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Les lectures d'Antigone ...

Ardoise magique

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Ben oui, à mon tour, j'ai craqué !

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26 janvier 2010

Ninon est rentrée à la maison...

livremaud...après un voyage époustouflant, et avec elle vos lectures, sous la forme de petites cartes et de marques-pages annotés qui vont rester précieusement dans ce roman, sur mes étagères.
Comment vous dire ? Que vous vous soyez transmises de l'une à l'autre tous ces petits mots jusqu'à moi, pfff...merci !! Cela me touche énormément.

Dis oui, Ninon a rencontré une "presque" unanimité sur son passage. Il est vrai qu'il est bien difficile de ne pas craquer pour cette enfant espiègle qui choisit de rester auprès de son père et de le soutenir dans son rêve un peu fou, construire une maison de bric et de broc afin de s'occuper d'un élevage de chèvres... J'en avais parlé ici.

Vos lectures à vous...

Kathel (Lettres exprès) : "Un très joli personnage de petite fille, raconté avec tendresse et sincérité par Maud Lethielleux."

Tristale : "Très contente d'avoir partagé cette lecture. Ninon est une petite fille si attachante. Une bien belle histoire"

Véro (le port de l'encreuse) : "Que j'ai aimé cette petite Ninon si remplie d'amour pour son papa !"

Nanne (D'un livre l'autre) : "Dis oui, Ninon" est un roman léger, joyeux, enthousiaste qui vous remonte le moral. C'est un vrai concentré de bonheur dès les premières pages de sa lecture."

Gambadou : "J'ai l'impression que Maud et Ninon se ressemblent. C'est une auteure à suivre..."

Alex (Mots à mots) : "Un livre qui fleurissait sur les blogs-lectures depuis ce printemps, et dont tout le monde était enchanté. Je le suis aussi, malgré la dureté du propos. Un coup de coeur !"

Thaïs :  "Le ton est juste mais néanmoins me semble un peu décalé par rapport à l'âge de la gamine, 9 ans. De plus, tandis que tout le monde souligne la personnalité de Ninon et sa perception d'une réalité désastreuse engendrée par le divorce de ses parents, j'y perçois plus le malaise d'un couple qui se sépare mais ne sait pas gérer ses enfants. C'est moins poétique que les mots d'esprit de Ninon mais c'est mon ressenti et sans doute mon côté plus terre à terre."

Odilette : "Un grand merci pour m'avoir permis de rencontrer Maud et Ninon !"

Liliba : "Ce livre est poignant, mais réussit malgré tout à être drôle et bourré de traits d'humour (Madame Kaffe !) grâce à la fraîcheur et l'innocence de cette enfant, et au style tout en finesse de l'auteur."

Saxaoul : "L'écriture toute en simplicité de Maud Lethielleux m'a emportée et, deux soirs de suite, je me suis endormie tard alors que j'étais très fatiguée. Ninon aurait peut être dit : "c'est pas grave si t'es fatiguée le lendemain du moment que t'as profité du moment présent. Et puis, si tes zélèves et tes collègues te font des remarques parce que t'es pas de bonne humeur et que t'as des cernes sous les yeux, tant pis !". "

Karine : "Dis oui, Ninon de Maud Lethielleux est un récit émouvant, tout en sensibilité. Un récit touchant, attachant, qui fait aussi bien sourire que pleurer. Dis oui, Ninon, c'est frais, c'est simple, c'est beau. Ca se laisse dévorer !"

Toinette 80 (Astrid)  : "J'ai adoré, c'est une vraie bouffée d'air frais. C'est drôle et triste en même temps. Je me suis prise d'affection pour cette petite Ninon. C'est l'histoire d'un divorce vu par les yeux d'une petite fille de 9 ans."

Goelen : "Peut-être que je manque de poésie mais quitte à raconter l’histoire de deux parents qui se débattent avec leurs filles, leurs problèmes d’argent et leur envie de liberté, j’aurais aimé que ce soit plus crédible. En fait, c’est ça qui m’a gêné dans ce roman, le manque de crédibilité de l’histoire plus que le manque de réalisme."

