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Les lectures d'Antigone ...

Ardoise magique

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Ben oui, à mon tour, j'ai craqué !

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3 janvier 2015

En cours de lecture...

livrereflet

"Les histoires que les autres racontent sur vous et les histoires que l'on raconte sur soi-même : lesquelles se rapprochent le plus de la vérité ? Est-il si évident que ce soient les nôtres ? Est-on pour soi-même une autorité ? Mais ce n'est pas vraiment la question qui me préoccupe. La vraie question, c'est : y a-t-il dans de telles histoires une différence entre le vrai et le faux ? Dans les histoires sur ce qui est extérieur, oui. Mais quand nous partons pour comprendre quelqu'un à l'intérieur ? Est-ce là un voyage qui arrive à un moment quelconque à son terme ? L'âme est-elle un réceptacle de faits vrais ? Ou les prétendus faits vrais sont-ils seulement les ombres trompeuses de nos histoires ?"

Extrait de Train de nuit pour Lisbonne de Pascal Mercier

Merci Sophie ! J'ai pris mon temps pour l'ouvrir mais je me régale... ;)

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1 janvier 2015

L'Oeil du prince, Frédérique Deghelt

loeilduprince

 "Je sais bien maintenant que la souffrance, ce n'est pas ça. On ne va pas mal, on est comme éparpillé en soi-même. On ne peut plus se rassembler. Et ce qu'on donne à lire aux autres, n'est-ce pas le résultat de cette disperson effrayante ?"

Chacun à leur tour, à des époques différentes, cinq personnages nous racontent leur histoire. Nous les suivons à un moment clé de leur vie. Alors que Mélodie assiste au festival de Cannes dans les années 80, en 1964 Yann fuit le décès de sa femme et de l'enfant qu'elle portait. Puis, c'est une conversation épistolaire entre deux amants résistants que nous parcourons, la seconde guerre en France les ayant étrangement réunis. Pour revenir à une époque plus récente à Yann rencontrant la femme de Benoît, Anna. C'est cette dernière, la dernière voix du livre qui nous fournira, alors qu'elle porte un regard désabusé sur ses années de vieillesse, les éléments ultimes qui clôtureront l'histoire de tous ces personnages.

Lire cet Oeil du Prince de Frédérique Deghelt n'a pas été chose désagréable, loin s'en faut. L'auteure a une écriture prenante et elle a su avec quelques passages arrêter parfois ma lecture. Il y a facilement des petites remarques à prendre pour soi ici et là. J'ai été cependant déstabilisée dans les premières pages par le ton adolescent et acide de Mélodie, pas emballée à ce moment là par le style, et puis plus accrochée par la suite, surtout par des personnages tels que Yann, Benoît et Anna. Mais il est dommage, il me semble, que l'ensemble soit si éparpillé, manquant de force et d'unité, et que le poids narratif des explications n'arrive véritablement qu'à la fin.  Un arbre généalogique est éventuellement à consulter en début de roman, je l'ai fait mais j'ai oublié d'y revenir. Bref, une lecture en demi-teinte, donc.

De l'auteure j'ai préféré Les Brumes de l'apparence et La vie d'une autre.

J'ai lu - 14€ - Septembre 2014

D'autres lectures... Une petite déception pour Sylire - Canel n'a pas été conquise - Enna n'a pas aimé non plus - Un très bon moment de lecture pour Gambadou - Une belle découverte pour Sandrine - Un très joli roman pour l'Irrégulière ... - Les avis sont très partagés !

31 décembre 2014

Bye Bye 2014 !

Erik Johansson

Photo d'Erik Johansson pour The Swedish Childhood Cancer Foundation  - L'écriture, c'est un peu comme cette photo trouvée sur Facebook chez Anne [clic], une manière de partir de la réalité, mais d'embellir la vie, de lui donner d'autres couleurs, de la rendre plus profonde, paradoxalement plus vraie, plus vibrante... Merci à Laurent d'Incoldblog [clic] d'avoir porté mon attention sur la vidéo afférente. Voilà sans doute pourquoi nous aimons tant lire, parce que nous aimons vivre pleinement, et que les auteurs nous aident en cela, par leur imagination, leur regard, leurs mots.

