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Les lectures d'Antigone ...
Ardoise magique

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Ben oui, à mon tour, j'ai craqué !

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23 mars 2008

Les poules en chocolat...

...ont pondu des oeufs rose-vichy cette année !

collage49

La classe !

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23 mars 2008

Leçons de choses, Bruno Roza

le_ons_de_chosesLe narrateur se penche sur son enfance, et sur les objets du quotidien qui ont marqué ses souvenirs. A l'âge supposé de l'enfant qu'il était, peut-être cinq ou six ans, les détails anodins prennent une force et une dimension considérable. L'imagination est en marche, le "presse-purée devient une araignée métallique géante, le vinaigrier, l'antre d'un monstre visqueux gardien de la cave, les deux boîtes (à outils et à couture), deux coffres, aux mécanismes fabuleux." (extrait de la quatrième de couverture)

Mon avis...
Malgré la belle idée de ce livre, je n'ai guère été touchée par cette énumération d'objets et de lieux du quotidien provenant d'un passé apparemment révolu, enfantin. L'auteur n'a rien su réveiller chez moi, et pourtant je suis sensible aux écrits de Delerm... Je me suis parfois même un peu ennuyée à la lecture de ces paragraphes courts qui se terminaient tous par une "phrase couperet" dont j'ai trouvé la présence souvent surfaite et parfois maladroite.
Voilà, sans doute suis-je un peu passée à côté !

Un beau moment, tout de même, dans cet extrait...
"LA LESSIVE
Presque chaque jour, ma mère tirait de sa machine un long ruban de linge mouillé. Les premières secondes, elle luttait avec, semblait chercher la tête ou la queue, et puis, quand elle avait l'une ou l'autre bien en main, elle tirait dessus de toutes ses forces, extirpait le corps, le soulevait, le désentortillait et le débitait en une foule de pièces plus ou moins longues qu'elle laissait retomber dans une grande bassine en plastique posée à même le sol.
Au passage, nous identifiions bien des pulls ou des culottes, des pantalons ou des chaussettes, mais tout cela avait un air pantelant, alourdi, mortellement blessé, et nous reconnaissions là les effets de ce bref combat que ma mère achevait tout à coup en soulevant sa bassine avec l'air modeste de ceux qui sont accoutumés à vaincre."

bouton3  Note de lecture : 3/5 (parce que l'écriture est parfois plutôt belle quand elle file vers l'étrange-voir le monstre du vinaigrier)

Pour découvrir d'autres lectures plus enthousiastes que la mienne...
Ce livrevoyageur provient de chez Katell, il est passé par chez Cathulu, il s'en ira bientôt chez Vanessa.

22 mars 2008

Hairspray

hairsprayLa jeune Tracy danse à longueur de journée et n'a qu'une idée en tête, pouvoir s'exhiber dans la célèbre émission de Corny Collins "The Corny Collins Show", émission qu'elle regarde tous les jours, en compagnie de sa meilleure amie Penny. Elle est malheureusement recalée au seul casting que la directrice de la chaîne organise. Par chance, Link, un des meilleurs danseurs de la programmation la remarque au lycée et lui propose de venir rejoindre son équipe, malgré son physique différent, car Tracy est effectivement plus ronde que les autres danseuses. Elle devient instantanément une star, s'attirant du même coup la jalousie d'Amber, qui régnait jusqu'ici sur le show.
La chance de Tracy tourne lorsqu'elle se retrouve poursuivie par la police pour avoir marché à la tête d'une manifestation pour l'intégration des Noirs. Désormais en cavale, ses chances d'affronter Amber au cours de la finale et de remporter le titre de " Miss Hairspray " semblent bien compromises...

Mon avis : Ce film est une comédie, mais une comédie intelligente... Loin de l'aspect anecdotique d'un John Travolta grimé (et excellent !) et des allusions parodiques à une certaine Britney (Vous retrouverez facilement quelques images travesties de son premier clip dans quelques scènes), cette farce musicale nous entraîne presque malgré nous dans une réflexion sur les différences. Comment ne pas avoir froid dans le dos en plongeant quelques années en arrière, années où les noirs et les blancs dansaient séparés par une corde ? Comment ne pas considérer avec effroi ce puritanisme américain passé, dont le retour semble présent aujourd'hui ? Je suis sortie de ce film avec des émotions paradoxales, une envie de danser et le désir de rester vigilante !! A voir ! Je suis prête à parier que vous serez surpris !

