La fatigue d'être soi

Vivre avec soi-même, quelle aventure !

Ma maladie se promène depuis toujours à côté de moi. Je la connais. Elle met du poids dans tous mes gestes et emprisonne mon quotidien.

Je sais qu'elle sera là, jusqu'à la fin, pour moi.

Gentille, elle sait parfois se faire discrète. Le plus souvent, elle se manifeste dans les moments difficiles et m'accompagne, même lorsque je voudrais l'oublier.

Elle reste sans doute ma plus fidèle amie.

Ma maladie s'appelle "fatigue". Je la vois venir de loin. Jamais, je ne peux l'oublier.

Depuis qu'elle a un nom, je peux juste la porter à bout de bras et la brandir à l'occasion.

Ma maladie est invisible. Elle ne m'empêche pas de travailler.

Elle ignore toute spontanéité.

Elle oblige mes pensées à réfléchir chaque mouvement de mon corps, chaque parcours, chaque action de ma vie.

J'aurais juste voulu la connaître plus tôt, alors qu'on me pensait feignante.

Je voudrais juste la dompter, quand c'est elle qui me commande.

J'aimerais juste être moins organisée.

Comments

[antigone]

Clara : de rien ! ;o)

[clara]

merci Antigone pour ces mots qui font partie de mon quotidien...
Merci d'en parler !

[antigone]

Merci Suny ! Oui, tu as raison, cela me permet de ne pas m'éparpiller, de savoir parfois faire des choix, et je suis super organisée !!
Bon, allez, les autres textes qui suivent parlent d'autre chose ! Bises.

[Suny]

les maladies les plus difficiles sont souvent celles que l'on voit le moins... mais ce sont aussi celles qui nous rendent plus fort, même si on ne s'en rend pas compte sur le coup ^^
joli texte en tout cas :)

[antigone]

Je me rends compte que j'ai écris ce texte dans un moment de grande fatigue, je me sens moins prisonnière en ce moment, car moins souvent fatiguée.
Oui, je sais que tu comprends...
J'ai la grande chance d'avoir une maladie non évolutive, je sais que ce que je ressens aujourd'hui ne devrait pas empirer.
Cela fait du bien de l'écrire. Je n'en parle quasimment jamais. Je sais dissimuler, cela se voit très peu, je "m'organise".
J'espère que tu n'en souffres pas de trop, toi, de ce qui te handicape. Gros bisous ma Plum' !