Saphoo : "C’est drôle et tellement vrai, ces mots d’enfant ! Ne dit-on pas : la vérité sort de la bouche des enfants. C’est ce que j’ai ressenti tout le long du roman. Cette vérité qui jaillissait de cette petite fille  éclaboussant ce monde d’adultes. Je suis contente d’avoir lu ce livre et je lirai son second roman, nous verrons bien comment elle va nous séduire cette fois-ci ? "

Dis oui, Ninon sortira en version poche chez J'ai lu le 5 mai. D'ou je suis, je vois la lune, le second roman de Maud Lethielleux sortira quant à lui le 9 mars. Toutes les infos sont sur le blog de l'auteure.

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25 janvier 2010

La Donation, Florence Noiville

ladonation"Nous sommes tous des orphelins. Notre soif de consolation est inépuisable.
J'avais dix ans lorsque j'ai perdu mes parents. Tous les deux sont en pleine forme aujourd'hui, mais je ne cesse de remuer ciel et terre pour retrouver quelque chose de la vie d'avant. Quoi, je ne saurais le dire exactement. Je cherche le sol primitif. Une trace d'avant le vacillement du monde."

Rendez-vous chez le notaire pour une donation anticipée. La narratrice est présente, accompagnée de sa soeur et de ses parents. Etrange sensation que de retrouver à plus de quarante ans le quatuor de la famille nucléaire. Des mots s'échappent qui parlent de "nue propriété", 'd'usufruit", de "jouissance" de biens. Mais pourquoi s'évertuer à mettre des mots compliqués sur une chose si simple et si terrifiante à la fois, la mort ?

Cet acte de donation remue plus d'émotions, de souvenirs, qu'il ne faudrait ou devrait...il "avait tout réveillé. Tout tournait autour. La donation ou plutôt le don. Avec toutes ses variations : l'abandon, le don, le pardon."

Alors, avant que de monter dans le train pour Paris, se fait ressentir la nécessité d'une lettre, une lettre de remerciement qui prend soudain la forme inattendue d'un retour en arrière vers le passé, la maladie psychique de la mère, les incompréhensions qu'elle a suscité, les peurs.

"Je lui en ai voulu. Je lui ai pardonné. Pardonné d'avoir eu trop de dons - dont celui, remarquable, de bousiller nos vies à tous les quatre. Pardonné nos froids, nos heurts, nos incompréhensions. A la fin de cette journée, j'ai vu cette donation comme un acte authentique de paix entre vifs, comme aurait dit le notaire. Un symbole de miséricorde. Elle et moi, pourrions désormais être en accord avec le monde. Donner notre consentement à ce que nous sommes."

Je rejoins l'avis du Parisien cité en quatrième de couverture, "grande précision d'écriture, simplicité, finesse psychologique : il y a quelque chose de parfait dans ce récit." Oui.

bouton3 Note de lecture : 4/5

ISBN 978 2 253 12588 4 - Livre de Poche - AOUT 2009

- Merci Cathulu ! - L'avis de Solenn - Le coup de coeur de Canel -

24 janvier 2010

Le Grand Oral

grandoralIl faut venir la veille, parce que le jour-même, c'est trop difficile, épuisant.
Mais, venir la veille, ça veut dire aussi dormir ailleurs, quitter sa famille, pour une nuit se passer de la chaleur de leurs bras, du réconfort de leurs regards.
Affronter seule la bousculade. Prendre un train, puis un autre, guetter les horloges, les tableaux de départ, marcher vite dans des longs couloirs blancs, sales, sans air, éviter de croiser les autres, le plus possible, d'apréhender leurs vies, tout ce qui pourrait vous faire faillir, faiblir.
De Paris, on ne verra rien, à peine un boulevard encombré de voitures, des immeubles disgracieux, des parisiens. On ne vient pas pour cela, pour visiter, pour connaître, on vient pour autre chose, pour se vendre.
Une provinciale qui monte sur Paris passer le Grand Oral, voilà ce que l'on est, ou plutôt ce que l'on sera dans les yeux de ceux qui vont nous juger, tout à l'heure. Peu importe. Habillée comme pour une cérémonie, ou une fête, à laquelle on nous aurait demandé de participer au dernier moment, on est juste mal à l'aise, pressée d'en finir, remontée comme un automate au garde-à-vous. Jusqu'à quel degré de tension pourra-ton encore tenir sans que le mécanisme se grippe, s'effondre ?
Il faut venir la veille, c'est mieux, on a le temps comme cela de savoir que la vie qu'on aime c'est celle que l'on a pour soi, au loin. La mer à une foulée de voiture, des champs de blé pour voisins. Et non cette solitude acharnée que l'on a perçue dans le mouvement que l'on a fait hier, en ouvrant avec une carte, la porte d'une chambre anonyme dans un hôtel sans âme.

