Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Les lectures d'Antigone ...
Ardoise magique

Ce blog a dorénavant une page Facebook...
https://www.facebook.com
/antigone.lectures

Ben oui, à mon tour, j'ai craqué !

Newsletter
90 abonnés
ils sont enfin sortis de ma lal
27 octobre 2011

A la recherche de Marie, Madeleine Bourdouxhe

Ala_recherche_de_Marie"Et elle restait là, jusqu'à ce que l'aube bleuît les fenêtres. Repliée sur elle-même, toute seule au centre d'un passé usé où elle avait pourtant bâti de bien belles choses. Jean et Claude... Liens qui ne voulaient pas mourir, qui se retendaient dans une lutte suprême parce que d'autres liens voulaient naître à leur place."

Marie est mariée à Jean et sa vie est heureuse, enfin elle semble l'être. Cependant, la jeune-femme est à la recherche d'elle-même. Elle cherche à s'extraire de la prison intime qu'est devenue son existence, à s'ouvrir au monde. Mais où est sa place ? Comment reconnaître son bonheur parmi la tristesse des autres ?
Marie se sent attirée un beau jour de vacances par un jeune-homme, sur la plage. Ils échangent leurs numéros de téléphone, sans promettre de se revoir. Cependant, ils se revoient et s'aiment, l'un et l'autre enfouis dans leur silence...

Avec une langue qui m'a semblée au départ un peu précieuse, mais finalement à la longue plutôt fine et subtile, Madeleine Bourdouxhe explore le voyage intérieur qu'effectue son héroïne, taiseuse et sensible, Marie. J'ai aimé la douce langueur du roman, et en suivre les réflexions aussi, sans forcément adhérer à tout.
Un livre au charme un peu désuet mais à l'attraction de lecture magnétique.

Editions Actes Sud - 15€ - 2009

Noté en 2009 chez Clarabel qui en profitait pour évoquer dans son billet les deux autres titres de l'auteure publiés chez Actes Sud (La femme de Gilles et Les jours de la femme de Louise) [lien]

Publicité
12 octobre 2011

Toxique, Françoise Sagan

TOXIQUE"En été 57, après un accident de voiture, je fus, durant trois mois, la proie de douleurs suffisamment désagréables pour que l'on me donnât quotidiennement un succédanné de la morphine appelé le "875" (Palfium). Au bout de ces trois mois, j'étais suffisamment intoxiquée pour qu'un séjour dans une clinique spécialisée s'imposât. Ce fut un séjour rapide, mais au cours duquel j'écrivis ce journal [...]."

Voici comment nous est présenté ce petit texte, tout simple, de Françoise Sagan, où les mots glissent sans fioritures, plein de ces petits riens qui jalonnent des journées lourdes d'ennui, d'attente et d'intelligence. Les dessins de Bernard Buffet griffent les pages avec audace et noirceur ne laissant aucun doute sur l'état d'esprit de l'auteure dans ces moments de désarroi total, et de perte d'elle-même.

J'ai beaucoup aimé l'esprit qui anime l'écrivain dans ces pages, faites de détermination et de douleur, car on sent combien le courage est là, et la lecture le fil qui sauve.
Un récit qui m'a beaucoup touchée et m'a donné envie de lire bien plus avant une auteure que j'ai longtemps négligée depuis mes lectures adolescentes de Bonjour tristesse ou d'Un Certain sourire.

"Mon coeur bat trop fort ou pas assez."

Editions du Livre de Poche - 5.50€ - Janvier 2011

Clara l'a lu aussi

10 octobre 2011

La Vie conjugale, Sergio Pitol

lavieconjugale"Comme à d'autres moments de sa vie, ses actes et les faits mêmes lui parurent avoir lieu dans un décor onirique où elle était à la fois protagoniste et témoin qui enregistrait et pesait ce qui arrivait."

Jacqueline se veut esthète et se trouve être plus simplement la femme d'un homme aux manières rustres, de plus infidèle notoire. Mais Nicolas est un riche propriétaire. Plutôt que de divorcer, la jeune femme échaffaude donc des plans machiavéliques, aidée de ses amants successifs afin de le faire disparaître. Le but avoué étant d'hériter et de se libérer ainsi d'un lien qui visiblement lui pèse. Mallheureusement, aucun homme ne semble être à la hauteur de ses ambitions, et les évènements se jouent d'elle, la plongeant au final pour quelques années dans la déchéance...

Dans un cadre mexicain assez édulcoré, européen, Sergio Pitol dresse le portrait haut en couleur et féroce d'une jeune femme qui maîtrise difficilement ses pulsions et ses émotions. Hantée par le désir de se débarrasser de son mari, mais ambivalente, Jacqueline frise constamment la folie. Donc, bien plus que d'égratigner les couples et leurs frustrations, leurs fantasmes, c'est des méandres de la pensée dont il est pour moi ici question... et des capacités humaines à déformer sans cesse la réalité pour la conformer à ses désirs individuels. Il y a beaucoup des errances romantiques d'Emma Bovary chez Jacqueline.
Une lecture caustique et énergique.

