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Les lectures d'Antigone ...

Ardoise magique

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Ben oui, à mon tour, j'ai craqué !

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26 octobre 2014

Samba

Parce que (scoop) il paraît que j'ai la même voix que Charlotte... et parce qu'il me tentait depuis un moment déjà ce film, je suis allée le voir aujourd'hui au ciné. J'ai vu ici et là quelques réticences, des bémols, quelques reproches vis à vis de son rythme, de son ton, moi j'ai aimé que l'on passe ainsi du rire à la douceur, j'ai aimé son tempo, les acteurs, le regard de Charlotte, celui d'Omar Sy aussi, pour une fois perdu. Samba, le film, c'était bien. Un moment de cinéma adapté du roman éponyme (Samba pour la France) de Delphine Coulin, disponible chez Points [clic ici]. Et vous, l'avez-vous vu ?

L'avis de Géraldine, tout aussi enthousiaste [clic] - En commentaire [ci-dessous], celui d'Aifelle, déçue 

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25 octobre 2014

Profanes, Jeanne Benameur

profanes "Les mots de l'amour il faudrait se contenter de les dire au-dessus de l'eau qui coule, dans le vent au bord de la mer. Qu'ils soient portés loin. L'amour on ne devrait jamais l'enfermer, ni dans les bouches, ni dans les coeurs. C'est trop vaste."

Octave Lassalle, ancien chirurgien, a décidé de composer une équipe qui veillera sur lui nuits et jours. Il a quatre-vingt-dix ans et pour lui le moment est venu, que l'on s'occupe un peu plus de lui, mais également de mettre de l'ordre dans sa vie et dans sa grande maison. Ils sont quatre, un homme et trois femmes, choisis scrupuleusement, ressentis avec force. Ils ont comme lien commun de ne pas croire en Dieu mais ont en eux cet espace vide qui laisse supposer le doute. C'est ce qui intéresse le vieil homme au plus haut point, cet espace vide, mais aussi ce que ces présences pourraient chambouler en lui et chez lui, les interactions qui vont pouvoir se créer ainsi, pudiquement. Octave est un être curieux et sensible, attentif. Il souffre encore du décès de sa fille unique, Claire, du départ de sa mère, bouleversée qu'il ne se soit pas décidé à sauver leur enfant de ses propres mains. Comment Marc, Hélène, Yolande et Béatrice vont-ils trouver leur place auprès de cet homme ?

C'est un titre d'une grande sensibilité et d'une grande poésie que Jeanne Benameur a écrit là. Tout est dans l'effleurement, l'attention silencieuse à l'autre, dans les méandres de la pensée, la torture vigilante des souvenirs. Il faudrait être de bois pour ne ressentir aucune émotion à lire ce livre. J'ai donc été émue, touchée, troublée et emportée par la beauté des instants créés et des phrases, bien sûr. Il m'aurait cependant fallu un peu moins de bons sentiments et un peu plus d'acidité pour m'en faire un véritable coup de coeur, certainement. Mais je suis difficile, je chipote. Jeanne Benameur m'a permis, avec ses mots qui s'adressent directement à l'âme, de reprendre le chemin soudain perdu de la lecture, et ça ce n'est pas rien. J'ai retrouvé avec plaisir sa plume, sa voix, sa profondeur et ses intentions. Et bien oui, j'ai été prise, j'ai aimé. Ce roman est un très bon titre de l'auteure.

Editions Babel - 7.80€ - Mai 2014 - Merci ma bibli !!

