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Les lectures d'Antigone ...
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Ben oui, à mon tour, j'ai craqué !

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26 avril 2017

Verte, Marie Desplechin et Magali Le Huche

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Tu as connu diverses versions de Verte... ce texte si rafraîchissant de Marie Desplechin, édité à l'Ecole des loisirs (et notamment un dessin animé vu plusieurs fois avec tes enfants). Mais qu'il soit finalement illustré par Magali Le Huche, dont tu aimes le travail depuis longtemps, pour une version BD, cela ne pouvait être que réjouissant. Et c'est le cas. L'histoire ne change pas. Il s'agit toujours de suivre Verte dans ses premiers pas récalcitrants de petite sorcière, soutenue par sa grand-mère. Verte ne veut pas devenir comme sa mère, qui l'élève seule depuis que son père est parti, et avec laquelle elle est perpétuellement en conflit. Mais il s'avère que Verte ne peut échapper non plus à son destin, elle a aussi des dons. Il s'agira donc de les maîtriser, tout en continuant à vivre sa vie normale de petite fille... et son amitié avec Soufi. Tout dans cet album est rempli de douceur, de joie, d'amour et d'espièglerie. Et on ressort de cette lecture avec des papillons plein les yeux, et l'envie de serrer ceux que l'on aime dans ses bras. Une belle réussite ! Magali Le Huche croque avec talent les personnages de Marie Desplechin et tu as particulièrement aimé retrouver encore une fois dans cet album là son humour, sa délicatesse et la somme de petits détails dont elle aime parsemer ses illustrations, comme dans les Non-non que tes enfants adoraient plus jeunes [clic ici].

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Editions Rue de Sèvres - mars 2017

Ceci est ta BD de la semaine, tous les autres liens sont aujourd'hui chez Mo'

Sabine l'a lu aussi

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22 avril 2017

Après l'incendie, Robert Goolrick

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Il faut le dire, et la photo ci-dessus l'atteste, tu as passé tes vacances de Pâques à manger du sucré en famille... ce qui ne va certainement pas te préparer au mieux pour la plage cet été. Mais tant pis. Car tu as aussi beaucoup lu, et c'est finalement tout ce qui t'intéresse... Bref, après quelques lectures plutôt douces, et quelques oeufs en chocolat très très bons, c'est ce Robert Goolrick là qui t'a tendu les bras... Tu te souvenais en effet du captivant et terrible La chute des princes, et tu avais envie de retrouver ça, ce New York des années 80, violent et clinquant. Tu t'attendais à une ambiance similaire. Et re-bref, car il s'avère que tu ne lis jamais vraiment les quatrièmes de couverture, ou tu les oublies très vite, et tu t'es retrouvée bien surprise, parachutée ainsi dans les décors de Autant en emporte le vent... Quel dépaysement ! Au début du siècle dernier, Diana vit en effet dans une des plus belles maisons du Sud des Etats-Unis. Mais ce privilège est aussi une malédiction. La famille est criblée de dettes. Diana doit absolument trouver un mari riche pour sauver le domaine, assurer un avenir à Saratoga et perpétuer le souvenir des Cooke. Diana a été élevée pour ça, pour attirer le mari idéal. Elle le croise assez vite en la personne du Capitaine Copperton, amant idéal qui s'avèrera très rapidement un mari odieux. Mais Saratoga est sauvée... au moins pour quelques années, jusqu'à ce que le Capitaine Copperton décède, que leur fils soit enlevé à l'affection de sa mère, qu'elle soit de nouveau sans le sou, et que la décrépitude reprenne ses murs d'assaut. Et comme toi, lectrice, tu as finalement beaucoup aimé accompagner cette jeune femme à la fois pleine de caractère et fragile dans les pages de ce livre. Aimer à ce point une maison, en sacrifier autant pour elle peut sembler absurde. Mais tu as aimé dans ce roman les magnifiques descriptions, les détails des tissus, de l'ameublement, tous ces petits objets qui peuplent une vie. Tu as aimé aussi la sensualité de ce texte, que rien ne soit caché de ce qu'une femme ressent, redoute ou espère. Une lecture à la fois cruelle et très belle qui annonce dès les premières lignes sa dimension tragique. 

Une nouvelle suit le roman, Trois lamentations, qui n'a pas grand chose à voir avec le reste, et qui semble conter la jeunesse de l'auteur... Et même si elle est de bonne facture, et assez passionnante, j'ai trouvé dommage qu'elle soit ajoutée là. Le roman se suffisant largement à lui-même, de mon point de vue !