L'année 2014 aura été pour moi ainsi, souvent un peu bizarre, parfois presque trafiquée par Photoshop, mais pleine de partages, et bourrée de marques d'amitié, la vie en somme, avec de la couleur et des présences autour, en plus. Merci à ceux qui étaient là. Vive 2015 !

 

29 décembre 2014

Au pays des chimères (atelier d'écriture)

echiquierQuand exactement as-tu cru que j'aimais jouer à ce jeu ? Avancer son pion, respecter le tempo, être la plus forte. Sur l'échiquier, nous sommes quatre, et c'est à qui tombera le premier. Je te vois faire la moue, à peine deux secondes, tu n'avais pas vu les évènements sous cet angle. Fiché sur ta case, tu ne bouges pas, tu nous observes, un demi sourire lumineux accroché à tes lèvres. Étripez-vous pour moi, sembles-tu te dire. Si jamais je reste seul, peu m'importe, je n'aurai rien perdu. Alors que moi, pour que l'équilibre des jours reste stable, je fais pourtant des efforts de dingue. Tu aurais du t'en apercevoir, me soutenir. Mais la partie n'était pas prévue ainsi. Elle devait être sans connivences, teintée du chacun pour soi, brutale. Il fallait aiguiser mes armes, accepter la lutte, ou partir. Quand exactement a-t-elle cru, l'autre, que j'allais baisser les bras ? Chacun à l'angle du terrain de jeu, nous brandissons nos étendards. Le mien est plus discret, je le cache au fond de moi, à l'intérieur, et pour l'instant il bat la chamade. Je n'ai pas de socquettes blanches, ni de montre à gousset, juste mes bras nus. Il ne faut pas écouter tout ce que l'on raconte, les héros des histoires ne sont pas toujours ceux que l'on croit. Parfois, ce sont ceux qui perdent, le coeur fendu par une main frivole, ou le corps brisé par une espiègle qui, n'écoutant que son envie, aurait bu et mangé, taquiné la galerie, détruit sans complexe un doux royaume avec ses pieds trop grands. J'attends la fin du jeu, je ne veux pas entendre que son issue est déjà écrite, maintes fois répétée. Je garde espoir. Les deux mains sur la gorge, à l'endroit où mon trésor se calme et se prépare, je m'élance. La bataille est engagée, brisant l'équilibre, faisant tanguer dangereusement le plateau, effaçant ton sourire, nous précipitant nous quatre dans le vide, un tourbillon effrayant, l'inconnu. Quand exactement as-tu cru que je ne le pouvais pas ?

Une photo, une inspiration, et au final un texte ... tout ça pour l'atelier d'écriture de Leiloona [clic ici].

Je vous rajoute (à 17h44) quelques images pour que mon cheminement d'inspiration soit plus compréhensible... J'ai été tellement baignée petite par un livre d'image qui reprenait des illustrations du Disney que je pensais mes références évidentes... (Sinon voir mon explication à Danielle en commentaires). A vouloir être subtile ;). Un grand merci pour vos toujours si sympathiques lectures, en tous les cas !

aliceinwonderland

aliceinwonderland1

aliceinwonderland2

 

28 décembre 2014

Une si jolie petite fille, Gitta Sereny

unesijoliepetitefille

 "Au cours des sept mois d'entretiens et, au total, deux années qu'aura duré l'élaboration de ce livre, pas un seul jour n'a passé sans que je pense aux familles des deux petits garçons, qui auraient aujourd'hui 34 et 33 ans. Pas un seul jour non plus où je me suis demandé si ce livre devait exister : pour ceux qui l'éditeraient, pour ceux qui le liraient, pour Mary elle-même, que j'ai, avec beaucoup de difficulté et de façon extrêmement douloureuse, extraite de sa vie quotidienne, pour les familles de ses victimes et pour la sienne, par-dessus tout pour son enfant qui est maintenant toute sa vie."