© Les écrits d'Antigone - 2010

23 janvier 2010

Une sortie poche à ne pas rater

pointsdesventscontrairesFuir la ville. Fuir cette maison où tout se meurt depuis que Sarah est partie, les murs, le jardin, ses habitants.
Prendre les enfants avec soi, déménager. Aller voir la mer. Le pays de son enfance. Retrouver son frère, l'auto-école de ses parents, se fabriquer de nouveaux repères à partir d'un nouveau lieu. Investir le présent, coûte que coûte, parce qu'il le faut bien, parce que tout est devenu si difficile depuis qu'elle n'est plus là.
Se remettre à écrire - non peut-être pas - mais vivre, le moins mal possible...profiter de chaque instant.
Et renaître. Espérer renaître…

(Ma lecture coup de coeur ici)

20 janvier 2010

Parce que j'aime absolument...

...son précédent album Music for tourists, voici une playlist du nouvel opus de Chris Garneau sorti en septembre dernier, El Radio.
Chris Garneau a une voix particulière, presque iréelle, son univers est à découvrir...
Bonne écoute !!

chris_garneau_el_radio_cover_500x441 

Découvrez la playlist EL RADIO CHRIS GARNEAU

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19 janvier 2010

L'Absence d'oiseaux d'eau, Emmanuelle Pagano

l_absenced_oiseauxd_eau"C'est vrai, c'est notre maison ici. Le seul lieu où l'on est vraiment ensemble, toi et moi, qui nous appartient, c'est ici.
Cette maison, ce livre, nous l'habitons ensemble, et ce que nous faisons dedans, c'est elle-même. Nous la construisons, nous l'aménageons, petit à petit, lettre par lettre. Quand elle sera finie, nous l'habiterons, nous l'habiterons ensemble, mais ce sera le seul endroit où nous pourrons nous tenir tous les deux."

heart Mais comment Emmanuelle Pagano fait-elle donc pour encore une fois être là parfaite, avec cette écriture dans laquelle on ne pensait pas la retrouver si émouvante, si prenante, si forte ?

J'étais pourtant dubitative face à l'exercice de style annoncé, un échange de correspondance entre deux écrivains, une oeuvre de fiction dans laquelle ils auraient inventé qu'ils s'aimaient. L'un a quitté l'histoire, a repris ses lettres, brutalement, ne laissant que ses vides, son absence. Je craignais le sentiment de détachement, ou pire une déception.

C'était compter sans le talent d'Emmanuelle Pagano, son aptitude à parler du quotidien, des enfants, des êtres.
La lecture de ce récit à une voix, qui se mêle malgré tout à celle de l'autre en creux, questionne profondément sur la place de l'écriture dans la vie d'une femme, mère de famille, épouse, amoureuse. Elle ne pouvait me laisser indifférente.
J'ai noté également la faculté accrue de l'écrivain de parler des corps qui se cherchent, se trouvent et se manquent, et ce avec un naturel désarmant, sans tabou. La métaphore trouvée, utilisée, est celle de la rivière, de l'eau et du lit qui la contient, elle parcourt le récit et en façonne la trame. Et tout cela est beau, car ce texte est définitivement composé de poésie. Il nous remplit, nous émerveille et nous chamboule un peu. Il raconte la vie, la vraie, celle qui nous laisse parfois aussi sur le côté avec nos choix et nos défaites. Une vie faite de matière, de cellules humaines et de sentiments. Et rien ne nous est caché, tu. Le réel peut alors sembler cru, je l'ai trouvé moi magnifique.

En fait, à ce stade de mon billet, j'ai simplement envie de remercier l'auteure du don d'elle-même qu'elle nous fait dans ce livre, et je vous cite en dessous quelques extraits...parce que je ne sais comment parler mieux d'Absence d'oiseaux d'eau...

"Tu sais, ce que je ressens pour toi n'est pas venu comme ça d'un coup, même s'il y a eu un moment de bascule dans les lettres, c'est venu petit à petit, très vite, mais petit à petit, ça n'a jamais cessé de progresser, comme les enfants grandissent, millimètre par millimètre, on ne s'en rend pas compte, et puis soudain, les enfants sont plus grands que soi. Maintenant, mon amour pour toi est comme ça, il me dépasse. Rien à voir avec les grandes pluies qui emportent la rivière en quelques minutes. Je me suis noyée tellement peu à peu que je ne m'en suis pas aperçue. Mais lorsque j'ai ouvert la bouche, elle s'est remplie d'eau."

