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Les lectures d'Antigone ...
Ardoise magique

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Ben oui, à mon tour, j'ai craqué !

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30 avril 2014

Objectif Pal d'avril ~ vos lectures

objectif pal

Nous sommes quelques blogueurs et blogueuses à prendre de bonnes résolutions pour cette nouvelle année... comme celle de réduire notre PAL (Pile A Lire) en 2014. Ce billet est un récapitulatif de vos lectures pour le mois d'avril...

Praline avec ses 5 livres lus est encore une fois la grande lectrice de Pal du mois !! Ce mois d'avril se détache par ses nombreuses et belles lectures (je vous laisse fouiller ci-dessous), des romans dénichés pour le mois belge [clic ici pour le récap' chez Anne], du classique, du farfelu et quelques coups de coeur !!

Merci encore une fois pour votre constance et votre enthousiasme !!!

J'essaye, de mon côté, de laisser sur vos blogs un petit mot (pas toujours selon mes disponibilités) et je tente depuis peu de retweeter vos liens avec #objectifpal2014. Sinon, j'ai personnellement lu pour avril La vie sauve de Marie Desplechin et Lydie Violet, émouvant, intéressant et dont j'ai eu envie de garder tellement de passages en mémoire... [ma lecture ici]

Allez, vous trouverez donc ci-dessous les lectures d'avril ! Bientôt, il y aura un nouveau billet en ligne pour déposer vos liens de mai... Et toujours, encore plein de trésors à sortir de nos PALs !!

Caro a lu Peter Pan de James Matthew Barrie : "dérangeant, étonnant, à lire. un classique donc." [lien vers le billet complet]
 
                90 poèmes classiques et contemporains chez Magnard Lycée : "Une belle sélection"
                 Une photo de grand-mère de Esther Hautzig : "Un livre jeunesse intéressant et agréable à lire"
                 Vingt-quatre mille baisers de Françoise de Luca : "Un coup de coeur, quelle écriture... quels récits." [lien vers le billet complet] 

^ Belle de nuit a lu L'invisible de Robert Pobi : "Un thriller époustouflant où je n'ai rien vu venir. Un régal à découvrir d'urgence." [lien vers le billet complet]
 
                           La servante écarlate de Margaret Atwood : "Une dystopie adulte qui m'a déçue notamment parce qu'il y manque cruellement de l'action et le tout est assez brouillon. Moi qui aime les narrations chronologiques, j'ai été perdue bon nombre de fois. C'est dommage mais je pense qu'il faut malgré tout le découvrir par les messages qu'il véhicule." [lien vers le billet complet]
 
                           Plus fort que le destin de Pamela Clare : "j'ai beaucoup aimé (comme les tomes précédents d'ailleurs)" [lien vers le billet complet]

^ L'Or rouge a lu Les larmes de Tarzan de Katarina Mazetti : "Une lecture moderne, pas gnangnan pour un sou, décalé, drôle et caustique." [lien vers le billet complet]

^ Eimelle a lu Alex de Pierre Lemaitre : "un roman policier comme je les aime!" [lien vers le billet complet]
 
                    Lullaby de Jean-Marie Gustave Le Clézio : "Beaucoup de poésie, un livre qui donne envie d'arrêter le temps quelques instants ..." [lien vers le billet complet]
 
                    Le soleil des Scorta Laurent Gaudé : "A travers l'histoire de cette famille , ce roman nous raconte aussi l'histoire de cette région, économie, société, rapport hommes-femmes, immigration - émigration, religion... , de secrets de famille en vengeances, un roman très riche! " [lien vers le billet complet]

^ Enna a lu Loving Frank de Nancy Horan : "J'ai beaucoup aimé !" [lien vers le billet complet]

^ Anne a lu La Langue de ma mère de Tom Lanoye : "hommage d'un fils à sa mère frappée d'aphasie, homage à l'écriture et aux mots, un livre plein d'émotions..." [lien vers le billet complet]
 
