Vernon Subutex 1, Virginie Despentes
Et voilà, toi aussi tu as succombé à cette couverture beaucoup vue ici et là... et également à cette auteure, cette personne si riche et passionnante qu'est Virginie Despentes. Mais tu ne savais pas encore QUI était réellement Vernon Subutex avant ta lecture. Au début, ce personnage n'est seulement qu'un pauvre type, cinquantenaire, vaguement looser, vaguement rockeur, chômeur, ancien disquaire, ancien homme à femmes, qui peine à payer son loyer... Après avoir vendu toute sa collection de vinyles, les options se font rares pour Vernon. Et depuis qu'Alex, son ex-ami devenu un chanteur à succès est mort, il n'a plus personne pour le tirer d'affaires... C'est donc l'expulsion. Vernon doit trouver des endroits où dormir... Et c'est là que l'histoire démarre vraiment, quand Vernon, tel un spectre, vient hanter un à un les appartements de ses amis, laissant remonter à la surface souvenirs et désirs enfouis. Vernon Subutex endosse malgré lui ce rôle de révélateur, qui ne lui permet pas cependant de rester très longtemps chez chacun. Tout cela est bien précaire, tient sur un fil. Mais son seul bien, des enregistrements/confessions d'Alex qu'il détient sur cassettes, se révèlent intéresser beaucoup plus de personnes qu'il ne pouvait se l'imaginer, et susciter quelques convoitises. On le cherche, tandis que Vernon se perd dans le sexe, la drogue et dans un Paris moderne qui ne fait pas de cadeaux aux distraits... Chaque erreur peut l'amener à la rue. Combien de temps tiendra-t-il dans ce jeu d'équilibriste ? Et toi lectrice, tu es entrée dans ce livre-monde avec beaucoup de plaisir, découvrant à chaque chapitre une nouvelle face de ce kaleidoscope humain créé par Virginie Despentes, des personnages que l'on aime retrouver par hasard au détour d'une rencontre ou d'un accident, tout un panel d'amis que Vernon Subutex ignorait posséder... Les disquaires étaient des êtres populaires, il le découvre petit à petit. Bref, tu as très envie de découvrir le second tome à présent... A suivre.
Le livre de poche - mars 2016