22 septembre 2010

Objectif Pal de Septembre ... Au secours Mrs Dalloway, Mary Dollinger

Au_secours_Mrs_DallowayEn ce moment, le Mrs Dalloway de Virginia Woolf est à l'honneur sur vos blogs (voir ici le billet tentateur de Vilvirt)... Alors, en attendant de lire ce roman à mon tour un jour prochain, j'ai décidé d'aller chercher cet opus ci-contre de Mary Dollinger, au titre évocateur, perdu au fin fond de ma PAL pour mettre Mrs Dalloway définitivement en avant en ce mois de septembre...

"Je songeais à Mrs Dalloway que personne ne se serait risqué à prendre pour une femme de petite vertu. Je la voyais marcher avec ce port altier dont seuls les gens bien nés ont le secret, passant tranquillement à travers la vie. Elle se désintéressait des uns, charmait les autres, contournant les événements, fleurant à peine les émotions, fuyant l'amour charnel et, qui, tous les soirs, virginale et seule, se retirait dans l'austérité de sa chambre-cellule. Je l'avais beaucoup fréquentée depuis quelques mois, sans en tirer les leçons, ni pour autant calquer ma vie sur la sienne."

Clare est aujourd'hui une femme d'âge mûr dynamique et curieuse. D'origine anglaise, elle a épousé dans sa jeunesse un français intelligent et beau, mais un brin ennuyeux, Georges, avec qui elle vit dorénavant en France. Avec lui, elle a eu deux enfants et un chien, et a hérité en prime d'une gouvernante lugubre qui lui voue depuis toujours une certaine aversion, Mathilde. Habituée à vivre ce quotidien sans surprises, résolue aux absences de son mari, elle jubile pourtant lorsque en un après-midi tout est remis en question. Obligée de vendre sa voiture rutilante pour faire face à un déficit bancaire imprévu, étonnée de ne pouvoir joindre son mari au téléphone à son hôtel habituel, elle se mêt en tête d'écrire un roman aux ressorts romanesques pour gagner "beaucoup d'argent", et décide de faire de Mrs Dalloway, l'héroïne de Virginia Woolf, sa compagne d'écriture... Il ne restera plus qu'à un admirateur belge de la séduire pour que la vie de Clare prenne alors un tournant extravagant.

Autant le dire d'emblée, il y a beaucoup d'humour et de légèreté dans ce roman. Et en cela, il m'a beaucoup plu. Je me suis bien amusée avec cette lecture qui ne se prend pas cinq minutes au sérieux. De temps en temps, voilà qui fait vraiment du bien. Les réparties sont efficaces, le rythme rapide et sûr, aucun ennui au programme. Alors, bien entendu, Clare n'est pas très crédible en apprenti écrivain et sa passion dévorante et soudaine pour Jeffery le belge séducteur est un peu étonnante, mais je n'avais pas envie de bouder mon plaisir et j'ai aimé rire tout en cotoyant de nouveau par ce biais l'univers riche de Virginia Woolf...

bouton3 Note de lecture : 4/5 - Jacques André éditeur - 15.50€ - Septembre 2006objectif_pal_le_retour

De l'auteure, j'ai lu Journal désespéré d'un écrivain râté et Le bébé était cuit à point

Lily avait beaucoup aimé aussi (Cathulu moins, voir dans les commentaires... ;o)

Où il est également question de Mrs Dalloway...

Le blog de Mary Dollinger : http://www.mary-dollinger.com/

Objectif Pal : 2/12

Vous pouvez toujours laisser vos liens de lectures de Pal [ici] pour septembre, et il y a encore à découvrir tout ce que j'arrive à piocher [ici].

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13 août 2010

The Hours ... en DVD

...enfin, je l'ai vu, ce film qu'il me tardait tant de voir. Il est magnifique, émouvant et bouleversant. Pfiou.

Il parle on ne peut mieux du pouvoir de l'écriture et de la lecture sur la vie, et puis si bien des femmes et des prisons quotidiennes dans lesquelles elles s'enferment parfois. Un moment de cinéma fort en émotions diverses.

thehours

"A Londres dans les années 20, Virginia Woolf écrit Mrs Dalloway, un roman qui accompagnera 30 ans plus tard le quotidien de Laura une jeune mère de la banlieue de Los Angeles. A new York aujourd'hui, Clarissa, incarnation moderne de Mrs Dalloway, mène une existence dévouée à un ami poète sur le point de mourir. Trois femmes, trois époques, trois destins. Le roman qui les lie va changer leur vie."

Evidemment, à présent, ne me reste plus qu'à lire à mon tour Mrs Dalloway...;o)

La bande-annonce est en vo (pas trouvé mieux) mais si fluide que l'on s'en étonne à peine.