                Un goût de biscuit au gingembre de Xavier Hanotte et Claude Renard : "Une autre émotion, celle de retrouver un auteur connu et aimé, accompagné d'unillustrateur hors pair, bref un livre qui sonne juste !" [lien vers le billet complet]
 
                Si tu passes la rivière de Geneviève Damas : "un premier roman d'initiation, avec des secrets de famille... mais rien de banal grâce à un "nigaud qui n'a que du vent dans la tête" tellement attachant !" [lien vers le billet complet]
 
                La jeune fille rebelle de Jean-Claude van Rijckeghem et Pat van : "Un roman historique, jeunesse, flamand à 100 % et un sacré caractère de rebelle !" [lien vers le billet complet]

^ Elodie a lu Mes petits guides de (sur)vie : bye bye les complexes : "Une bande-dessinée de développement personnel à lire pour se détendre" [lien vers le billet complet]
 
                 La plume empoisonnée d'Agatha Christie : "Une lecture agréable" [lien vers le billet complet]

^ Mrs Pepys a lu Les derniers planteurs de fumée de Guy Goffette :"ou comment évoquer la Belgique avec poésie et talent" [lien vers le billet complet]
 
                       La petite dame en son jardin de Bruges de Charles Bertin : "une subtile évocation de l'enfance autant qu'un bel hommage." [lien vers le billet complet]
 
                       Une vie de Pintade à Bruxelles de Elisabeth Clauss : "un appel à l'organisation d'un week-end, voire à l'émigration... " [lien vers le billet complet]

^ Tiphanie a lu Sweet Sixteen d'Annelise Heurtier : "C'est un roman jeunesse sur l'intégration des enfants noirs dans les lycées dans les années 50. J'ai beaucoup apprécié cette lecture mais ce n'est pas un coup de coeur." [lien vers le billet complet]
 
                     Le grand livre des Cons de Tonvoisin : "Je n'ai pas apprécié cette lecture, si l'on suit le raisonnement de l'auteur tout le monde est con ..." [lien vers le billet complet]
 
                     Voyage au Centre de la Terre de Jules Verne : "Un classique incontournable que j'ai beaucoup apprécié." [lien vers le billet complet]

^ Praline a lu Le Tour d'écrou d'Henry James : "Un classique virtuose, qui laisse le lecteur se forger sa propre opinion à partir de non-dits, d’ambiguïtés et... peut être de fantômes !" [lien vers le billet complet]
 
                   Et une seconde, Avec Tolstoi de D. Fernandez : " donne un éclairage sur l'oeuvre de l'écrivain. Une lecture en demi teinte, passionnante mais dont toutes les propositions ne me séduisent pas. On est un peu trop dans l'interprétation psychologique pour moi..." [lien vers le billet complet]
 
                   Vendredi ou les limbes du Pacifique de Michel Tournier : "c'est une belle réécriture de l'histoire de Robinson, qui joue sur les symboles, et propose une philosophie de vie proche de la nature." [lien vers le billet complet]
 
                   L'Invention de nos vies de Karine Tuil : "Un roman de notre société, qui questionne sur l'identité, l'apparence et nos rapports aux autres." [lien vers le billet complet]
 
                   Rêve de monuments : "Un livre à feuilleter autant qu'à lire !" [lien vers le billet complet]

^ Sylire a lu Loving Frank de Nancy Horan : "un bon roman, inspiré d'une histoire vraie" [lien vers le billet complet]

^ Maryline a lu Max, en apparence de Nathalie Skowronek : "Très belle lecture après le grand coup de cœur pour son premier roman " Karen et moi ". [lien vers le billet complet] 

^ Aifelle a lu L'amour comme par hasard de Eva Rice : "Une lecture qui a répondu à ce que j'attendais d'elle : distraction, légèreté et humour. Un roman facile, mais avec suffisamment d'esprit pour ne pas ennuyer." [lien vers le billet complet]

^ Nanou a lu Le peuple d'en bas de Jack London : "Un récit d'une expérience d'immersion dans le quartier d'East End à Londres en 1902. Ça fait froid dans le dos, il faut le lire." [lien vers le billet complet]

^ Winniethepooh a lu Mma Ramotswe détective de Alexander mc Call Smith : "J’aime toute les séries d’Alexander Mc Call Smith : aussi bien les Chronique d’Edimbourg que le Club des Philosophes amateurs  (plus sérieux) donc il était évident que je débute la série des Mma Ramotswe. J’ai savouré… " [lien vers le billet complet]

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27 avril 2014

Un petit goût de noisette, Vanyda

unpetitgoutdenoisette"On reprendra tout ça... plus tard.
- Quand ?
- Quand le noisetier aura donné des fruits."

