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Les lectures d'Antigone ...
Ardoise magique

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Ben oui, à mon tour, j'ai craqué !

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25 juillet 2008

Je rêve, Paul Eluard

je_r_ve

Mon amour pour avoir figuré mes désirs
Mis tes lèvres au ciel de tes mots comme un astre
Tes baisers dans la nuit vivante
Et le sillage de tes bras autour de moi
Comme une flamme en signe de conquête
Mes rêves sont au monde
Clairs et perpétuels.

Et quand tu n'es pas là
Je rêve que je dors je rêve que je rêve.

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21 juillet 2008

A propos des livres empruntés

Pensee_poetique_Affiches"Je me sens mal à l'aise quand j'ai chez moi des livres appartenant à quelqu'un d'autre. J'ai envie soit de les voler, soit de les renvoyer sans attendre. Un livre emprunté, c'est un peu comme un visiteur qui s'incruste. Les lire en sachant qu'ils ne sont pas à moi me donne l'impression d'une chose non terminée, qui ne procure qu'un demi-plaisir. C'est vrai aussi des livres de bibliothèque."

Extrait de Journal d'un lecteur, Alberto Manguel       

12 juillet 2008

PAL

"booktransatLes livres empilés à mon chevet semblent se lire eux-mêmes à haute voix pendant mon sommeil. Avant d'éteindre, j'en feuillette un, je lis deux paragraphes, je le dépose et j'en prends un autre. Au bout de quelques jours, j'ai l'impression de les connaître tous."

Extrait de Journal d'un lecteur, Alberto Manguel

3 juillet 2008

Yves Simon

SORTIES_DE_NUIT"Aux instants où je vous écris, je ne vis pas.
Je ne parle à personne, je ne caresse aucun corps de femme, je ne marche pas sur un trottoir, je ne regarde aucune image de film. Le temps de cette écriture qui part vers vous est entre parenthèses. Non pas un temps mort mais un temps pris au temps pour que des mots se forment et qu'un langage véhicule avec lui des instants de silence et regorge de rêves. Il faut que s'embaume mon désir, que les images qui asaillent mon esprit trouvent une forme transmissible, qu'une parcelle de ces instants mystérieux, qui me relient à vous, reste arrachée aux événements du quotidien...
Si je n'effectuais pas ce travail à votre égard, rien ne resterait de cet invisible lien qui nous unit encore et me fait voir dans des décors que je ne connais pas et que seule mon imagination invente pour ne pas avoir à vous deviner hors du monde et des vivants...
Vous écrire, c'est envelopper convenablement des paquets de sentiments, mes sentiments, pour les aider à traverser l'espace vers vous et le temps sans vous."

Extrait de Sorties de nuit

30 juin 2008

Au fond du coeur

Au_fond_du_coeurAu fond du coeur, au fond de notre coeur, un beau jour, le beau jour de tes yeux continue. Les champs, l'été, les bois, le fleuve. Fleuve seul animant l'apparence des cimes. Notre amour c'est l'amour de la vie, le mépris de la mort. A même la lumière contredite, souffrante, une flamme perpétuelle. Dans tes yeux, un seul jour, sans croissance ni fin, un jour sur terre, plus clair en pleine terre que les roses mortelles dans les sources de midi.
Au fond de notre coeur, tes yeux dépassent tous les ciels, leur coeur de nuit. Flèches de joie, ils tuent le temps, ils tuent l'espoir et le regret, ils tuent l'absence.
La vie, seulement la vie, la forme humaine autour de tes yeux clairs.

Extrait de Donner à voir, Paul Eluard

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27 juin 2008

Manguel, suite...

alberto_manguel

Plutôt que de vous faire un compte-rendu détaillé de ce livre, toujours en cours d'exploration, difficile à résumer autant qu'à expliquer, je me suis dit que j'allais continuer à vous en égrener quelques extraits au cours des semaines qui viennent, que ce serait finalement plus adapté au thème de cette réflexion intime sur les livres et la lecture que Alberto Manguel mène dans son journal. Voici donc les extraits du jour...

"Nous lisons ce que nous avons envie de lire pas ce que l'auteur a écrit. Dans Don Quichotte, c'est moins l'univers de la chevalerie qui me captive que l'éthique du héros et sa curieuse amitié avec Sancho."