Le roman de Michael Cunningham est disponible aux éditions Pocket sous le titre Les Heures

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10 juillet 2010

Virginia

woolf

"Observez perpétuellement, observez l'inquiétude, la déconvenue, la venue de l'âge, la bêtise, vos propres abattements, mettez sur le papier cette seconde vie qui inlassablement se déroule derrière la vie officielle, mélangez ce qui fait rire et ce qui fait pleurer. Inventez de nouvelles formes, plus légères, plus durables."

Citation de Virginia Woolf, en incipit du roman de Geneviève Brisac Les filles sont au café

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27 juin 2010

Ce que je suis en réalité demeure inconnu, Virginia Woolf

CE_QUE_JE_SUIS"Je n'arrive pas à écrire avec cette plume vicieuse, mais il me faut continuer cahin-caha pour vous dire que j'admire réellement ce pauvre Henry [James], que j'ai effectivement lu Les Ailes de la colombe l'été dernier et que j'ai trouvé que c'était là une telle prouesse, à la fois de sa part et de la mienne, que j'estime désormais que lui et moi sommes de vrais compagnons de mérite - je veux dire que nous avons également mérité de la littérature. J'ai tout démêlé. Mais après, je me suis sentie très mal pendant quelques temps. Je suis en train de lire Joyce, et au bout de 200 pages (sur 700), mon impression est que ce pauvre jeune homme n'a guère que des reliefs d'intelligence, comparé même à un George Meredith. Ce que je veux dire, c'est que si l'on pouvait peser le sens d'une page de Joyce, on s'apercevrait qu'il est 10 fois plus léger que celui d'une page de James." Lettre à Lady Ottoline Morrell - 18 août 1922

La correspondance que Virginia Woolf a tenu (dont ici nous ne connaitrons que ses lettres), nous donne à lire un personnage riche, exalté, qui ne mâche pas ses mots, ni ses passions, ni ses aversions. Elle écrit à tout le monde, à de simples connaissances, à sa famille, à ses amis, à son mari, à des confrères. Elle donne des rendez-vous, se plaint du peu de temps que lui laisse les mondanités, parle de littérature, de son peu d'estime pour Henry James, de son admiration pour Proust et Shakespeare, de son amitié avec Katherine Mansfield, de sa rencontre avec Leonard Woolf, de l'attachement qu'elle a pour le groupe Bloomsbury. Le doute la travaille quotidiennement, la soif d'écrire aussi. La douleur qui accompagne son travail, la maladie qui rôde autour d'elle et qui parfois la terrasse, la reconnaissance de son travail d'écrivain, tout cela la rend sensible aux marques d'amitié et d'amour dont elle semble faire son sel journalier. Elle se juge vaniteuse, mais chaque lettre de ses correspondants lui procure un plaisir immense.

"Parcourir les lettres de Woolf, c'est retracer l'histoire du Bloomsbury Group, en découvrir la géographie, depuis Cambridge jusqu'à Londres, en passant par les lieux d'adoption, Paris ou le sud de la France. C'est rencontrer ses peintres, Vanessa Bell ou Duncan Grant, ses mécènes et ses philosophes, ses théoriciens, Roger Fry ou Clive Bell pour l'art, Maynard Keynes pour l'économie, ses écrivains, Lytton Strachey, Edward Morgan Forster, dont Virginia pensait qu'il était sans doute le seul à avoir compris le sens de ses recherches, ou ses journalistes, Leonard Woolf ou Desmond MacCarthy. C'est aussi découvrir tous ceux, amis ou ennemis, qui gravitent autour du cercle, soit parce qu'ils en sont exclus [...], soit parce qu'ils choisissent de rester sur la frange [...]. C'est connaître leurs passions, pour la peinture impressionniste ou la Grèce, leurs amours, homosexuelles pour la plupart, et leurs amitiés, solides malgré de flagrantes imcompatibilités d'humeur, leur ouverture d'esprit aussi bien que leur snobisme. C'est vivre au quotidien leurs illusions, le pacifisme entre autres, leurs succès et leurs deuils."  Extrait de la préface de Claude Demanuelli

heartCe que je suis en réalité demeure inconnu est une lecture passionnante que je suis bien heureuse d'avoir entreprise. Elle révèle combien l'écriture côtoie sans cesse le doute et la frustration. Elle met la lumière sur un personnage dont on a bien souvent, et à tort, une image compassée.
Une lecture essentielle et forte, et un exemplaire terriblement corné auquel je suis dorénavant très attachée.

bouton3 Note de lecture : coup de coeur ! - Editions Points - 7.80€ - janvier 2010

J'avais également lu Une chambre à soi, que je vous recommande

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24 juin 2010

En cours de lecture...