Editions Anne Carrière - Janvier 2017

19 avril 2017

Dans l'ombre de Lena, Katarina von Bredow

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Tu aimes décidément beaucoup le choix éditorial des romans jeunesse de chez Magnard... et comme cette couverture est jolie, n'est-ce pas ?! Les tranches de leurs livres font également un bel arc-en-ciel dans ta bibliothèque. Tu prends décidément goût à cette littérature pour adolescents qui se dévore. Et puis, comme il est amusant d'imaginer dans ce titre ta propre fille (en seconde générale option Arts plastiques) à la place de cette jeune Elsa, également au Lycée, passionnée par la peinture et qui souffre de n'être qu'une pâle copie de sa soeur Lena, sa jumelle, plus lumineuse, plus vivante, plus populaire. Car Elsa flashe sur les yeux d'elfe d'Elliot, et pense n'avoir plus aucune chance quand sa soeur déclame en cours de théâtre que le jeune homme a des yeux trop sexy. Son sang ne fait alors qu'un tour, surtout qu'elle avait déjà fait de gros efforts pour passer une soirée entre amis contre ses cuisses, mis trois heures à rédiger un sms pour lui proposer de jouer seulement pour elle de la clarinette. Elsa est réservée, un peu coincée, et malgré les signes favorables envoyés par Elliot, elle est certaine que les garçons préfèrent Lena, plus extravertie. Peut-être est-il temps de briser cette répartition des rôles ? Elsa va choisir en une seule journée, de devenir elle-même, et de renoncer à l'amour naissant qui lui a mis depuis peu des papillons dans le ventre, puisqu'il le faut... C'est en toute conscience qu'Elsa va prendre les rênes de sa vie, surprenant sa famille, ses amis, mais se surprenant aussi elle-même... Le lycée est le moment où éclosent les personnalités des enfants. Elsa est seulement devenue celle qu'elle était depuis toujours... Un récit de naissance que tu as aimé, que tu as trouvé dynamique et vrai, et que tu vas poser ensuite entre les mains de ta fille (dont c'est la fête aujourd'hui), comme une évidence.

Editions Magnard - février 2017

Sandrine l'a lu aussi [clic]

13 avril 2017

L'avortement, Richard Brautigan

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De Richard Brautigan tu ne connaissais rien... mis à part son nom et sa réputation, ainsi que quelques citations et hommages. Et tu as eu envie de dépasser ça, cette faible connaissance, en découvrant un de ses romans. Ouvrir L'avortement par sa préface, c'est déjà tomber sur le regard de Pierre Reverdy sur ce texte. dans cette constatation que jamais personne à propos de ce livre, ou en général, ne dit le mot. Même Annie Ernaux, à propos de l'acte, préférera évoquer L'Evènement. Quand on parle de ce roman, dit Pierre Reverdy, il n'est question que de la bibliothèque, premier personnage évident de ce livre. Et il est vrai qu'elle est fascinante. On se croirait chez Jorge Luis Borges. Dans les premières pages, le narrateur évoque sa situation, sa vie de cloîtré dans ce lieu qui recueille nuit et jour des manuscrits. Les visiteurs sont invités à inscrire leur titre, jamais publié, dans le grand cahier et de le poser sur les étagères de la bibliothèque. L'accueil est chaleureux, bienveillant et respectueux, peu importe la qualité et le sujet des écrits. Un jour, Vida entre dans l'établissement, avec son texte et son corps sublime qu'elle porte comme un fardeau. Les deux solitudes se rencontrent, s'approchent et prennent soin l'une de l'autre, jusqu'à ce qu'advienne l'avortement, qu'il faudra pratiquer au Mexique. Cela signifie laisser la bibliothèque sous la garde de Foster, prendre l'avion et s'en aller dans des lieux inconnus. Et pour toi lectrice, c'est comme suivre un couple à la Boris Vian (L'Ecume des jours) dans une aventure à la fois triste et froide. Tout se passe bien, mais Vida sera dorénavant la plus adepte des pro-pilules, elle le jure. Et tu t'étonnes de la douceur de cette voix d'écrivain masculin sur ce parcours, du féerique qui ne cesse d'entourer cette histoire là du début à la fin, et de ce roman, posé (encore une fois par un homme) comme un acte militant. La première édition date de 1970. Tu ne t'attendais pas à ça... à toute cette douceur et à cette féerie, seulement à cette ironie qui parfois parcourt le texte. Quelle rencontre !

Editions Points - collection Signatures - 13 Avril 2017

Points réédite également d'autres titres de l'auteur en avril dans la collection Poésie. Le samedi 22 avril aura lieu une rencontre à La Maison de la poésie en l'honneur de Richard Brautigan. Toutes les infos ici [clic].

