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Les lectures d'Antigone ...

Ardoise magique

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Ben oui, à mon tour, j'ai craqué !

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27 mars 2010

L'Arnacoeur

arnacoeur

Allez, comment vous dire, j'ai craqué ici sur la plastique de Romain Duris, ou plutôt sur son sourire aux dents en désordre. Un peu étonnée peut-être que cette romance là soit si drôle, et puis contente finalement, parce que rire ça fait du bien. Séduite par la grâce de Vanessa, aussi.
Saupoudrez le tout de quelques scènes cultes de Dirty Dancing, des trouvailles de situations, du peu crédible en pagaille et le tour est joué.

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26 mars 2010

Au programme...

Découvrez la playlist SANDRINE KIBERLAIN avec Sandrine Kiberlain

Merci Bel Gazou !

25 mars 2010

Paris-Brest, Tanguy Viel

paris_brest"Des choses sur nous.
Et c'était comme une phrase qui ne voulait pas s'effacer, qui naviguait en moi comme une boucle sonore et s'inscrivait partout, sur la nappe, sur les verres, sur la neige carbonique qui blanchissait les vitres, il paraît que tu écris des choses sur nous.
Oh mais ça ne nous dérange pas, a repris ma mère, nous n'avons rien à cacher.
Non. Bien sûr. [...]
Ensuite il y a eu du silence encore et des paroles normales. Il y a eu mon frère qui ne savait pas où se mettre puis des conversations déviées et du silence toujours. Il y a eu la pluie à Brest et le prix des loyers. Il y a eu les cuillères cognées contre la porcelaine. Mais sur la table au-dessus de nous, outre la mer dehors et les vieux meubles qui pliaient sous nos regards, il y avait cette expression devenue presque sale, comme un nuage de pluie qui se serait maintenu : des choses sur nous. Et dans le tourbillon noir des tasses en porcelaine, on aurait dit que chacun, à la surface mouvante de son café, que chacun désormais lisait des choses sur lui."

A Brest, il y a le restaurant Le Cercle Marin, une grand-mère qui tout à coup devient riche en acceptant d'épouser un inconnu, la pluie, un jeune garçon coincé entre une mère toute puissante et un père accusé de détournement, et surtout le fils Kermeur qui rêve de vengeance. De Brest, il faut parfois s'échapper. Pour ce faire, tout est bon, même le vol. Et écrire.
A Brest, ou dans ses environs, et surtout lorsque l'on a construit son nid sur Paris, près du jardin du Luxembourg, il est peut-être imprudent de revenir...

Voici une histoire qui met quelques pages à montrer son vrai visage. Et lorsque le tour est joué, le masque tombé, on poursuit sa lecture une sorte de sourire en coin, au bord des lèvres, jusqu'à l'apothéose finale, cynique. J'en ai aimé l'ambiance, même si elle donne parfois froid dans le dos. Je me suis dit que "tiens, encore une histoire familiale, une autobiographie en mouvement", et puis finalement non, comment savoir ? Peu importe.
Il y a quelque chose de jouissif dans cet écrit, de sombre et de courageux à la fois, d'un peu volé à Agatha Christie, question atmosphère, et qui me donne envie de poursuivre ma quête, de découvrir encore cet auteur. Pari réussi, donc.

bouton3 Note de lecture : 4/5 - 978 2 7073 2063 6 - 14€ - janvier 2009

Biblioth_que_et_LALUn billet qui se questionne sur les conséquences du roman familial, chez Biblioblog - Zarline n'a pas aimé du tout - "Pour en finir avec la famille", chez Télérama - Un roman en lice pour le Grand Prix des Lectrices ELLE 2010 (et un coup de coeur pour Sophielit) -

24 mars 2010

Elle a dit...

marina_fo_s"Au petit de 18 mois, j'ai raconté l'autre jour : "Toi et ton frère, vous êtes les deux seules personnes à avoir squatté mon corps." A l'aîné, j'ai ajouté : "Tu sais, je t'avais mis des petits bouquins pour que tu ne t'ennuies pas." Il m'a répondu : "Oui, et une petite lampe !"."

(Marina Foïs dans le Elle du 19 mars 2010)

23 mars 2010

D'où je suis, je vois la lune ~ Maud Lethielleux

d_o_jesuis"J'ai chouré un bloc-notes à la maison de la presse, un petit rectangle orange avec les pages qui s'arrachent, j'ai caressé le dessus, comme ça, pendant longtemps, et j'ai senti le papier, c'était pas comme dans mes souvenirs avec l'odeur de poussière, ça sentait presque rien, une sorte de pétrole désaromatisé, le même que celui que Boule balançait l'hiver dernier sur les ordures pour se réchauffer. Ca m'a un peu déçue ce papier sans l'odeur d'école maternelle, mais en même temps c'était tellement doux que j'ai pas regretté."