Virginia_20Woolf_02"Il n'y a pratiquement plus personne à Londres maintenant avec qui je puisse parler de mon écriture ou de celle de Shakespeare. Je commence à penser que je ferais mieux d'arrêter d'écrire des romans, puisque, qu'on écrive ou qu'on n'écrive pas, tout le monde s'en fout. Est-ce qu'il t'arrive d'avoir l'impression que ta vie ne sert strictement à rien, qu'elle se passe dans un rêve, dans lequel ces espèces de buffles viennent donner un coup de corne de temps à autre ? Ou bien as-tu toujours la certitude que tu comptes, que tu comptes plus que les autres ? Je suppose que le fait d'avoir des enfants doit changer beaucoup de choses, en même temps peut-être que ce n'est pas une solution de les rendre responsables de sa propre inefficacité - ou plutôt de sa transparence, de son insignifiance, de son absence de réalité...enfin, tu vois ce que je veux dire."

Extrait d'une lettre à Vanessa Bell (13 novembre 1918)
in Ce que je suis en réalité demeure inconnu, Lettres de Virginia Woolf (1901-1941), éditions Points

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09 juillet 2008

Une chambre à soi, Virginia Woolf

UNE_CHAMBRE_A_SOI

Interrogée par des étudiantes de Cambridge sur le sujet suivant, "la femme et le roman", Virginia Woolf tente dans ce pamphlet de répondre à leur attente et laisse s'exprimer son irritation et ses convictions sur le sujet, tout en revenant sur l'histoire féminine de la littérature...

Elle explique ainsi comment les femmes ont été depuis toujours dans l'incapacité d'exprimer un quelconque génie, placées qu'elles étaient sous l'emprise financière et intellectuelle des hommes, et privées de l'essentiel, c'est à dire de quoi vivre, du temps et une "chambre à soi".

Je voulais lire des écrits de Virginia Woolf depuis cette rencontre avec Arnaud Cathrine et Geneviève Brisac durant laquelle avaient été lus des extraits de son journal, et plus particulièrement cet écrit là.
Voilà qui est fait, et je suis heureuse d'avoir partagé pendant quelques pages le fil des pensées de cette auteure.
Toute mesure gardée, sa démonstration rencontre mes propres réflexions du moment. Comment écrire au milieu du salon et des enfants (apparemment Jane Austen y réussissait très bien), sans temps pour le faire et sans une solitude parfois nécessaire pour rêver un peu ?

Un extrait...
" Mais, ce qui me semble déplorable, continuai-je, regardant de nouveau du côté des rayons, c'est qu'on ne sache rien qui concerne les femmes avant le XVIIIè siècle. Rien ne permet de savoir si je dois m'adresser ici ou là. Me voici en train de me demander pourquoi, à l'époque élisabéthaine, les femmes n'écrivaient pas de poésie et je ne suis pas seulement sûre de la façon dont elles étaient élevées. Leur apprenait-on à écrire ? Avaient-elles un salon personnel ? Combien de femmes avaient-elles des enfants avant leur vingt et unième année ? En un mot, que faisaient-elles de huit heures du matin à huit heures du soir ?"

Virginia Woolf est née à Londres le 25 janvier 1882 - Victime de dépression chronique, elle met fin à ses jours le 28 mars 1941. Elle laisse des romans, des nouvelles, des essais et un Journal qui paraît après sa mort.

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09 décembre 2007

Le journal de Virginia Woolf (Arnaud Cathrine et Geneviève Brisac)

Le jeudi 6 décembre, à la Maison Gueffier (La Roche sur Yon), vous le savez, j'ai eu la chance d'assister à deux lectures : premièrement celle de fragments du "Journal de Virginia Woolf" par Geneviève Brisac et Arnaud Cathrine, et ensuite celle d'extraits de "V. W." par Geneviève Brisac (livre écrit en collaboration avec Agnes Desarthe).

                  Journal d'un écrivain         V.W. ou Le mélange des genres

Il ressort de ce moment, passé en compagnie de la mémoire de Virginia Woolf, le portrait d'une femme de génie, souvent en proie au doute, humaine, dense et légère, qui passe de futiles mondanités aux interrogations littéraires les plus sérieuses. Je ne peux vous résumer ici la totalité des propos échangés. J'ai aimé l'évocation de ses doutes, son amour pour l'objet livre, sa peur de voir son journal ou ses lettres happer son flux fictionnel. J'ai aimé sa manière de décrire le style, comme une vague, comme un rythme qui prend le pas sur les mots. J'ai aimé son ironie et son recul, sa féminité, sa sincérité, sa force de travail.

