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Les lectures d'Antigone ...

Ardoise magique

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Ben oui, à mon tour, j'ai craqué !

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23 avril 2013

Les Vaches de Staline, Sofi Oksanen

lesvachesdestaline"Ce n'est qu'en maigrissant que je pouvais m'éloigner, m'enfuir, m'en aller, non, tu ne pourras jamais m'attraper, ni toi ni personne, je ne laisserai jamais personne m'attraper, même si le fait que je reste pétrifiée sur place pouvait signifier en réalité que je voulais rester là pour une fois, devant toi, devant toi qui t'approches, être ici... non ! Si le corps refuse d'obéir autrement, il ne reste qu'une façon de se déplacer ; en rapetissant et en rétrecissant. Mon évasion par kilos est la seule échappatoire, puisque mes jambes refusent de coopérer."

La mère d'Anna a tout fait au quotidien pour faire oublier à son entourage ses origines estonniennes. Ayant épousé un finlandais, elle a eu à coeur dans son pays d'adoption de gommer tout ce qui aurait pû permettre aux inconnus de la confondre avec ces filles de petite vie qu'elle croise dans la rue. Mais cela ne l'empêche pas de rendre visite régulièrement à sa famille restée derrière la frontière, et de tirer dans son sillage sa fille Anna qui est sommée de se conformer à ses ordres de discrétion. L'ère soviétique fait rage. Anna et sa mère, elles, oscillent entre deux mondes.
Devenue grande, puis adulte, Anna souffre de graves troubles alimentaires. Elle est fière de ses 45 kilos, de sa manière unique et tendue de sculpter son corps, et de sa capacité formidable à ne s'attacher à personne...

J'ai eu une lecture laborieuse avec ce roman de Sofi Oksanen, et pourtant je sais que j'en ai aimé l'atmosphère, le contexte, et ce qu'il m'a permis d'apprendre sur l'Estonie. Seulement, il m'a fallu quelques temps, plusieurs pages en fait, pour suivre au mieux les changement d'époques et de personnages que l'auteure opérait dans sa narration. Une fois les jalons compris, mon attachement acquis à Anna, j'ai aimé ce que j'ai lu.
Les Vaches de Staline, premier roman de Sofi Oksanen, raconte au mieux les ravages de la propagande et du communisme amenés à son paroxysme. De plus, il est intéressant de constater à quoi peut ressembler le bonheur aux yeux de ceux qui manquent de liberté, quelques vêtements modernes, des déodorants, du shampooing et des bananes en tas sur des étals.
Les affres de la boulimie d'Anna sont également bien décrites, et amènent aux yeux des larmes de compassion mêlées d'effroi.
Une lecture exigeante et fière.

Editions du Livre de Poche - 7.90€ - 17 avril 2013

Aifelle est restée partagée sur ce titre - Percutant pour Clara - Ptitlapin aime aime ! 

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20 avril 2013

Hugo Cabret et bla bla bla

Dans Hugo Cabret, il y a une chouette librairie, Méliès et aussi un Paris de carton-pâte, mais en fait c'est plutôt bien... Les enfants ont beaucoup aimé cet univers là, inventé par l'écrivain Brian Selznick.

Sinon en ce moment, je suis en plein déménagement, non pas virtuel mais réel. La famille Antigone aura bientôt une nouvelle maison. Je quémande donc un peu de patience à ceux qui attendent des billets sur ce blog. J'aimerais éviter de mettre ce lieu en pause pour l'instant.
Excellent week-end à tous, et au soleil, même frileux !!

15 avril 2013

Efflorescences, Ismaël Billy

efflorescencesVous avez déjà eu un petit aperçu [ici] de la poésie incluse dans le recueil ci-contre. Je dois dire que j'ai passé un excellent moment à lire Ismaël Billy. Je n'ai pas tout aimé d'égale façon dans sa production, mais il ne s'agit là en l'occurence que d'une histoire de goût et de sujet, et non pas de manque de talent.
J'ai aimé surtout sa première partie, celle dédiée à l'amour (D'amour à l'arrachée Livre I), je suis moins sensible aux épopées et aux termes plus savants (inconnus) qui parsèment quelques poèmes (Des corps couchés sous d'autres lunes Livre II). Mais il est évident que nous avons affaire là à un véritable poète, comme le souligne Michel Cazenave dans sa préface.