Grand Prix RTL Lire 2013

Un livre d'une intensité rare pour Clara [clic] - Delphine ne savait pas comment en parler tellement il lui a parlé à elle [clic] - Noukette était à la maison [clic] - Beaucoup d'émotions chez Géraldine [clic] - Un livre comme elle les aime pour "un autre endroit pour lire"  [clic] - A lire absolument pour Aifelle [clic] - Un coup de coeur pour Sylire [clic] - ... [Tout Jeanne Benameur sur ce blog]

 

23 octobre 2014

Do what you want, do what you will Don't tell me it's not our time

[Parce que c'est neuf et désuet, et que j'y retrouve presque l'ambiance de la série House of Cards dont je regarde en ce moment avec gourmandise la première saison] Sinon, pendant ce temps, je lis Profanes de Jeanne Benameur, tandis que le dernier Geneviève Brisac peine à trouver sa place dans mes lectures (commencé puis posé)... Une panne de lecture semble s'ammorcer doucement après tellement de bonnes surprises, tant pis ça passera... Il faut en général laisser faire, et attendre. Allez, je suis enfin un peu en vacances, enjoy !!

22 octobre 2014

L'océan au bout du chemin, Neil Gaiman

loceanauboutduchemin

 "Où était-elle partie ? En Amérique ? Non, en Australie. Voilà. Quelque part très, très loin.
Et ce n'était pas la mer. C'était l'océan.
L'océan de Lettie Hempstock.
Je me suis souvenu de ça et, me souvenant de ça, je me suis souvenu de tout."

De retour dans les lieux de son enfance pour un enterrement, un homme se rappelle tout à coup enfin ses sept ans, son amitié avec Lettie, une jeune-fille du voisinage, et de tout ce qu'il leur était arrivé d'extraordinaire ensemble cet été-là. Mais qu'est-elle donc devenue ? Tout avait commencé avec le suicide d'un locataire de ses parents, d'un rêve duquel le garçon s'était réveillé muni d'une pièce étrange coincée au fond de sa gorge, de son idée d'en parler à la famille Hempstock si douce et accueillante, de la promenade des deux enfants à travers bois, et puis aussi d'une main lâchée... Défier ce quelque chose qui fait des histoires, donne de l'argent aux gens dans leur rêves, les rend fous, était à la portée de Lettie, même à seulement treize ans, mais emmener un si jeune-garçon avec elle, était sans doute l'erreur à ne pas commettre...

Ce roman - que je vais passer ensuite à ma fille - est un beau roman fantastique, qui a su assez subtilement et étonnamment me provoquer beaucoup d'émotions. Vous rentrez en tant que lecteur dans un univers dont il faut accepter d'emblée l'étrangeté, la violence supposée, mais également la douceur, et l'ambiance enfantine et candide. Le mélange est plutôt détonnant, déroutant et bourré de charme. Les scènes sont très visuelles et parfois impressionnantes. Je ne suis pas très familière de ce type de lectures mais j'ai vraiment apprécié le voyage, j'en redemande. Voilà, j'ai aimé avec ce titre découvrir Neil Gaiman, et vais m'empresser de le lire de nouveau, c'était bien. De plus, je trouve la couverture sublime, ce qui ne gâche rien. 

Editions du Diable Vauvert - 18€ - 22 octobre 2014

Pour blablablamia ce n'est pas son meilleur et elle se demande s'il est destiné aux ados (pour moi oui) [clic ici]

21 octobre 2014

Quand je me perds

riviere

Que le doute est là, la fragilité,

A chaque seconde je sais
Pouvoir revenir à celle que je suis

Il suffit d'un frôlement de paumes
Il suffit d'un rayon de soleil sur mes bras
Il suffit que tu me regardes

© Les écrits d'Antigone - 2014

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19 octobre 2014

Le Mois du documentaire

moisdudoc

A la maison, nous sommes très documentaires, je suis donc heureuse de relayer cette année sur mon blog des informations concernant cette manifestation particulière qui ouvre le regard. A partir du 1er novembre et pendant tout le mois, médiathèques, cinémas, associations, universités, instituts français et autres lieux culturels, sociaux et éducatifs se mobiliseront pour mettre en lumière la richesse du cinéma documentaire.

Les spectateurs pourront découvrir une diversité d’œuvres, récentes et de patrimoine à travers des programmations originales et éclectiques. 1 500 films qui rendent compte d’une grande diversité de formes et de regards seront proposés lors de plus de 3000 projections.

(Madagascar, carnet de voyage, extrait... from bastiendubois on Vimeo.)