Un extrait (en anglais, sorry ! Les bandes-annonces étaient de très mauvaise qualité). Vous y remarquerez une Michelle Pfeiffer étonnament excellente aussi ! : 

21 mars 2008

Décision

consigne

Nelly est une gentille fille. La plupart du temps, je prends du plaisir à écouter sa conversation. C’est un peu pour cela, il faut bien l’avouer que je passe prendre un café rapide tous les matins dans son bistrot,  avant de monter quatre à quatre les escaliers qui mènent à mon bureau. J’avoue même avoir un léger béguin pour elle. Nous faisons semblant, tous les deux, de croire encore à cette histoire de cafetière en panne qui s’éternise depuis des mois.

Ce matin, son bonjour me laisse pourtant froid. Je n’ai qu’une hâte, que Nelly me laisse seul face à mon expresso. Rebecca a demandé le divorce hier au soir. Pour être juste, elle ne m’a rien demandé, elle a simplement lâché, au dessert : « Ah au fait, Richard, il faut que je te dise, je divorce ! » Bien entendu, j’ai répliqué, je me sentais tout de même un peu concerné. Elle m’a rétorqué que je n’avais rien à dire, que tout s’arrangerait entre avocats, que l’on n’allait tout de même pas se ridiculiser à simuler une passion que l’on ne ressentait plus depuis longtemps l’un pour l’autre. C’est bête, je pensais qu’elle était heureuse ainsi, dans cette douce indifférence conjugale, qu’elle avait un peu recherchée. Le froufrou de ses activités envahissait ma vie depuis tellement d’années que je m’étais habitué à rester au dehors. Je partais tôt, je rentrais tard, je cumulais les dossiers. Depuis hier, l’exclusion était définitive et me donnait un peu le vertige.

Nelly s’est finalement décidée à placer près de ma tasse une soucoupe bleue, transparente. J’ai l’habitude de déposer mes pièces sur le comptoir. Elle s’est déjà éclipsée et me tourne le dos. Sur le blanc du ticket, un numéro de portable. J’observe cette fine statue coquine qu’elle a déposée sur les étagères, derrière le bar. Je décide que je ferais mieux d’oublier les femmes pour quelques temps. Entamer une aventure avec une serveuse de bar serait stupide, je ne suis pas né de la dernière pluie, c’est comme ça qu’on perd un procès.

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Ce texte est ma contribution à la Consigne 65 du site Paroles Plurielles. Il fallait s'inspirer de la photo ci-dessus, et terminer sur cette phrase "c'est comme ça qu'on perd un procès."

20 mars 2008

Nuage de journée...

impression soleil  encre papierpe0058691
café bonjour  travail dossiers
bleu compromis Sourire
lenteur
rires collègues   sonnerie amitié
tampon téléphone 
recommandé
présence absence inquiétude
ennui silence ascenseur 
ailleurs         

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20 mars 2008

Les Amants de Marie, Leslie Kaplan

Voici un livre lu dans le cadre de l' Atelier livres en poche auquel je participe régulièrement (Maison Gueffier, La Roche sur Yon).

lesamantsdemarieMarie cherche l'amour et le fuit en même temps. Elle parcourt la ville, lieu de tous les possibles, elle fait des rencontres, David, Sammy, Max, elle part, toujours, jusqu'à ce que... (extrait de la quatrième de couverture)

heart Et voilà, je suis tombée sous le charme de ce livre à l'écriture particulière ! Comment vous expliquer ? Il s'agit ici d'une sorte de roman choral. Des personnages se baladent dans Paris. Nous les suivons chacun, un à un, et alternativement. Ils ont la particularité d'avoir tous, un jour ou l'autre, rencontré Marie, l'héroine de cette histoire, jeune fille libre et libérée qui cherche l'amour mais ne peut s'empêcher de le fuir lorsqu'il devient trop présent. En filigrane, un mystère se joue, un exhibitioniste parcourt la ville et fait perdre la tête à ses habitants. La rumeur et les journaux s'emparent du sujet. Mais qui est-il ? Marie, elle, tournoie dans ce petit monde qui ne pense qu'à elle... Une écriture inventive, une intrigue qui prend le lecteur presque malgré lui, un roman à plusieurs voix qui m'a vraiment beaucoup plu.