Comment vous expliquer au mieux ? En lisant les mots de l'auteur sur ma liseuse, j'ai eu l'impression de faire le même voyage que j'avais fait dernièrement en découvrant, en français, la voix d'Emilie Dickinson [ici]. Et puis, j'ai trépigné de joie devant ma découverte, comme lorsque j'avais lu Le Trou de Thomas Vinau, bien avant son succès blogosphérique.

Voici ci-dessous le texte qui a retenu mon attention au préalable sur le site de l'auteur - http://ismael-billy.wix.com/ismaelbilly - inclus dans la troisième partie du recueil (Efflorescences Livre III). J'espère vraiment vous avoir donné envie de découvrir cette écriture à votre tour !!

Rouge

Carmin, dans les sangs d'une jument,
Dans les lèvres entrouvertes
Du pétale baisé par les lèvres.

Et rouge

Créé de double, unie par douleur,
Or comme il n'en est point

D'offrir luxe impie, rouge de voiles.
Encore rouge

Mais cuivré, presque brun, tâches
Éparpillées dans les lisières,
Et souffle mourant de fugace maelström.

Il n'est de rouge si fort que la Terre ne meurt
Encrevassée, déchirée de vengeance,
Ouverte dans la nuit, la boîte à lumières.

Il est un bois dur d'hiver et rouge de corolles
De sels, parfumé de résine.
Rouge maintenant dans son soupir sortant
Des épines, des cimes, des songes maudissant. 

Et le songe appelle à l'idiome, l'être éthéré
Sort de son somme et s'éveille asphyxié,
Détroussé de sa base, réduit à l'enfer,
De toucher de sa cime la profonde Terre.

Louis d'or et sols et ducats,
Bronzes noirs, argent ça et là,
Mais les chairs emmangées de vers,
Cruels, sans eau, l'or, commun comme verre.
Rouge de ne bientôt plus être pâle.
Rouge tant qu'il est encore tant.

Rouge tant que je le puis.

Rouge même mort,

Rouge par delà,

Rouge enfin,

Rouge.

 

Edition Le Menhir - 16.50€ - 26 Février 2013 

14 avril 2013

En cours de lecture

Nu et pâle, les bras sous la tête

cerf

 

Elle m'a rêvé un soir et je suis sorti.
J'ai longé les arbres et les bancs allongés,
J'ai suivi les rails et les pistes des bois,
J'ai couru dans le noir, je n'ai rien trouvé.
Elle m'a rêvé le jour suivant. Une heure,
J'ai parlé dans une langue inconnue.
J'ai chanté des rois sans planète, délaissés.
J'ai ouvert ma porte aux êtres de brume.
Et je n'ai rien entendu.
Elle m'a rêvé toute une semaine et j'ai tué
Un cerf. J'ai arraché son cœur fumant,
Je l'ai mangé. J'ai peins ma poitrine de
Ses sirupeuses traînées. Je me suis endormi.
Et je ne l'ai pas senti dans ma chair.
Elle m'a rêvé une minute, à l'orée d'une heure.
J'ai claqué dans mes mains, j'ai perdu la tête.
J'ai puisé dans mes souvenirs, j'ai cherché
Mon nom. J'ai oublié mes vieilles terreurs.
Et je ne me suis pas souvenu d'elle.
Elle m'a rêvé les yeux ouverts, elle a dit mon nom.
Je suis devenu un nuage emmargé, j'ai plu des larmes
D'eau douce, d'aquarelle. Des larmes sans pareilles.
J'ai vu son visage.
Doucement, j'ai épelé ton nom.