À l’occasion des 15 ans de cette manifestation, plusieurs événements phares sont à noter : une tournée de réalisateurs dans toute la France autour de la thématique Figures de migrants, de nombreuses séances jeunes publics et la projection de films documentaires animés inédits en France. Un hommage sera rendu à Jean Rouch autour de films peu connus qu’il a tournés en France. De nombreux films sur 14-18 illustreront la rencontre du cinéma documentaire avec la Grande guerreLe printemps des cinémas arabes seront explorées d’après le regard de cinéastes arabes. De nombreux autres événements seront à découvrir ! 

Découvrez les séances de votre région [en cliquant ici]. A la maison, nous avons eu un gros coup de coeur pour la programmation jeunesse de Découvrir l'ailleurs [clic ici]. Dans ma ville, place sera faite aux Histoires de famille [clic ici].

Bonne séances !

(Lampions - Film annonce 2014 du Mois du film documentaire from Images en bibliothèques on Vimeo.)

18 octobre 2014

Le Jour où la guerre s'arrêta, Pierre Bordage ~ Rentrée littéraire 2014

lejouroulaguerresarreta

 Un jeune-homme sans mémoire, armé du seul don de clairvoyance, lisant dans les pensées des hommes, arrive sur terre, et tente d'apporter de la lumière là où la violence règne, d'aider son prochain. Habillé seulement d'un drap, on le prend pour un pauvre type à qui il serait arrivé malheur mais le camp des bourreaux s'agite devant les paroles de cet étranger censées être apaisantes...

Voici un livre de rentrée qui est une très grosse déception. Je n'ai pas été du tout séduite par le conte philosophique que Pierre Bordage a voulu rendre ici. J'ai même été à plusieurs reprises gênée par les histoires qu'il racontait, le style, la naïveté du personnage (qui ressemblerait à celle du Petit Prince de St Exupéry). Ce titre m'est malheureusement assez vite tombé des mains... dommage, il n'était sans doute pas fait pour moi.

Editions Au Diable Vauvert - 18€ - 4 septembre 2014

challengerl2014

Je participe au challenge 1% rentrée littéraire de Hérisson... qui consiste à lire au moins 6 livres de la rentrée littéraire [clic ici pour plus de détails] - et je suis en partance vers le 2% - n°8/12

Une critique, bien plus positive, de Coeur de Chêne sur le site du Biblioblog [par ici] - D'autres avis enthousiastes sur Babelio [par ici]

15 octobre 2014

From a cage

[Parce que c'est beau] Sinon, pendant ce temps, je lis un titre de Neil Gaiman dont je vous parlerai bientôt, tout aussi fantastique, et ça me plaît bien depuis quelques livres, de sauter ainsi d'heureuses surprises en belles découvertes. Bonne fin de mercredi !!

14 octobre 2014

La Fabrique du monde, Sophie Van der Linden

lafabriquedumonde

"Comment vais-je supporter cela, leurs conversations excitées, leurs petits bonheurs, tout ce qu'elles ont vu, bu et mangé pendant trois jours, tout ce qui va nourrir leurs conversations et leurs pensées pendant des semaines, parce que c'est tout ce qu'elles auront réellement vécu en un an ? Comment vais-je supporter cela sans parler de moi, de ce qui m'arrive ?"

Mei travaille, vit et dort dans l'usine dans laquelle elle a été embauchée en arrivant de son village. Elle est une ouvrière chinoise, banale et anonyme, et coud toute la journée, à toute vitesse, des vêtements qui iront remplir des boutiques européennes. Son quotidien est fait d'une existence sans cesse partagée, où l'intime n'existe pas, et où il est compliqué de rester seule dans son dortoir, au moins quelques minutes, où les repas sont pris parfois debout et ont à chaque fois la même saveur de nouilles pâles. Dans cette promiscuité, seuls ses rêves lui appartiennent, et ils sont profonds, troublent son esprit, la rendent moins vigilante dans son travail. La sanction est immédiate, Mei n'aura pas son salaire du mois, et ainsi aucun argent pour se rendre dans sa famille pour les fêtes. Comment vont donc se passer ces quelques jours dans une usine presque entièrement désertée ?

