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Les lectures d'Antigone ...

Ardoise magique

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Ben oui, à mon tour, j'ai craqué !

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22 janvier 2016

Petite pause

... avec Bowie, l'éternel. Petite pensée aussi pour un ami, celui qui me l'a fait découvrir, et qui vit des heures délicates. Je vous retrouve dans quelques jours, avec des lectures. Moi j'ai besoin de me reposer un peu, je crois que mon corps supporte assez mal l'hiver. Pour ceux que je retrouve régulièrement sur facebook et Instagram, rien ne change. Les réseaux sociaux se gèrent facilement avec le téléphone. A très très bientôt ! 

 

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17 janvier 2016

La fourmi assassine, Patrice Pluyette

lafourmiassassine "La seule conclusion à tirer est que le jour de la disparition d'Odile, quelque chose ne s'est pas passé comme d'habitude dans la vie de quelqu'un."

Odile a disparu. Francis Lecamier, son compagnon, avoue son meurtre. Il ne sait pas vraiment ce qu'il s'est passé, c'était une soirée ordinaire, et il a commis ce geste irrémédiable de l'étrangler avant de dépecer son corps. Mais l'aveu semble bien facile, et le corps introuvable. Et puis il y a cet éleveur de porcs, Legrousse, qui se promène en ville avec ses poupées gonflables... L'inspecteur Rivière mène l'enquête.

Voici un bien étrange petit roman, au style enlevé, mais qui m'a beaucoup ennuyé dans sa première partie. L'auteur s'y penche effectivement sur les habitudes de son éleveur de porcs (simple d'esprit), assez grotesques, glauques et répétitives, tandis que l'atmopshère générale, et les autres personnages, s'enlisent dans le nébuleux. Il ne faut pas espérer lire véritablement un roman policier avec ce titre, mais plus certainement une sorte d'exercice de style. Quand la narration s'occupe tout à coup plus précisément d'Odile, des circonstances de sa disparition, le roman prend une autre forme, et j'ai apprécié en toute fin d'ouvrage ce que j'ai compris des références sous-jacentes au Des souris et des hommes de Steinbeck incluses dans ce livre, de l'humour et de la dérision cynique voulue. Patrice Pluyette est également l'auteur de La Traversée du Mozambique par temps calme, plus connu, et disponible en format poche... un titre à découvrir, peut-être. Car je n'ai certainement pas lu le plus abouti de sa production.

Editions du Seuil - 15€ - Janvier 2015

Une lecture sur Biblio du Dolmen

16 janvier 2016

Janvier

janvier20161

En janvier, il y a ce nouveau projet tricot qui me fait de l'oeil, avec cette jolie couleur rafraichissante (mais il faut que je termine avant mon poncho blanc). Il y a le calendrier du précédent Flow qui rythme mes journées. Et puis, il y a des envies de matière, de changements, de boucle d'oreilles (dire qu'il y a un an je n'en portais jamais). Tandis que ma fille envahit la maison de ses petits bonhommes de feutre doux... Pendant ce temps, je termine La Fourmi assassine de Patrice Pluyette, qui est une bien étrange lecture. Bon week-end !

13 janvier 2016

La Femme au colt 45, Marie Redonnet

lafemmeaucolt45 "Désormais je ne pourrais plus dire que je ne connais rien de la précarité ni des dangers que court une étrangère en situation irrégulière."

Contrainte de fuir son pays sous le joug d'une dictature, comme tant d'autres femmes, ancienne comédienne reconnue, Lora se retrouve sur une barque à destination de Santarie, avec pour tout bagage son sac à main et son colt 45. Malheureusement, elle sait ce qu'elle quitte mais pas vraiment vers quoi elle se dirige. En Santarie, le danger est à chaque coin de rue, surtout pour une femme seule. Son colt, légué par son père, est une maigre sécurité. Pour autant, même quand son exil devient de plus en plus difficile, avec la perte de ses papiers, la vente de son colt, et la concupiscence des hommes, Lora sait reconnaître les belles rencontres, l'espoir...