En 1968, à Newcastle, deux petits garçons de 3 et 4 ans sont assassinés par deux fillettes, Norma et Mary. Cette dernière, âgée de 11 ans, est reconnue essentiellement coupable lors du procès, et Norma libérée. Mary est jugée comme une adulte, sans que son passé ne soit étudié, les éventuels sévices subis par cette enfant notés. Son attitude passible, son intelligence, la font passer pour un être démoniaque auprès de la cour, et de la presse. La petite fille est emprisonnée à l'issue de son jugement qui a conclu à la perpétuité. Gitta Sereny était présente lors de ce procès et est restée étonnée par la violence des sentiments qui pesaient sur Mary. Quelques années plus tard, en 1974, elle sort un ouvrage essayant d'apporter un éclairage plus large sur l'affaire, en abordant notamment la prime enfance traumatisante de Mary, Meurtrière à 11 ans. Trente ans plus tard, alors que Mary tente de vivre une vie ordinaire, suite à sa sortie de prison, Gitta Sereny la convainc de participer à une série d'entretiens. La vie de Mary Bell défile, des deux drames au récit de sa captivité. Peu à peu, démêlant le vrai du faux, une vérité émerge...

Cet ouvrage a été à la fois dérangeant et absolument passionnant à lire car il tente de répondre à des questions d'actualité sur le jugement des enfants, leur part de responsabilité (un enfant de 11 ans peut-il être jugé comme un adulte ?), mais aussi sur une rédemption possible. La Mary Bell adulte est désespérée par les actes qu'elle a commis, et porte avec une grande douleur sa culpabilité et le traumatisme de son enfance. Gitta Sereny pointe du doigt les défaillances du système de l'époque qui n'a pas su prendre en charge cette petite fille visiblement malade et en souffrance, et qui vivait auprès d'une mère hautement toxique ayant à plusieurs reprises essayé de se débarrasser de la fillette. Une enquête complète et admirablement rédigée qui apporte, et entraîne avec elle de multiples réflexions.

Editions Plein Jour - 23€ - 11 septembre 2014

 

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27 décembre 2014

Ma Playlist 2014

Parce que la musique aura été pour moi sans conteste très importante en 2014, parce qu'elle m'a bien souvent sauvée, parce que ses martèlements de batterie m'ont tenue droite, fait sourire, inspirée. Je vous livre une année entière de musique avec... les BB Brunes, Julien Doré, Mika, London Grammar, Lorde, Vanessa Paradis, Benjamin Biolay, Franz Ferdinand, Chris Garneau, Audrey Jungle, Gaël Faure, Brigitte, Cats on trees, Stromae, The Do, Haley Bonar, Broken Bells, Elephanz, Christine and the Queens, First Aid Kit, Vianney, Florent Marchet... C'est ce que j'ai aimé partager avec vous. Ça s'écoute fort, de préférence !

26 décembre 2014

Pietra Viva, Léonor De Récondo

pietra viva

 "Comment peuvent cohabiter en moi les certitudes d'être à la fois génial et misérable ?"

Nous sommes en 1505, à Rome, Michelangelo vient d'être chargé d'une commande par le pape Jules II quand il apprend par hasard la mort d'Andrea, un moine qui fascinait le maître par sa beauté parfaite, juvénile et lumineuse. Il part alors à Carrare pour choisir avec les carriers le marbre qui lui sera nécessaire pour sa prochaine oeuvre, et emmène avec lui la bible que lui a confié Andrea. Beaucoup de questions restent en suspend quant aux raisons de son décès. Michelangelo est préoccupé et peu affable avec les habitants du village dans lequel il débarque. Seuls ses hôtes semblent trouver grâce à ses yeux. Mais peu à peu, la douceur qui l'environne, la compétence et le courage des carriers, la folie intrigante de Cavallino amoureux de sa belle jument blanche, l'affection naïve et troublante de Michele, un petit garçon qui vient de perdre sa mère, vont lui ouvrir les portes depuis longtemps fermées de l'émotion...