In Efflorescences de Ismaël Billy - Editions du Menhir - Février 2013

Je vous parlerai de ce recueil de poésies dans son ensemble plus longuement bientôt, mais je suis d'ores et déjà très heureuse de ma lecture. Je ne suis pas à même de juger de la qualité de la forme d'une oeuvre poétique, j'aime de toutes manières qu'elle soit libre. Cependant, je peux vous dire à ce stade de ma découverte que lire Ismaël Billy est extrêment rassurant, il rassure sur la vivacité de la poésie d'aujourd'hui, héritière du passé mais indubitablement moderne.

Je vous rappelle que le dimanche est jour de poésie chez Littér'auteurs, n'hésitez pas à aller lire chez Martine le poème coup de poing d'Albane Gellé qu'elle a décidé de mettre à l'honneur sur son blog [clic].

12 avril 2013

Baby Love, Joyce Maynard

baby love"A la télé quand une femme annonce à son mari qu'elle attend un bébé, il l'installe aussitôt dans un fauteuil confortable, et lui met un coussin dans le dos. Et puis il lui prend la main et l'embrasse très tendrement. Il veut savoir à quand ça remonte, pour quand est la naissance. Jill raconterait bien à Virgil qu'elle a dû se cacher dans son placard pour vomir dans la coupe à fruits."

Elles sont quelques jeunes adolescentes à se retrouver régulièrement près du lavomatique, dans cette Amérique profonde où le rêve est bien loin, et la seule ouverture sur le monde l'écran brillant de la télévision. Trois d'entre elles sont déjà devenues mères, une autre soupçonne qu'elle va le devenir bientôt, et la solitude est à la lisière de la vie qu'elles se construisent naïvement. Elles ne se doutent pas, tout en jouant avec leur bébé, que rien n'est acquis, que des adultes de passage vont modifier leur destin, et que la vie ne tient qu'à un fil, bien fragile...

C'est le premier titre de Joyce Maynard que je lis, et l'admiration s'est ici mêlée au malaise... Malaise, car il m'a été difficile d'assister au supplice de la petite Mélissa, brutalisée par sa mère adolescente. Malaise, car cette Amérique sans espoir que l'auteure nous décrit n'est pas du tout attirante mais qu'il est évident qu'elle existe réellement. Et puis malaise aussi, parce que sur tout le récit règne une lourdeur, une atmosphère un peu glauque, que j'ai eu du mal à trouver plaisante. Mais admiration cependant, parce qu'il y a une certaine excellence tout de même dans ce portrait d'une étonnante vérité, et que la naissance du désir maternel chez les jeunes femmes y est subtilement croquée, les désillusions qui s'ensuivent également.
Une lecture choc dont il n'est pas aisé de se défaire.

Editions Philippe Rey - 19€ - 11 Avril 2013

Touchant et dérangeant pour Clara qui l'a lu d'une traite

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8 avril 2013

Wallander... toujours aussi craquant !

Décidément, je ne vais jamais me décider à lire la série romancée de Henning Mankell (dans l'ordre, comme Aifelle). J'ai encore craqué et j'ai regardé dernièrement Wallander saison 2 en DVD (après avoir dévoré la première). Je crois même que je suis un peu tombée amoureuse...

wallander

N'hésitez pas, cette nouvelle saison est encore excellente. J'ai apprécié aussi le bonus qui explique très bien comment les auteurs ont transformé la charmante ville d'Ystad afin de lui donner ce cachet si particulier (sombre et léché) que le public de la BBC pouvait attendre de l'univers de notre célèbre policier. Inclus : Meurtriers sans visage - L'homme qui souriait - La cinquième femme. Vivement la saison 3 !!

5 avril 2013

Les Petites mères, Sandrine Roudeix

lespetitesmeres"Il faut avoir été beaucoup aimé lorsqu'on était enfant pour tomber follement amoureuse plus tard sans se faire mal. Pour oser le grand saut de sentiments. Pour que ça rembourre et amortisse la chute. Pour que ça empêche la transformation aussi."