Décidément, j'aime beaucoup la petite touche de Vanyda, son ton personnel, son regard sur les êtres humains que nous sommes, tous des enfants encombrés dans des corps d'adultes. Dans cet opus, une galerie de personnages attachants se croisent, s'échappent ou se rencontrent. L'amour est à chaque coin de rue, dissimulé derrière les mots anodins d'un sms, exprimé, tu ou suggéré. Chaque nouvelle suit une tranche de vie. Il y est question du moment parfait, des occasions râtées, de ce qui est ou n'est pas, de ce qui n'est plus ou n'a jamais été, et de ce qui pourrait être. Et puis, on s'aperçoit qu'il n'y a rien de plus beau finalement que de recevoir un beau jour par la poste un colis rempli de noisettes...

Oui, décidément, Vanyda suit un chemin intéressant, moderne, frais, qu'il est bien plaisant de continuer de suivre. Après sa trilogie de L'immeuble d'en face [clic] puis de Celle que je ... [clic] (à priori reprise aujourd'hui en six volumes sous le titre Valentine), j'avais lu aussi dernièrement L'Année du dragon [clic], trois tomes dévorés le temps d'un après-midi.
Ici, le noir et blanc est réhaussé de couleurs, mais subtilement, juste ce qu'il faut pour guider le regard.... C'est bien.

http://vanyda.fr/

Editions Dargaud - 17.95€ - Janvier 2014 - Merci ma bibli !!!

Noukette a été touchée coulée [clic] Un gros coup de coeur pour Stephie [clic] Une vraie réussite pour Jérôme [clic] - Lucie a adoré [clic]

unpetitgoutdenoisette1

 

25 avril 2014

Chris Garneau... encore

[Alors que j'attends toujours son dernier CD (commandé) qui ne vient pas...]

Sinon, pendant ce temps, je lis Le liseur du 6h27 de Jean-Paul Didierlaurent qui sortira début mai chez Le Diable Vauvert et je m'attarde un peu dans les pages de ce petit livre loufoque et poétique... Bon week-end !

24 avril 2014

Changer de vie, Géraldine Barbe

changerdevie"To be, being, c'est comme ça que j'appelle mon manuscrit pour le moment. [...] To be, c'est l'enfance. C'est engranger. C'est ne pas choisir encore, attendre et désirer. Ce n'est pas nul, ce n'est pas vain, c'est le rêve libre avant le mouvement, choisir sa vie, entrer dans le being."

On a demandé à Géraldine Barbe d'écrire sur des changements de vie, et pour ce faire on lui propose de passer des annonces. Mais Géraldine s'y refuse. Elle trouvera autour d'elle, via un faisceau de connaissances, les personnes qu'elle cherche, ses candidats. Ils ont tous le sentiment de n'avoir rien fait d'extraordinaire et pourtant, tous, à un moment donné de leur vie ont bifurqué, pris un autre chemin, pour aller vers eux-même et une certaine transformation...
Goldie Goldbloom, écrivain australienne, qui après un mariage de convenance qui durera vingt ans divorce, rencontre une femme mais reste dans le monde orthodoxe. Lise, qui change radicalement de profession et devient professeur de yoga. Irina, qui se pensant en danger, quitte la Géorgie en catastrophe en 1995 où elle était médecin pour être après bien des combats aujourd'hui infirmière à Paris. Phillis, qui décide un beau jour d'exister comme la femme qu'elle est réellement. Et tous ces autres hommes et femmes qui ont simplement pris la route qui mène vers l'équilibre entre soi et sa vie, que ce soit en allant vers les planches, en changeant de pays ou en quittant un quotidien trop calme.

