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Les lectures d'Antigone ...
Ardoise magique

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Ben oui, à mon tour, j'ai craqué !

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enfance
29 octobre 2010

Joli Halloween !

... ben oui, on peut la voir comme cela aussi cette fête un peu magique, grâce à Ann Wood et à ses bien belles créations. Un univers découvert via le blog de La Marelle dont je suis une fidèle lectrice. J'adore ! Même les araignées sont sympas, c'est dire.

Mes_images33

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9 février 2010

Frère...

parapluie...ou père, celui que je cherche, que tu n'es pas.
Ce rôle dans lequel je te voudrais.
Pour réparer, sans doute.
Loin de ce manque qui me détruit toujours.
En finit-on un jour avec les maux de l'enfance ?
En finirai-je enfin de construire, de détricoter,
De choisir des textures inconnues pour refaire mon ouvrage ?
Recommencer, mieux.
Je ne me remets pas de leur manque d'amour.
Je ne me remets pas de l'absence, de sa distance. Tu le sais bien.
De ces bras, jamais, autour de mon corps.
Protection. Un parapluie au-dessus de ma tête.
Tu souris. Tu penses au soleil, aussi.
La confiance, en soi. Pour soi et pour les autres.
Pour donner. Et reprendre, un peu,
Si l'on veut bien.
De temps en temps. Parfois.

Frère ou père, est-ce ainsi donc que je t'aime ?
Pour nulle autre raison ? Parce que tu lui ressembles ?

Ce serait un jeu bien cruel que d'ôter ton masque à présent,
Alors que ma quête m'amène fatiguée à tes pieds.
Dans le lieu même que je voulais quitter, hier.

Ce serait un jeu bien sournois que de me troubler,
Alors même que je me retrouve de nouveau face à toi.

© Les écrits d'Antigone - 2010

Merci de ne pas chercher à démêler  le vrai, du faux. Il y a de l'influence de "Sous l'Oeil d'Oedipe" là-dessous...et puis des phrases, des réflexions...du jeu d'écriture.

20 juillet 2009

"Je lui ai dit :

"Je t'aime", les yeu_clabousserx dans les yeux, on rêve... Je rêve !... Mais qu'est-ce qui me prend ?
Je ne lui ferai pas porter les valises qu'il n'aura pas à porter. Je voyage léger. J'ai fait le tri. Mes demandes ne seront pas celles d'une petite fille. Non pas parce que je ne l'écoute plus, mais parce qu'après lui avoir rendu la parole à cette petite fille, après l'avoir longuement écoutée, après avoir dialogué avec elle, nous sommes tombés d'accord elle et moi pour laisser vivre à l'adulte que je suis devenue une jolie histoire d'amour sans l'ombre des blessures, des carences survenues pendant l'enfance.
Ensemble, nous avons repéré les coups reçus et établi une sorte de carte. Je l'ai consolée et j'ai poursuivi le chemin après lui avoir certifié qu'elle n'avait pas résisté pour rien, promis que ma vie de grande personne serait à la hauteur de l'ambition et du courage dont elle avait fait preuve.
C'est ainsi que, depuis un certain temps, je marche dans la vie, façon poupées russes, avec, à l'intérieur de moi, de petits personnages qui changent de taille et quelquefois de couleur, animée de l'exigence d'une petite fille formidable à qui j'ai fait une promesse."