5 avril 2017

Qu'ils y restent, Régis Lejonc, Rif Reb's et Pascal Mériaux

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Tu as ramené de biens beaux souvenirs d'Angoulême [souvenez-vous]... et notamment cet album des Edtions de la Gouttière (conseillé par Sabine et Mo' les tentatrices) ! Car petit dernier (11 ans) n'aime rien tant que les monstres et les légendes... Et voilà que tout est réuni là sous cette couverture impressionnante. Aux quatre coins du globe, les ressources naturelles du loup, de l'ogre, du vampire ou du sorcier semblent épuisées. Ils partent donc sur les routes, en quête de nourriture, croquant quelques misérables sur leur parcours, et semblant s'être tous donnés rendez-vous au coeur du monde, pour une ultime bataille... Quel en sera le vainqueur ? Ce livre séduit d'emblée par sa taille et ses magnifiques illustrations. Petit dernier s'est jeté sur cette lecture, poussant au passage quelques exclamations, te pressant de questions pour savoir si ces légendes ont réellement existées (oui, sans doute, lui as-tu dit) et a été plus que bluffé par la fin... sa page préférée entre toutes. Il faudra parler de la fin maman, et dire à quel point elle remet tout en question ? Et tu sais qu'il a aimé ça, se faire surprendre, que l'album réveille en lui le monstre du placard, le monstre de sous le lit, et tous ses cauchemars d'enfant... Toi tu as aimé lui confier un album d'une telle qualité. Les dessins sont remarquables, mais il faut souligner aussi le superbe travail du coloriste... C'est un objet-livre très réussi, aux images très effrayantes (à ne pas mettre entre toutes les mains donc, soit trop jeunes ou trop sensibles) et qui montre bien qu'aux quatre coins de notre monde nous partageons des terreurs identiques. Tu as peut-être seulement regretté, et ton fils également, que ce soit si court, tu aurais bien mangé encore quelques pages de ce plat hautement épicé ! Une terrible et magnifique découverte.

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Editions de la Gouttière - avril 2016

Jérôme l'a lu aussi

Ceci est ta BD de la semaine, tous les autres liens sont chez Moka aujourd'hui !!

 

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4 avril 2017

Le Syndrome de la vitre étoilée, Sophie Adriansen

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On met parfois un peu trop de temps à ouvrir un livre... simplement parce que l'histoire nous touche, de près ou de loin. C'est le cas pour Le syndrome de la vitre étoilée, qui conte l'histoire d'un couple ayant du mal à concevoir un enfant, et toute la batterie d'examens qui s'ensuivent... Tu étais par avance touchée, non personnellement mais amicalement, et tu as donc longuement reporté cette lecture... Et voilà que tu l'ouvres enfin, parce que Sophie Adriansen vient bientôt au Printemps du livre de Montaigu et que tu as confiance en son écriture (après trois titres lus). Et tu as été effectivement surprise agréablement par sa manière d'élaborer son texte, ces fragments de livres, revues, statistiques, mails, insérés dans son histoire. Tout cela donne du relief et de la perspective aux efforts de Stéphanie et Guillaume pour mettre au monde leur premier bébé. C'est Guillaume qui, dans le couple, a des problèmes de fertilité, et c'est Stéphanie qui va subir la plupart des procédés, piqûres, intrusions dans son vagin, en vain. Quand le désir de maternité devient une obsession, comment alors donner de la place à l'amour, à la joie, à la légèreté, à la liberté ? Tout cela peut créer des fissures irréversibles, ou consolider un couple. Chez Guillaume et Stéphanie, la fêlure s'élargit. "La vitre étoilée, c'est celle du flipper qui, sous les coups des joueurs frustrés d'avoir laissé échapper la bille, se brise sans se disloquer. Les fissures lui confèrent un aspect céleste. C'est quand tout est brisé à l'intérieur alors qu'à l'extérieur tout semble tenir. On peut même trouver ça joli. Après, généralement, ça fait tilt." Et toi, tu as aimé cette Vitre étoilée, autant pour la qualité de tous ses fragments ajoutés, qui font au final une histoire intime captivante, que pour cet hymne à la vie et à la féminité sous toutes ses formes (et pas forcément par le biais de la maternité), qu'est en définitive ce roman.

