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Les lectures d'Antigone ...

Ardoise magique

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Ben oui, à mon tour, j'ai craqué !

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13 décembre 2013

La réparation, Colombe Schneck

lareparationcolombeschneck

 "Je ne comprends pas la colère de ma mère, pourquoi est-ce si difficile de parler de cela ? [...]
Pourtant, dix ans après, le jour où enfin, j'apprendrai, j'écouterai, je ne jugerai pas, j'approuverai, je serai heureuse de savoir, je serai rassurée, je n'aurai plus peur, j'aurai le droit de me plaindre, d'être de mauvaise foi, d'écouter la peine de ma mère, ma grand-mère, de leur rétorquer, Raya et Macha ont choisi la vie, elles ont bien fait, soyez comme elles, oubliez la honte et la culpabilité. Mais avant d'être capable de connaître l'histoire de Salomé Bernstein, de son cousin Kalman Blumberg, de leurs mères Raya Bernstein et Macha Blumberg, j'ai erré pendant dix ans."

Colombe Schneck reconstitue dans La réparation son histoire familiale. Pourquoi sa mère tenait tant à ce qu'elle donne à son enfant ce prénom de Salomé ? Que s'est-il donc passé en Lituanie pendant la guerre ? Pourquoi seules ses tantes sont-elles revenues des camps ? Pourquoi la joie de vivre a-t-elle pris le pas sur tout, au détriment de la vérité ? Pourquoi tant de silence, et de douleur contenue, cachée ?

Ce petit livre tout simple, d'une grande sincérité, d'aspect fragile et bancal, a été finalement une poignante surprise de lecture. J'ai aimé faire la connaissance de la famille juive de Colombe Schneck, traumatisée par la deuxième guerre mondiale, le ghetto et les camps, et déterminée à réussir pour autant, courageusement, son retour à une vie normale.
Le récit de l'auteure est mené comme une enquête, presque journalistique, qui permet la distance, évite le pathos et donne une force inattendue au contenu. Ce n'est pas qu'une énième histoire sur cette période. Colombe Schneck semble parfois douter de son droit à la parole, elle a tort. Etre par ailleurs frivole ou gaie dans la vie, n'enlève en rien à la petite pierre qu'elle pose là, personnelle, une parmi les autres, avec son utilité.

Editions J'ai lu - 7.10€ - Août 2013

Theoma a eu le sentiment de lire un documentaire inabouti - Clara est du même avis... Elles l'avaient lu toutes les deux pour le Prix ELLE

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11 décembre 2013

Lumières de Noël... photos

vudemonobjectif

Un ami vient d'ouvrir un blog de photos. N'hésitez pas à aller lui rendre une petite visite... et à soutenir ses premiers pas [clic ici]. Déjà, vous pourrez admirer ma ville la nuit, ses belles illuminations, et en cliquant à droite et à gauche... faire d'autres découvertes comme cette photo ci-dessous...

insolite

Merci pour lui. ;)

10 décembre 2013

Les lumières de Noël, Florent Marchet... Musique

Noël's songs était notre album de Noël l'an dernier...

Par ailleurs, vous êtes nombreuses à vous intéresser à la reprise de l'Objectif Pal. Chouette ! Il reverra donc le jour en 2014. J'en parlerai plus longuement dans quelques jours.

8 décembre 2013

Encore une petite bricole de Noël... et une idée pour janvier

pholato-ringococo-printable-coloriage-noel

Un Pdf à télécharger en cliquant sur l'image ci-dessus... et une jolie page sur le thème de Noël à imprimer pour occuper les petites filles sages, testée avec succès à la maison (http://www.ringococo.com). Trouvé sur le site Kidissimo [clic ici].

