Tout contre, Marie-Florence Gros
"Ton roman. Je sentais un voile flou et vénéneux autour de ce livre. Je ne pouvais pas t'empêcher d'écrire. Sans le comprendre, je t'ai dicté l'histoire qui t'a tuée le jour de notre rencontre.
Et c'est encore à cause de moi qu'ils vont recommencer.
Je ne sais pas ce que j'ai fait.
C'est toi qui peux me le dire..."
Andréa, qui vient tout juste d'emménager dans son nouvel appartement, s'inquiète d'un de ses voisins qu'elle a vu se faire renverser par une voiture sous ses yeux la veille. Elle frappe chez lui et s'étonne de le voir apparaître devant elle, indemne et souriant.
Les deux jeunes gens passent de plus en plus de temps ensemble et tombent fatalement amoureux. Le bonheur semble donc simple, à portée de main, mais Nestor est à l'évidence hanté par le souvenir de la femme avec qui il a vécu auparavant, et le livre qu'Andréa commence à écrire en secret s'avère interférer de trop sur une réalité en constante métamorphose.
Parfois, à trop vouloir privilégier l'originalité ou l'audace dans la structure, on perd son lecteur... Tel est le regret que j'ai avec ce roman de Marie-Florence Gros dont j'ai par ailleurs beaucoup aimé l'écriture et la délicatesse, surtout celle qu'elle déploie dans la description de ses personnages.
Les destins croisés des protagonistes, la touche de fantastique qui permet de comprendre le noeud de l'intrigue m'a semblé bien trop compliqué, et expliqué trop tardivement, alors que l'esprit du lecteur s'est déjà épuisé à tirer les fils qui étaient à sa portée, sans y trouver de solutions. Dommage, car le début est prometteur et la couverture bien belle...
ISBN 978-2-35087-131-8 - 16€ - FEVRIER 2010
- Sylvie a été comme moi déroutée par la construction - Lily a à l'inverse été emballée par ce premier roman -