petites mères [clic]. Mais j'ai aimé ça, tout du long, cette oppression de l'écriture, de l'ambiance suffocante du lieu, la sincérité dérangeante d'une solitude qui se scrute dans le miroir sans illusions d'une salle de bains. Rien n'est épargné au lecteur, de la sensualité brute au désespoir sans fards, mais l'intimité que crée Sandrine Roudeix avec son personnage est également douce, enveloppante, tendre et compréhensive, comme un emmaillotement qui prendrait toute une nuit à se tricoter. C'est très très beau, très difficile à lire aussi par moments, mais d'une unité parfaite, à dévorer dans un souffle. Un gros coup de coeur !!

Editions Mercure de France - 16.80€ - mars 2015

La revue de presse sur le site de l'auteure Le très beau billet du petit carré jaune (Sabine) !! 

 

diane_arbus_twins dianearbus-kid-grenade-643x670 dianearbuscurls-667x670

 

2 mai 2015

Walking

[Christine, toujours... et une vidéo très en phase avec ma lecture du moment, je trouve] Car pendant ce temps, je lis en effet Diane dans le miroir de Sandrine Roudeix. Tandis que la pluie peint tout en vert tendre au dehors. Il y aura certainement un texte sur ce blog pour l'atelier d'écriture de Leiloona lundi, parce que j'ai très envie/besoin d'écrire... Mais je ne sais pas encore de quoi il sera question. Seules quelques phrases flottent dans ma tête, reviennent, certaines s'accrochent et repartent, elles sont souvent mon point de départ. A suivre... Bon week-end !

1 mai 2015

En cours de lecture...

miroir-rond-de-salle-de-bains-avec-l-illumination-bleu-modifié-la-tonalité-52415568 (1)

 "Ce n'est pas beau de vieillir, non. 
Je ressemble à une gamine quand je suis de bonne humeur, mais quand ça ne va pas, quand la déprime me repeint en noir goudron comme ce soir, c'est fou comme je me transforme.
Ne me laisse pas comme ça.
Ne me laisse pas devenir une de ces pauvres femmes à demi enterrées que je vois passer dans la rue avec des yeux blancs gris et de grandes envolées autour de leurs problèmes de santé et de leurs amis qui les ont délaissés. Je veux rester celle que j'ai été. Je veux photographier celle que je suis encore."

Extrait de Diane dans le miroir de Sandrine Roudeix... On y entend la voix de Diane Arbus (devant son miroir)... et pfff ce que c'est bien.

 

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  • "Tu vois, moi, j'ai des passions, les livres, ça me sauve... J'ai traversé mes temps morts avec des gens qui ont oeuvré pour ça, ceux qui ont écrit... J'ai le livre en main et c'est du carburant pour ma vie à moi..." Jeanne Benameur
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