Sinon, une idée me trotte dans la tête depuis quelques jours, celle de reprendre à la rentrée de janvier, mon Objectif Pal (quand je vois la mienne surtout qui prend la poussière). Et comme ce sont dans les vieux pots que l'on fait les meilleures moutardes, je garderai le même logo, le même fonctionnement (un récapitulatif en fin de mois) et je l'espère la même persévérance... Le but étant de réduire sa PAL (Pile A Lire) bien sûr, mais peut-être aussi de trouver un autre cadre pour parler de tous ces livres intéressants qui ne sont pas forcément des nouveautés. Et puis, je ressens le besoin de me lançer quelques défis pour 2014, pas vous ?

objectifpal 

Billet d'origine, 1ère année [clic ici] - La marche à suivre, 2ème année [clic ici] à réadapter bien entendu pour 2014. Tenté(e)s ? 

7 décembre 2013

Il faut beaucoup aimer les hommes, Marie Darrieussecq

 

ilfautbeaucoupaimerleshommes

"Une femme rencontre un homme. Coup de foudre. L'homme est noir, la femme est blanche. Et alors ?"

C'est quoi être noir ou être blanc quand deux êtres se plaisent, et que naît entre eux quelque chose qui pourrait ressembler à de l'amour ? Est-ce si important ? Il faut beaucoup aimer les hommes est l'histoire d'une rencontre. Solange est actrice à Holywood. Kouhouesso est également acteur, et éblouissant de beauté, noir, obnubilé par l'idée de faire un film au et sur le Congo.
La maladie de l'amour prend Solange à la gorge, au corps, et l'empêche de voir, de lire, tous les signes de ce qui les sépare déjà tous les deux. Elle suivra cet homme fuyant jusqu'en Afrique, cherchant à le comprendre via ses paysages et ses engouements.

J'ai beaucoup aimé me plonger et rester dans les pages de ce presque coup de coeur de lecture. Car l'écriture de Marie Darrieussecq m'a plu, et l'histoire qu'elle nous raconte aussi, celle d'une tragédie annoncée, d'un amour impossible qu'il serait vain de vouloir attacher à soi au risque de sombrer. Les préjugés les plus simples côtoient le nom de gens célèbres, dans l'indifférence la plus crasse. Solange est au milieu, se pose des questions, et tente de trouver un sens à son aventure. L'auteure excelle dans cet opus à nous détailler les affres de la passion, les pièges de l'obsession amoureuse et de l'attente vaine. J'ai peut-être moins été sensible à la partie cinéma du roman, mais ce Prix Médicis 2013 est véritablement un excellent roman.

"Il faut beaucoup aimer les hommes. Beaucoup, beaucoup. Beaucoup les aimer pour les aimer. Sans cela, ce n'est pas possible, on ne peut pas les supporter." Marguerite Duras

Editions POL - 18€ - Août 2013

Un grand merci à Clara pour la tentation !! - Un énorme coup de coeur pour Cathulu - Une comète est plus partagée 

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3 décembre 2013

Le Livre du Thé ~ Kakuzô OKAKURA... illustré d'estampes de KATSUSHIKA HOKUSAI

livreduthe"Le thé fut une médecine avant d'être une boisson. C'est au VIIIe siècle, en Chine, qu'il entra dans le domaine de la poésie comme un divertissement de bonne société. Le XVe vit le Japon l'ennoblir du statut de religion esthétique : la Voie du Thé.
Cette dernière est un culte fondé sur l'adoration du Beau au coeur même des contingences matérielles de la vie quotidienne. Elle enseigne la pureté et l'harmonie, le mystère de la bienveillance partagée, le romantisme de l'ordre social. Il s'agit essentiellement de vénérer l'Imparfait en tentant d'accomplir en douceur quelque chose de possible au sein de cette chose impossible que nous appelons la vie."

Le livre du Thé, publié pour la première fois en 1906, aux Etats-Unis, et en langue anglaise, est devenu aujourd'hui un classique. Kakuzö OKAKURA tente dans ses pages de nous expliquer l'âme japonaise, son raffinement, ses autres priorités, très éloignées des règles de vie à l'occidentale. A travers cet art du thé si spécifique, ses rituels, il nous invite aussi à revenir à l'essentiel, aux petites choses, à la recherche de cette perfection qui permet la transformation des esprits, et qui amène sans doute plus tard à la sagesse. 