Extrait : "Marie dit oui

Il est venu me chercher, il a dit Non, et moi... eh bien moi, j'ai dit Oui, Marie marchait, c'était l'après-midi, elle traversait le jardin, elle allait retrouver Max, elle marchait vite, de temps en temps elle s'arrêtait, regardait autour d'elle, elle repartait.
Je n'ai pas dit Oui tout de suite, il était là, d'abord je lui ai tourné le dos, il a encore dit non, plusieurs fois, beaucoup de fois, et puis il est venu se planter devant moi, et il s'est mis à me faire des grimaces, il m'a tiré la langue, j'étais au fond de mon trou, il a fait des grimaces incroyables, et qu'est-ce qui s'est passé, j'ai commencé à rire, il a fait ces grimaces, et là je ne sais pas, j'ai continué à rire, il a ri aussi, il faisait des grimaces et il riait, et puis on ne pouvait plus s'arrêter, on riait, on riait, j'avais l'impression que j'allais éclater, je me tenais les côtes, lui aussi, et j'ai eu envie de faire mieux, de faire des grimaces pires, de lui faire peur avec mes grimaces, qu'il ait peur, mais peur, qu'il me dise d'arrêter, qu'il me dise qu'il fallait que j'arrête, mais il n'a pas dit ça, il n'a pas dit ça du tout [...]."

bouton3  Note de lecture : 5/5

Résumé des propos des lecteurs réunis hier au soir : Ce roman, composé de fragments (chapitres courts) demande un effort au lecteur, une réflexion (apparemment voulu par l'auteur, très inspirée par la psychanalyse, le cinéma...). Il nous est demandé de combler, par notre imagination, les manquements du récit... Les avis étaient partagés. Tous les lecteurs ont ressenti le besoin de prendre le temps de rentrer dans ce livre, et ont souligné leur attachement aux personnages...

La présentation du poche était coordonnée par une bibliothécaire de Rezé (44) qui a déjà rencontré l'auteur, et connaît bien les romans et essais de Leslie Kaplan. Elle nous a raconté sa rencontre avec ses livres, nous a clairement donné les clés de son oeuvre, ce qui était très intéressant. Nous étions par ailleurs plutôt nombreux, la conversation était donc relativement animée... Une soirée agréable en somme !!

Leslie Kaplan sera présente à une lecture-rencontre le mardi 13 mai à 19h à la Bibliothèque de Rezé.

Un texte à lire, de Leslie Kaplan, sur Inventaire-Intention : Les mots, qu'est-ce que c'est ?

La fiche de Leslie Kaplan sur le site de POL.

19 mars 2008

Pierre Lapointe, La forêt des Mal-aimés

Anne vient de me faire découvrir...


Pierre Lapointe l'endomètre rebelle

...et j'aime énormément.

Il y a un peu de Yann Tiersen en lui - mais version Canada - du désuet, de l'entraînant, du moderne, de jolis moments de piano, de la poésie...

Je me joins à son enthousiasme, pour cet artiste canadien que je ne connaissais pas !!

Merci beaucoup Anne pour cette attention !!! Tu es vraiment bien tombée., et je ne suis pas la seule à apprécier !!

19 mars 2008

Alors que vient de sortir...

Rendez_vous_a_Brick_Lane

...Rendez-vous à Brick Lane, un film de Sarah Gravon (film que je n'ai pas encore eu l'occasion de voir mais qui est inscrit sur mes tablettes), se présente pour moi l'occasion de parler du magnifique roman dont il est inspiré, Sept mers et Treize rivières de Monica Ali, dont je vous recommande particulièrement la lecture, et que j'ai lu lors de sa publication en france en 2004 (Le titre original en était d'ailleurs Brick Lane, tout simplement. Je préfère personnellement le titre français, plus mystérieux.)

sept_mersL'histoire : "En 1967, dans un village de l'est du Pakistan, une femme croit donner le jour à une enfant mort-née. Mais Nazneen survit et devient "celle qui a été livrée à son Destin". Un destin qui l'attend à Londres, auprès de l'époux choisi par son père : Chanu, la quarantaine bedonnante, ennuyeuse et pontifiante, des rêves en pagaille, sans les moyens de ses ambitions.
Isolée dans ce pays dont elle ne parle pas la langue, Nazneen n'a d'autre choix que se soumettre. Dans la cité de Brick Lane où règnent racisme ordinaire, fondamentalisme rampant et trafics en tous genres, elle découvrira pourtant la solidarité, la débrouillardise et l'amitié.
Tiraillée entre traditions ancestrales et espoirs insensés, Nazneen va peu à peu prendre le contrôle de sa vie, jusqu'à franchir le pire des interdits... Et comprendre que s'octroyer le droit au bonheur a un prix."
(extrait de la quatrième de couverture)

J'ai beaucoup aimé l'ambiance de ce roman, le huis clos de cet appartement londonien dans lequel Nazneen peu à peu s'émancipe, le choc des cultures, la lenteur et la torpeur des tâches quotidiennes, cette porte de sortie que lui procure enfin le travail, une porte de sortie vers l'amour et le monde extérieur. Un récit à la fois grave et léger, féminin...
[Ce livre est également disponible en format poche, chez 10/18.]