Editions Fleuve - Août 2016

L'irrégulière l'a lu aussi

1 avril 2017

Et je danse aussi, Anne-Laure Bondoux et Jean-Claude Mourlevat

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Tandis que te reste un lointain souvenir de ces divins macarons ramenés de Paris [clic]... tu parles enfin de ce livre lu dans le train lors de ton voyage, et acheté à Rennes il y a peu (dédicacé par Anne-Laure Bondoux). Les lectrices se déplacent beaucoup en ce moment, écument les salons, et toi tu fais de même... Tu te faisais une fausse idée de ce roman depuis longtemps, tu le pensais destiné à la jeunesse (sans doute la couverture, et le fait que les auteurs sont des auteurs jeunesse ?). Mais en réalité pas du tout ! Ce roman épistolaire (quel est le nom pour la version e-mail ?), est bien un roman pour adultes. En effet, ce sont deux adultes qui commencent dès les premières pages une correspondance maladroite. Adeline Parmelan a envoyé une grosse enveloppe à Pierre-Marie Sotto, auteur. Elle cherche à savoir très vite si il va l'ouvrir. Pierre-Marie, auteur à succès, devenu un loup solitaire, n'est pas très enclin à le faire, ni à répondre à cette lectrice entreprenante. Il tient à l'informer qu'il ne lit jamais les textes qu'on lui envoie. D'excuses pour le dérangement en politesses joviales, une correspondance se noue, intime et amicale, laissant peu à peu entrevoir entre ses lignes quelques secrets et vérités. Peu importe si les deux protagonistes ne se connaissent pas, viennent de deux mondes très différents et accusent une belle différence d'âge. Et toi tu as passé un délicieux moment en compagnie de ce livre, au ton enjoué et alerte. Lire des romans épistolaires est toujours un plaisir. Depuis toujours, tu aimes cette forme d'écriture... Et là il est intéressant de suivre un échange qui distille à la fois le rire et l'émotion. Bref, tu as été conquise, et tu as laissé les personnages de ce livre avec regret !
[Message à Anne-Laure Bondoux : ayé tu fais à ton tour partie de la bande, damned !]

Pocket - Février 2016

Sandrine l'a lu aussi

 

20 mars 2017

Se résoudre aux adieux, Philippe Besson

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Tu te demandes toujours quel livre choisir pour ta lecture de PAL du mois... et finalement, depuis quelques temps, tu laisses faire le hasard. Là, tu avais croisé sur les réseaux sociaux une citation tirée de ce titre, que tu trouvais émouvante...  Choix tout trouvé alors ! Ce sera donc lui ton livre du mois. Ça fait mal d'apprendre à quitter ceux qui nous quittent, d'apprendre à les aimer en silence, le dos tourné, les yeux baissés. De devoir apprendre à son coeur la force de se vider tout en demeurant habité. Apprendre à pleurer en souriant, à s'en aller en aimant... Louise écrit à Clément des lettres. Elle est partie très loin pour oublier la rupture. Elle lui écrit de là-bas, sur sa souffrance, sur son amour, sur sa peine, sur la difficulté de tourner la page, de se résoudre aux adieux... Il faudra de nombreux mois, de nombreux voyages (La Havane, New-York, Venise), beaucoup de mots, et un retour à bord de l'Orient Express pour retrouver dans Paris le vide, intact. Rien n'a suffit. Il est parti pour une autre. Elle n'a pas été choisie. Elle méritait de l'être. Tout le monde le mérite. Tu es restée suspendue aux mots de Philippe Besson, qui parle si bien dans ce livre d'une voix de femme. Tu es tombée en empathie avec son personnage. Et tu trouves que chaque rupture, chaque convalescence d'amour, devrait pouvoir se vivre comme cela, en partance... si seulement. Se résoudre aux adieux est un magnifique roman épistolaire, rempli d'une sincérité forte et touchante, qui pourrait être une version moderne des Lettres portugaises, pourquoi pas. C'est en tous les cas, avec certitude, un livre qui a fait vibrer ton petit coeur tout mou...