J'ai énormément aimé ce petit livre qui a été dans mon quotidien une bouffée d'oxygène pur. Car l'auteur, en nous obligeant à faire un pas de côté, à changer notre regard, à s'éloigner de nos normes et de nos schémas occidentaux, laisse s'entrouvir la porte d'un ailleurs possible, d'une autre manière de vivre. Le livre du Thé est sans conteste un grand texte philosophique qui donne au raffinement asiatique toutes ses lettres de noblesse et sa véritable définition. A lire absolument.

Les illustrations d'Hokusai apportent une élégance tout à fait appropriée à ce délicieux petit livre qui va rejoindre d'autres textes essentiels dans ma bibliothèque, comme par exemple Le Prophète de Khalil Gibran. Un coup de coeur !!

hokuzai

Un grand merci à Synchronique éditions !! - 12.90€ - Octobre 2013

2 décembre 2013

Trop de bonheur ~ Alice Munro

trop de bonheur"Quand elle s'était rendue compte de ce qu'elle avait en tête, elle aurait dû descendre de l'autobus. Elle aurait même pu en descendre devant l'entrée, avec les quelques autres femmes qui s'engagaient en pressant le pas dans l'allée de l'établissement. Elle aurait pu traverser la chaussée pour attendre l'autobus qui retournait en ville. Il y avait probablement des gens qui le faisaient, qui venaient pour une visite et puis se ravisaient. Ca devait arriver tout le temps."

Les personnages des nouvelles d'Alice Munro sont tous un peu hésitants, à la frontière d'un bonheur mince, tellement difficile à atteindre qu'il semble être soit inaccessible soit avoir été seulement posé là et vécu pour de faux dans un passé à jamais révolu. Alors, la vie prend l'allure d'une mauvaise blague, d'une comédie dramatique, d'un train fou duquel il serait bon de sauter en marche.
Il y a cette femme qui rend visite en prison au père de ses enfants, il est également leur meurtrier. Ce fils aussi, victime tout jeune d'un accident très grave, et qui ne cesse adulte de fuir sa famille. Ces autres, plus âgés, qui frôlent de près la mort et flirtent avec la maladie.
L'espoir n'est pas la clé des nouvelles d'Alice Munro, ni le réconfort non plus. Le destin est vu dans ses récits comme un choix, à la merci d'un geste, d'une bifurcation mal négociée. L'auteure laisse ses lecteurs sur une étincelle, un mouvement de vie, en suspens. A eux d'en interpréter les multiples sens, et de conclure. 

J'ai eu une lecture très compliquée de ce recueil d'Alice Munro, que je ne voulais pas pour autant lâcher... Même si j'ai effectivement été séduite par son talent de raconteuse d'histoires, la qualité de son écriture, je suis restée trop extérieure à ses nouvelles pour véritablement en avoir pleinement goûté la teneur. Pourtant, je n'ai pas toujours besoin d'être "dans" un livre pour en apprécier la valeur. Mais ici, le propos est parfois tellement rapide, comme raconté à la va-vite, qu'il m'a laissé un peu de côté. Et puis, j'ai trouvé le dernier récit bien trop long, le tout manquant d'homogénéité. Un sentiment très personnel, bien entendu. Un moment mal choisi aussi, peut-être.

Bref, me voici presque déçue, loin de la magie ressentie avec Fugitives [clic ici] ou Un peu, beaucoup, pas du tout [clic ici]... Flûte.

Editions Verticales - 24€ - Avril 2013 - Merci ma bibli !!

Un exemplaire au contraire piqueté de marque-pages chez Cathulu  

1 décembre 2013

Cette année Noël sera couleur POP

noel 001b 

Je commence tout doucement mes petits bricolages...

noel 003b

La boîte de Noël vient de chez [clic ici], ainsi que l'idée des étoiles de papier [clic ici]. L'idée des petites boules de Noël provient toujours du site How about orange [clic ici].

Sinon, côté lectures, j'ai pris, posé, puis repris Trop de bonheur d'Alice Munro. Et je me rends compte à la lecture autant de la portée ironique du titre que tu talent de cette auteure récemment nobelisée. Pourtant, je suis moins séduite à priori qu'avec son autre recueil de nouvelles Fugitives [lu ici en 2010]. Mon billet bientôt.