Extrait de Vue sur mer, Annie Lemoine

7 juillet 2009

De l'enfance et de la violence

banc_cole"Nell était isolée. Personne n'osait marcher à ses côtés pour aller à l'école ou rentrer. Bien trop risqué. Sa trousse était régulièrement pillée. On épinglait des mots sur le dos de son cardigan d'école. On brisait si souvent son thermos qu'Agnès a fini par lui donner une bouteille de lait en plastique tous les matins. On ne perdait pas une occasion de lui enfoncer la tête dans les toilettes infectes de la cour. [...]
Les élèves étaient grisées par leur propre cruauté, à la fois révoltées et fascinées de découvrir jusqu'où elles étaient prêtes à aller. Nell était la victime parfaite : elle se plaignait rarement, endurait tout tête baissée, acceptait leurs excès comme s'ils n'étaient que son dû. Elle a appris à pleurer juste au bon moment, quand leur soif était assez étanchée pour se calmer quelques temps. Elle a appris à se fondre dans les murs de la cour pour ne pas se faire remarquer ni attirer de vexations. Elle a appris des jeux auxquels elle pouvait jouer dans sa tête tout en gardant en permanence un visage de marbre. Elle a appris à se faufiler comme un animal apeuré, à se glisser dans et hors de l'ombre, à tirer les heures interminables de la récréation en marchant à grands pas silencieux derrière la tôle ondulée rouillée de l'abri.[...]
Durant toutes ces années de brimades, Nell n'a rien dit à sa mère. Agnès avait des soupçons, bien sûr. Comment n'en aurait-elle pas eu quand sa fille rentrait tous les jours couvertes de bleus, mais sans camarade qui puisse en être l'auteur ? Nell a hésité une ou deux fois, mais n'a pas pu se résoudre à se confier à sa mère. C'était comme une peau sombre et palpitante sous son épiderme. Elle sentait qu'elle serait physiquement malade si elle tentait d'en parler. Comment aurait-elle pu dire à une mère dévastée par la perte de son enfant de lumière que tout le monde haïssait le terne petit oiseau qui lui restait ? Non, cette pensée était trop proche de son coeur, trop proche pour être formulée ou, même, pour lui tirer des larmes."

Extrait de Pierres de mémoire de Kate O'Riordan

31 mai 2009

Pense

pensePense au bleu, au vent, à l'air
A tout ce qui n'est pas lui
Pense aux livres, à la poussière
Au vent dans tes cheveux

Au souffle chaud que promène
Le soleil sur ton visage, là

Pense à l'herbe
A tes doigts
A la rugosité des arbres
A ce qui te rapproche de l'enfance

A ce qui t'appartient
A ce qui est à toi, aujourd'hui

Cesse de croire à la transparence
Reprend le goût des sensations
Qui t'aidaient à te construire
Avant

Avant que tu ne penses à lui
Tous les jours
Avant que tu ne te détruises
De l'aimer tant

Pense à la mer
Aux ricochets des vagues
A la lumière
A Dieu même, si il le faut

Mais ne t'enferme plus dans son souvenir
Laisse le rêver de toi, un peu
A son tour
Maintenant

© Les écrits d'Antigone - 2009

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12 avril 2009

Bonne journée !!

p_quesPeut-on se souvenir de ce que l'on n'a jamais fait ?

Avec des mots, je pourrais recréer ces journées où nous sortions des habits du dimanche tout neufs des placards, tenues identiques, petits oeufs en sucre versés au retour de la messe dans une soucoupe, tintement de leurs carapace dure, craquement sous la dent, sucre au fond de la gorge...

Avec des mots, tout est possible, on peut reconstruire la mémoire, s'imaginer riante au milieu des fleurs, la main mouillée d'avoir cherché parmi elles des oeufs bien cachés...oublier la fermeté des pupilles, des manières contraintes, de toutes ces paroles qui sortaient de ta bouche, si pleines de craintes...

Avec des mots, avec des gestes, je peux élargir le cercle dans lequel mes bras se tenaient avant, serrés contre mon corps, je peux amener du rose au joues de mes enfants, des sourires, des rêves en chocolat, des rires.

Tout à l'heure, je n'y manquerai pas.

12 janvier 2009

...

silenceJ'aimais m'éloigner du brouhaha des murs, m'asseoir sur cette marche basse, en béton, au dehors.
Et écouter le doux frôlement du vent dans les bouleaux.

J'aimais tout ce qui n'était pas contrainte du corps, tenir sa place, ne pas déranger, étroitesse des mouvements, frustration.
J'aimais rester là, immobile et légère, avec ce ciel silencieux au dessus de ma tête, la course des nuages, l'imprévisibilité du temps, des minutes.