Geneviève Brisac et Arnaud Cathrine ont été des médiateurs parfaits, intelligents et sobres. Un peu avant de me rendre à cette lecture, je me suis rendue compte que j'avais acheté ce journal, un été, il y a quelques temps, qu'il trônait dans ma bibliothèque, et que je ne l'avais jamais lu...

    Arnaud Cathrine                     

J'ai lu La Disparition de Richard Taylor et Les Vies de Luka      Geneviève Brisac (dont je n'ai encore rien lu, mais cela ne saurait tarder !)

Biographie : "Romancière et essayiste, Virginia Woolf est née à Londres le 25 Janvier 1882. Fille d'un des titans malheureux du victorianisme - Sir Leslie Stephen -, elle côtoie dès l'enfance la fleur de l'intelligentsia mondiale et devient l'égérie redoutée du groupe de Bloomsbury. En 1912, Virginia épouse Léonard Woolf et, en 1917, il fondent une maison d'édition, la Hogarth Press, et font découvrir Katherine Mansfield, TS Eliot, Freud, des romanciers français et russes... [...] Victime de dépression chronique, elle met fin à ses jours le 28 mars 1941. Elle laisse [outre ses oeuvres] un nombre considérable d'essais inédits, une correspondance, un Journal, qui paraît après sa mort à l'initiative de son mari."

Léonard Woolf : "J'ai lu attentivement les vingt six volumes du Journal de Virginia Woolf et j'en ai extrait, pour ce volume, tout ce qui relève de son travail d'écrivain. J'y ai incorporé en outre trois autres genres d'extraits : d'abord les passages dans lesquels elle se sert très nettement de son Journal comme d'un instrument lui permettant d'exercer ou de mettre à l'épreuve l'art d'écrire : ensuite des passages qui, sans avoir trait directement ou indirectement à son travail, m'ont paru s'imposer dans ce choix parce qu'ils donnent au lecteur une idée de l'impression immédiate qu'exerçaient sur son esprit telles scènes ou telles personnes ; enfin un certain nombre de passages dans lesquels elle commente les livres qu'elle est en train d'écrire."

Un extrait : "Rodmell, lendemain de Noël

Je trouve qu'une quinzaine de solitude  est incroyablement reposante, et que c'est un luxe presque impossible à s'offrir. Nous avons impitoyablement repoussé toutes visites. "Cette fois-ci, nous serons seuls !" avions nous décidé, et réellement, je commence à y croire. Et puis Annie est très compréhensive. Mon pain cuit bien. Tout serait plutôt enivrant, simple, coulant, efficace, n'étaient mes tâtonnements autour des Vagues. Après beaucoup d'efforts, j'écris deux pages totalement ineptes. J'écris des variantes pour chaque phrase ; je fais des compromis, je lance des balles perdues, je tâtonne, et mon manuscrit finit par ressembler à un rêve de fou. Puis je me dis qu'une seconde lecture me donnera de l'inspiration et je rends au texte un peu de son sens commun. Mais cela ne me satisfait pas. Je trouve qu'il y manque quelque chose. je ne fais aucune concession. Je me concentre sur le noyau. Cela m'est égal si tout est raturé. Et je crois qu'il y a quelque chose là. Je suis tentée maintenant par de plus grandes audaces : par Londres ; les conversations. Une voie frayée plus impitoyablement. S'il n'en sort rien, j'aurai du moins envisagé toutes les possibilités. Mais j'aurais voulu y prendre plus de plaisir. Cela ne me trotte pas dans la tête comme La promenade au phare ou Orlando."

Extraits de l'édition du "Journal d'un écrivain", chez 10/18.

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08 décembre 2007

Julia Margaret Cameron (1815-1979)

Dans le cadre de la semaine sur Virginia Woolf, organisée par le Grand R, j'ai assistée à une lecture d'un choix de pages de son journal, jeudi dernier (voir ici). Dans l'attente d'un compte-rendu, qui se fait attendre, voici deux photographies semblables à celles de l'exposition qui se tient en ce moment à la maison Gueffier (La Roche sur Yon). (Les photographies présentées dans ce lieu ne sont pas disponibles sur le net).

    cameron_julia_jackson_1_ 

Expostion du 5 au 22 décembre 2007

Ce n'est qu'à 48 ans, alors que sa fille lui offre un appareil photo pour son anniversaire que Julia Cameron démarre sa carrière artistique. Elle maîtrise rapidement l'art de la photographie alors naissante et en devient l'une des pionnières, avec sa capacité à utiliser des lumières tamisées et des temps de pose très longs. Elle reste connue pour ses portraits d'hommes célèbres et de femmes romantiques. Son modèle préféré est sa nièce, Julia Jackson, la mère de Virginia Woolf (portraits ci-dessus). La ressemblance est effectivement frappante.

Pour plus de renseignements cliquer ici

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