J'ai lu ce petit livre d'une traite, assez impressionnée par le style particulier, la distance que l'auteure garde avec son personnage en une sorte de dialogue a posteriori, poétique, et assez impressionnée aussi par les épreuves traversées par elle. J'ai pensé bizarrement à une ancienne lecture, Skoda d'Olivier Sillig, qui contient pour moi la même violence extérieure mêlée de tendresse intérieure. Il y a cette même brieveté du récit, et il y a ces mêmes lieux, impossibles à situer géographiquement, et qui participent de l'universel... un pays sous le joug d'une dictature, une population qui n'a d'autre choix que de prendre un bateau vers l'inconnu, l'arrivée douloureuse et dangereuse, la perspective d'une vie meilleure qui s'amenuise de jour en jour, l'obsession de la survie. Une fable à portée politique.

Editions Le Tripode - 15€ - 7 janvier 2016

Un texte précieux pour Mirontaine Keisha recommande cette découverte intéressante - Puissant et évocateur pour Gwenaelle !

12 janvier 2016

La Déesse des petites victoires, Yannick Grannec

ladeessedespetitesvictoires "Un dernier ménage pour Kurt. C'est tout ce que j'aurai fait pour lui dans ma vie. Ranger le monde pour empêcher cette maudite entropie de l'engloutir. Toutes les femmes ont-elles le même destin ? S'appareiller, par amour ou par besoin de sécurité, pour finir par tenir à bout de bras celui qui était censé être le rocher. Est-ce notre lot à toutes ? Ces frères, pères, amants, amis, sommes nous là pour les repêcher ?"

Anna est diligentée par l'Université de Princeton auprès d'une vieille femme afin de récupérer les archives de Kurt Gödel, un fameux mathématicien. Mais la tâche s'avère difficile, en effet la femme du logicien est acariâtre et accueille bien froidement la requête de la jeune documentaliste. Dès la première rencontre, elle voit venir cette petite jeune fille discrète et désorientée de loin. Mais un lien étrange se crée, au fil des rencontres, une complicité respectueuse et malhabile, qui permet à Anna de connaître tout de la vie de la vieille femme, ainsi que de celle de son mari, qui luttait périodiquement contre la folie, mais également de cette longue amitié que le mathématicien a eu avec le célèbre Albert Einstein. Nous passons d'une Vienne des années 30 à une ville de Princeton figée et frileuse, dans laquelle l'ancienne danseuse, devenue femme de scientifique s'ennuiera beaucoup et verra peu à peu ses illusions se dissoudre dans le quotidien...

Le roman de Yannick Grannec est un pavé que je n'ai pas été loin de trouver parfois indigeste. Cependant, j'ai aimé le lire et partir longuement à la découverte de ses personnages féminins, Kurt Godël étant lui un homme assez agaçant. L'intérêt principal de cette histoire est sans conteste ces portraits hauts en couleur, du passé et du présent, ainsi que tout ce que j'ai pu apprendre sur la vie américaine d'Albert Einstein après ma lecture de Le cas Eduard Einstein par Laurent Seksik [clic]. Une lecture très intéressante, donc, instructive, bien qu'un peu longue, et qui s'avère dans ses dernières pages, subtile et plutôt émouvante. 

Editions Pocket - 8.10€ - Janvier 2014 - Prix des libraires 2013

Lu en grand format - merci Sophie !

Anne a beaucoup aimé malgré son peu d'attrait personnel pour les mathématiques - Bien écrit et agréable à lire pour Keisha - Il est tombé des mains d'Aifelle

[En ce moment, la plateforme Canalblog connaît quelques ratés. Vous avez pu le constater aujourd'hui. Le blog était indisponible. Une maintenance aura lieu du 14 au soir au 15 janvier midi. Merci de votre compréhension.]