Moon vit dans la rue. Elle a trouvé un petit coin confortable près de chez une fleuriste, où elle peut se cacher, dormir, rêver, être tranquille, et regarder la lune en compagnie de son chien Comète. La journée, elle vend des sourires aux passants. Ca ne fonctionne pas toujours très bien, son petit commerce, mais elle est habituée. Et puis, il y a Fidji, son amoureux, qui a bien changé pourtant depuis son retour de Paname (comprenez Paris), et Boule, et Slam qui sort juste de prison. Un beau jour, lui prend l'envie d'écrire, de faire un cadeau à Fidji, de raconter l'histoire d'une enfance inventée, elle vole un carnet et se met à griffonner dessus sans pouvoir s'arrêter...

heart On peut dire ce que l'on veut mais voilà, là est l'évidence, Maud a réussi encore une fois à écrire un livre qui fonctionne. Pas de grands effets ici, toujours cette même manière de raconter les évènements à la première personne, à hauteur d'humain.
Et j'ai beaucoup aimé ce deuxième roman, sans doute bien plus celui-ci que le premier d'ailleurs (Dis oui, Ninon), qui était pourtant déjà d'une fraîcheur et d'une limpidité toute sympathique.
On dirait que l'auteure nous raconte ici son parcours éditorial, à sa manière, ou plutôt à la manière de Moon et c'est franchement intéressant. Elle m'a bien plu, avouons le, et sans dévoiler quoi que ce soit, cette idée inventive de mise en abîme.
Et puis, même si tout n'est certainement pas crédible dans ce récit, prendre cette fable pour ce qu'elle est n'est après tout qu'une histoire d'imagination et de capacité à se laisser bercer par ses rêves. N'est-ce pas tout bêtement ce que l'on demande à la plupart de nos lectures, nous emmener à chaque fois un peu plus près de la lune ?

bouton3 Note de lecture : 5/5 - 978 2 234 06261 0 - 18.50€ - mars 2010

Un bien joli moment de lecture, vraiment. Merci Maud !

La lecture de Sylire qui fait voyager son exemplaire.

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22 mars 2010

Irrégulière

Vu dernièrement en spectacle...l'Irrégulière par Norah Krief.

Recto       norah_krief

Ou comment, et en un peu plus d'une heure, présenter d'une manière toute particulière les textes forts de cette poétesse connue de nom par un grand nombre mais sans doute assez peu lue, Louise Labé (1524-1566).
Norah Krief lit, chante, joue la comédie, vit les mots de cette auteure du XVIème siècle dont je ne réalisais pas du tout la modernité d'écriture, cette manière si franche de parler des femmes et du désir, sans tabous, avec effervescence. Un excellent moment.

Son site Myspace est par là : http://www.myspace.com/norahkrief

Pour lire les poèmes de Louise Labé : http://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes/louise_lab/index.html

Je vis, je meurs ; je me brûle et me noie ;
J'ai chaud extrême en endurant froidure :
La vie m'est et trop molle et trop dure.
J'ai grands ennuis entremêlés de joie.

Tout à un coup je ris et je larmoie,
Et en plaisir maint grief tourment j'endure ;
Mon bien s'en va, et à jamais il dure ;
Tout en un coup je sèche et je verdoie.

Ainsi Amour inconstamment me mène ;
Et, quand je pense avoir plus de douleur,
Sans y penser je me trouve hors de peine.

Puis, quand je crois ma joie être certaine,
Et être au haut de mon désiré heur,
Il me remet en mon premier malheur.

21 mars 2010

Homme... (catégorie "Mes écrits")

hommechapeauFou.

Cache tes yeux, ton regard.
Si tu veux.

Trop tard.
Je t'ai vu.

Moi.

La lumière, floue, de ce matin-là, je m'en souviens. Mon coeur en mille morceaux, ouvert. Ce quotidien marqué qui blesse à chaque passage sur ma peau, même endroit toujours, ce lieu intime du manque et de l'espoir.

Homme. Fou. Je t'ai vu me chercher, ne pas me trouver, t'affoler. J'ai vu cet afflut étrange de panique te submerger. Je croyais être seule, et je ne le suis plus. Comment savoir si je dois m'en réjouir, ou pleurer ?

La lumière de cette journée, l'avais-tu remarquée aussi ? Un peu plus tôt, il y avait eu mes mouvements, le sourire des autres, le bonjour des pères, leurs filles au bout des bras, ma solitude. Je suis parfois comme cela, presque transparente aux émotions et aux évènements. Tellement de temps passé depuis le début. Tellement d'énergie envolée pour seulement se résoudre, oublier, passer à autre chose, quelqu'un d'autre. Tellement de rien et ma peau, mon corps collé à ce lieu où tu es, ce lieu que je ne peux plus quitter.