Editions 10/18 - Janvier 2008

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13 mars 2017

Le Bal mécanique, Yannick Grannec

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Tu avais beaucoup aimé La déesse des petites victoires de Yannick Grannec, un livre que l'on t'avait gentiment recommandé... et tu as donc battu de tes deux mains lorsque ce Bal mécanique a débarqué dans ta boîte aux lettres l'an dernier. Puis tu l'as prêté, et il t'est revenu, et la rentrée littéraire battait littéralement son plein à son tour, te noyant un peu d'ailleurs au passage... Ce bal a donc attendu. Parfois aussi, un livre que l'on prête est chargé du lecteur précédent, de son avis, de son geste quand il nous le retourne... Et alors il faut attendre un peu, parce que prêter un livre n'est pas un acte anodin, malgré la désinvolture affichée... Bref, tu savais qu'il y avait deux parties dans ce livre, une recherche de tableaux, et quelques longueurs... de l'ennui un peu aussi. Mais toi, il s'avère que tu ne t'es pas ennuyée une seconde pendant cette lecture. Par contre, effectivement, les deux parties étaient bien là... Au départ, tu rencontres Josh Schors, animateur de télévision à Chicago qui, avec son épouse, déconstruit et reconstruit des maisons et des familles sous l'oeil goguenard des caméras... Le père de Josh, Carl, peintre reconnu, vit à Saint Paul de Vence et est hanté par ses souvenirs de la guerre de Corée. Il comprend soudain au détour d'une information qu'il peut être concerné par cette découverte étonnante, la plus grande collection d'art spoliée du IIIème Reich est réapparue chez un certain Cornelius Gurlitt. Le portrait de son père, peint par Otto Dix en fait partie. La deuxième partie commence lorsque le lecteur est plongé dans le passé de Carl, dans le mystère de sa conception entre les murs du Bauhaus, école d'architecture novatrice fondée en Allemagne en 1901. Et comme tu as aimé y croiser Paul Klee, Kandinsky, etc... En réalité, ce qui est assez fabuleux dans ce livre, loin de son épaisseur, de sa somme de connaissances, et de l'histoire qu'il raconte... c'est de se rendre compte à un moment donné que t'es donné en préambule de chaque chapitre un tableau à voir. Et tu as cliqué sur ton smartphone pour contempler les oeuvres, tu t'es questionnée à chaque fois sur leur importance dans l'élaboration de l'écriture, tu y a parfois vu des scènes entières ou juste un détail... Quel régal, et quelle bonne idée, et quel roman intéressant !! Tu recommandes donc ce livre à tous les lecteurs curieux qui ne redoutent pas les longueurs, et les pavés !

Août 2016 - Anne Carrière

Clara l'a lu aussi

5 mars 2017

De la joie d'être bordélique, Jennifer McCartney

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Ceci n'est pas un livre sur le rangement. Ce n'est pas non plus un livre de développement personnel. Ceci est juste une parodie. Et tu ouvres ce livre, donc, reçu un beau jour avec une pluie de badges (moment joyeux), persuadée de ne pas être la cible d'un ouvrage qui prône ainsi dès sa couverture l'art du dérangement, toi qui vient de commencer un bullet journal, qui n'a de cesse de faire des piles droites, de ranger derrière tes enfants et de vouloir contrôler tout bazar susceptible de débordement... Et en fait si, tu te découvres un peu bordélique (quoique organisée), puisque tu aimes (dans le désordre) les ardoises à craie, entasser des livres, des objets de décoration, enfourner tes vêtements dans le placard au petit bonheur la chance, collectionner. Tu n'avais pas réalisé qu'il pouvait y avoir une conspiration du rangement, que quelques grandes marques (suédoises par exemple) complotaient pour nous donner envie d'acheter armoires, bibliothèques et autres casiers... Hihihi. Ce qui n'est pas faux. Car toi aussi tu as succombé aux bibliothèques Billy, aux corbeilles en rotin, aux si jolis boîtes en carton colorées. Rhhhaaa ! Mais que faire donc ? Comment profiter de la vie, déstresser, et arrêter de perdre son temps à ranger ? Jennifer McCartney a quelques astuces, elle propose déjà de sortir une bonne bouteille de vin de sa cave, et puis de semer du bordel partout dans la maison. De la joie d'être bordélique assume complètement sa résolution d'être à contre courant de La magie du rangement, récent best seller, sur le principe que toutes les maisons bien rangées se ressemblent et sont sans âme. La science a prouvé que les personnes désordonnées étaient plus créatives, profitons-en ! Jennifer McCartney vit à Brooklyn mais elle distille un humour et des conseils applicables en france... et si personnellement tu serais plutôt une adepte du slow life et du minimalisme (sauf en matière de livres, et sans vraiment y arriver non plus), tu as vraiment beaucoup ri... et tu en as profité pour t'acheter quelques nouvelles fringues ! Histoire d'ajouter un peu de bordel dans ton armoire déjà pleine.

bordelfringues

Mazarine - Février 2017

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  • "Tu vois, moi, j'ai des passions, les livres, ça me sauve... J'ai traversé mes temps morts avec des gens qui ont oeuvré pour ça, ceux qui ont écrit... J'ai le livre en main et c'est du carburant pour ma vie à moi..." Jeanne Benameur
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