Il est étonnant, et dépaysant, en ouvrant ce roman, d'être immédiatement plongé dans une autre époque. Et j'ai apprécié ce voyage vers un autre monde auquel je ne connaissais presque rien. Bien entendu, j'ai déjà vu des représentations de la Pieta de Michel-Ange et me suis à plusieurs reprises émerveillée du travail prodigieux du sculpteur. Ici, nous rentrons dans son esprit, ses motivations, et regardons la pierre avec ses yeux... Quel don sublime de faire sortir des corps si vivants de blocs de marbre !! Mais Pietra Viva est également un récit très poétique qui nous raconte l'éveil d'un homme à l'expression de ses sentiments et de son affection. Le sculpteur ne cesse d'ailleurs d'être tiraillé entre l'exigence froide et presque clinique de son métier, qui ne permet aucune erreur, et l'imprévu de ce qu'il ressent de plus en plus, le prend parfois à la gorge au détour d'une sensation ou d'une remarque. Un très beau moment de lecture.

Editions Sabine Wespieser - 20€ - Août 2013

pieta  david2  david1

 

D'autres lectures... Une oeuvre d'art pour Lucie - Le blog du petit carré jaune a été subjugué - Enorme coup de coeur pour Anne de Des mots et des notes - Une pépite pour hélène - Sous les galets a été tenue un peu à distance par la minéralité du livre - Une parenthèse sensible et magique pour Kathel - Disponible en version poche chez Points [clic ici] à partir du 15 janvier !!

24 décembre 2014

Joyeux Noël

joyeuxnoel

Crédit photo : http://www.cybercartes.com

Je vous souhaite à tous un très beau réveillon et une douce et tendre journée de Noël demain !!!

23 décembre 2014

Tout tranquillement à la maison...

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[Et on se gave déjà de gâteaux, de lumières scintillantes, de films. Petite dédicace à Danielle ;) ! Bons préparatifs à tous !]
Sinon, côté lectures, je suis dans Pietra Viva de Léonor Dé Récondo, et pour l'instant je ne vois que des avantages à changer d'époque. Mon billet, sans doute bientôt...

22 décembre 2014

Disparition (atelier d'écriture)

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Sans doute, il sera question de ta disparition, enfin plutôt de ce qui petit à petit t'a amené à remettre en cause ta propre existence. Depuis quelques temps déjà, même près de lui, tu te sentais seule, abandonnée. Pourtant, son ombre rejoignait facilement la tienne quand vous vous teniez côte à côte, quand vous marchiez de concert. L'habitude est faite de milliers de petits atomes que vous partagiez régulièrement. Mais tu savais déjà que le phénomène était en train de se produire. Peu à peu, tu disparaissais. Il ne souriait plus qu'à ton fantôme, toi tu le savais, si bien que tu commençais à douter de ta propre réalité. Est-ce son regard qui avait changé ? Est-ce le monde autour de toi ? Sa matérialité ? Difficile de le dire. Quand avais-tu commencé à fuir les miroirs ? A glisser tes coudes sur ton visage pour entendre le bruit de la mer battre dans tes tempes ? Quand avais-tu décidé d'oublier les contours de ton corps ? Elle est étrange cette folie qui t'avait envahie insidieusement à l'approche de l'âge. Plus jeune, tu accrochais le regard des hommes, t'en amusais, et prenais fièrement son bras contre le tien. Plus jeune, tu sentais tes pieds fouler la ville, ton bassin frôler ta peau, la grâce de tes mouvements, leur finesse, tu te savais jolie. Ou tu le pensais. Bien souvent, c'est tout comme. Tu ne sais pas à quel moment exactement ta disparition t'est apparue comme une évidence. Mais c'est fou tout ce que l'on peut faire en se donnant l'illusion d'être vivant, en rendant mécaniquement les sourires, en calquant ses gestes sur le bon sens, la politesse, le rythme des autres. C'est fou comme le vide, l'air, peuvent rendre les mouvements fluides, presque aériens, comme on peut finir par croire que cette femme un peu fade sur les photographies, cette femme qui ressemble à soi, le visage parfois flou, souvent caché, puisse encore être quelqu'un.

Une photo, une inspiration, et au final un texte ... tout ça pour l'atelier d'écriture de Leiloona [clic ici].

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Les lectures d'Antigone ...
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  • "Tu vois, moi, j'ai des passions, les livres, ça me sauve... J'ai traversé mes temps morts avec des gens qui ont oeuvré pour ça, ceux qui ont écrit... J'ai le livre en main et c'est du carburant pour ma vie à moi..." Jeanne Benameur
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