Homme. Stupide. Qui croyait sans doute que la raison suffit quand l'amour n'est plus. Comme moi.

Si tu savais combien je t'observe, combien je te laisse le temps de m'approcher. Le temps, c'est tout ce que j'ai. Toi aussi. Mais le tien court, il s'affole.
Tu étais là, debout, au milieu des autres, à observer ma place vide. Et je t'ai vu.

Tu te pensais invisible.

© Les écrits d'Antigone - 2010

Découvrez la playlist FIREFLIES avec Chris Garneau

20 mars 2010

Je vais te manquer...en DVD

jevaisteDans cette histoire, tout tourne autour d'un aéoroport et autour de ces moments importants de nos vies que sont les départs, les rencontres et les séparations.

Amanda Sthers réalise ici un film choral d'une douceur infinie qui n'est pas sans grâce, ni sans intérêt. Je n'ai lu aucun de ses romans, car elle est avant tout auteure, enfin c'est ainsi que j'en ai entendu parler pour la première fois. Par ailleurs, elle est également connue pour être l'ex de Patrick Bruel, mais là peu importe, n'est-ce pas ?

On suit ici le destin de quelques personnages en quête d'eux-même, ou de l'amour, mais voilà qui est parfois un peu la même chose... Cohabitent dans ce film des écrivains, des éditeurs, des critiques littéraires, quelques visages ordinaires et de drôles d'hurluberlus. 

jevaistemanquer

Un moment délicat, amusant et émouvant, à goûter sans bouder son plaisir. A voir, oui.

"Qu'est ce que vous choisiriez si vous deviez lire un dernier livre ?"

19 mars 2010

La Femme de l'Allemand, Marie Sizun

lafemmedelallemand"Elle t'entraîne jusqu'à la maison d'une main ferme. Tu es confondue d'amour et d'effroi."

Marion grandit, après guerre, auprès de sa mère Fanny. Cette mère est bien un peu fantasque, un peu folle, lourde du secret d'un amour interdit mais Marion l'aime, absolument, entre inquiétude et bonheur. Cependant, les incidents se multiplient, les actes de folie, de démence, les séjours chez des grands parents froids et distants aussi, et Marion finit par mettre un nom sur la maladie de celle qu'elle admire et redoute à la fois, sa mère est maniaco-dépressive. Alors, comment se construire une vie normale dans cet univers oscillant ? Comment exister, trouver sa voie, sous l'ombre du souvenir d'un père allemand dont on ne dit rien ?

Il est compliqué pour moi de vous parler de ce livre...car je n'ai pas été emballée plus que cela par l'écriture de Marie Sizun dans cet opus, son écriture m'a en fait semblée très simple, trop simple, et pourtant...comment résister à ce paquet d'émotion affolante qui vous tombe sur les genoux à sa lecture ? Impossible. Il y a une voix, indéniable, quelque chose ici qui vous prend les tripes, vous tient par la main sans faiblir, sait retenir votre attention et la garder jusqu'à la fin.
On se dit également qu'elle est bien ténue la distance entre la raison et la déraison... On se dit surtout, et particulièrement après avoir déjà lu Le Père de la petite, que Marie Sizun revit sans cesse dans ses écrits le même trajet d'enfance, qu'elle tente d'exorciser sans doute, et que pour cela on la comprend si bien.

"Un père, tu as toujours su que tu en avais un. Mais un père mort. Fanny t'a dit qu'il était mort.
Mort. Un drôle de mot, dont la musique souffle du vide. Du froid. Un mot dont tu as saisi le sens avant de le connaître.

Elle t'a dit aussi qu'il était allemand, ton père, mais qu'il ne faut pas en parler, ma chérie. Jamais. A personne. C'est un secret."

bouton3 Note de lecture : 4.5/5 - Livre de Poche - Aout 2009 - 6.50€

objectif_palObjectif pal : 50-9

Toutes les autres lectures disponibles sont chez B.O.B.

15 mars 2010

Blog en sommeil...

enfantpause...pour quelques jours.

Rien de grave, rassurez-vous, juste du temps à prendre, pour soi et pour les autres.

A très bientôt et bonnes lectures !

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  • "Tu vois, moi, j'ai des passions, les livres, ça me sauve... J'ai traversé mes temps morts avec des gens qui ont oeuvré pour ça, ceux qui ont écrit... J'ai le livre en main et c'est du carburant pour ma vie à moi..." Jeanne Benameur
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