Me reste à voir la version filmée. Si vous l'avez vu, votre avis m'intéresse !

La bande-annonce...


Rendez-vous à Brick Lane

15 mars 2008

Ruptures, Gisèle Fournier

rupturesL'installation de Jean-Marie dans une maison abandonnée d'un hameau perdu intrigue les habitants du village : pour venir vivre là en ermite, il a forcément quelque chose à se reprocher... Faisant fi des menaces et des intimidations, Jean-Marie mettra toute son énergie au service de ce projet de rénovation. Plus qu'une maison, c'est bien sa propre vie, hantée par de lourds secrets, qu'il tente de reconstruire...(extrait de la quatrième de couverture).

heart Ce roman commence étrangement, par trois points de suspension...et je n'étais pas certaine au tout départ de tenir le fil de cette écriture, rapide et dense, remplie d'adjectifs, un peu déconcertante. Et bien si, j'ai tenu, et je me suis régalée... Je ne sais pas vous mais j'adore quand les personnages construisent leurs petits abris, à la manière d'un robinson, et il est plaisant de suivre Jean-Marie dans son installation, aux côté de son chat adoptif, Chalilas. Et puis, il y a ces passages, extrêmements forts, ceux qui expliquent l'exil : la femme qu'il a quitté, sa vie terne et surtout son ancien métier qui menait des centaines de personne à une mort certaine. Gisèle Fournier met ainsi le doigt sur un des grands danger de notre société, ce mal qui nous ronge, la modernité, le profit au détriment de la santé de milliers de personnes, et elle le fait très bien. Il y a encore d'autres mystères qui parsèment ce récit, dont je vais garder le secret ici. Alors, effectivement, les allers et retours entre présent et passé, les changements de focalisation inattendus (Jean-Marie puis Adrien le cafetier puis à nouveau Jean-Marie) peuvent dérouter le lecteur de ce roman, mais le voyage est bien intéressant !!

Le début du roman : "...sa main ne tremble pas lorsqu'il pousse la porte entrebâillée, une de ces vieilles portes faites de planches noueuses, par endroits fissurées, reliées par des traverses déjointées qui, dira-t-il plus tard, laissent voir le jour et même deviner le mouvement oscillant des branches du figuier lors des matins venteux et, plus tard encore, celui des roses trémières qu'il plantera le long du mur de pierres sèches séparant le jardin de la route, une main ferme malgré les gonds qui gémissent, le heurtoir qui claque et d'où s'échappent des particules brunes, de la rouille peut-être qui se fond dans la poussière grisâtre recouvrant le sol. Dedans, une odeur de vieux."

Et cette citation, judicieuse, en incipit...à méditer
"Ce qu'il y a de bien quand on quitte un endroit pour un autre, c'est qu'on pense que le nouveau sera mieux. Mais il n'y a pas de solution, et on le sait, on sait que ce sera la même chose. Pourtant, on a beau le savoir, savoir que tout sera fichu à peine aura-t-on mis pied à terre, on s'imagine que ce qui est nouveau sera différent. Le résultat, c'est que ce n'est ni nouveau ni différent. C'est exactement la même chose, un nouvel acte de la même pièce sur une autre scène." CARLOS LISCANO

bouton3 Note de lecture : 5/5 (parce qu'il le vaut bien !)

Les lectures de Clarabel et de Lily

Caroline qui m'a transmis ce livrevoyageur avec une carte-tapis qui fait le bonheur de ma fille !

15 mars 2008

Pause lecture...

...pour quelques jours,

Pensee_poetique_Affiches

histoire de respecter quelques délais,
de savourer ces romans voyageurs qui arrivent de partout
et de prendre du temps, tout simplement !

Non je ne vais pas au Salon...
...je reste dans mon salon,
mais il y a plein de livres aussi.

A très bientôt !!

(Je ne suis pas loin... Je reste disponible sur ma messagerie pour la gestion des livres voyageurs et autres petites conversations privées...)

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Les lectures d'Antigone ...
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Les lectures d'Antigone ...
  • "Tu vois, moi, j'ai des passions, les livres, ça me sauve... J'ai traversé mes temps morts avec des gens qui ont oeuvré pour ça, ceux qui ont écrit... J'ai le livre en main et c'est du carburant pour ma vie à moi..." Jeanne Benameur
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