Editons Folio - 5.10€ - Février 2009

Une tentation contractée chez l'encreuse 

5 octobre 2011

Un extrait...

... de BD pour une fois. Et je fais de réelles bonnes pioches en ce moment.
Point besoin de longs discours en l'occurence, ni de résumé. L'image ci-dessous parle d'elle-même.

Les Larmes de l'assassin de Thierry Murat (Futuropolis 2011) adapté du roman de Anne-Laure Bondoux (Prix Sorcière roman Ado 2004), c'est terrible, émouvant et prenant.

leslarmesdel_assassin

Une envie contractée chez Bellesahi

4 octobre 2011

La table des enfants, Isabelle Hausser

latabledesenfants"En soupirant, elle s'assit devant son couvert. Rien ne lui était plus douloureux, certains matins, que la vue de cette table. Agnès l'avait achetée avec Jean-Baptiste voilà trente ans. Ils y avaient pris leurs repas. Elle y avait écrit ses premiers romans tout en surveillant Elisabeth. Ce n'était pas une très jolie table ; elle n'avait pas coûté cher ; ne disposait même pas d'allonges. Un meuble ordinaire. Il les avait suivis dans tous leurs déplacements en Europe depuis vingt ans. Vite reléguée à la cuisine, couverte ou non d'une nappe au gré des humeurs et des lessives, elle avait longtemps servi aux repas des enfants et aux petits déjeuners. Elle était la gardienne de cette époque révolue où les quatre enfants dînaient en se chamaillant. Elle était la table des enfants."

Elisabeth est morte, en Allemagne, en compagnie de son mari. Un accident de voiture tout bête, une plaque de verglas. Agnès est effondrée, elle quitte la Belgique, ses enfants adolescents, son mari pour se rendre aux obsèques de sa fille aînée. Là-bas, elle tente de comprendre pourquoi cette dernière avait depuis plusieurs années coupé les ponts avec elle malgré la tendresse qui les liait si visiblement, et pourquoi aussi elle avait fait de sa mère l'unique tutrice de ses deux enfants, et de ses biens. Faire son deuil, s'occuper de deux orphelins presque inconnus, réconforter la jeune-fille au pair, et mener l'enquête qui s'impose à elle donnera finalement à Agnès beaucoup d'occupation et les clés d'un nouvel avenir.

La Table des enfants croise quelques thèmes intéressants, ceux plus particulièrement de la relation mère-fille et celui de l'écriture (Agnès est auteure à succès de romans policiers). J'ai aimé également suivre les réflexions de cette femme d'âge mûr, sommée par les évènements de choisir son destin, et comprendre ainsi qu'à tout moment de la vie, tout est encore possible, transformable. Les ambiances sont posées tranquillement, chaque détail est minutieusement étudié, l'Allemagne devient présente, palpable, les personnages consistants. Tout m'a plu dans ce roman qui n'oublie pas de distiller aussi, et jusqu'à la dernière page un suspens troublant.
Un bon roman confortable, et un coup de coeur !

  Editions du Livre de Poche - 7.50€ - Avril 2003  heart

La lecture de Keisha - Merci ma bibli !!

Publicité
27 septembre 2011

Une fille formidable, Mary Wesley

Bonjour à tous ! Allez, je reviens... mais doucement, hein.
(Merci pour vos petits mots. La lecture m'est devenue douloureuse en ce moment... je ne sais pas pourquoi. Je reprends pied peu à peu...)

Il me tardait de découvrir Mary Wesley, après avoir lu tant de billets élogieux sur vos blogs... En bibliothèque, j'ai donc mis le grappin sur un exemplaire disponible, peu importe qu'il soit en gros caractères (ce ne serait pas la première fois)...
Cependant, je ne me doutais pas que la couverture (au charme tout oriental ?!) de ma trouvaille ne correspondrait pas du tout au roman qui se cachait à l'intérieur, ni que l'ouvrage recelait de petits coquilles rayées nerveusement par les lecteurs précédents, ni que le titre que j'avais choisi n'était plus disponible du tout chez l'éditeur...
Pfiou, ça c'est tout moi.

unefilleformidable

Bon bon bon, mais de quoi est-il donc question ? L'intrigue commence à Londres, en 1941, durant les bombardements. Une jeune-fille, Junon Marlowe, environ seize ans, erre dans la ville. Elle vient de laisser au train ses amis d'enfance, deux jeunes gens qui ont profité de ce moment spécial, leur départ pour la guerre, pour abuser lourdement de sa naïveté. Alors que dans la ville règne une atmosphère de folie, un homme distingué lui permet de se réfugier chez lui pour la nuit. Autour d'un whisky, ils noient ensemble leur inquiétude. Son hôte lui remet une lettre de recommandation pour son père, gentleman farmer installé en Cornouailles, puis décède subitement dans son sommeil. Effrayée, Junon s'enfuit, et ne sachant où aller, se rend finalement en Cornouailles où elle fera ainsi la connaissance de Robert Copplestone le père, et de son destin...