"Pourquoi j'écris ? Parce qu'écrire m'est indispensable pour vivre, le bonheur comme le malheur.
En ce moment précis, depuis trois mois, j'écris parce que tu me manques, j'écris pour te séduire, pour te garder, pour que tu sois et restes amoureux de moi. Je ne veux pas que tu me quittes. Alors j'écris. Je sais que mes mots ont un pouvoir sur toi, je l'utilise, peut-être même que j'en abuse.
Je t'embrasse."

bouton3 Note de lecture : 5/5

ISBN 978 2 84682 447 7 - 18€ - 01/2010

- Des liens de lectures sur le blog de l'auteure Mes lectures de ses autres romans -

18 janvier 2010

En cours de lecture...

jet__cris"Je me suis levée juste avant la fin de la nuit, dans le sommeil de mes enfants et de mon mari. Je t'écris cette lettre alors qu'un peu de jour déteint au tournant du chemin. Je t'écris cette première lettre comme en cachette, dans la maison encore endormie où il y a pourtant du bruit, parce que j'ai mis une machine en route.

Je pense à toi. Je voudrais te donner la force de m'écrire, mais tu dois la trouver tout seul. Sinon, c'est comme si je ne valais pas la peine."

Extrait de L'Absence d'oiseaux d'eau d'Emmanuelle Pagano, POL. Janvier 2010.

17 janvier 2010

Le premier amour, Véronique Olmi

lepremieramour"[...] quand cet être-là vous donne rendez-vous sur la place des Prêcheurs, devant votre ancien lycée posé en face de la prison et du palais de justice, vous savez soudain ce qui vous a manqué jusqu'alors, car dans ce bonheur du "rendez-vous", ce mot que l'on ne traduit pas, il y a le bonheur de comprendre soudain que vous pouvez vous aussi, être ce qu'il y a de meilleur sur terre, et tant pis si votre mère ne l'a jamais vu, vous le savez et vous vous le dites, vous le répétez à vous-même pour avoir un peu moins le trac mais surtout parce que ce sourire qui ne vous quitte plus est la seule chose qui restera à jamais sur votre visage. Lorsque tout sera relâché, terni, effondré, ce sourire sera semblable au sourire du premier rendez-vous."

Une femme prépare un tête à tête intime avec son mari pour leurs 25 ans de mariage. Elle y a occupé toute sa journée, le repas est en train de chauffer, les bougies sont allumées. Elle descend à la cave afin d'ouvrir une bouteille de vin. En déployant le journal qui la recouvre, elle tombe sur une annonce, "Emilie, Aix 1976. Rejoins-moi au plus vite à Gênes. Dario." Alors, sans réfléchir, sans à peine écrire un mot d'excuse, elle éteint le four, les bougies, quitte tout, prend sa voiture et file vers l'Italie.
Mais court-on sans périls vers un souvenir vieux de trente ans ?

Arrive le moment délicat de vous donner mon avis et je voudrais tellement dire du bien de ce livre, mais cela m'est bien difficile... Je pensais aller vers un Véronique Olmi comme en terrain conquis, certaine de plonger dans un écrit "coup de poing" qui me laisserait chaos et exsangue. Mais rien de tout cela. Pour moi, Le premier amour est une bluette sentimentale aux ressorts assez convenus. Chaque évènement s'avère prévisible, ou déjà-vu ailleurs, et le "ailleurs" n'est pas véritablement très flatteur...il ressemble à s'y méprendre à du mélo, surtout lorsque Emilie arrive enfin en Italie. Sans vouloir déflorer l'histoire, vous trouverez dans ce roman une enfance rigide, un amoureux de 17 ans beau et populaire, une vie maritale terne, une soeur handicapée qui chante Mike Brant, un homme amnésique, une femme au charme ravageur, une belle villa à l'italienne, une porsche...
Alors bien entendu, Véronique Olmi a une écriture formidable et les réflexions de son personnage féminin sont riches, surtout lorsqu'elle se questionne sur son âge, sur le départ de ses enfants, sur ce que l'on retient de ses premiers émois, oui mais cela ne suffit pas vraiment à relever l'ensemble... Je reste déçue par ce récit là. J'ai le sentiment d'avoir lu une histoire où l'auteure n'avait pas mis d'elle-même, s'était contentée de juxtaposer des "effets".
J'espère lire ses autres écrits, les précédents, ceux que j'ai noté depuis longtemps, j'ai envie d'être à nouveau bousculée par elle, comme elle a su le faire avec Privée et comme je sais profondément qu'elle en est capable. Mince.

bouton3 Note de lecture : 3/5

ISBN 978 2 246 75561 6 - 18€ - 01/2010

Clarabel est "presque" du même avis que moi, moins déçue peut-être...