Sortant du cadre du catalogue et de la juxtaposition de portraits (ce qui m'aurait rapidement ennuyé), Géraldine Barbe sait disséminer ici et là dans son récit des anecdotes personnelles, confronter les parcours, apporter des réflexions pertinentes, souriantes. J'ai aimé l'écriture de Changer de vie, bien plus que son thème - pourtant intéressant sur de nombreux points. J'ai eu le sentiment en effet de rencontrer une véritable auteure via ce titre, et aussi un être humain vivant, sincère, qui se penche vers les autres avec empathie et patience. Une bien jolie surprise.

Editions Plein jour - 16€ - Avril 2014

Histoires de renaissances qui font chaud au coeur pour Cathulu [clic] ! 

23 avril 2014

Ce n'est pas comme si

caoutchouc

Je n'avais pas posé
Chaque jour

Une petite pierre de moi
Pour que le petit poucet de l'enfance

Retrouve mon chemin

© Les écrits d'Antigone - 2014

 

 

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22 avril 2014

Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

Le nouvel album de Chris Garneau sort aujourd'hui dans toutes les bonnes boutiques. Trop contente. Cela s'appelle Winter Games.

21 avril 2014

La Vie sauve, Lydie Violet & Marie Desplechin... objectif Pal d'avril

laviesauve

 "Imaginez ce que c'est que de traîner son gros malheur partout avec soi, sans jamais trop savoir qu'en faire : l'avouer entre deux portes, pour avoir la paix, ou le taire farouchement, pour avoir la paix. Un moyen malheur fait mieux l'affaire. Il se laisse oublier. Au mieux, il sert de refuge, ou de prétexte pour aller se coucher quand on en a marre du monde. Mais le gros, celui auquel on pense chaque seconde sans même se souvenir qu'on y pense, auquel on ne s'habitue pas, celui-là est terrible."

J'ai acheté ce livre en bouquinerie il y a peu, dans une petite boutique de St Gilles Croix de Vie qui donne sur la gare, simplement parce qu'il y avait le nom de Marie Desplechin sur la couverture, le mot vie dans le titre, et qu'au-dehors il faisait beau, la mer n'était pas loin. Elles sont assez obscures parfois les raisons de partir avec un livre... Je ne m'attendais pas spécialement à ce que le texte à quatre mains rédigé par Lydie Violet et Marie Despechin raconte la terrible maladie de cette première, et sa confrontation brutale avec sa prochaine disparition.

A la fin du mois d'Août 2001, Lydie Violet fait en effet un malaise, une tumeur est diagnostiquée, on lui donne huit ans. La vie sauve raconte cette révélation, le nouveau quotidien qui en découle, les galères, le combat, les rencontres. Loin d'être un récit misérabiliste il donne une envie très forte de vivre, et d'être dans la réalité de la vie, des sentiments, loin des faux-semblants. Lydie Violet n'a plus de temps à perdre. L'écriture de Marie Desplechin transfigure sans doute de nombreux passages aussi, mais lesquels ? Le tout est plus qu'un essai, un très beau récit, sans pathos, récompensé par ailleurs à l'époque par le Prix Medicis, et dont j'ai corné de nombreuses pages.

Un autre extrait...

