Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Les lectures d'Antigone ...
Ardoise magique

Ce blog a dorénavant une page Facebook...
https://www.facebook.com
/antigone.lectures

Ben oui, à mon tour, j'ai craqué !

Newsletter
90 abonnés
3 juillet 2010

Ca n'arrive qu'à moi, Didier Tronchet

ca_n_arrive_qu___moi"Prunelle Naturopathie à l'écoute !"

Prunelle est gaffeuse. Ca n'arrive qu'à moi conte d'ailleurs ses mésaventures. Mais Prunelle est également une jeune femme attachante qui a le souci de la nature et prône le tri sélectif, voyage en bicyclette. Elle vient d'ouvrir un cabinet de naturothérapie. Tous les soirs, elle distrait sa mère au téléphone avec les péripéties de sa journée. Tout irait bien si un sitcom à succès à la télévision ne semblait copier son quotidien dans les moindres détails. Mais quel est donc ce mystère ?

Je connaissais les aventures truculentes et caustiques de «Jean-Claude Tergal». Didier Tronchet nous livre ici une comédie beaucoup plus tendre, lissée et sociale, tout public. Alors, bien entendu, le trait est toujours épais, les visages  lourds, mais il y a un talent indéniable, celui de présenter sans jugement des personnages un peu naïfs et décalés, sympathiques. Je suis déjà fan et j'attends avec impatience le deuxième tome !

Futuropolis - 16€ - Mai 2010

Publicité
2 juillet 2010

il ne fait jamais noir en ville, Marie-Sabine Roger

ilnefaitjamaisnoirenville"- Alors ça y est, Liliane ? Vous... vous nous quittez vraiment ?
Elle s'est engouffrée à moitié à l'arrière de la voiture, a plaqué Liliane contre ses seins énormes. Elle lui a tapoté nerveusement le dos, lui a malaxé le bras comme une pâte à pain, en répétant :
- Ca va aller, ça va aller ! Vous verrez, vous y serez bien...
Tout son corps criait le contraire.
Liliane n'a rien dit.
Lucette et Paule, côte à côte, immobiles, se rassuraient de l'épaule, chacune se calant sur l'autre, un peu de biais. Elles se frottaient les mains, les croisaient dans leur dos, le cachaient dans leurs poches. Elles piétinaient sur place. Deux vieilles éléphantes foulant leur chagrin en silence, sous leurs larges plantes de pied."

Qu'elles partent vivre en ville auprès de leur fils, qu'elles rêvent de rencontrer le Père-Noël ou qu'elles prennent un chaton sous leurs ailes, les femmes des nouvelles de Marie-Sabine Roger sont toutes toujours exactement là où on ne les attend pas. Souvent d'âge mur, pas toujours belles, elles rêvent du meilleur, et tant pis si ce n'est ni poli, ni convenable, ni le moment, c'est aujourd'hui que cela arrive. Les hommes aussi ont leur rôle, mais ils sont un peu las, parfois de guingois, ils font souvent tapisserie osons le dire. Tout ce petit monde là se côtoie, s'évite ou s'aide et ma foi, cela crée bien des petites histoires...

Il est évident que Marie-Sabine Roger connaît la formule, ses nouvelles chutent toutes bien droit sur leurs deux pieds. J'avais préféré, il me semble, ma lecture de ses Encombrants mais il faut avouer que le petit sourire en coin qui nous colle au visage à la lecture de cette prose sarcastique est plutôt agréable. Et l'auteure a le talent de parler si bien des "gens de peu".

En somme, une lecture en forme de parenthèse ironique, qui étourdie un peu et trouble malgré soi.

bouton3 Note de lecture : 3.5/5 - Editions Thierry Magnier - 16€ - Mai 2010

La lecture de Cathulu, mitigée (merci !!) qui souligne justement que ces textes sonnent parfois faux à trop vouloir chuter juste - Pour Clarabel, c'est un livre arc-en-ciel, il possède le charme des sensations changeantes.

Quant à moi, je suis encore une fois séduite par la grâce des couvertures de Thierry Magnier...

1 juillet 2010

Crier

crierPas parler fort
Mais hurler
S'époumoner
Sortir ses tripes quoi
Crier vraiment
Sinon pas la peine
Autant rester chez soi
A lire ou à tricoter

Pas de temps à perdre
Trop de sourds
De mal comprenant
D'analphabètes

J'ai cinq secondes
Pas une de plus
Pour redresser d'un coup d'épaule
Le jour qui penche trop

Après il sera trop tard

C'est tout de suite
C'est maintenant

© Les écrits d'Antigone - 2010

Sixième et dernier extrait, pour cette série, du travail effectué lors de l'atelier d'écriture déroulé le premier week-end de juin. Il s'agissait encore une fois, et après avoir choisi un verbe (ici Crier), d'utiliser une citation extraite d'un recueil et de laisser, rapidement, l'imagination faire le reste. Là, je commençais à souffrir drôlement...mais j'aime beaucoup cette phrase de Philippe Longchamp et ce qu'elle suppose. Grand merci pour vos lectures !!

"D'un coup d'épaule redresser le jour qui penche trop"
Philippe Longchamp, Soleil pas d'équerre

<< < 1 2 3
Les lectures d'Antigone ...
Publicité
Les lectures d'Antigone ...
  • "Tu vois, moi, j'ai des passions, les livres, ça me sauve... J'ai traversé mes temps morts avec des gens qui ont oeuvré pour ça, ceux qui ont écrit... J'ai le livre en main et c'est du carburant pour ma vie à moi..." Jeanne Benameur
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Visiteurs
Depuis la création 694 804
Derniers commentaires
Publicité