30 novembre 2013

Rencontre... Léonora Miano ~ Prix Fémina 2013

leonora miano culturebox

Hier au soir, j'étais toute heureuse de pouvoir me rendre finalement à cette rencontre organisée par ma médiathèque. Une éternité que je ne m'étais par rendue à ce genre de manifestation...

Léonora Miano est une auteure agréable à écouter. J'ai beaucoup aimé son détachement vis à vis du monde littéraire, et sa grande élégance verbale. Je ne l'ai pas encore lue, j'ai hâte à présent de mieux la connaître.

Elle nous a surtout parlé, vous vous en doutez, de son dernier livre La saison de l'ombre, qui vient de recevoir le Prix Femina 2013. Il ne faut pas oublier que ce titre a également obtenu le Grand prix du roman métis, qu'elle va d'ailleurs recevoir ces jours prochains à La Réunion.

Née en 1973 au Cameroun, cette écrivain est surtout connue pour sa trilogie se déroulant au Mboasu, pays imaginaire de l'Afrique Subsaharienne, composé donc de trois livres : L'intérieur de la nuit, Contours du jour qui vient (Goncourt des Lycéens en 2006) et Les aubes écarlates.

Je vais essayer de vous reproduire ci-dessous le peu que j'ai réussi à griffonner discrètement lors de cette soirée... où il a été essentiellement question de la trame de La saison de l'ombre...

Ce roman tente en effet de combler cette part manquante de l'histoire connue de la traite trans-atlantique. Léonora Miano a voulu raconter le vécu des populations sub-sahariennes qui ont vu leurs proches disparaître, ce choc immense de l'enlèvement et de la capture, et la collaboration des populations locales dans la traite négrière.
Pour elle, la naissance de l'intérêt pour cette face cachée et obscure de l'histoire, l'éveil de sa conscience, a eu lieu en CM2 alors qu'ils venaient en classe d'aborder le sujet, avec seulement un très court paragraphe dans un manuel et une illustration représentant un chef heureux de brandir des trophées de pacotille et derrière lui une colonne de captifs malheureux. 
Venant elle-même de la côte du Cameroun, elle s'est alors heurtée à tout un tas de questions sans réponses... Qui étaient ces chefs ? D'où venaient ces captifs que l'on précisait "venir de l'intérieur des terres" ? Toute sa scolarité s'est déroulée sans qu'elle obtienne des réponses à ses multiples questions, mis à part un silence gêné. 
Aujourd'hui, alors que les afro-américains peuvent passer des tests pour savoir d'où ils viennent, qu'elle était leur tribu d'origine, la parole semble s'ouvrir. Avec leurs visites sur le continent africain sont enfin venues quelques réponses... 
Il est évident que rien n'est aussi simple que l'on voudrait nous le laisser à penser. La "capture" a été perpétrée par des êtres eux-mêmes blessés, et qui ont rendu captifs d'autres populations qu'ils considéraient comme des étrangers.

Léonora Miano continue encore à se poser des questions aujourd'hui, à creuser avec intelligence et un profond respect pour les particularités de chacun, au delà des apparences. Elle s'intéresse par exemple aussi à l'art africain, mais pas à la manière occidentale, à l'usage réel et usuel que les populations pouvaient avoir de ces objets devant lesquels les occidentaux se contentent de s'extasier dans nos musées.

Je vais me plonger de mon côté bientôt dans La Saison de l'ombre et continuer de suivre, bien sûr, l'actualité de Léonora Miano...

Une très belle rencontre.

 

Je suis un peu en avance pour le challenge de Stephie... [clic ici]

MIANO

 

27 novembre 2013

Gimme your love ~ Morcheeba


Le groupe a retrouvé sa chanteuse originale pour son dernier album Head Up High. On me l'a offert dernièrement... quel bonheur cette voix !!

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  • "Tu vois, moi, j'ai des passions, les livres, ça me sauve... J'ai traversé mes temps morts avec des gens qui ont oeuvré pour ça, ceux qui ont écrit... J'ai le livre en main et c'est du carburant pour ma vie à moi..." Jeanne Benameur
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