Rose a décidé de présenter son fiancé à sa mère. Martin a tout du gendre idéal ; la jeune-fille est confiante. Le moment est enfin venu de braver le regard des femmes de sa famille. Sa mère, sa grand-mère et son arrière grand-mère, toutes trois ont été abandonnées par l'homme qu'elles aimaient. Cela fait longtemps que Rose retardait ce retour chez elle, et il s'avère lourd de souvenirs et de questionnements. De leurs côtés, les "petites mères" se préparent à l'accueillir, tout en souhaitant que la petite dernière échappe, elle, à la fatalité familiale...

J'ai lu ce roman de manière hachée (on ne choisit pas toujours les conditions dans lesquelles on lit un livre), je n'en ai donc pas goûté au mieux tout le sel. Voici pourtant une lecture à la belle ambiance dont j'ai quand même su apprécier la teneur. Car il est très agréable de faire connaissance avec les quatre femmes de ce récit aux vies difficiles et pour lesquelles on aurait aimé des histoires d'amour plus heureuses. Rose est le personnage auquel je me suis attachée le plus et que j'ai suivi avec intérêt. Il m'a peut-être manqué une envergure supplémentaire pour vraiment trouver à ce livre un charme indéniable. Pourtant, je sais que j'ai puisé quelque chose dans les relations - pas toujours tendres - qu'entretiennent ces femmes entre elles et qu'il m'en reste d'ailleurs encore des bribes quelques heures après ma lecture. Et puis, oui, j'ai été sensible au fait que la simplicité soit là mise en valeur, et les parcours atypiques aussi.

Merci à Sandrine Roudeix et aux éditions Flammarion ! - 16 € - Février 2012

4 avril 2013

Comment ratatiner les cauchemars ? de Catherine Leblanc et Roland Garrigue

En attendant des lectures plus adultes... je vous parle aujourd'hui d'une petite sortie jeunesse, toute chaude, achetée hier en librairie. Un petit clin d'oeil aussi à notre bibliothécaire préférée, le voici ce fameux album que petit dernier attendait avec impatience !

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Je trouve que cette collection des "Comment ratatiner..." de chez P'titGlénat ne cesse de s'améliorer. Nous en avons lu quelques uns à présent, et celui-ci est pour moi un des meilleurs. Les dessins de Roland Garrigue sont excellents, et les textes de Catherine Leblanc ont été une porte ouverte à une discussion animée, disséqués à la loupe par mon fils très troublé par ce monde imaginaire que l'on se crée seulement pendant le sommeil.

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"Un cauchemar peut s'amuser à te faire honte... foncer sur toi ou te menacer de mille façons !"
... mais heureusement il existe également mille façons de les chasser et il est parfois nécessaire de les écouter, ils peuvent simplement exprimer ce que l'on ne supporte plus.

Editions PtitGlénat - 11€ - 3 avril 2013

Le blog de Catherine Leblanc

30 mars 2013

PAL de Pâques et Bricolage

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Pour faire le même petit lapin en papier (et scotch) que le mien, il suffit d'aller chez Zü [clic] !! On ne le voit pas très bien sur la photo mais il s'agit d'une pochette destinée à contenir des chocolats ;).

Sinon, j'ai enfin commencé un nouveau roman, Les petites mères de Sandrine Roudeix. Les autres titres, eux, attendent tranquillement mon bon vouloir sur leur petite PAL urgente.

29 mars 2013

En re-découverte de Micky Green

En ce moment, et même si l'album White Tee-Shirt date un peu, Micky Green tourne en boucle dans ma voiture.
Il a succédé au groupe Brigitte, et quand on écoute bien le single ci-dessous d'ailleurs, la ressemblance est frappante, non ? !!

Bon week-end de Pâques !! Des lectures bientôt... ;)

 

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  • "Tu vois, moi, j'ai des passions, les livres, ça me sauve... J'ai traversé mes temps morts avec des gens qui ont oeuvré pour ça, ceux qui ont écrit... J'ai le livre en main et c'est du carburant pour ma vie à moi..." Jeanne Benameur
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