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11 janvier 2016

Parenthèse (atelier d'écriture)

atelierjanv2016Je voulais revenir à toi, inventer une fin heureuse à notre histoire, alors je t'ai cherché. Et je suis venu te dénicher dans cette ville de bord de mer que je connais si mal, celle où tu es né. Je t'ai trouvé facilement, dix ans que je ne t'avais pas vu. Je suis comme ça moi je n'arrête jamais rien, jamais d'aimer, jamais d'y croire, je suis tenace. Je n'avais pas prévu ta famille, le bonheur évident de ce que tu avais construit depuis moi. Je voulais surtout que quelqu'un me regarde, être importante, belle. On n'imagine pas ce que c'est que de devenir transparente pour les autres. La solitude qui creuse en soi des rigoles de détresse. Être une amie, une collègue, une connaissance, mais n'être pas vue. Je me suis souvenue de ton regard sur moi, combien il me rendait légère, me donnait l'impression d'être un lutin magique, une fée. Hier, je voulais redevenir cette femme que tu avais aimé, me souvenir de ça. Et c'était étrange de te voir là, un peu vieilli, un peu plus épais, mais toujours le même, surpris de me voir débarquer sans prévenir, mais souriant, absolument souriant. Je t'attendais à la sortie de ton travail. Tu n'avais pas d'obligations, ça tombait bien, nous sommes allés prendre un café. Tu me donnais d'emblée, comme ça, ta bonne humeur, ton temps, et l'atmosphère confortable de ce lieu où tu m'as emmenée. Je me suis tout de suite sentie mieux, comme si tu avais su ce que j'attendais réellement, ta complète attention. A la fin de notre échange tu m'as serré longuement dans tes bras, et il y avait la douce chaleur de tes bras, ton odeur. Je ne savais pas avant de venir ici que j'aurais donné ma vie pour un tel câlin, que c'est ce dont je rêvais. Parfois, la vie est simple. Parfois, un geste suffit. Et tu as dis les mots que je voulais entendre, que tu m'aimais encore, que j'étais toujours séduisante, que si la vie avait été différente tu m'aurais certainement suivi dans cette chambre d'hôtel dont je te vantais la vue magnifique sur le port. Mais tu étais fidèle, tu aimais ta femme, et les deux petites filles que vous avez eu ensemble. Mon tour était passé, il aurait suffi d'un rien pour que cette vie soit aussi ma vie. Il aurait fallu qu'il y a dix ans je sois prête. Avant de me quitter, tu m'as remis une mèche de cheveux sur l'oreille et tu m'as dit qu'il y aurait un autre homme pour moi, que tu en étais certain. Et c'est ce que j'ai emporté avec moi dans le train du retour, après avoir regardé une dernière fois par la vitre de ma chambre l'océan gris et bourru comme un père que tu contemplais aussi chaque jour, ta certitude.

Une sublime photo d'Ada, de l'imagination, et au final un texte écrit pour l'atelier d'écriture de Leiloona [clic ici]

10 janvier 2016

En cours de lecture...

einstein

Extrait de La déesse des petites victoires de Yannick Grannec, tandis que j'écris un texte pour l'atelier d'écriture de Leiloona demain !

9 janvier 2016

La Rentrée des claques / Fais ta BD avec Mortelle Adèle

larentreedesclaques Est sorti en décembre le tome 9 des aventures trépidantes et hilarantes de Mortelle Adèle illustré par Diane Le Feyer et scénarisé par Mr Tan (alias Antoine Dole). Grande fille est depuis les premiers tomes fan de cette petite fille, insolente et chipie, mais pleine de bon sens. Elle attend donc à chaque fois les nouvelles parutions avec effervescence et a même une étagère de sa bibliothèque dédiée.
Avec La rentrée des claques, elle a été ravie de retrouver l'humour des premiers tomes, même si elle aurait préféré (je cite) que plus de scènes se passent à l'école, plutôt qu'à la maison.

Si vous ne connaissez par encore cette petite peste aux cheveux roux et que vous avez l'alibi d'un enfant à vos côtés, n'hésitez pas à jeter un oeil sur ces petits livres colorés de chez Tourbillon. Succès garanti. J'en conseillerais la lecture à partir de 8 ans, histoire de comprendre les quelques subtilités des dialogues.