"La bonté

L'humanité se divise en deux camps : le camp de ceux qui me blessent et le camp de ceux qui m'assistent. Ceux-là, je les aime et je les admire. Dans toute cette histoire, j'ai perdu le sens de la nuance. Je vis parmi les misérables ou je vis parmi les héros. Entre eux, je suis le mur, on ne passe pas si facilement.
Parfois, bien sûr, je me surprends à douter. Franchement, suis-je, moi, la mesure du bien ? (J'abuse, peut-être.) Je ne doute pas longtemps. C'est que je me fous d'être injuste. Je ne demande pas que l'on m'aime à l'égal de tout autre. Je veux que l'on m'aime davantage. Je veux que l'on me témoigne une affection inconditionnelle et du soutien à l'occasion, même en toute petite quantité. Je veux que l'on fasse des efforts pour m'épargner les égratignures, les vexations, les ennuis. Je suis égoïste, mais mon égoïsme a des vertus universelles : n'importe quel geste de bonté, de n'importe quel quidam, à l'endroit de n'importe laquelle des créatures, augmente la quantité de bonté globale présente dans le monde.
Je fais partie des éprouvés. Je ne vois pas de scandale à ce que l'expérience que je traverse suscite une forme de bienveillance. On en a sans réserve, après tout, pour des gens qui occupent un barreau au soleil sur l'échelle sociale, pour ceux qui ont le pouvoir, la santé, l'argent. Pourquoi pas pour les infortunés ?
Je n'ai rien contre la compassion. Je me demande même pourquoi il faudrait s'acharner si fort contre cette vieille vertu, qui entend que l'on s'efforce de partager (autant que faire se peut) la peine de l'autre. Compatir, sentir avec, éprouver avec, souffrir avec. Où est le mal ? L'indifférence est-elle plus jolie ? Connaît-on tant de gens abîmés par la compassion de leurs prochains ? Qu'ils se présentent, qu'on s'informe. Il y a quelque chose de très libéral à déconsidérer la compassion. La compassion n'est pas une vertu à la mode. Elle ne produit rien, ni affrontement ni spectacle. Dans l'idéologie du temps, elle a quelque chose de complètement superflu. Elle est dysfonctionnelle."

L'édition poche est épuisée - sorti chez Seuil grand format en 2005

Objectif Pal 2014 : 4/12 (#objectifpal2014)

objectifpal

Les sorties de Pal d'avril contiennent d'ores et déjà plusieurs belles lectures. Vous pouvez encore déposer votre lien mensuel sur le billet du mois d'avril qui se trouve [par là] !!

20 avril 2014

Une métamorphose iranienne, Mana Neyestani

unemetamorphoseiranienne

 "Si j'avais su ce qui m'attendait, j'aurais gravé l'image de la lune dans mon esprit... son image sans quadrillage superposé."

Pour une fois je me contente de recopier le mot de l'éditeur qui saura bien mieux que moi vous raconter la terrible histoire de Mana Neyestani....
"Le cauchemar de Mana Neyestani commence en 2006, le jour où il dessine une conversation entre un enfant et un cafard dans le supplément pour enfants d'un hebdomadaire iranien. Le problème est que le cafard dessiné par Mana utilise un mot azéri. Les azéris, un peuple d'origine turc vivant au nord de l'Iran, sont depuis longtemps opprimés par le régime central. Pour certains, le dessin de Mana est la goutte d'eau qui fait déborder le vase et un excellent prétexte pour déclencher une émeute. Le régime de Téhéran a besoin d'un bouc émissaire, ce sera Mana. Lui et l'éditeur du magazine sont emmenés dans la Prison 209, une section non-officielle de la prison d'Evin, sous l'administration de la VEVAK, le Ministère des Renseignements et de la Sécurité Nationale. Alors que le deux hommes subissent des semaines d'isolement et d'interrogatoires, les azéris organisent de nombreuses manifestations anti-gouvernementales. Les autorités font tirer sur les manifestants, faisant de nombreuses victimes. Au bout de deux mois de détention, Mana obtient un droit de sortie temporaire. Il décide alors de s'enfuir avec sa femme. Après un long périple qui les fera passer par les Émirats Arabes Unis, La Turquie et la Chine, ils parviendront à atteindre la Malaisie pour s'y installer avant de rejoindre Paris en 2010."

Cette BD - aux dessins marquants - m'a laissée sans voix. La violence à laquelle nous assistons, le calvaire qu'endure Mana Neyestani, engendré par un geste aussi anodin qu'un croquis pour un magazine pour enfants est véritablement stupéfiant. Nous restons transis d'incrédulité devant les implications d'un si petit fait. J'ai lu pourtant il y a peu un document retraçant des exactions semblables en Chine [clic ici]... mais la surprise est toujours intacte, et la colère. J'ai aimé ici le regard de l'auteur, si doux et si patient, par contraste avec ses geôliers, et d'une dignité folle, mais aussi sa relation avec sa compagne et leur courage commun.
Encore une fois, une BD instructive, et militante. 