"J'écris toujours dans mes livres. Quand je les relis, je n'arrive pas, le plus souvent, à imaginer pourquoi j'ai pensé que tel passage méritait d'être souligné, ni ce que j'ai voulu exprimer par telle remarque. Hier, je suis tombé sur mon exemplaire du René Leys, de Victor Segalen, daté de Trieste, 1978. Je ne me souviens pas d'être jamais allé à Trieste."

"Passé la journée d'hier à réarranger les romans policiers. Nous les avons mis dans la chambre d'amis, qu'on appellera désormais la chambre du crime."

"J'explore ma bibliothèque à la façon d'un homme qui retrouverait son pays natal après une absence de plusieurs dizaines d'années. A chaque retour de mes tournées d'auteur, il me faut en retracer la géographie complète, rétablir des chemins de rayon en rayon, me rappeler des titres auxquels je n'ai pas pensé depuis des semaines."

"Au seuil de ma bibliothèque, j'ai inscrit une variation sur la devise de l'abbaye de Thélème : "LYS CE QUE TU VOUDRAS."

Mais en fait, de quoi parle ce livre, me direz-vous ? Un petit morceau de quatrième de couverture, pour le savoir mieux...
"Ayant décidé de relire, une année durant, ses livres de prédilection tels qu'ils lui semblaient susceptibles de refléter le chaos contemporain ou d'enrichir et d'éclairer son rapport personnel au monde, Alberto Manguel offre ici, entre carnet intime et recueil de citations, ce journal dont l'érudition à la fois sensible et subversive rend compte à merveille de l'infini du "dialogue" entre toute oeuvre et son lecteur."

A suivre, plus tard, et en plus bref, sans doute...

20 juin 2008

Françoise Collin

                        

FrCollin"L'idée

Il y a de la lumière chez vous la nuit me dit la voisine d'en face, la femme de l'employé du gaz : c'est sans doute quand vous avez une idée à écrire.

J'ai choisi de vivre dans un pays qui croit à l'existence d'une idée, même pendant la nuit."

(extrait de On dirait une ville)

18 juin 2008

Alberto Manguel

alberto_manguelJe suis en train de lire Journal d'un lecteur d'Alberto Manguel.

Voici quelques extraits glanés au passage...

"Je vais dormir une nuit dans la bibliothèque, afin de m'en approprier véritablement l'espace. C. dit que cela équivaut, pour un chien, à pisser dans les coins."

"Les livres que je prends au lit, le soir, et ceux que je trie dans la bibliothèque durant la journée sont des livres différents. Les premiers m'imposent avant que je m'endorme leur temps et leur longueur, le rythme de narration qui leur est propre ; les autres sont soumis à mes notions personnelles d'ordre et de catégories et m'obéissent presque aveuglément (il arrive qu'ils se révoltent et que je doive les changer de place sur l'étagère)."

13 juin 2008

Henry Bauchau

bauchau3A propos d'Antigone, toujours...

"J'ai écrit Antigone à l'ombre redoutable de Sophocle. Sophocle est inégalable, il y a en lui la lumière d'aurore qui a éclairé la Grèce et qui n'est plus celle de notre temps. Je me suis risqué pourtant et je n'ai pas fait une tragédie mais tout autre chose : un roman. Le roman m'a fait don d'une autre dimension du temps, et l'Antigone de mon livre n'est pas la jeune fille d'un acte décisif, d'un débat, d'un refus entraînant sa condamnation et son suicide. Elle est la fille patiente, intrépide, d'un monde nouveau, qui, après dix ans d'inititation et d'échec, devient celle dont une autre femme peut dire avec confiance : "Si elle tombe, elle se relèvera. Elle est comme ça !"

(extrait de Antigone, dirigé par Aliette Armel)

24 mai 2008

Christian Bobin

christian_bobin"Un poète, c'est joli quand un siècle a passé, que c'est mort dans la terre et vivant dans les textes. Mais quand c'est chez vous, un enfant épris d'absolu, bouclé dans sa chambre avec ses livres, comme un jeune fauve dans sa tanière enfumée par Dieu, comment l'élever ? Les enfants savent tout du ciel jusqu'au jour où ils commencent à apprendre des choses. Les poètes sont des enfants ininterrompus, des regardeurs de ciel, impossibles à élever."

Extrait de La Dame blanche

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  • "Tu vois, moi, j'ai des passions, les livres, ça me sauve... J'ai traversé mes temps morts avec des gens qui ont oeuvré pour ça, ceux qui ont écrit... J'ai le livre en main et c'est du carburant pour ma vie à moi..." Jeanne Benameur
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