Je ne suis pas certaine d'avoir commencé par le meilleur opus de l'auteure tant plébiscitée, soyons honnête, mais ce petit roman au charme romantique, champêtre et désuet, a été une belle manière de remettre le pied à l'étrier du plaisir de lecture... Je n'en garderai pas un souvenir mirifique mais il recèle de beaux portraits, des conversations assez savoureuses et du burlesque en pagaille.

Une lecture à chiner, pour les inconditionnelles... ;)

Emprunté en médiathèque 

7 septembre 2011

Une affection longue durée, Anne Bragance

uneaffectionlonguedur_e"Les mots mentent, je m'en suis aperçue quand j'ai lu les papiers envoyés par la Sécu. Jusque-là, je croyais qu'une affection longue durée était un amour sans partage et sans limites, capable de résister au temps, de surmonter toutes les épreuves. Je m'en fiche, les mots sont versatiles, des traites et des inconstants qui changent de signification comme on change de petite culotte."

Florent a quitté Béatrice après vingt ans de mariage, peut-être parce que l'amour s'était tu de son côté à force de ne pas s'alimenter, peut-être parce que cette dernière n'a pas partagé autant qu'il aurait voulu l'enthousiasme qui l'a amené dernièrement à acquérir une deuche. Les raisons d'un départ sont toujours obscures et multiples. Florent est parti. Béatrice est anéantie, hospitalisée, les enfants seuls à la maison, sous la responsabilité de Sabine, 16 ans. La jeune-fille croyant dur comme fer à la possibilité du bonheur, d'un retour de ses parents à la maison, décide de se battre...

J'avais été attirée par l'extrait plus haut, lu quelque part, j'aimais le titre de ce roman... Mais ce livre est une déception. Rien à redire pourtant de la manière subtile qu'à Anne Bragance de tracer les raisons d'une séparation. Florent est même touchant dans son désarroi et sa lâcheté... Cependant, les attitudes des enfants, et surtout de Sabine, m'ont paru peu crédibles et parfois caricaturales, et l'ensemble bien léger. Dommage, dommage, car il y a de très belles ambiances dans ce livre, et de très beaux portraits esquissés.

 bouton3 Editions du Mercure de France - 14€ - Mai 2011

Emprunté en médiathèque - Clara a eu une lecture différente mais est également restée sur sa faim...

26 août 2011

Le Tumulte des vagues, Anita Shreve

letumultedesvagues"Trois heures de l'après-midi, l'heure immobile. Le léger crissement de grains de sable sur le plancher foulé pieds nus. Des serviettes de bain qui sèchent sur les montants de lit et la balustrade de la véranda. Une bourrasque fait claquer une porte et arrache à quelqu'un le cri de surprise attendu. Un vent de sud-ouest, inhabituel même en août, envoie un air étouffant dans les nombreuses pièces de la maison de vacances. On espère un vent d'est venu de la mer, et régulièrement quelqu'un le dit.
Un vent d'est serait une aubaine."

Sydney a déjà été mariée deux fois. Elle a quitté son premier mari, un aviateur, et le second, un médecin, est décédé subitement. A vingt-neuf ans, elle cherche à oublier ces deux tragédies affectives et est en quête d'un certain équilibre qui la conduirait plus sereinement vers l'avenir. Pour ce faire, elle vit depuis quelques temps de petits travaux. Elle a accepté, pour l'été, d'être le professeur particulier de la fille des Edwards qui ont une maison de famille spacieuse et élégante, donnant sur l'Océan. Cependant, les deux fils aînés, Ben et Jeff, semblent sous le charme de la jeune-femme et se disputent son attention...

Voici un roman d'été, noté depuis fort longtemps, qui m'a entouré très rapidement de son charme et de son ambiance douce. Nous suivons les tribulations d'une famille, sur un rythme de vacances. Des dîners sont organisés, ainsi que des parties de baignade bruyantes. Sydney a du mal à trouver sa place, elle se sent parfois simple employée et quelquefois une invitée comme les autres. Au fil du temps, on se rend compte que rien ne se déroule comme prévu. Les liens se nouent et se dénouent curieusement. Et les désillusions montrent encore une fois leur capacité à ouvrir d'autres voies.
Une très agréable lecture de fin de vacances...

bouton3 Editions Belfond - 20.50€ - Mai 2009 - Emprunté en bibliothèque

Publicité
<< < 1 2 3
Les lectures d'Antigone ...
Publicité
Les lectures d'Antigone ...
  • "Tu vois, moi, j'ai des passions, les livres, ça me sauve... J'ai traversé mes temps morts avec des gens qui ont oeuvré pour ça, ceux qui ont écrit... J'ai le livre en main et c'est du carburant pour ma vie à moi..." Jeanne Benameur
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Visiteurs
Depuis la création 694 772
Derniers commentaires
Publicité