Ce titre est une des tentations de l'Or des chambres qui m'avait gentiment taguée... Mon autre tentation à moi, de cette rentrée de janvier, est Absence d'oiseaux d'eau d'Emmanuelle Pagano, mais vous l'aviez deviné...

16 janvier 2010

PICO BOGUE

J'ai découvert PICO BOGUE...et vous ? Pas encore ?

picobogue

Alors si ce n'est déjà fait, je vous conseille vivement d'aller fureter dans la vie de ce petit garçon vif et blagueur. J'ai personnellement rarement autant ri.
La vie croquée intelligemment et ironiquement par deux enfants bourrés de répartie, ça vaut le détour.

Tombée en extase devant... La Vie et moi et Situations critiques. Ce que c'est bien.

(Trois tomes sont actuellement disponibles) - Dargaud - 10,40€

15 janvier 2010

Les Monologues du Vagin, Eve Ensler

lesmonologuesduvagin" Alors, j'ai décidé de faire parler des femmes, de les faire parler de leur vagin, de faire des interviews de vagin."

Parus aux Etats-Unis en 1998, ces monologues ont déclenché un phénomène sans précédent. Rarement une pièce aura été autant jouée. Rarement le tabou de la sexualité féminine aura été autant mis en lumière. Et ce n'est pas si évident de raconter mes émotions face à ce livre...

Je dois vous l'avouer, j'en attendais tant, et je retardais depuis si longtemps sa lecture que, forcément, je suis un peu déçue...mais peu importe car Les Monologues du vagin, ont avant tout le grand mérite d'exister, ils sont importants, ils vont dans le bon sens, dans le sens du féminin et du respect.
J'ai ressenti un étrange sentiment de détachement à parcourir ces témoignages pourtant forts. J'aurais aimé, je pense, assister à une version théâtrale, me sentir bousculée par le style, une certaine emphase, la douleur, la joie...

Et pourtant, posséder cet ouvrage, le voir vivre dans ma bibliothèque me paraît aujourd'hui un acte féminin essentiel, presque militant, et en cela il me plaît cet ouvrage, il me plaît énormément.

Et puis, il y a ces quelques listes, imaginées par Eve Ensler, que j'ai trouvé très fortes dans leur sobriété, très subtiles...

"Si votre vagin était habillé, que porterait-il ?"

Un béret.
Un blouson de cuir.
Des bas de soie.
Un vison.
Un boa rose.
Un smoking d'homme.
Un jean.
Un truc moulant.
Des émeraudes.
Une robe du soir.
Des sequins.
Que de l'Armani.
Un tutu.
De la lingerie transparente.
Une robe de bal en taffetas.
Un truc lavable en machine.
Un loup.
Un pyjama en velours violet.
De l'angora.
Un noeud papillon rouge.
De l'hermine et des perles.
Un grand chapeau à fleurs.
Un chapeau en léopard.
Un kimono de soie.
Un pantalon de survêtement.
Que de l'Armani."

Une lecture qui entre de plein fouet dans le cadre de mon Objectif Pal et des Coups de coeur de la blogosphère compilés par Théoma. - On parle "un peu" de la pièce par ici - Je rajoute l'avis de Sandrine que je trouve intéressant et que je rejoins -
Denoël - ISBN 978 2 207 25755 5 - 2005

Le site - http://www.lesmonologuesduvagin.com/

Objectif Pal : 7/50       objectif_pal       coeur_vs3

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Les lectures d'Antigone ...
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  • "Tu vois, moi, j'ai des passions, les livres, ça me sauve... J'ai traversé mes temps morts avec des gens qui ont oeuvré pour ça, ceux qui ont écrit... J'ai le livre en main et c'est du carburant pour ma vie à moi..." Jeanne Benameur
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