Et je me levais, toujours, comme fautive, à peine assise, saisie sans doute par le froid du béton, par l'incongruité de ma position, par cette peur instinctive, absurde, que l'on vienne me chercher là, que l'on me questionne.

J'aurais du rester. Il aurait mieux valu. Qui m'en empêchait ? Briser les enchaînements huilés, n'être pas à sa place pour une fois, pas à l'heure, absente, pas là où l'on m'attendait. Voilà qui aurait été audacieux, fou, courageux.

J'aimais terriblement cela. Le saviez-vous ?
M'asseoir sur cette marche basse en béton, au dehors.
Arrêter le temps.
Rêver d'autres mondes.

9 novembre 2008

Ta place

p_reSi toi aussi,
comme les autres,
de ce que je suppose,
tu m'avais parfois, prise contre toi,
serrée, embrassée.
Aurais-je été différente ?

Si tu m'avais
seulement
regardée.
Si tes yeux s'étaient levés sur moi,
rien qu'une fois,
bienveillants, protecteurs.
Serais-je ce que suis aujourd'hui ?

Cette femme bancale, écorchée,
pelée jusqu'à la trame,
qui s'accroche,
et se retient
aux doigts de toute sollicitude.

(Ressasser est une fausse piste,
je le sais
un écueil.
A force de tirer sur les fils
de son être,
on s'emmêle, on se prend les pieds dedans,
on tombe,
tête en avant.

Ouste les émotions !
Dehors ! Partez !
On vous a assez vues !)

Si tu avais été là,
hors de cette présence fantomatique,
inconsistante
que j'ai simplement connue.
M'aurait-elle tuée ?

En aurait-elle eu la force ?

11 juillet 2008

Simplement

bicyclette

Il y avait l’été, je m’en souviens,

Et le soleil sur mes jambes nues.

Tout était éphémère et rude,

Les fleurs, les grains de verdure, nos rires.

Il y avait la solitude dans les chemins déserts,

Et la sueur dans nos dos nus.

Nous étions tendus, vigilants, fragiles.

Des enfants.

14 mai 2008

Chanson douce

NarB 

Ce matin, pour la première fois depuis longtemps, je me suis surprise à chanter, tu sais cet air que tu fredonnais lorsque j’étais petite, celui qui donnait envie de tourner sur soi, très vite, et puis de tomber, essoufflée, les jambes en l’air, dans les coussins du sofa.

Ce matin, pour la première fois depuis bien longtemps, j’ai pensé à toi.

Les rideaux ont pris tout à coup une teinte plus grise.

Les ombres des bibelots se sont arrangées pour se faire plus discrètes, plus pâles.

Peine perdue. Tu étais là au milieu du salon, invisible et présente, colorée et inquiétante, toute pleine de paradoxes, telle que je te connais.

Les notes de ta chanson se sont égarées quelques minutes sur les miettes de mon petit-déjeuner, je les ai contemplées puis balayées, d’un grand coup sec, du plat de la main.

Je n’ai jamais eu besoin de te voir pour connaître l’abîme dans lequel tu me perds.

Ton souvenir suffit bien à troubler les secondes tranquilles, l’équilibre des heures.

Voilà pourquoi, j’accroche aux murs de ma maison, des gris-gris innocents, censés préserver mes lieux de funestes pensées.

Ce matin, pour la première fois depuis longtemps, je me suis surprise à chanter.

Tu sais. Comme lorsque j’étais petite.

Quand la vie ressemblait à une danse tournoyante.

Quand tu étais les bras...qui m’empêchaient de tomber.

Un texte émis suite à la consigne 69 du site Paroles Plurielles. Il fallait s'inspirer de la photo tout en haut et de l'incipit suivant : "Ce matin, pour la première fois depuis longtemps..."

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  • "Tu vois, moi, j'ai des passions, les livres, ça me sauve... J'ai traversé mes temps morts avec des gens qui ont oeuvré pour ça, ceux qui ont écrit... J'ai le livre en main et c'est du carburant pour ma vie à moi..." Jeanne Benameur
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