Editions Tourbillon - 8.95€ - Décembre 2015

bdmorteleadele

En fin d'année est également sorti un coffret pour élaborer sa propre bande dessinée, Fais ta BD avec Mortelle Adèle, avec des conseils très sérieux et détaillés. Grande fille a tenté l'aventure mais elle s'est très vite rendue compte que l'activité nécessitait de se poser un moment et d'avoir un réel projet. Dans ces cas-là, pour les passionnés en herbe, l'outil est très bien fait. Des pochoirs permettent par ailleurs de se lancer dans des reproductions de planches mettant en scène le personnage de Mortelle Adèle. 
Il y a assez peu d'ouvrages techniques à la portée des enfants sur le sujet. Je trouve l'idée excellente. Je sais que c'est un livre que mes enfants reprendront régulièrement, sans doute surtout Petit Dernier qui essaye parfois de se lancer dans l'aventure BD. Un coffret précieux à offrir pour les enfants qui semblent avoir des dispositions pour le genre. Je dois avouer que j'aurais adoré tomber sur un tel outil quand j'étais jeune.

Editions Tourbillon - 12.99€ - Novembre 2015

 

6 janvier 2016

Le festin de Citronette, Angélique Villeneuve, Delphine Renon... et l'Epiphanie

lefestindecitronette

Il y a des jours comme ça, souvent le mercredi, où la lumière est douce, un peu jaune, et où tout semble aller vers la gourmandise. C'est le cas déjà avec l'album ci-dessus, reçu vers Noël, et qui sort aujourd'hui en librairie. Angélique Villeneuve m'avait enchantée avec ses romans Un teritoire [clic], Les fleurs d'hiver [clic], et puis j'avais été tellement heureuse de recevoir son livre de recettes tiré de ses séjours fréquents sur l'Ile d'Yeu [clic ici]. Toutes les deux, nous avons failli nous rencontrer, un jour cela se fera, je l'espère... En attendant, peu de choses remplacent cette petite étincelle à l'ouverture du colis en découvrant la superbe couverture de cet album, délicatement dessinée par Delphine Renon, et l'amicale dédicace d'Angélique Villeneuve, à l'intérieur. Parce que oui, parfois, quand le couvercle des marmittes se soulève, les coeurs s'ouvrent...

Le festin de Citronette est un hymne à la tolérance et à la découverte de l'autre. En effet, la jeune héroïne de cette histoire est surprise de tomber un beau jour sur un rocher tout gris et tout râpeux dans son jardin, qui grogne et marmonne. Pour l'amadouer, et apprendre à le connaître, elle lui présente des aliments. Et peu à peu, le coeur de cette solitaire s'ouvre. A chaque repas, Citronette s'épanouit et se transforme. 

Editions Sarbacane - 14.90€ - 6 janvier 2016

Un magnifique billet (avec de la nourriture et un chat) chez Le Petit carré jaune [ici]

 

epiphanie

 

Et puis, aujourd'hui, c'est le jour de l'Epiphanie, le moment de manger quelques galettes. Je vous ai trouvé sur internet quelques activités liées à l'Epiphanie, et ainsi vous permettre de vous lancer dans le bricolage papier avec ces couronnes à imprimer de chez Zü [clic ici] et cette cocotte spéciale rois et reines de chez gycouture [ici] . Bon bricolage !

4 janvier 2016

Unforgettable

[Hommage - Natalie Cole - Elle est merveilleuse cette chanson, non ?] Sinon, pendant ce temps, je lis La déesse des petites victoires de Yannick Grannec, livre dans lequel je me sens bien mais qui fait son petit poids de lecture. Le prochain billet risque de se faire attendre... donc. ;)

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  • "Tu vois, moi, j'ai des passions, les livres, ça me sauve... J'ai traversé mes temps morts avec des gens qui ont oeuvré pour ça, ceux qui ont écrit... J'ai le livre en main et c'est du carburant pour ma vie à moi..." Jeanne Benameur
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