Editions Ca et La - 20€ -2012

Noté chez Theoma qui a beaucoup aimé [clic] - Jérome l'a lu aussi [clic]

19 avril 2014

Walk away - Franz Ferdinand

[En spéciale dédicace pour qui comprendra (moi j'aime bien celle-ci) - et aussi parce que je viens d'emprunter la première saison de Dexter]

Sinon, pendant ce temps, je suis un peu perdue dans mes lectures... J'ai tout de même en préparation un billet sur une BD assez impressionnante Une métamorphose iranienne et j'ai sorti un livre bien émouvant de ma PAL (trop émouvant peut-être, nous verrons...). A suivre... et bon week-end !

17 avril 2014

Le jeu des ombres, Louise Erdrich

lejeudesombres"Les gens semblaient avoir oublié combien il est affreux d'être regardé ; puis elle commença à s'imaginer qu'en livrant ainsi son image, à force d'être regardée, sans relâche, en quelque sorte elle se tuait de dégoût."

Irene écrit depuis de nombreuses années son journal intime dans des carnets. Elle prend toujours soin d'ailleurs de cacher soigneusement celui en cours. C'est l'agenda rouge. Elle soupçonne depuis peu son mari Gil de le lire en secret. Elle en a finalement la preuve flagrante un beau jour lors d'une conversation anodine, alors qu'il reprend littéralement une de ses phrases. Irene décide donc de manipuler son mari via ses mots. Gil est peintre. Sa femme est son modèle et son sujet principal depuis des années. Le couple est visiblement en crise. Leurs trois enfants silencieux, en retrait, observent... 

Je voulais découvrir à mon tour l'écriture de Louise Erdrich, très plébiscitée sur les blogs... j'ai donc sauté sur l'occasion de lire la version poche de Le jeu des ombres qui vient tout juste de sortir.
Et je dois dire que j'ai beaucoup aimé la manière de l'auteure d'asseoir une atmosphère et des personnages. Le duo "Irene et Gil" est très fort, porté par une relation d'une puissance animale peu commune. Les scènes de peinture sont d'une violence fulgurante. Les trois enfants, eux, ressemblent par ailleurs à de petits êtres fantomatiques qui apportent à cette histoire une douceur et un angélisme lumineux. Et qu'il est bon de plonger dans un livre où les sentiments sont si exacerbés, les caractères si imparfaits, vivants ! Irene a toujours un verre à la main, Gil est insupportable, leurs origines indiennes un étendard inutile, les enfants tous trois des parricides en puissance, le tout un drôle de cocktail explosif. Pour autant, je me suis parfois ennuyée dans cette lecture, dans l'attente d'une implosion qui ne venait jamais. J'ai eu le sentiment que l'auteure galvaudait un peu sa matière, pourtant très riche, et gardait son roman en surface, dans une certaine fadeur confortable. 
Ce ne sera donc pas un coup de coeur pour moi mais véritablement une découverte intéressante de l'univers de Louise Erdrich. A suivre...

Edition du Livre de Poche - 6.10€ - Avril 2014

D'autres lectures... Une claque pour Théoma [clic] - Un vrai coup de coeur pour Cathulu [clic] - L'auteure fascine Clara [clic] - Une lecture magistrale pour Aifelle [clic]

NB : quel dommage cette utilisation multiple de la même image pour divers romans !! La couverture de ce poche (celle du grand format) reprend effectivement (ou vice-versa) celle de La Petite chartreuse lu il y a peu [clic ici]... (ça m'agace un peu et amène toujours un peu de confusion je trouve)

 

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  • "Tu vois, moi, j'ai des passions, les livres, ça me sauve... J'ai traversé mes temps morts avec des gens qui ont oeuvré pour ça, ceux qui ont écrit... J'ai le livre en main et c'est du carburant pour ma vie à moi..." Jeanne Benameur
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