Voici un petit livre qui se lit en une bouchée, mais quelle bouchée !! J'ai été happée presque tout de suite par l'écriture poétique du premier chapitre puis tenue par celle des autres, tout aussi belle, plus proche de la prose. Sophie Van der Linden sait dans ce texte frapper fort, avec une économie de moyens et une simplicité remarquable pour un premier roman. Comme quoi, il ne faut pas toujours en faire des tonnes pour toucher, juste avoir du talent. J'aimais déjà d'emblée le propos, que l'on me parle du ressenti d'une ouvrière de chine, dont je ne peux qu'imaginer les dures journées. Le texte a dépassé mes attentes, s'est enveloppé de sensualité, a pris des allures d'épopée tragique et s'est tranformé en un évident coup de coeur !!

Editions du Livre de Poche - 5.60€ - 27 août 2014 - Merci ma bibli !!

Un roman sensible et terrible pour George [clic] - Concis et touchant pour Sharon [clic] - Géraldine a été profondément touchée [clic] - Un roman qui se lit le souffle court pour Stéphie [clic] !

 

13 octobre 2014

Les Brumes de l'apparence, Frédérique Deghelt

lesbrumes

"Affronter sa peur, c'est refuser de souscrire à sa propre ignorance."

Gabrielle va bientôt avoir quarante ans. Organisatrice d'évènements de talent, mariée à Stan chirurgien plasticien, mère d'un grand fils, parisienne, elle est fière de n'avoir presque peur de rien aujourd'hui, d'être une femme fiable et de maîtriser au mieux sa vie. Sa mère, grande joueuse de casino, est morte il y a peu dans un accident de voiture, mais c'est avec son père qu'elle avait le plus de liens, lui ce scientifique rationnel qui lui a permis de se construire un avenir solide. Un beau jour, un notaire de province lui annonce qu'elle a hérité d'un terrain boisé et d'une ruine. Elle découvre alors que sa mère avait une soeur, et donc elle une tante et une famille. Bien décidée cependant à vendre ce bien dont elle n'a que faire, Gabrielle contacte un agent immobilier et se rend sur les lieux...

La quatrième de couverture de chez Actes Sud dévoile bien trop des aventures de Gabrielle suite à son voyage vers son héritage, et je suis heureuse, alors que je la découvre en rédigeant mon billet, de ne pas l'avoir parcourue avant ma lecture. Sachez cependant que Frédérique Deghelt ouvre dans son roman, et avec brio, les portes de l'irrationnel, un irrationnel qu'elle a le don de rendre compréhensible et tout à fait acceptable. J'ai beaucoup aimé ce titre, je l'ai dévoré en peu de temps, je l'ai trouvé passionnant, d'une écriture superbe et extrêmement bien documenté. On peut reprocher à l'auteure de faire évoluer ses personnages dans l'aisance financière, mais j'ai été à de nombreuses reprises, et surtout, touchée et émue par les bouleversements qui font basculer la vie de Gabrielle, touchée par ses renoncements, ses doutes et sa volonté constante d'être et de rester fidèle à elle-même. Un très beau roman, qui donne la part belle à l'amitié et aux sensations fortes, et avec lequel j'ai passé un très bon moment.

Editions Actes Sud - 21.80€ - Mars 2014 - Merci ma bibli !!

La Pyrénéenne a beaucoup aimé malgré quelques bémols [clic] Cuné a vibré, flippé et parfois tiqué mais reste également enthousiaste [clic] - Un très beau billet de Meelly qui a adoré [clic] !!

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  • "Tu vois, moi, j'ai des passions, les livres, ça me sauve... J'ai traversé mes temps morts avec des gens qui ont oeuvré pour ça, ceux qui ont écrit... J'ai le livre en main et c'est du carburant pour ma vie à moi..." Jeanne Benameur
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